II Suggestions et recommandations
Tout comme les éléments de risque
identifiés sont d'ordres financier et juridique, les suggestions et
recommandations transmises s'articulent autour des axes financier et
juridique.
Tout d'abord, en ce qui concerne le titre obligataire CUD Finance, il
est important d'éviter d'activer la clause de rachat anticipé qui
lui est attachée, car celle-ci ne ferait qu'accroître la prime de
risque de l'emprunt.
Ensuite, nous préconisons que la CUD s'active dans le cadre de
sa politique de recouvrement des recettes propres. En effet, il est important
que le volume desdites recettes soit augmenté et stabilisé afin
d'accroître le degré d'autonomie de la politique d'investissement
de la CUD.
Toujours dans le même ordre d'idée, il est important pour
la CUD de contrôler avec suffisamment d'acuité ses dépenses
de fonctionnement qui grèvent dangereusement son épargne de
gestion, base de sa capacité d'autofinancement.
Pour ce qui est du cadre juridique, la première recommandation
concerne le report de la décision de cotation du titre CUD Finance sur
le DSX. En effet, étant donnée l'absence d'états
financiers relatifs à trois années d'existence, plutôt que
de créer un amalgame, il vaudrait mieux laisser le titre circuler de
façon informelle.
La seconde recommandation d'ordre juridique qu'il est possible
d'émettre ici concerne les relations entre la CUD et l'Etat ; nous
pensons qu'il est important que l'Etat camerounais précise et respecte
ses engagements vis à vis de la CUD. Autant cette dernière a
renoncé à ses immunités de juridiction et
d'exécution, autant l'Etat camerounais ferait mieux de respecter ses
engagements en termes de reversement des recettes fiscales et de remboursement
de sa dette vis à vis de la CUD.
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