WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La coopération policière pour la lutte contre la cybercriminalité au sein de l'UEMOA: bilan et perspectives (2010-2020)


par Kydenlu Justin BATIONO
Université Libre du Burkina  - Master II en Diplomatie et Relations Internationales  2023
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Chapitre I : Cadre Théorique de l'étude

Pour mener à bonne fin une étude, il est nécessaire de bien penser, bien réfléchir, bien identifier un problème précis, poser une question centrale et imaginer des réponses appropriées. Cette logique est à suivre et à respecter. Toute thématique, dans le cadre d'une recherche scientifique, s'inscrit dans un contexte bien défini. Il appartient ainsi à tout chercheur de justifier son choix. Dans ce chapitre, nous abordons le contexte et la justification de l'étude. Ensuite, nous évoquons la problématique. La problématique nous permet d'énoncer les questions, les objectifs et les hypothèses de la recherche. Nous terminons le chapitre par le courant de pensée, la revue de littérature et la définition de quelques concepts. Le courant de pensée nous permet d'inscrire notre recherche dans un des courants de pensées en relations internationales. La revue de littérature est une recension des écrits pertinents sur la thématique. Pour la définition des concepts, il va s'agir pour nous de définir des concepts tels : cybercriminalité, criminalité informatique, coopération policière.

1.1. Contexte et justification de l'étude

Ce point nous oriente sur le choix de notre étude par rapport au contexte. Il détermine aussi les motivations de notre recherche.

1.1.1. Contexte de l'étude

L'usage des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) est devenu une question d'importance stratégique pour les Etats. Un Internet libre, ouvert et sécurisé est un moteur de croissance économique et du développement social qui facilite la communication, l'innovation, la recherche scientifique et la transformation des entreprises.

Cependant, l'importante croissance d'Internet a également conduit à de nouveaux défis pour la communauté mondiale. Le développement rapide de l'Internet a créé de nouvelles opportunités pour commettre des activités criminelles à grande échelle, qui sont dues essentiellement à l'exploitation des vulnérabilités inhérentes d'une technologie en constante évolution.

Les Etats de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) ont de plus en plus accès à l'internet haut débit. Les gouvernements, les entreprises et les citoyens sont alors exposés à la cybercriminalité. En 1972, Jean CARBONNIER affirmait déjà que « l'évolution des moeurs et des techniques donne naissance à de nouvelles formes de délinquance » 1 . En

1 BOOS (Romain), 2017, Lutte contre la cybercriminalité au regard de l'action des Etats, Thèse de doctorat de droit privé et sciences criminelles, Université de Lorraine, page 23.

5

effet, la plupart des grandes découvertes technologiques ont presque toujours engendré, à côté des progrès économiques qu'elles procurent à l'humanité, des retombées négatives parmi lesquelles figure en bonne place l'avènement de nouvelles formes de criminalité. Internet n'échappe pas à cette loi sociologique du développement. Avec l'apparition d'un secteur quaternaire de l'économie, celui où l'information est devenue source de richesse, la cybercriminalité est devenue désormais une réalité. Elle se joue des frontières entre les États, rapproche la victime de son agresseur mais éloigne le délinquant des acteurs de la répression des infractions pénales. La cybercriminalité est une menace pouvant constituer un enjeu pour la sécurité nationale. Les Etats sont victimes de beaucoup d'attaques informatiques de toute sorte et les citoyens ne sont pas en reste. De 2013-2015 par exemple, le nombre de cyberescroquerie signalé en Afrique de l'Ouest a augmenté de 132%. Le montant moyen des sommes volées aux entreprises et aux particuliers s'élevait respectivement à 2,7 millions de dollars et à 422000 dollars américain. Les pays les plus attaqués sont la Côte d'Ivoire, le Nigéria et le Sénégal 2.

Au vu de la nature transnationale du réseau informatique, un Etat ne peut garantir à lui seul sa sécurité et celle de ses citoyens face à la cybercriminalité ; d'où la nécessité de militer pour une fédération des efforts de tous les Etats en vue de l'adoption d'une politique commune. En cela, la coopération policière constitue une composante indispensable à la mise en oeuvre d'une réponse qui se voudrait efficace. La question de la coopération policière dans l'espace UEMOA contre la criminalité transnationale n'est pas récente. Mais l'explosion de la cybercriminalité durant la dernière décennie oblige à s'interroger sur le bilan de cette coopération entre Etats voisins pour la période 2010-2020 et de proposer d'autres alternatives afin d'endiguer ce nouveau phénomène ravageur.

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme