3.2.1.5. Le cheval de Troie, le hacking et les botnets
Le « cheval de Troie » est un dispositif
« espion » qui est introduit dans l'ordinateur de l'internaute et qui
permet d'intercepter ses données personnelles à son insu.
Le « hacking » consiste à attaquer
les ordinateurs du système bancaire ou des réseaux de
paiement.
38 JEANINE-ARMELLE TANO-BIAN
(Anmonka), 2015, op. cité., p 32.
39 FILIOL (Eric), RICHARD (Philippe),
2006, op. cit., p.16.
40 DENIS (Gueu), 2013, «
la cybercriminalité à Abidjan, un phénomène de
mode ou une nouvelle guerre contre les finances en Côte d'Ivoire ?
», in European Scientific Journal, N°01, 10 pages.
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Les botnets sont un réseau de machines qui
sont compromises (appelées bot de « robot » ou encore
machine zombie) et qui ont été infectées par un
cheval de Troie, un ver ou un virus, administrés par un attaquant. Les
logiciels malveillants de ces machines ont la possibilité de communiquer
ensemble. Le pirate a en fait déployé un véritable
réseau parallèle en utilisant les machines des entreprises ou des
particuliers en vue de la commission d'actions frauduleuses dont les plus
connues sont le phishing ou le pharming. Avec le botnet
le cybercriminel peut bloquer l'ordinateur de la victime et
réclamer une rançon. Selon Benoît DUPONT, les botnets
constituent la menace criminelle la plus sérieuse qui sert de
support à la fraude bancaire, au déni de service
(dysfonctionnement de service créé par un virus ou un pirate qui
attaque un système visé) 41.
Ces multiples techniques utilisées par les
cybercriminels sont à l'origine de nombreuses infractions sur le
continent africain.
3.2.2. Les multiples facettes de la cybercriminalité
en Afrique
Le développement des TIC en Afrique a donné
l'occasion aux cybercriminels de perpétrer de multiples infractions
difficilement dénombrables. Ce point est une aubaine pour faire un
récapitulatif de ces infractions. En vue de recenser ces
cyberdélits couramment commis en Afrique, il sied pour nous de nous
referrer au rapport d'INTERPOL publié en octobre 2021, intitulé :
« Evaluation 2021 des cybermenaces en Afrique ».
Préparé sous l'égide de l'AFJOC (Desk africain pour
les opérations conjointes de luttes contre la cybercriminalité)
et avec l'appui du Bureau Britannique des Affaires Etrangères, du
Commonwealth et du Développement, ce rapport vise à dresser une
vue panoramique précise des cybermenaces par l'INTERPOL dans le but
d'apporter un soutien sur mesure.
S'appuyant sur les retours des pays africains et les
données recueillies auprès des partenaires privés,
l'INTERPOL a résumé les types d'infractions cybercriminelles
fréquentes en Afrique au nombre de cinq (05).
Ce sont : les escroqueries en ligne, l'extorsion en
ligne, les escroqueries aux faux ordres de virement, les rançongiciels
et les botnets.
41 DUPONT (Benoît), 2016, op.
cit., p.14 .
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