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RTI1 et la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos


par Akissi Marthe Bénédicte Kra
Institut polytechnique des sciences et techniques de la communication - Master en journalisme 2017
  

Disponible en mode multipage

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Année académique : 2016-2017

Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du

Master en Communication

Option : Journalisme

Spécialité : Télévision

RTI1 ET LA QUESTION DE L'INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES ALBINOS

Promotion : 2015 - 2017

Présenté par 

KRA Akissi Marthe Bénédicte,

Étudiante à l'ISTC Polytechnique en journalisme

Dirigé par 

Dr KOUAKOU Oi Kouakou Benoît, Enseignant-chercheur

UFRICA/Consultant à l'ISTC-P

Septembre 2017

RTI1 ET LA QUESTION DE L'INSERTION SOCIO-PROFESSIONNELLE DES ALBINOS

 « Si vous êtes prêts à porter ce danger et désirez exercer le journalisme dans l'audiovisuel, prêts ? Partez. » Hubert BEUVEMERY1(*)

DEDICACE

A

N'GUESSAN Adjo, ma mère

REMERCIEMENTS

Au terme de ce travail, nous tenons à remercier très particulièrement Dr KOUAKOU Oi Kouakou Benoît pour avoir accepté la lourde tâche d'être le directeur de ce mémoire. Compréhensif et toujours disponible à nous aider, il a tout fait pour que le présent travail réussisse.

Nos sincères remerciements s'adressent également à Dr Alfred DAN MOUSSA, Directeur de l'ISTC Polytechnique, pour ses conseils et paroles d'encouragements.

Nous ne manquerions pas de remercier nos enseignants en journalisme qui ont toujours déployé leurs efforts pour nous assurer une bonne formation intellectuelle et morale.

Enfin, grand merci à papa, Monsieur KRA Kouassi Léon, ainsi qu'à toutes les personnes qui de près ou de loin ont contribué à l'élaboration de ce travail.

SIGLES ET ACRONYMES

BEDACI  : Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire

BTS : Brevet de Technicien Supérieur

DESCOM : Diplôme d'Étude Supérieure en Communication

FAOBEACI : Fédération des Associations et Organisations pour leBien-

être des Albinos de Côte d'Ivoire

HO 1  : Hypothèse opérationnelle 1

HO 2  : Hypothèse opérationnelle 2

ISTC- P  : Institut des Sciences et Techniques de la Communication

Polytechnique

JISA : Journée de Sensibilisation à l'Albinisme

JT  : Journal Télévisé

ONG  : Organisation Non Gouvernementale

PC  : Plan de coupe

PVA  : Personne vivant avec l'Albinisme

RTI  : Radiodiffusion Télévision Ivoirienne

UFRICA  : Unité de Formation et de Recherche en Information,

Communication et Art

SOMMAIRE

DEDICACE III

REMERCIEMENTS VI

SIGLES ET ACRONYMES VII

SOMMAIRE VIII

INTRODUCTION 9

PREMIÈRE PARTIE : CADRES THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DU SUJET 11

CHAPITRE 1 : SPÉCIFICATION DE LA POBLÉMATIQUE 12

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTÉRATURE 17

CHAPITRE 3 : CONSIDÉRATION D'ORDRE METHODOLOGIQUE 25

DEUXIÈME PARTIE : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ÉTUDE 30

CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS 31

CHAPITRE 5 : DISCUSSION DES RÉSULTATS 63

CHAPITRE 6 : PROPOSITION D'UN REPORTAGE GRAND FORMAT 71

CONCLUSION 76

INTRODUCTION

La vie d'albinos dans certains pays d'Afrique est une lutte quotidienne. Les croyances et rituels entraînent la mutilation de centaines et la mort de dizaines d'entre eux chaque année. Cette sinistre situation fait de la vie des personnes atteintes d'albinisme un calvaire. Les agresseurs attribuent aux albinos des pouvoirs magiques pour expliquer leur acte. Leurs conditions de vie deviennent donc dangereuses.

En effet, des croyances africaines font des albinos un produit magique très onéreux et nécessaire à l'élaboration de potions magiques. Certains "sorciers" et guérisseurs traditionnels demandent à leurs clients le sang, les parties intimes ou les membres d'albinos et promettent succès professionnel, financier, sentimental. Les croyances de la population ne s'arrêtent pas à la concoction de potions censées apporter la réussite.

La légende raconte que la consommation des parties intimes d'un albinos offre le pouvoir. Au Zimbabwe par exemple, avoir des rapports sexuels avec une femme souffrant d'albinisme guérirait du VIH/Sida. Cette croyance a considérablement augmenté le nombre de viols commis à l'encontre des femmes atteintes d'albinisme.

La Côte d'Ivoire n'est pas épargnée de ces croyances. Les albinos ont toujours vécu cachés, car ils sontl'objet de sacrifices humains.Un rapport du comité consultatif du conseil des droits de l'homme sur la situation des personnes atteintes d'albinisme note : « Il existe un véritable problème de stigmatisation contre les personnes atteintes d'albinisme. En Côte d'Ivoire, on fait subir certains traitements cruels voire inhumains aux albinos du fait des préjugés. Cela dénote de la gravité du problème étant donné que notre intégrité physique peut être en danger. Ces violences sont de diverses formes : morales (rejet, indifférence, moquerie), physiques (sacrifices humains, mutilations, tortures), socioculturelle (non accès à l'éducation et à la santé, difficultés d'insertion socioprofessionnelle) »(2013).

Ce mémoire sur RTI1 et la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos n'entend pas expliquer les raisons pour lesquelles les albinos peinent à trouver un emploi. Ils'agitplutôt de s'interroger sur le rôle que devait jouer la chaîne nationale RTI1dans le traitement médiatique d'un thème portant sur la situation difficile quevivent les albinos.

Le travail s'articule autour de deux grandes parties :

- La première partie, intitulée Cadres théorique et méthodologique de l'étude, comprend trois chapitres. Le premier spécifie la problématique de l'étude en énonçant successivement les motivations qui ont guidé au choix du sujet, le problème de recherche et les questions qui en découlent, les objectifs, les hypothèses de l'étude et les variables. Le deuxième chapitre élabore la revue de la littérature, c'est-à-dire fait l'état des connaissances sur le sujet, et énonce le cadre de référence théorique. Le troisième chapitre explique la méthodologie que met en jeu l'étude pour aboutir aux résultats. Il explique le corpus d'étude et présente l'instrument d'analyse des données.

- La seconde partie, Présentation et discussion des résultats de l'étude comprend, également trois chapitres. Le premier chapitre présente les résultats obtenus, le deuxième organise la discussion de ces résultats, et le dernier fait une proposition un projet d'émission télé de promotion des capacités professionnelles des albinos.

PREMIÈRE PARTIE :

CADRES THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DU SUJET

CHAPITRE 1 : SPÉCIFICATION DE LA PROBLÉMATIQUE

Dans ce chapitre, il est question d'expliquer les motivations qui ont guidé au choix du sujet, de formuler le problème de recherche et les questions qui en découlent, de définir les objectifs et les hypothèses de l'étude.

1. Justification du choix du sujet

1.1. Motivation et intérêt pour le sujet

Tout est parti d'un constat. Traoré Fatoumata est une jeune fille albinos ivoirienne qui a rencontré d'énormes difficultés durant tout son cursus scolaire. Depuis sa naissance, elle souffre d'une forte dépigmentation de la peau et des yeux. Malgré cette anomalie, la jeune fille obtient son Brevet de Technicien Supérieur (BTS) en Communication d'entreprise en 2008. Cependant, elle n'arrive toujours pas à s'insérer dans la vie professionnelle en Côte d'Ivoire. Toutes les portes des entreprises lui sont fermées à chaque fois qu'elle dépose sa candidature pour un stage.

En effet, les personnes souffrant d'albinisme sont mal ou peu acceptées en Afrique. Elles sont mises en marge de la société et leur insertion professionnelle se fait difficilement. Il y a là comme une chasse aux sorcières.

Le choix de ce sujet s'explique donc par notre volonté de montrer comment ces personnes se battent pour s'insérer dans le tissu professionnel et comment RTI1, en tant que premier média de service public, contribue à sa manière à relever ce défi de l'emploi de personnes souvent mises en marge et désespérées.

1.2. Pertinence scientifique

Plusieurs auteurs ont mené des réflexions sur la question des albinos en Afrique. Citons les travaux de Colbert Kouadjo (2015) sur l'histoire d' Holyçane la chanteuse de jazz et les chasseurs d'albinos. Celui de Genespoir (2012) présente l'albinisme sous l'angle espagnol et sénégalais. Devaux (1988) dans la même optique, raconte l'histoire de Dipoula l'Albinos.

Á travers cette étude spécifique, nous voulons comprendre les techniques et les stratégies particulières mises en place par la télévision RTI1 pour traiter la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos en Côte d'Ivoire.

1.3. Pertinence sociale

Tout comme en médecine où on ne peut prescrire de traitements sans analyses préalables, on ne peut non plus prétendre résoudre un problème sans une étude préalable. Dans l'étude de l'insertion professionnelle des albinos, ce qui retiendrait plus l'attention, c'est non seulement le système social associé à la stigmatisation de ces personnes, mais aussi et surtout le rapport à établir entre RTI1, le média de service public et les albinos.

Cette étude donne un outil d'analyse indispensable à la conception des réponses idoines. Les décideurs politiques ou les autorités compétentes sauront dès lors vers où orienter leurs énergies pour parvenir aux résultats escomptés.

2. Problème de recherche

La chaîne RTI1 est, comme tout média, un instrument d'information, de sensibilisation, d'éducation et de formation. Étant la toute première télévision de service public, elle a pour mission d'aider à prendre conscience des problèmes qui entravent la vie sociale, l'environnement ou l'épanouissement individuel et même proposer des solutions. Elle vise également à promouvoir l'emploi à travers les émissions de sensibilisation et exhorte à un changement de mentalité ou de comportement. Ainsi, son rôle peut aider à l'anticipation des problèmes sociaux, comme par exemple la question de l'emploi des jeunes en aidant à la recherche de solutions. C'est dire qu'elle a un rôle crucial.

Malgré tout, les problèmes sociaux s'accroissent. Le chômage, surtout, en dépit de toute l'activité médiatique en général, et de RTI1 singulièrement, reste un véritable noeud gourdin pour les autorités.

