WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Décentralisation et développement local dans la commune urbaine de Toma dans la région de la boucle du Mouhoun au Burkina Faso


par Wendkouni Jean Anicet SAWADOGO
Institut Panafricain pour le Développement région Afrique de l'Ouest et Sahel (IPD-AOS) - Master 2 en Planification Régionale et Aménagement du Territoire (PRAT) 2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.3.1.2.Culturesderentes

Essentiellementdestinéesàlavente, lesculturesderentessont le coton,lesésame, l'arachide,le niébéet le voandzou. Elles constituent une sourcede revenusnon négligeables pourlesproducteurs. L'apport de la décentralisation dans ce secteur se situe au niveau de l'appui conseil des services déconcentrés.

Le niébé demeure la culture de rente la plus produite dans la commune de Toma avec une quantité variant entre 7 534 tonnes pour 2016 et 6 372 tonnes pour 2020. Le coton, le sésame et l'arachide sont les cultures dont la production est importante dans la commune comme l'indique le graphique ci-après.

Figure 6: Evolution de la production des cultures de rente de 2016-2020

Source : ZAT Toma, Juin 2021

II.3.1.3. Cultures maraîchères

Le maraichage n'est pas développé dans la commune de Toma. D'une manière générale les ressources en sols adaptés à l'agriculture s'amenuisent dans la commune. Le potentiel existant est soumis à une érosion sans cesse croissante à cause de divers facteurs (pratiques agricoles inappropriées, pression démographique, aléas climatiques).

II.3.2.Productions animales

La commune de Toma est dotée d'un énorme potentiel en ressources animales avec un cheptel composé essentiellement de bovins, d'ovins, de caprins, d'asins, de porcins et de volailles. Grâceà l'appui des services techniques, les effectifs du cheptel ont connu une croissance remarquable au cours des cinq (05) dernières années comme l'indique le graphe ci-après.

Figure 7: Récapitulatif de tous le cheptel de la Commune

Source : DPE Toma, 2021

De l'analyse de ce graphe, on note que la volaille représente l'espèce majoritaire dans l'élevage au niveau du commun suivi de celui des caprins et des ovins. L'élevage des bovins et les porcins constituent l'activité minoritaire des cheptels dans la commune.

L'effectif des bovins dans la commune de Toma a connu dans l'ensemble une croissance annuelle exponentielle passant ainsi de 14 996 en 2016 à 16 232 têtes en 2020. Cet accroissement du cheptel en bovin montre l'intérêt et l'importance accordés par les populations à cette activité qui ne cesse de grandir.

Tout comme l'élevage des bovins, celui des ovins connait une évolution considérable durant ces cinq (05) dernières années comme l'indique le graphe ci-dessous. Cette croissance de l'effectif total des ovins dans la commune s'effectue par un passage du nombre de 18 358 en 2016 à 20 662 en 2020.

Pour ce qui est des caprins, leur effectif dans le commun croît également au même rythme que les autres espèces. Cet élevage des caprins est plus important que celui des ovins en ce que leur effectif annuel est plus élevé que les ovins (37 225 caprins contre 20 662 ovins en 2020).

L'élevage des porcins dans la commune est également une activité qui prend de plus en plus de l'importance au regard du taux de croissance annuel du cheptel porcin. Ainsi, entre 2016 et 2020, le nombre de porcins est passé de 7 856 à 8 503 têtes. Cette activité connait un rendement plutôt faible comparativement aux autres espèces.

Le cheptel des asins dans la commune connaît, à l'instar des autres espèces, une évolution croissante comme l'indique le graphique ci- après. Ainsi, nous constatons une légère augmentation de 413 en 2016 à 447 têtes en 2020.

En ce qui concerne la volaille, il faut remarquer que cet élevage est le plus important de l'ensemble des espèces considérées (en effectif). Le taux de croissance annuel de la volaille est estimable à 4% depuis 2016. L'effectif total de la volaille est passé de 13 7815 en 2016 à 155 111 en 2020.

L'élevage dans la commune de Toma est essentiellement traditionnel en ce sens que les espèces produites sont de variété locale. Il est extensif dans la mesure où l'accent est mis sur la taille du cheptel et non sur l'accroissement des rendements. En plus, l'embouche bovine, ovine, caprine y est également pratiquée permettant ainsi aux populations de diversifier leurs sources de revenus.

La situation des infrastructures pastorales dans la commune révèle qu'il n'existe que sept (7) parcs de vaccinations dont cinq (5) en matériaux définitifs (en fer). Dans la commune, il n'existe qu'une seule aire d'abattage à Toma dans un état précaire (aucune condition d'hygiène et assainissement n'est remplie). De plus, cette aire d'abattage est très mal équipée (absence de crochets adaptés pour les carcasses, manque de matériels de nettoyage). Les espaces de pâtures, les puits pastoraux et le marché à bétail n'existent pas dans la commune.

Au regard de la taille, de la diversité et du taux de croissance annuel du cheptel dans la commune, l'élevage constitue un véritable support de croissance économique.

Le secteur traverse des difficultés qui handicapent son développement. Il s'agit de l'insuffisance des parcs de vaccination et de l'inaccessibilité des parcs existants, du manque de formation des producteurs en techniques d'élevage et de la présence de vétérinaires clandestins (qui exerce le métier sans aucune autorisation et qualification).

Au niveau du service technique, on note un manque de moyens de déplacement pour faciliter les sorties de terrain afin de mieux appuyer les producteurs.

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme