Paragraphe 2.
Nécessité d'adapter la législation régissant le
football.
Dans leur majorité, les clubs de football africains
ont la forme d'association sans but lucratif. Cela renforce leur tendance
à se gérer par des personnes qui y sont poussées souvent
comme meilleurs fanatiques plutôt que comme meilleurs gestionnaires.
Dans ce cas, les Etats devraient revoir leurs
législations sur le sport en général et sur le football en
particulier. Les clubs de football devront, au niveau de leur structure
juridique, avoir toutes les caractéristiques de sociétés
commerciales de manière à faciliter le partenariat avec les clubs
riches d'Europe. Au moment où les clubs européens parlent de la
cotation en bourse l'imparfait, il est quand même interpellant d'imaginer
le présent et le futur de nos équipes de football. Elles
devraient même se doter de stades propres.
Les équipes comme l'A.S Vita Club et le Daring Club
Motema Pembe de Kinshasa peuvent avoir plus d'un million de fanatiques actifs.
S'il faut admettre que par une technique de gestion commerciale
appropriée (société par actions à
responsabilité limitée) chacun ou même le tiers seulement
aient la qualité d'actionnaires, c'est sûr qu'elles ne
manqueraient pas d'argent.
Une législation souple, qui prévoit par exemple
la possibilité aux clubs nationaux de fusionner ou de conclure des
accords de partenariat soit entre eux, soit avec des clubs étrangers qui
en ont les moyens serait une ouverture certaine vers des investissements
étrangers dans cette matière.
Pour l'Europe, le renforcement de la coopération en
cette matière, pourrait constituer une mesure efficace de lutte contre
l'immigration clandestine des populations du sud vers ses pays, à
travers les différents sports. Plusieurs pays ont compris cet enjeu,
mais se plaignent du manque cruel de moyens pour asseoir des clubs à
orientation socio-économique.
En République démocratique du Congo, le
gouvernment en place vient de signer de nombreux accords de coopération
avec notamment l'Italie pour des cours de management du sport et
d'éducation sportive dont devraient bénéficier
prochainement des jeunes congolais. De même, il est de plus en plus
question de la création d'une Académie des sports, pour
préparer les jeunes aux différentes compétitions
olympiques et autres. Sans la mise en place d'une bonne politique de gestion,
les espoirs suscités se mueront en désepoir.
|