Ainsi, les jeunes de moins de 35 ans qui constituent 62.08% de la population sont frappés d'un taux de chômage estimé à environ 25 % selon l'Enquête Nationale sur la Situation de l'Emploi et le Secteur Informel (ENSESI) réalisée en 2016 par l'Institut National de la Statistique (INS). Dans ce contexte d'accès difficile à l'emploi, les personnes souffrant d'albinisme ont doublement des difficultés pour s'insérer dans le tissu professionnel. Ces derniers, en effet, ont certains handicaps comme la forte dépigmentation de la peau, des cheveux et la mauvaise vue. Ce qui entraîne leur rejet par la société et le refus des entreprises à les recruter. Il se pose, dès lors, la question de l'efficacité de l'action informationnelle de la RTI1 dans le traitement des problèmes sociaux.

Ce travail de recherche sur l'insertion des albinos dans la vie professionnelle veut comprendre le problème en appréhendant plus profondément le traitement de l'information relatif à la question de l'insertion professionnelle des albinos en Côte d'Ivoire.Des questions surgissent.

3. Questions de recherche

Comment RTI1, en tant que média public, traite-t-il les questions relatives aux albinos en vue d'une meilleure éducation des acteurs sociaux à leur sujet ? Comment ce média se fait-il le relais du combat des albinos à s'en sortir malgré tout? En d'autres termes, accompagne-t-il suffisamment les velléités d'émergence des albinos ?

4. Objectifs de recherche

4.1. Objectif principal

Analyser le traitement de la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos en Côte d'Ivoire dans les programmes de la RTI1.

4.2. Objectifs opérationnels

- Vérifier dans les programmes de RTI1, la présence d'émissions qui abordent la question de l'albinisme ;

- Analyser lecontenu des programmes diffusés par RTI1concernant l'insertion professionnelle des albinos ;

- Etudier les points forts et les points faibles de ces émissions au niveau de la promotion professionnelle des albinos.

5. Hypothèses de recherche

5.1. Hypothèse principale

La rareté de la sensibilisation et de promotion sur l'insertion socio-professionnelle des albinos dans les émissions de la RTI1 explique la marginalisation dont ils sont l'objet et leur difficulté devant l'emploi.

5.2. Hypothèsesopérationnelles

L'hypothèse générale se décline en deux hypothèses opérationnelles :

- Le programme de RTI1 informe relativement le public sur la question de l'albinisme en raison de l'existence de quelques émissions diffusées à cet effet ;

- Les émissions traitant la question des albinos, plus orientées à informer sur le problème général de la stigmatisation de ceux-ci, ne sont pas prioritairement centrées sur les questions de l'emploi.

6. Les variables et leurs indicateurs

6.1. Les variables dépendantes

La variable dépendante est l'insertion professionnelle des albinos.

Les indicateurs de cette variable sont :

- La possibilité des albinos à avoir un emploi en CDD, CDI, ... ;

- La possibilité des albinos à être embauchés au secteur public comme au secteur privé ;

- La facilité des albinos à occuper des postesde responsabilité dans des entreprises.

6.2. La variable indépendante

La variable indépendante est l'action médiatique de la RTI1.

Les indicateurs de cette variable sont :

- Les programmes de RTI1 dans lesquelles les albinos sont promus ;

- Les émissions de RTI1 dans lesquelles les aptitudes des albinos à travailler sont démontrées :

- Les émissions de RTI1 dans lesquelles les capacités professionnelles des albinos sont montrées.

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTÉRATURE

Ce chapitre comprend l'état critique des connaissances sur le sujet et le cadre de référence théorique.

1. État critique des connaissances sur le sujet

Pourquoi les personnes présentant un handicap, tels les albinos, ont toujours des difficultés d'insertion sociale ? Et que font les médias pour les accompagner ? Ces interrogations ont fait l'objet de plusieurs recherches.

Ce point fait état des écrits se rapportant à la situation des albinos en Europe et en Afrique, puisceux qui décrivent la relation média et personnes handicapées.

1.1. La situation sociale des albinos

Les albinos sont considérés dans les sociétés africaines comme des personnes handicapées et entièrement à part. Cette position de personne handicapée, selon CANGUILLEM Georges, (1943)peut être perçue comme une position d'entredeux : ni exclue, ni totalement intégrée. Pour le philosophe et épistémologue, « il n'y a qu'une différence de degré et non de nature entre les personnes déclarées handicapées et les autres » (p.42). Une conception interdisant le jugement a priori (moral ou scientifique) des personnes handicapées, rendant possible la compréhension de l'altérité, légitimant la réparation. Selon sa conception, la position de la personne en situation de handicap peut être abordée en termes de stigmate et de processus de stigmatisation.

L'albinos, qui en Europe passe quasiment inaperçu, suscite, au contraire, de vives émotions en Afrique, nous révèle l'association Genespoir, (2012). Si, d'un pays à l'autre, les conditions génétiques et médicales sont semblables, il n'en va pas de même pour les conditions de vie. Selon Genespoir, en Europe, on constate que la déficience visuelle est plus pénalisante dans la vie quotidienne des albinos que la carence de pigmentation alors que la protection contre le soleil représente un problème crucial pour les albinos africains. Cette différence également se situe dans la position professionnelle des albinos d'Europe et d'Afrique :«  parmi les témoignages recueillis par Lucia Sapina en Espagne, on trouve des étudiants albinos brillants, des professeurs, des musiciens, des infirmières, des éducatrices, [...] tous sont devenus ce qu'ils voulaient être en montrant clairement qu'ils ont su transformer la différence en avantage au moment d'affronter les défis.»(p.1). Alors qu'au Sénégal, les albinos ne supportent pas l'indifférence et sont victimes de regards curieux, de commentaires insidieux, de moqueries des autres personnes.

De son côté, NinouChelala, (2007) soulève la question des albinos dans une approche psycho-sociologique. Elle traite essentiellement la question de l'identité socialement construite de l'albinos. Pour elle, souvent exclues, l'albinos, cette personne née avec une anomalie génétique, devra vivre toute sa vie avec un handicap physiologique parfois doublé d'un handicap psychologique. Par ailleurs, l'albinisme oculo-cutané provoque de nombreux handicaps au niveau médical (visuel, cutané, photosensibilité), qui constituent souvent un lourd tribut pour la construction personnelle et sociale des albinos. Selon l'auteure, cette affection universelle qui touche 1 cas sur 20 000 naissances dans le monde et plus particulièrement les populations africaines et sud-américaines, déclenche des réactions très partagées selon les pays, les régions, voire d'une personne à l'autre.

Pascal JEAMBRUN et Bernard SERGENT, (1991) abordentla place des albinos chez les amérindiens. Dans leur ouvrage, l'albinisme correspond clairement à certains courants de l'expansion historique des populations amérindiennes. Les albinos sont, selon leur appartenance, soit voués aux gémonies, soit promus aux fonctions sociales les plus élevées. De plus, « ils jouent un rôle important dans l'une des mythologiesles plus riches du continent asiatique, celle des Indiens Cunasdu Panama » (p.308). Dans cette mythologie, les sipos (albinos) occupaient une place spéciale: ils avaient pour tâche de défendre la lune contre un dragon qui essayait de l'avaler lors des éclipses lunaires. Cette mission leur était assignée car ils étaient les seuls ayant l'autorisation de sortir les nuits d'éclipse lunaire. Leur devoir étant d'abattre le dragon les nuits de lune, ils sortaient armés de leur arc et de leurs flèches et tiraient vers le ciel pour éviter que le dragon n'emporte le satellite.

Siles Cunas, eux, traitent leurs enfants albinos avec beaucoup de respect, en Afrique, être différent représente un véritable enjeu.

Dans quelques pays, comme la Tanzanie, les albinos sont persécutés, voir assassinés, parce qu'ils sont vus comme des symboles de malchance ou de sorcellerie, selon un rapport de l'ONU (2008). Ce même rapport révèle qu'en Tanzanie, un membre ou un organe d'une personne atteinte d'albinisme se négocie autour de « 600 dollars aÌ la vente, pouvant aller jusqu'aÌ 75 000 dollars pour son corps tout entier ». Le site d'information Jeune Afrique dans un article, (2015) souligne que « plus de 200 sorciers ont été arrêtés en Tanzanie depuis la mi-janvier 2015 dans le cadre d'une vaste opération policière visant à mettre fin aux mutilations et meurtres des albinos, victimes de croyances leur attribuant des pouvoirs magiques ».

KASSIR et DOGREDINGAO, (2017) se penchent plutôt sur le niveau médical des albinos dans la société camerounaise. Ces deux médecins ont étudié l'acuité visuel,à travers un examen ophtalmologique fait à trente-et-six (36) albinos camerounais, âgés de cinq ans et plus. Les résultats permettent aux PVA d'avoir une meilleure prise en charge ophtalmologique.

Au Sénégal ,le site internet sénégalais d'informationXIBAR.NET,dans un article ( 2016), relate queles albinos sont confrontés à des problèmes de prise en charge médicale, de pauvreté, d'exclusion sociale et d'agression selon un article de . Interrogé par ce site, le président de l'Association nationale des albinos du Sénégal (Anas),explique que les personnes atteintes d'albinisme sont persécutées, mutilées et même assassinées par ignorance et par croyance. « Au Sénégal, cette barbarie ne fait pas exception et l'assassinat d'albinos prôné par des marabouts serait même en augmentation ».

Germaine DIETERLEN (1988) relate le mythe qui sous-tend les représentations religieuse des bambaras (Mali) puis donne une analyse de ces représentations notamment celle de Faro, génie et maître du verbe et détenteur de la vie. Elle évoque entre autres les mythes expliquant la création des albinos, la similitude entre l'albinos et le génie Faro ainsi que leurs représentations dans la société Bambara.

