2) Un juge aux
compétences renforcées
Les prérogatives de contrainte que les juges se sont
octroyées l'ont été contre les Etats, en l'occurrence ceux
qui refusent de collaborer à l'arrestation des accusés et
à la recherche des preuves. Etant donné que le Tribunal a
été créé sur la base du chapitre VII de la Charte
de l'ONU, le Tribunal compte sur la collaboration obligatoire des Etats et leur
adresse des ordonnances les obligeant à transmettre les preuves qu'ils
détiennent. Ce pouvoir d'injonction s'étend aux particuliers.
La réforme du RPP a aussi abouti à un
renforcement des pouvoirs du juge pendant la phase préparatoire.
Désormais, un juge de la mise en état a été
créé qui a pouvoir pour veiller au déroulement rapide et
efficace du procès. Conformément aux dispositions de l'article 65
bis du RPP, le juge organise une conférence de mise en l'état
« à l'effet d'organiser, entre les parties, des
échanges de vues propres à assurer un déroulement rapide
de l'instance ». Ainsi, le juge dispose-t-il d'un rôle
directif.
En somme, il convient de retenir que les prérogatives
du juge pénal international ont évolué positivement dans
le sens du renforcement de la célérité des débats,
mais surtout dans celui de l'efficacité du tribunal quant à la
recherche des preuves.
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