1.2. Les médias et la question des albinos

Les Nations Unies organisent chaque 13 juin la journée internationale de sensibilisation à l'albinisme dont l'objectif est de sensibiliser le grand public aux difficultés rencontrées dans leur vie quotidienne par les personnes atteintes de cette maladie. Dans certains pays, ces personnes apparaissent fréquemment dans des médias, souvent sous un jour négatif, même si les choses commencent à évoluer lentement.Les albinos pourraient être décrits comme une minorité invisible dans les médias : bien qu'une partie notable de la population souffre d'une incapacité physique ou mentale, ces personnes étaient jusqu'à tout récemment presque totalement absentes des médias de masse en l'occurrence la télévision. De plus, lorsqu'elles sont finalement représentées, elles le sont généralement de façon stéréotypée.Dans son article « ChangingChannels: Improving Media Portrayals of Disability », Scott Bremner, (2008) rapporte justement que « bien que 4,4 millions de Canadiens souffrent d'un handicap ou d'une incapacité, nous sommes bel et bien absents des médias populaires. Et lorsqu'on nous représente, nous le sommes de façon stéréotypée ou dégradante. »

En France, la question des handicaps semble ignorée à la télévision selon le Rapport final (2012) sur « La médiatisation des handicapés en France. L'exemple des programmes des chaînes de télévision », publiépar Matthieu GROSSETETE avec Dominique MARCHETTI. Ainsi, cette enquête s'est proposée de cerner dans la période (1995-2009) les conditions sociales de possibilité ou d'impossibilité de la médiatisation des situations de handicap à la télévision, c'est-à-dire dans les journaux du début de soirée et dans les autres programmes télévisés français. Le principe directeur du travail a consisté à appréhender comment l'accès difficile du problème du handicap à la télévision est le produit de la rencontre entre, d'une part, les propriétés sociales de cet enjeu, tel qu'il est constitué par différents univers sociaux, professionnels, et, d'autre part, le champ journalistique sur lequel des fractions de ces derniers cherchent à peser pour imposer leur point de vue.

La première partie du rapport rend compte des difficultés d'accès du handicap à la télévision, qui se traduit non seulement dans les données statistiques mais aussi dans la division du travail journalistique ou encore dans le discours des journalistes. Par-delà la concurrence de plus en plus intense entre les différents entrepreneurs de "causes", cette thématique se caractérise par des propriétés sociales (un groupe hétérogène, divisé, etc.) jugées bien souvent trop négatives pour être dignes de relever d'une actualité capable de rassembler un public suffisamment large. C'est ce qui explique notamment que la thématique ne parvient pas à s'imposer régulièrement et durablement à la télévision, le handicap relevant d'une actualité à la fois dominée, événementielle et institutionnelle.

La deuxième partie approfondit ce diagnostic en montrant que les différentes situations de handicap sont en position très inégales dans le processus de médiatisation télévisuelle. L'analyse quantitative donne à voir la surreprésentation des déficiences motrices (et dans une moindre mesure des handicaps sensoriels et cognitifs), qui incarnent très fortement à l'image et dans la parole les représentations dominantes de cette question. Les enfants et les sportifs handicapés se dégagent également comme des figures médiatiques marquantes. En revanche, les handicapés mentaux, psychiques et les polyhandicapés sont jugés beaucoup moins " télégéniques". Les facteurs explicatifs de ces inégalités renvoient à la fois aux logiques de fonctionnement de l'univers médiatique - qui retraduit à sa manière des transformations économiques, sociales et politiques - et aux fortes différences de structuration de l'espace des associations en charge des différentes situations de handicap. Cette recherche conclut sur les transformations de l'espace télévisuel que la médiatisation du handicap révèle : une individualisation, une démédicalisation et une « peopolisation » (2012) croissante des contenus.

2. Cadre de référence théorique

2.1. Le fonctionnalisme

Le fonctionnalisme est « une démarche qui consiste à saisir une réalité ou par rapport à son utilité [...]. Il cherche à appliquer les phénomènes sociaux par les fonctions que remplissent les institutions sociales, les structures des organisations et les comportements individuels et collectifs ». Paul N'DA(2015 :112).

Dans le champ de la communication, le fonctionnalisme s'attache à montrer à quoi servent les médias, à quelles besoins ils répondent et quelles sont leurs conséquences sur l'équilibre.

Le théoricien de l'approche fonctionnaliste des médias est Charles R. Wright. Selon lui, les médias étant des institutions inhérentes à toutes les sociétés modernes, il s'agit de cerner leurs fonctions, c'est-à-dire de voir à quoi ils servent, à quels besoins ils répondent et quelles sont leurs conséquences sur la société, sous-entendu sur le maintien de son équilibre.Ainsi, il recense quatre principales fonctions des médias: premièrement, une fonction de surveillance de l'environnement qui a pour but de collecter, rassembler et diffuser l'information tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des sociétés ; deuxièmement, une fonction de mise en relation des parties de la société dans leur réponse qui visent à interpréter l'information et à prescrire des conduites sociales ; troisièmement, une fonction de transmission culturelle qui vise à diffuser des normes, des valeurs, des connaissances et donc l'héritage social, c'est-à-dire à éduquer, à socialiser les individus et à leur faire intérioriser des rôles sociaux ; et, quatrièmement, une fonction de distraction destinée à amuser ou s'évader. Dans cette étude, nous nous demandons si les médias ont-ils des effets puissants et dans quelle mesure influencent-ils l'opinion, notamment dans le cadre de l'insertion socio-professionnelle des albinos. Á rappeler que le premier spécialiste ayant étudié ces fonctions est Jean STOETZEL(1994) qui a indiqué que la presse assume plusieurs fonctions « à côté de l'information.» (p.5).

En inscrivant cette étude dans la théorie fonctionnaliste, il s'agit d'expliquer les fonctions que RTI1 exerce sur le public ivoirien et de voir les effets qu'elle peut provoquer sur son comportement.

2.2. La théorie des effets

C'est dans les années 1930 et 1940 que se développe le courant des « media studies«. Ce courant de recherche étudie l'impact et la signification des médias dans la vie quotidienne, notamment sur la formation des opinions et la prise de décision des individus. À l'époque, les nouveaux médias (radio et cinéma) étaient perçus comme des moyens très puissants d'influencer les gens et suscitaient des craintes concernant l'aliénation politique ou l'homogénéisation de la culture. Les premiers travaux défendent donc l'idée que les médias ont un effet direct, massif et immédiat sur le public, qu'ils peuvent avoir un rôle déterminant dans le processus de décision du public (et notamment en période électorale). C'est la théorie des effets directs, qui s'inscrit dans le courant behavioriste. Le récepteur ne peut que prendre acte du message, et le canal est neutre, c'est-à-dire qu'il ne transforme rien. La métaphore de la seringue hypodermique illustre cette idée selon laquelle les médias injectent dans le cerveau des gens un certain nombre de croyances et d'idées qui influencent directement leurs comportements. C'est ce qui est avancé dans l'ouvrage emblématique Le Viol des foules par la propagande politique, publié par le philosophe allemand Serge TCHAKHOTINE (1939)

La théoriedes effets stipule que les informations diffusées par les médias ont plusieurs effets sur les publics. Pour Grégory DERVILLE, (2013), « elles ont pour premier effet d'accroître et/ou de modifier ce que savent les récepteurs. Au-delà de cet aspect purement cognitif, elles peuvent amener les récepteurs à envisager un sujet sous un angle nouveaux et exercer sur eux un impact au niveau évaluatif et au niveau conatif. » (p.45). Les médias, à travers les informations, sont ainsi considérés comme étant capables d'exercer un impact fort sur l'opinion publique en orientant son attention sur un nombre limité d'enjeux. La hiérarchie des priorités qu'ils établissent est censée devenir aussi celle du public ; les problèmes qu'ils évoquent en priorité tendent à devenir aussi les problèmes prioritaires dans l'esprit des citoyens.

De son côté, Marshall MCLUHAN, avec La galaxie guttenberg (1962), et Pour comprendre les médias (1964), s'intéresse à la question des effets des médias. À travers l'aphorisme « Le message c'est le médium », il explique que le contenu d'un message n'avait pas d'importance : ce qui importait, c'était la façon dont il était diffusé, autrement dit, la technique médiatique par laquelle il était transmis. Pour lui, les médias ne sont pas des supports passifs de transmission, mais des processus actifs qui transforment le message transmis.

La théorie des effets, dans cette recherche, permet de comprendre comment les médias, en l'occurrence RTI1 pour cette étude peut influencer et orienter les idées, les opinions, voire les actions, en imposant un agenda et/ou en influençant le cadre des débats sociétaux.

CHAPITRE 3 : CONSIDÉRATION D'ORDRE METHODOLOGIQUE

L'approche méthodologique décrit le chemin suivi pour donner une réponse satisfaisante à la question de recherche. L'étude réalisée étant une analyse des programmes de RTI1 pour faire ressortir le traitement de la question des albinos. La démarche méthodologique met l'accent sur l'existence des émissions diffusés par la radiodiffusion télévision RTI1 sur les albinos, mais surtout d'analyser si ces contenus diffusésencouragent l'insertion socio-professionnelle des albinos. Pour arriver aux objectifs fixés,l'instrument de collecte choisi est essentiellement l'analyse de contenu.

1. Description du corpus d'étude

Le Corpus est «  l'ensemble des oeuvres, des textes et des écrits sur lesquels porte précisément la recherche, l'étude », Pierre N'DA(2007 :110).

Le corpus de cette étude se compose de sept émissions de RTI1composés de reportages, compte rendu,dossiers et série télévisé qui ont traité la question des albinos. Il s'agit précisément de 3 comptes rendus, 3 reportages, 2 dossiers et 1 épisode d'une série télévisée.

Tableau n°1

Genres

Journalistiques/productions

Nombres

Fiction

1

Dossiers

2

Reportages

3

Compte rendu

3

TOTAL

9

Ces émissions sélectionnées sur RTI1 couvrent la période de septembre 2012 à juin 2017et sont :

- « DROIT DE VIVRE », l'épisode de la série télévisée «  FAIS PAS CA », diffusée de septembre à décembre 2012 ;

- « Les albinos en Côte d'Ivoire sont-ils marginalisés? » un Dossier diffusé le 3 juin 2013; 

- Compte rendu sur « la caravane de sensibilisation contre la marginalisation des albinos à Bouaké » diffusé le 27 août 2013 ;

- « L'Association pour le bien-Etre de l'albinos en Côte d'ivoire en séminaire de formation », un reportage diffusé le 20 août 2013 ;

- « Dans l'incursion de la vie des Albinos », un dossier diffusé le 11 août 2014 ;

- « Bientôt un concours Miss Albinos en Côte d'Ivoire », Compte rendu diffusé le 22 août 2014 ;

- Compte rendu sur la cérémonie de « don de verres correcteurs aux albinos de Bouaké » diffusé le 20 octobre 2014 ;

- « Célébration de la journée nationale de sensibilisation à l'albinisme », compte rendu diffusé le 14 juin 2016 ;

- « journée internationale de sensibilisation à l'albinisme », reportage diffusé le 14 juin 2017.

Sur la chaîne nationale RTI1, les journalistes font recours à plusieurs genres journalistiques pour traiter les informations. Les genres journalistiques sont des catégories utilisées par les journalistes pour caractériser la forme que prendra leur texte. À chaque genre correspondent non seulement une forme précise, mais aussi des fonctions bien distinctes. Du reportage au dossier, les genres journalistiques télé servent à résumer brièvement une nouvelle. Le journaliste choisit généralement un genre journalistique en fonction du type de communication qu'il désire établir. Certains genres journalistiques relèvent du "journalisme assis", celui que l'on pratique sans obligatoirement se déplacer. D'autres relèvent du journalisme de terrain, et nécessitent de savoir dénicher l'information : le plus célèbre est le reportage.

Le corpus de notre étude porte sur le reportage qui est une forme de récit journalistique qui privilégie le témoignage du journaliste. Il s'agit pour le journaliste de mener des missions de terrain pour constater, toucher la réalité du doigt, interroger des personnes et rapporter les faits vécus. Ici le journaliste est témoins des faits donc les rend comme il le sent. Le reportage est basé sur l'actualité. Il dure une minute trente secondes lors de la diffusion sur les antennes. Il est bref et va à l'essentiel. A travers les trois reportages sélectionnés, nous étudierons de façon distincte chaque fait rapporté sur les questions des albinos.

On appelle dossiers, des reportages grands formats qui peuvent durer jusqu'à trois minutes. C'est un genre beaucoup plus détaillé. Il s'appuie sur des faits d'actualités. Le dossier est fait d'éléments de reportage, d'analyse, d'interviews, de portrait de certains personnages clés ou de certains groupes actifs dans un domaine et, parfois même, de quelques éléments de nouvelle ou d'enquête. Les deux dossiers du corpus, sont essentiels pour comprendre le problème de l'insertion socio-professionnel des albinos de Côte d'Ivoire. Dans cet élément, certains albinos témoignent de leur stigmatisation par la population.

Enfin, la série téléviséequi est une oeuvre de fiction télévisuelle qui se déroule en plusieurs parties d'une durée généralement équivalente, appelées épisodes. Le lien entre les épisodes peut être l'histoire, les personnages ou le thème de la série. La série est en effet proche du feuilleton dans le cas où elle dispose de personnages récurrents tout au long de ses épisodes. Mais sa grande différence réside dans son intrigue. Chaque épisode a un début et une fin, indépendants des épisodes précédents.

2. Instruments de collectes des données : analyse de contenu

L'instrument de collecte des données utilisé dans cette étude est exclusivement l'analyse de contenu. Selon MUCCHIELLI, (2009), « l'analyse de contenu est généralement définie comme un ensemble permettant de décrire tout contenu de communication en vue de l'interpréter, une méthode empirique, dépendante du type de « parole » que l'on veut étudier et du type d'interprétation que l'on vise. L'analyse des données qualitatives est la technique la plus répandue pour étudier les interviews ou les observations qualitatives ». Alain DESCHAMPS (2000) stipule que c'est « une technique de traitement de données préexistantespar recensement, classification et quantification des traits d'un corpus »

Paul N'DA (2015) spécifie que « l'analyse qualitative de contenu [...] cherche à dégager la signification sous-jacente du ou des documents [...].Son objectif est de découvrir la signification du message contenu dans le document ». (p.134)

Dans cette étude, l'analyse de contenu a consisté à identifier et à décrypter des différents extraits vidéo en rapport avec les albinos.

3. Plan d'analyse de données

Le mode d'investigation dans cette étude est de type qualitatif. La technique d'analyse repose sur des grilles qui seront appliquées de manière systématique à l'ensemble du texte et des images. Cela pour « obliger celui qui analyse à prendre de la distance par rapport à ses intuitions et ses interprétations spontanées » selonJean-Pierre OBIN,(2006).Ainsi,l'analyse ne se fait pas à partir d'impressions générales mais sur une grille d'analyse.

L'utilisation de grilles permet une approche systématique. On rédigera dans un second temps une synthèse des informations recueillies en fonction de l'objectif d'analyse poursuivi.

Dans notre étude, il s'agit d'analyse thématique de contenu qui cherche à mettre en évidence les opinions ou les représentations du ou des rédacteurs du texte (ou de la personne qui a tenu les propos transcris dans la vidéo).

Le sujet de recherche étant RTI1 et la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos, nous avons réalisé l'analyse des 9 émissions sur les albinos en quatreétapes.

La première étape consistait à recueillir et classer les émissions à analyser. La deuxième étape, quant à elle, consistait à repérer les passages télévisuels pertinents issus des reportages et interviews. Au niveau de la troisième étape, il s'agissait de sélectionner et de définir des codes, c'est-à-dire des unités de classification des données recueillies. Les codes sont au départ des mots, des expressions qui renvoient à la promotion des albinos. A titre d'exemple, le code pouvait être : insertion des albinos, les albinos et l'emploi etc. La quatrième étape a enfin consisté à l'analyse et à l'interprétation des résultats. Le but recherché était de corroborer ou de réfuter les hypothèses de départ.

DEUXIÈME PARTIE :

PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ÉTUDE

CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS

1. Les résultats de l'analyse d'émissions sur RTI 1

Ce chapitre présente les résultats obtenus à partir de l'analyse des différents éléments étudiés (vidéo). RTI 1 a traité la question des albinos sous plusieurs angles dans ses journaux télévisés de 13 h et 20H ainsi que dans sa sérié satirique.

1.1. La série FAIS PAS ÇA (source RTI1)

1.1.1. Dénotation

Titre : LE DROIT DE VIVRE

Date de diffusion : 22 septembre au 15 décembre 2012

Genre: épisode

Durée : 5 h

Réalisation : Joseph NAKA Epokou

Production : RTI1 et BEDACI

1.1.1.1. Éléments de montage

Le montage de ce film est chronologique avec des plans de coupes visibles. Quant augénérique il est placé au début à la fin de chaque épisode et est lisible

1.1.1.2. Mode de diffusion

DROIT DE VIVRE est diffusé en modedifféré chaquescène comporte plusieurs plans variés (d'ensemble, demi-ensemble, moyen, américain, rapproché...)

1.1.1.3. Contenu du film

Le film relate de façon générale le quotidien des albinos dans nos sociétés africaines sous plusieurs angles :

- L'aspect social

- L'aspect professionnel

- L'aspect sentimental

Il et comporte au total 10 épisodes tournés avec les comédiens de la série satirique « FAUT PAS FACHER » (rebaptisé FAIS PAS ÇA). Au coeur du sujet, les albinos tiennent les rôles principaux dans le film dont celui du personnage principal incarné par KOUAME Kouamé Victor, dans les habits de «MAOPE «.Tourné du 5 au 18 Juillet 2012 à Grand Alepé (sous-préfecture d'Alepé), il a été diffusé sur les antennes de RTI1 du 22 septembre au 15 Décembre 2012.

C'est l'histoire de MAOPE, un enfant abandonné à la naissance par son père, du fait d'être né albinos. Malgré les humiliations et tentatives d'assassinat, ilarrive à surmonter les difficultés au prix de mille et un sacrifices et réussit à se obtenir un emploi.

1.1.2. Connotation

Dans toutes les scènes de l'épisode DROIT DE VIVRE de la série  FAIS PAS ÇA, les acteurs s'expriment dans un vocabulaire accessible à toutes les couches sociales. Ilsemploient certains termes propres au langage ivoirien comme « ma chérie » pour exprimer l'amitié, ou encore des motsd'exclamation comme « tchié ! », « hein »et d'autres mots familiers pour atteindre plus de téléspectateurs.

En effet, en Côte d'Ivoire, il existe de multiples ethnies et langues, mais c'est le français qui est la langue officielle. Une langue issue des colonies qui, aujourd'hui, sert de lien social, culturel, administratif dans les quelque 33 régions et districts du pays. Pourtant, l'apprentissage et surtout la maîtrise de cette langue est encore moins évident. Et le taux d'analphabétisme est de 50,24 % selon les statistiques de l'Unesco en 2015. Ce vocabulaire permet de comprendre le message véhiculé dans cette série. Par ailleurs, le ton utilisé dans cette émission est décontracté et dans le même temps informatif. En regardant chaque épisode du film, l'on s'aperçoit véritablement les difficultés que rencontrent les albinos. Le contenu des scènes et l'agencement des images montrent la volonté de montrer clairement comment les albinos sont traités dans la société : rejet et mépris. Cela est démontré dans l'épisode 8, Bernard, un jeune homme albinos, voulait épouser la fille d'un couple. Les parents de cette dernière ont refusé en dressant une longue liste de matériels pour la dot composée de 20 sacs de riz, 47 moutons, 28 boeufs et 149 costumes.

L'épisodeDROIT DE VIVRE, tente de montrer une leçon de réussite sociale sans coloration aux nombreuses personnes porteuses de préjugés sociaux à l'encontre des personnes vivant avec l'albinisme.

1.1.3. Le système textuel

Les textes dans ce film comprennent essentiellement le générique début et fin (le titre, les noms des producteurs, du distributeur et des divers collaborateurs).

1.2. Le dossier sur la marginalisation des albinos (source RTI1)

Date de diffusion : 3 juin 2013

Reporters : May SAKO/R KONAN /A ASSEMAN

Cadre de réalisation : Dossier

Durée : 5'30

Montage : SAMASSI Allassane

1.2.1. Dénotation

1.2.1.1. L'image

Le dossier (film) comprendquarante et une images. D'abord un plan moyen sur un albinos en mouvement. Il avance seul dans le couloir d'une cour et se dirige vers une porte. Ensuite,un plan poitrine est fait sur un dermatologue interviewé sur l'albinisme. Il donne des explications sur les origines, les symptômes et les conséquences de cette anomalie. A la suite du dermatologue, l'on aperçoit deux plans moyens généraux de quatre albinos, dans une cour, aux côtés de plusieurs enfants et jeunes en mouvement. Juste après, un plan moyen est fait sur deux hommes albinos en situation professionnelle dans un bureau : l'un assis devant l'ordinateur et l'autre debout à côté. Deux albinos par la suite sont interviewés dans un plan poitrine. Le premier raconte ses difficultés à obtenir un travail du fait de son albinisme et le second qui est le président du BEDACI (Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire) décrit le regard que les populations portent sur les albinos. Plusieurs images des albinos durant leur enfance se succèdent. Un peu plus loin dans le dossier, une jeune femme albinos est interviewée en plan poitrine. Elle raconte également sa mésaventure avec un homme qui la voulait pour être riche. Après elle,une vingtaine d'images de la population ivoirienne et de la série télévisée «  fais pas ça » intitulé «  droit de vivre » se succèdent et trois albinos interviewés referment le dossier de 5mn30.

1.2.1.2. Le commentaire sur image

La reporter débute son commentaire par un constat fait sur la situation des albinos. Selon la journaliste, en Afrique, et particulièrement en Côte d'Ivoire, ils sont vus différemment. Généralement défini comme un handicap, l'albinisme résulte d'un dysfonctionnement génétique. En Côte d'Ivoire, ce sont près de cinq mille personnes qui vivent avec l'albinisme dans une société qui a pourtant du mal à les accepter du fait de la couleur de leur peau et des conséquences que cette condition peut avoir sur leur état de santé. Leur marginalisation est réelle notamment au plan socio-professionnel ou dans la vie de tous les jours. Les albinos sont pourchassés sur le continent en raison de sacrifices et de rituels dont ils font l'objet. Ces pratiques sont le résultat de croyances, explique la journaliste, car pour certains, utiliser des organes d'albinos à des fins mystique permet de s'enrichir rapidement et de garder éternellement leur beauté. Si des cas ont été enregistrés au Burundi et en Tanzanie, la Côte d'Ivoire n'échappe pas à ces croyances.

Quelques cas d'enlèvements et d'assassinats ont été également relevés selon l'association des albinos en Côte d'Ivoire au cours de l'année 2010. En particulier pendant la crise post-électorale, cinq albinos ont été assassinés, quatre, victimes d'enlèvements et trois autres victimes de tentative d'enlèvement. Par le passé, les albinos vivaient dans une certaine précarité. En Côte d'Ivoire, ils se sentaient isolés et le regard envers eux était négatif. Cependant, depuis la diffusion sur les antennes de la télévision ivoirienne RTI1 d'un épisode de la série  FAIS PAS ÇA  intitulée   DROIT DE VIVRE   avec pour personnage principal Maopé, un albinos confronté à d'énormes difficultés au plan social du fait de sa condition,le regard porté sur l'albinos a changé positivement. Les populations ont commencé à comprendre que l'albinisme est tout juste un handicap et non une malédiction.

Le gouvernement ivoirien a pris des mesures pour venir en aide aux personnes vivant avec des handicaps y compris les albinos. Mais, les personnes vivant avec l'albinisme souhaitent une plus grande implication de la part des autorités. Malgré tout, il existe des exemples d'albinos qui vivent de la manière la plus ordinaire.

1.2.1.3. Les synchrones (intervenants)

Ce dossier de 5minutes 30 secondes, sept personnes ont été interviewées dont 6 albinos et un dermatologue. La première intervention est celle du dermatologue Professeur Kouamé KANGAH.Il explique que la base de l'albinisme. Selon lui, au cours de la fécondation d'enfant, si l'homme et la femme ont les mêmes gènes et se rencontrent, l'enfant devient albinos. L'albinisme est lié à un trouble du à des enzymes qui font que la fabrication de la mélanine qui colore la peau en noir n'existe pas chez les albinos. C'est donc le défaut de pigment qu'on appelle la mélanine qui favorise la peau blanche des albinos quel que soit le continent. L'albinisme existe également chez les animaux en plus des êtres humains.

Le deuxième interviewé,qui répond au nom de Victor KOUAME,est albinos. Il raconte que lors de sa recherche d'un contrat temporaire dans une entreprise, les responsables l'ont frustré en le traitantde personne très fragile à vision anormale. Malgré l'intervention des personnes ressources qui ont justifié ses aptitudes à travailler convenablement, il a été refusé. Cette attitude des employeurs lui a fait perdre espoir d'obtenir de l'emploi un jour.

Monsieur MamidouCOULIBALY, qui est le président du BEDACI, est interviewé en troisième position. Il affirme que certaines personnes crachent en voyant un albinos. Elles estiment que c'est une malédiction qu'il faut éviter d'avoir dans sa famille. Les femmes albinos n'en sont pas épargnées. Vexée, Mme TOURE Eugénie raconte qu'un homme lui a proposé de l'avoir dans son lit, car son marabout lui a recommandé cela s'il veut être immensément riche.

Avec les campagnes de sensibilisation surtout à travers la série télévisée  FAIS PAS ÇA, dans l'épisode   DROIT DE VIVRE  sur RTI1, les regards négatifs envers les albinos ont commencé à changer. C'est le cas de Victor KOUAME, qui interviewé, explique que le personnage principal qu'il a incarné dans cette série lui a valu appréciationet encouragements de part et d'autre.Malgré tout, beaucoup reste à faire, annonce monsieur Mamidou COULIBALY. Il lance un appel à l'Etat de Côte d'Ivoire à jeter un regard sur la situation des albinos. Pour certains qui croyaient que les albinos n'avaient aucun problème, il a fallu que la communauté internationale, en particulier l'ONU, attire l'attention du monde entier sur les cas d'assassinats au Burundi et Tanzanie, pour qu'ils aperçoivent l'ampleur du problème.Cette série d'interviews est bouclée par Boua TRAORE, jeune élève albinos qui raconte plutôt qu'il est bien traité par ses amis malgré sa différence de couleur. Il n'est pas marginalisé.

1.2.2. Connotation

Le reportage débute par le président du BEDACI qui fait son entréedans une cour commune au milieu d'autres albinos et de nombreux enfants. L'état du couloir laisse entrevoir la précarité de la cour : sol dégradé et mur perforé. Un peu plus loin, quelques images montrent des albinos sont en situation de travail dans un bureau.

Le choix du reporter, pour ces images, exprime la volonté de montrer la capacité des albinos à travailler malgré la pauvreté qui sévit au sein decette communauté. En effet, les associations des albinos ont de nombreuses fois lancées des cris de coeur au gouvernement ivoirien à être intégré dans la société ivoirienne. C'est dans ce cadre qu'au cours des campagnes de sensibilisation organisées àla journée mondiale de l'albinisme commémorée le 13 juin 2015 à Abidjan et relaté par le site d'information en ligne koaci.com , la porte-parole des albinos, Korotoumou Fané, a annoncé qu'il y a plus de chômeurs, d'analphabètes, de déscolarisées et de pauvres dans la communauté albinos. Les premiers mots du commentaire révèlent que les PVA sont marginaliséestant sur le plan social que professionnel en Afrique et particulièrement en Côte d'Ivoire.Et cette stigmatisation prend souvent racine dans les méprises et la mystification séculaires de leur condition en général, et celles de leur apparence en particulier.

En incluant donc des images sur des épisodes dutéléfilm « FAIT PAS CA », diffusé sur RTI1, le reporter May Sako veut montrer comment les albinos sont traités par la société.

Les PVA sont l'objet de toutes sortes de superstitions. Coucher avec un albinos rendrait riche ou guérirait un malade du sida, sacrifier un albinos permettrait de remporter une élection, boire le sang d'un albinos rendrait riche etc. autant de croyances qui rendent le quotidien des albinos difficile en Afrique. Grosso modo, la personne atteinte d'albinisme est pourchassée jusque dans sa tombe et c'est ce que le reporter tend à nous le décrire à travers la série de témoignage de quelques albinos interrogés dans ce dossier.Des images qui tournent autour de la marginalisation des PVA.

1.2.3. Le système textuel

Les textes écrits sont essentiellement le titre du dossier et les synthés : les Albinos, qui sont-ils ? Sont -ils marginalisés ? Le titre de la série télévisée : fais pas ça, et les noms des interviewés : Professeur KOUAME Kangah, dermatologue, Victor KOUAME KOUAME, Mamidou COULIBALY, Président de l'ong BEDACI (Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire), Eugénie TOURE, Boua TRAORE (élève)  et enfin la signature : Reportage : May SAKO/R KONAN /A ASSEMAN Montage : SAMASSI Allassane.

1.3. Le dossier sur la vie des Albinos (source RTI1)

Date de diffusion : le 11 aout 2014

Reporters: KONATE Moussa/ F.KOUADIO/ B.SAMASSY/F. KONAN/P.SILUE

Cadre de réalisation : Dossier

Durée : 3'55

1.3.1. Dénotation

1.3.1.1. L'image

Il s'agit d'un dossier de 3 minutes 55 secondes. Il comprend un ensemble de 50 images successives. Il commence par un plan taille d'un d'une jeune femme albinos dans une cour. A côté d'elle, des femmes et des enfants assis pour certains et arrêtés pour d'autres. Il s'en suit un plan moyen présentant le quartier dans lequel vit la jeune femme. Juste après, on la voit intervenir au micro du journaliste reporter sur un plan poitrine. Un peu plus loin dans le reportage, l'on voit une succession d'images sur les albinos. D'abord un petit garçon albinos assis dans une cour, ensuite des jeunes filles et garçons albinos, assis dans une salle de cinéma et enfin, un homme albinos interrogé dans la rue par le journaliste.

Les images suivantes présentent deux autres jeunes albinos sur gros plan, avec des taches noires au visage.

Un médecin intervient. On le voit dans son lieu de travail à travers le micro tendu du journaliste. Le reportage montre également un homme albinos assis dans un bureau, où l'on aperçoit un ordinateur bureau en face de lui. Vers la fin, des personnes de peaux noires sont interrogées dans la rue au micro du journaliste.

1.3.1.2. Le commentaire sur image

Le film débute par la présentation d'une jeune fille albinos. Selon le commentaire ; cette jeune albinos ne nomme Namizata. Elle habite le quartier campement à Koumassi. Agé d'une vingtaine d'année, elle a 7 frères dont 3 sont albinos comme elle. Selon toujours le commentaire, du fait de la couleur de sa peau elle a des ennuis et est humiliée. Et nombreux sont les albinos qui sont marginalisés à cause de la couleur blanchâtre de leur peau. Monter dans les bus ou aller dans les lieux publics, des obstacles qu'ils surmontent au quotidien. Le reportage relève également que l'albinisme est une maladie génétique incurable due à l'absence de mélamine cette substance qui détermine la couleur de la peau, des poils et des yeux.

Les albinos sont confrontés à des ennuis médicaux. Leur premier ennemi est le soleil. Risque de cancer et problèmes de la vue, la santé des personnes atteintes d'albinisme constitue une réelle préoccupation, précise le reporter. Le commentateur poursuit pour affirmer que naître albinos est une source de malheur en Afrique. Conséquences, des parents qui abandonnent leurs enfants. C'est pourquoi, l'intégration des albinos est difficile au sein de la société. Pour lui, l'éducation et la sensibilisation s'avèrent nécessaires. Le commentaire s'achève en mettant l'accent sur le dernier rapport de l'ONU qui porte le les albinos au nombre quatre mille (4000) en 2010.

1.3.1.3. Les synchrones (interventions)

Ce dossier comporte 10 synchrones au total. La première intervenante est Namizata, la jeune femme albinos qui raconte qu'elle est repoussée des yeux quand elle sort ou se rend dans un lieu public tel que le marché. Elle préfère donc rester à la maison pour éviter le regard et les médisances des populations. Victor KOUAME, jeune homme albinos, aborde dans le même sens que Namizata pour exprimer son mécontentement vis-à-vis des humiliations dont ils font l'objet. « Aujourd'hui quand on te voit, on se met à cracher, ça fruste » dixit.

Quant au Pr Adrien KOUAME KANGA, il explique que les albinos ont une absence de mélanine dans leur corps, c'est pourquoi la couleur de la peau, les yeux et mêmes les cheveux sont de couleur blanchâtre. Il poursuit en précisant que le soleil est un facteur défavorable pour les albinos. Il est à la base des tâches noires, du craquèlement et du vieillissement rapide de leur peau.

Victor KOUAME revient pour relever les maladies dont sont victimes les albinos à savoir les lésions cutanées et des cancers de peaux. Mamidou Coulibaly, le président de la Fédération des associations des Albinos de Côte d'Ivoire ( FAOBEACI) ajoute que 97% des albinos vivent avec myopie pas corrigée et beaucoup abandonnent les études à cause des problèmes de l'acuité visuelle.

En ce qui concerne leur apparence, Mamidou COULIBALY rassure que les albinos ne sont ni génie ni porteur de chances ou de malheur comme on l'entend. «  Ce sont des croyances rétrogrades, des préjugés », insiste-t-il.

La jeune Namizata explique que la recherche d'emploi est très difficile pour eux, albinos, qui sont le plus souvent refoulés dès les premiers contacts. Juste après son intervention, Vincent FOUA BI, interrogé dans la rue estime que les albinos ont besoin d'être acceptés dans la société car ils sont aussi des êtres humains. Enfin, pour Michel IRIE BI «  ils ont les capacités intellectuelles et physiques comme nous, on doit collaborer avec eux ».

1.3.2. Connotation

Dans ce dossier, l'accent est mis sur le quotidien en général des albinos vis-à-vis des populations. La plupart des images sur les albinos reviennent sous des plans variés. L'histoire racontée, par la jeune albinos Namizata, témoigne de la stigmatisation réelle dont sont victime au quotidien les albinos. Le regard des populations vis-à-vis d'eux les intimide et les renfermer. De plus, le quartier (campement) dans lequel réside la jeune femme laisse entrevoir la pauvreté dont elle souffre : une cour commune, un quartier dans un état de délabrement. Ces images traduisent, tout comme dans le dossier précédent, le manque de moyens de ces personnes à s'offrir un toit convenable. L'intervention de Victor KOUAME, également albinos, montre l'insistance du reporter sur les discriminations et humiliations subies par les personnes vivant avec l'albinisme. Et pour montrer que ceux-ci au contraire doivent être pris en charge médicalement, le dermatologue explique leur état physique et les problèmes de santé qu'ils rencontrent. Malgré tout, les albinos continuent de lutter pour être insérer dans la société. Ils sont constitués en association et réunis au sein d'une fédération et mènent des campagnes de sensibilisations sur le territoire ivoirien. La position du président de cette fédération, Mamidou COULYBALY, dans ce dossier montre la capacité des albinos à travailler comme tout autre personne : un ordinateur, un téléphone portable, un bureau, des documents etc.

Le reporter fait incursion dans le milieu des albinos, les interroge, pour montrer à tous la réalité de leur quotidien.

1.3.3. Le système textuel

Le texte est essentiellement composé des noms et titres (fonctions) des interviewés que sont : NamizataKAMAGATE , Victor KOUAME, Pr Adrien KOUAME KANGA, Dermatologue-Directeur Centre Prévention Cancers Cutanés, Mamidou COULIBALY, Président Fédération Associations Albinos CI, Vincent FOUA BI, Michel IRIE BI. Et la signature des reporters et monteurs à savoir KONATE Moussa/ F.KOUADIO/ B.SAMASSY/F. KONAN/P.SILUE

1.4. Le reportage de l'Association pour le bien-être de l'albinos en Côte d'ivoire en séminaire de formation(source RTI1)

Date de diffusion : le 11 août 2014

Reporters: Fatou FOFANA/ Lamine DRAME

Montage : SAMASSY Allassane

Cadre de réalisation : Reportage

Durée : 3'55

1.4.1. Dénotation

1.4.1.1. L'image

C'est un reportage qui dure 1 minute 20 secondes avec un total de 21 images successives de différents plans. Il débute par une image plan taille dans lequel on aperçoit une jeune fille albinos et une femme de peau noire échanger aisément. Ensuite intervient une jeune fille albinos au micro du reporter. Avant l'intervention du président des albinos, six images se succèdent. Ces images présentent des plans d'ensemble et plans moyens dans lesquels on voit des hommes, femmes, jeunes et enfants albinos. Le reportage prend fin une succession d'images sur les albinos en séance de formation.

1.4.1.2. Le commentaire sur image

Le commentaire débute par un point fait sur le quotidien des albinos. Ils sont rejetés et exclus, révèle le reporter. Pour mettre fin à cette marginalisation, les albinos, toujours selon le commentaire, ont décidé de se former à leurs droits et devoirs et surtout de sensibiliser les autres populations. Ce séminaire a tourné autour des questions des droits de l'homme et expériences vécues au quotidien par les albinos. L'objectif selon le commentaire c'est de mettre foin fin à la marginalisation des albinos et faciliter leur insertion dans le tissu social et professionnel. Le reporter termine le commentaire en précisant que l'opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et le Ministère des Affaires sociales accompagnent cette initiative.

1.4.1.3. Les synchrones (intervenants)

On relève ici deux interventions. Il s'agit essentiellement de celles du commissaire de Fatim CISSE, une jeune albinos et Mamidou COULIBALY président de le l'Ong Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire ( BEDA-CI)

Dans son intervention, Fatim Cissé raconte comment elle a été humiliée du fait de son albinisme. Voulant intervenir dans une altercation entre sa soeur cadette et une dame de peau noire, elle a reçu au visage cette injure : « s'il te plaît, tais-toi. Car, à te voir j'ai la nausée. » Une frustration irréparable selon elle.

Dans le second synchrone, qui fait part belle au président de l'Ong BEDACI, Mamidou COULIBAY donne l'objectif de ce séminaire. Selon lui, cet atelier vise à permettre aux albinos de se défendre faces aux préjugés et ainsi faciliter son insertion sociale.

1.4.2. Connotation

La stigmatisation des albinos prend de plus en plus de l'ampleur. Que faire pour y mettre fin ? C'est ce qui fait l'objet d'un séminaire initié par l'Ong BEDACI pour former les albinos sur leurs droits. Fatim Cissé décrit dans son intervention comment elle est traitée comme un sous-homme parce que albinos. Une véritable forme de marginalisation que le reporter veut montrer à tous.

A l'instar de Fatim, de nombreux albinos sont victimes chaque jour de toutes formes de violences. La succession d'i1mages montrant des albinos ensemble est l'expression pour le reporter de montrer leur détermination à mener ce combat contre tous préjugés à leur égard. Un combat qui commence par la connaisse de leurs droits. Toutes les institutions nationales et internationales sont impliquées dans cette lutte. C'est ce qui justifie l'appui de l'ONUCI et du Ministères des Affaires sociales. Ce séminaire est aussi un message à l'endroit des populations : les albinos désormais connaissent leurs droits.

1.4.3. Le système textuel

Il s'agit des titres des intervenants : Fatim CISSE, personne vivant avec l'albinisme, Mamidou COULIBALY président de le l'Ong Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire (BEDA-CI. À cela s'ajoute la signature de fin du reportage : Reportage : Fatou FOFANA/ Lamine DRAME, Montage : SAMASSY Allassane.

1.5. Le reportage sur la Célébration de la journée internationale de l'albinisme(source RTI1)

Date de diffusion : 14 juin 2015

Reporters: Hermann NIAMIEN/ Barnabé KONAN

Cadre de réalisation : Reportage

Durée : 2'35

1.5.1. Dénotation

1.5.1.1. L'image

Au total quarante-et-une images composent ce reportage. Il commence par un plan moyen de deux dames en plein échange dans une salle. En face, se trouve une assemblée de personnes composées de personnes de peaux noires et surtout d'albinos. Par la suite, l'on aperçoit une succession de huit images d'albinos composés d'hommes, de femmes, de jeunes et d'enfants, pour certains en uniforme T-shrirt et pour d'autres en tenue de ville. Ces images donnent une idée de la cérémonie qui se tient. Puis, un gros plan est fait sur une jeune femme albinos.

Dans la suite du reportage, plusieurs images successives dont celles en gros plan sur d'un un t-shirt porté par une albinos sur lequel il est inscrit « Nous albinos méritons, Amour, Respect et Dignité ». Un jeune homme albinos est interviewé en plan rapproché taille.

Un autre albinos, une jeune fille, est interrogé dans le même plan. Après cette partie, on aperçoit en plan d'ensemble une assemblée de personnes dans une salle et un homme à un pupitre. Juste après, un homme s'exprime au micro du journaliste. Il est maître de conférence agrégé. Un gros plan est fait une banderole qui détermine le thème et la date de la cérémonie.

Les quatre images suivantes présentent un homme de peau noire à un pupitre en pleine intervention, des albinos assis dans la salle de la cérémonie, un albinos avec des yeux pratiquement fermés et des enfants albinos assis. Par ailleurs, le président des albinos, initiateur de la cérémonie, est interrogé par le journaliste. Après lui, Plusieurs autres images sur l'assemblée sont montrées. Les images des intervenants reviennent et le reportage se termine par un plan demi-ensemble d'un enfant albinos, adossé avec la tête baissée sur une chaise.

1.5.1.2. Le commentaire sur image

Le reporter commence son commentaire par un constat sur la considération des albinos en Afrique. Ils sont traités, selon le commentaire, comme des génies ou descendants de génies, des êtres dotés de pouvoirs maléfiques ou bénéfiques. C'est pourquoi, ils sont pourchassés pour des sacrifices ou des rituels. Chez certains peuples, à écouter le commentaire, il est interdit d'enterrer un albinos de peur de provoquer la sécheresse. D'autres pensent qu'ils sont le fruit d'une liaison maudite, ce qui ne facilite pas leur intégration dans la société. Pourtant selon les spécialistes de la santé, l'albinisme est une anomalie congénitale et héréditaire due à une absence de mélanine.

Le journaliste situe le contexte de la cérémonie qui réunit albinos et personnes de peau normale et relate que pour mettre fin à toutes ces stigmatisations à l'égard des albinos, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a décrété le 13 juin de chaque année, journée internationale de sensibilisation à l'albinisme. Avant de clore son reportage, le journaliste évoque les difficultés liées aux conditions de vie des albinos. Dans sa chute, il relève les chiffres selon les statistiques qui stipulent que 50% des personnes atteintes d'albinisme meurent avant l'âge de 50 ans.

1.5.1.3. Les synchrones (intervenants)

Nous en avons relevé cinq. Dans ce reportage, le journaliste a donné d'abord la parole à deux jeunes albinos. Il s'agit en premier de Fulgence Yao KOUAME, étudiant en sociologie qui explique que son insertion dans la société s'est faite difficilement. Mais avec le temps, il a pu être accepté. La seconde, Mah KONE qui est élève en classe de Tle D, aborde dans le même sens que son prédécesseur. Elle était complexée à cause de la couleur de sa peau, mais a pu surmonter grâce à ses camarades de classes.

Le troisième intervenant est le Pr Kanga KOUAMA, Maître de conférence agrégé à l'Université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Il explique la mélanine qui est une substance qui colore de façon naturelle la peau n'existe pas chez certaines personnes et cette absence détermine l'albinisme.

A la suite du PrMamidou COULIBALY, président de l'Ong BEDACI révèle que pour cette première édition de la célébration de la journée mondiale de l'albinisme, le constat se fait sur trois situations vécues par les albinos :

- La stigmatisation ;

- Le rejet ;

- Les problèmes d'acuité visuelle.

Le Pr Kanga revient dans sa seconde intervention pour lancer un appel aux albinos à éviter de se mettre au soleil sans se couvrir et à mettre des crèmes de protections. Car, ils peuvent être confrontés à des cancers de peau sils sont trop exposés au soleil.

1.5.2. Connotation

La question des albinos devient depuis quelques années de plus en plus préoccupantes. Les actions de sensibilisation s'accentuent à Abidjan et à l'intérieur du pays à travers des caravanes. Le reporter, en choisissant de montrer plusieurs images de l'assemblée venue participer à cette toute première édition de la journée internationale de la sensibilisation à l'albinisme, veut exprimer l'intérêt général que revêt cette journée pour les populations.

Ce reportage vient exprimer les motivations des albinos à lutter pour leurs droits. Contrairement aux années précédentes où les albinos étaient rejetés, cette journée décrétée par l'ONU a permis aux albinos de montrer à tout le peuple de Côte d'Ivoire qu'ils ont aussi des droits. Ainsi, on pouvait lire sur les t-shirts et casquettes JISA (Journée Internationale de Sensibilisation à l'Albinisme) avec des slogans comme « Nous albinos méritons, Amour, Respect et Dignité ».

Ce gros plan sur la jeune femme albinos : un visage clair, douxet sans tâche. Ceci pour montrer la beauté des femmes albinos. De plus, les interventions des jeunes albinos démontrent l'accès difficile des albinos dans la société. C'est pourquoi, dans son intervention, le Président du BEDACI a interpellé les autorités ivoiriennes sur les stigmatisations dont ils sont victimes. Ils sont considérés comme des êtres maléfiques ou bénéfiques, ils sont pourchassés pour des sacrifices, humiliés dans les endroits publics ou abandonnés par leurs parents. Et le dermatologue, Pr Kanga, montre à quel point l'albinisme est une anomalie. C'est pourquoi d'ailleurs il invite les albinos à se protéger contre le soleil. Le corps médical, en plus de l'ONU, prend à bras le corps la question de l'albinisme. C'est ce dont le reportage veut nous faire comprendre.

1.5.3. Le système textuel

Il s'agit ici du titre des interventions et des auteurs du reportage. On peut noter : Fulgence Yao KOUAME, étudiant en sociologie, Mah KONE, élève e, Terminale D au Lycée Jeunes filles de Yopougon, Pr Kanga KOUAMA, Maître de conférence agrégé à l'Université Félix Houphouët Boigny de Cocody et Mamidou COULIBALY, Président de la Fédération des Organisations et Associations pour le Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire et Reportage : Hermann NIAMIEN/Barnabé KONAN.

1.6. Le reportage sur le concours Miss Albinos en Côte d'Ivoire (source RTI1)

Date de diffusion : diffusé le 22 août 2014

Reporters: Pargassoro KONE/Flore KACOU/Barnabé K

Cadre de réalisation : reportage

Durée : 1'42

Montage : Franck KOUADIO

1.6.1. Dénotation

1.6.1.1. L'image

Le reportage compte un ensemble de vingt images. Il commence par un plan moyen d'une jeune fille albinos. Elle se déplace à pied dans son quartier et autour d'elle se trouvent des enfants, pour certains albinos, qui courent dans tous les sens. On aperçoit par la suite un plan d'ensemble qui donne une idée de l'ensemble du quartier et des conditions de vie de ses riverains. Puis un jeune homme de peau noire est interrogé dans autre cadre plus propre, en bordure de la voie. On le voit à travers le micro tendu et le plan rapproché poitrine.

Dans la suite du reportage, plusieurs images successives dont celles en plan d'ensemble d'un groupe d'hommes et de femmes en plein échange autour d'une table de séance et celles de deux gros plans sur un homme albinos au cheveux jaunâtre et une jeune femme albinos au cheveux . Plusieurs personnes prennent la parole au cours des échanges et cela se perçoit dans les images suivantes.Le président du BEDACI est interrogé en plan rapproché taille. Et pendant son intervention, le reportage montre un jeune homme albinos calligraphe en pleine activité.

Une autre jeune femme albinoss'exprime au micro du journaliste dans un grosplan. Elle est la coordonnatrice du projet fondation Salif KEITA pour les albinos.

Les mêmes images sur les échanges entres les participants à la conférence reviennent.

Trois images d'illustration permettent de clore le reportage de 1minute 42secondes.

1.6.1.2. Le commentaire sur image

Le commentaire débute par la définition de l'albinisme qui est l'absence de mélanine. Selon le commentaire, les albinos sont perçus par les populations comme des personnes fragiles et à toute sortes de maladies. Autant d'opinions que l'Ong BEDACI et ORCHIDEE international entendent démentir à travers le lancement d'un concours national miss albinos pour mettre en exergue l'esthétique et la beauté de la femme albinos. Ce concours vise également à montrer et à démontrer que l'albinisme n'est pas déshumanisant. Le reporter signale dans commentaire que l'Ong BEDACI a bénéficié du soutien de la Fondation Salif KEITA Côte d'Ivoire pour les albinos.

A la fin de son commentaire, le journaliste précise que le concours miss albinos est à sa première édition. Il aura les mêmes caractéristiques et règlements que le concours miss Côte d'Ivoire.

1.6.1.3. Les synchrones (intervenants)

Dans ce reportage, on dénombre trois synchrones. Le premier intervenant est NCHO Xavier, étudiant. Pour lui, les albinos sont beaucoup fragiles. En atteste l'un de ses amis qui est albinos et qui a du mal à voir correctement.

Quant à COULIBALY Mamidou, Président de l'Ong BEDACI et initiateur du concours, reconnait que certes les albinos sont sujets de cancer de la peau et de problèmes de vue. Mais il faut savoir que l'albinos a aussi des atouts et potentialités comme les autres personnes de couleur noire.c'est pourquoi cre concours est initié sur le territoire national.

Enfin, Assetou DIALLO, la coordonnatrice Projet Fondation Salif Keita pour les albinos, participant à cette conférence, estime dans son intervention que ce concours miss albinos va participer à la sensibilisation sur l'albinisme. Il va montrer que les albinos sont combatifs ettout aussi capables et beaux que les personnes de peau noire.

1.6.2. Connotation

Dans ce reportage, un accent particulier est mis sur les atouts et potentialités des PVA. La plupart des images sont les mêmes. La différence se perçoit au niveau de la variation des plans. Cependant, le début du reportage qui commence par des images sur la jeune fille albinos dans son quartier est fait à dessein. Le reporter veut montrer les conditions de vie difficile des albinos qui, pour la plupart, vivent cachés à cause des préjugés ou habitent des quartiers précaires par manque de moyens financiers. Cette précarité de vie qui, d'ailleurs, empêche beaucoup parmi eux de se payer les frais de santé comme les consultations ophtalmologiques.

En ce qui concerne les interventions dans ce reportage, le journaliste a fait le choix d'interroger d'abord le jeune étudiant qui représente ici la population ivoirienne et les préjugés qu'elle a toujours eu des PVA.

Cette conférence qui voit la participation des albinos et d'autres organisations non gouvernementales sur lancement du concours miss albinos est l'expression de leur détermination à lutter contre les stigmatisations dont sont victimes chaque jour les albinos.Les différents PC sur les albinos traduisent pour l'auteur de montrer les spécificités physiques de chaque albinos. Ainsi, on peut rencontrer des albinos soit aux cheveux jaunâtres, soit blanchâtres.

Par ailleurs, l'intervention duprésident du BEDACI a montré que les albinos ont des potentialités. Cette illustration du jeune albinos calligraphe en pleine activité vient démontrer une fois de plus que les albinos ont des aptitudes de travail au même titre que les personnes de peau noire.

De plus, le journaliste fait intervenir la coordonnatrice Projet Fondation Salif KEITA pour les albinos, pour montrer le caractère international de l'évènement. Dans un gros plan, l'on aperçoit tous les composants du visage de l'intervenante. L'objectif du journaliste est clair : faire voir la beauté physique de la jeune dame albinos.

Dans son intervention, les mots de la coordonnatrice, montrent à quel point les albinos sont motivés à relever le défi : celui de montrer à tous qu'ils ont les capacités physiques et mentales.

En présentant ainsi ce concours miss albinos dans ce reportage, cela vise à inviter les populations à changer de mentalités vis-à-vis des albinos. Le message qui leur est destiné, d'abandonner leurs actions ou idées rétrogrades qu'elles ont des PVA.

1.6.3. Le système textuel

Il s'agit des titres des intervenants : NCHO Xavier, étudiant, COULIBALY Mamidou, Président de l'Ong BEDACI, Assetou DIALLO, la coordonnatrice Projet Fondation Salif Keita pour les albinos : Reportage : Abou SANOGO/ Hervé IMBOUA, Montage : Vakassa KARAMOKO.

1.7. Le compte rendu sur la caravane de sensibilisation contre la marginalisation des albinos à Bouaké(source RTI1)

Date de diffusion : 27 août 2013

Reporters : SORO korona/Kouadio K /Bab-DIAK

Cadre de réalisation: reportage

Duréee : 1'30

Montage : Jonas KOUADIO

1.7.1. Dénotation

1.7.1.1. L'image

Le reportage (film) compte un ensemble de trente-cinq images. Il s'ouvre par une succession de plan de demi-ensemble du centre-ville de Bouaké. Les motocyclistes qui circulent sans cesse, les commerçants dans les magasins et les piétons. Ensuite, des plans moyens sont faits sur les participants composés des albinos, de chefs traditionnels et populations venus regarder le film sur la stigmatisation des albinos. On y peut également quelques plans poitrines sur certains albinos dont le président de l'Ong BEDACI et deux fillettes où l'on aperçoit clairement les anomalies cutanées : la pigmentation aigue de la peau, des yeux, des cheveux, la déformation au niveau de la bouche et de la dentition.

Un peu plus loin dans le reportage, en plan américain, le président Mamidou est interviewé, entouré de six albinos. Celui-ci est interrogé sur l'objectif de la campagne menée. Pour lui, les albinos souffrent beaucoup du cancer de la peau et à travers ce film projeté, la stigmatisation des albinos a baissé. Mais beaucoup reste à faire.

Après lui, trois images d'illustration du film se succèdent et 14 autres images de l'assemblée permettent de clore le reportage de 1minute 30 secondes.

1.7.1.2. Le commentaire sur image

Le reporter commence par l'état des lieux de la démographie des albinos. Selon les chiffres du recensement effectué en 2010, la Côte d'Ivoire compte quatre mille albinos. Ces personnes sont confrontées à de nombreuses difficultés sociales et victime de toutes sortes de stigmatisations. Abandonnés par les parents, victimes de sacrifices humains, accès difficile aux centres de santé pour les problèmes de dermatologie et d'ophtalmologie, les albinos malgré tout, sont à la recherche de leur premier emploi.

Pour lutter contre ces discriminations, l'ONG Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire (BEDACI) a initié une campagne nationale de sensibilisation sur l'albinisme en marquant un arrêt dans la ville de Bouaké pour sa quatrième étape. Au centre culturel Jacques Aka, un film sur la marginalisation des albinos a été projeté. Pour M. Mamidou COULIBALY, président de l'Ong BEDACI, cette campagne est un combat qui vise à interpeller les populations locales à changer de comportement à leur endroit.

Le journaliste dans sa chute révèle que la campagne sur la marginalisation des albinos se poursuivra jusqu'au 6 septembre 2013 à Abidjan.

1.7.1.3. Les synchrones (intervenants)

Dans ce reportage de 1minutes 30 secondes, on dénombre une seule intervention : celle du président du BEDACI. Ici, il explique que les albinos souffrent beaucoup du cancer de la peau. Cette campagne a pour objectif de réduire considérablement la stigmatisation des albinos. Il estime par ailleurs qu'avec ce film projeté, la marginalisation est en baisse. Cependant beaucoup reste à faire.

1.7.2. Connotation

Le reportage commence par une succession d'image sur la ville de Bouaké précisément au quartier commerce. Ici, ce choix du reporter pour ces images montre que la ville de Bouaké est animée et regorge une forte concentration de la population. Le choix de l'association BEDACI sur la ville de Bouaké pour la campagne contre la stigmatisation des albinos vise à toucher une grande partie de la population car la ville de Bouaké fait partie des grandes villes de la Côte d'Ivoire.

Les albinos constituaient en 2010 quatre mille de la population ivoirienne, révèle le reportage.En Côte d'Ivoire et dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, les albinos, subissent une certaine discrimination du fait de l'albinisme. Selon le rapport produit en 2010 par le BEDACI (Bien-être des Albinos de Cote d'Ivoire) pour le comité consultatif du conseil des droits de l'homme sur la situation des personnes atteintes d'albinisme. Dans le reportage, le président du BEDACI, COULIBALY Mamidou dans son intervention, explique que les albinos souffrent énormément des problèmes de peau. Les images sur la salle pleine de personnesdans ce reportage 1mn 30 démontrent que la population de Bouaké est réceptive aux messages de sensibilisation du BEDACI sur l'acceptation des personnes vivants avec l'albinisme.

1.7.3. Le système textuel

Les textes écrits sont essentiellement le titre de l'édition et de l'interviewé. C'est-à-dire les mots : Le régional Bouaké, COULIBALY Amadou, Président ONG BEDACI et enfin la signature : Reportage : SORO korona/Kouadio K /Bab-DIAK , Montage : Jonas KOUADIO

1.8. Le compte rendu sur « Le Lions Club remet des verres correcteurs aux albinos de Bouaké »(source RTI1)

Date de diffusion : 20 octobre 2014

Reporters : O Djeneba/ K KOUAME /I DIALLO

Cadre de réalisation: reportage

Durée : 1'40

Montage : CISSE Ibrahim

1.8.1. Dénotation

1.8.1.1. L'image

Il s'agit d'un reportage de 1minutes 40 secondes, composé d'un total de trente-et-deux (32) images. Ce reportage commence par un plan d'ensemble présentant une salle pleine d'hommes, de femmes et d'enfants assistant à une cérémonie. Certains ont la peau de couleur noire et d'autres de couleur blanchâtre. L'on note parmi elles, des chefs traditionnels et coutumiers à travers leur tenue vestimentaire. Quelques images de personnes atteintes d'albinisme se succèdent et l'on aperçoit de grosses tâches noires sur certaines peaux et des yeux clignotants. Ensuite, un accent est mis sur des matériels sanitaires.

Plus loin, des images montrant des remises de verres pharmaceutiques aux enfants albinos sont présentées. Au cours de cette rencontre, un des donateurs est interrogé par le reporter sur les motifs de l'action envers les albinos. On peut le voir en plan poitrine, à travers les micros tendus. Trois plans demi-ensemble sur les albinos présents la cérémonie se succèdent et juste après une jeune femme et un jeune homme albinos se prononcent au microphone du reporter. A la suite des interviewés, l'on aperçoit le maire de la ville de Bouaké et le président de l'ONG BEDACI prenant la parole au cours de la cérémonie.

Le reportage prend fin après une dizained'images des personnes présentes à la rencontre mais surtout sur une image montrant la photo de famille des bénéficiaires et des autorités locales.

1.8.1.2. Le commentaire sur image

Le commentaire débute par la description du cadre de la rencontre initiée par le LIONS Club Abidjan Horizons et Stelidia. Selon le reportage, ces deux structures ont offerts des verres correcteurs d'une valeur de plus de deux millions cinq cent mille francs CFA (2.500.000) aux membres de l'Association pour le Bien-être des albinos de Bouaké (ABAB), fruit d'une collaboration entre l'Ong Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire.

Le reporter poursuit en disant que cette action vise à l'amélioration de la vision des albinos. Et Pour les bénéficiaires, ce don de pair de lunettes est un soulagement. Toujours selon le commentaire, le maire de la commune de Bouaké, M. Nicolas DJIBO et le président de l'Ong BEDACI, COULIBALY Mamidou ont exprimé leur reconnaissance aux généreux donateurs et encouragé ce genre d'initiative. Ils ont invité d'autres personnes morales et physiques à suivre cet exemple en vue de contribuer à l'épanouissement des albinos.

Le journaliste fait sa chute en rappelant qu'en Côte d'Ivoire, il existe plus de quatre mille albinos.

1.8.1.3. Les synchrones (intervenants)

Nous en avons relevé 3. Dans ce reportage, le journaliste a donné la parole à trois personnes dont l'un des donateurs et deux bénéficiaires albinos. Il s'agit en premier lieu de M. DJE Hubert, du LIONS Club qui donne les raisons du don de verres correcteurs aux albinos. Il a expliqué qu'il y a des hommes de peau noire qui ont des problèmes de vue mais le problème se pose avec acuité avec les albinos qui sont parfois rejetés de la société. Le LIONS vient les aider à se mettre au même niveau que les autres populations.

Le deuxième intervenant est Roseline KOUASSI, une jeune femme albinos, bénéficiaire de verres correcteurs. Elle exprime sa joie de recevoir ce don et profite de la même occasion pour remercier les personnes qui se sont associées pour venir en aide aux personnes vivant avec l'albinisme.

Le dernier internant est un jeune homme albinos au nom de COULIBALY Adama. Pour lui, ces verres correcteurs leur permettront d'améliorer leur vue en classe surtout bien travailler en classe.

1.8.2. Connotation

La question de l'insertion des albinos, depuis quelques années est au coeur des préoccupations tant des populations que des organisations. Plusieurs actions d'aides en faveur des albinos sont menées dans la capitale économique, Abidjan, comme à l'intérieur du pays. La RTI1 en parle dans sa rubrique « le régional Bouaké » de son journal de 20H.

Le plan d'ensemble présentant des chefs traditionnels et coutumiers et des albinos assis côte à côte montre est à dessein. Cette imagetend à donner une appréciation de la situation qui prévalait dans la salle dé cérémonie de remise de dons. Les autorités coutumières apportent leur soutien aux personnes vivant avec l'albinisme. De plus, les images qui se succèdent sur les albinos montrent leur déficience visuelle. Les yeux clignotant, pour montrer combien les albinos ont une acuité visuelle faible.

Par ailleurs, le représentant du LIONS club en se prononçant au micro du reporter, veut lancer un appel aux autres organisations à apporter leur soutien aux albinos. Car selon lui, le problème visuel des albinos est encore accentué en plus d'être marginalisé dans la société. Quant aux bénéficiaires, la joie traduit dans leurs propos démontrent combien les albinos en général n'arrivent pas à s'acheter des pairs de verres correcteurs pour faute de moyens financiers.Un peu plus loin dans le reportage, la présence du maire de la commune de Bouaké à la cérémonie, est un signal pour montrer que les autorités administratives prennent les difficultés des albinos à-bras-le-corps.

1.8.3. Le système textuel

Il s'agit ici du titre des interventions et des auteurs du reportage. On peut noter : DJE Hubert, donateur, Roseline KOUASSI, bénéficiaire, COULIBALY Adama, bénéficiaire et Reportage : O Djeneba/ K KOUAME /I DIALLO, Montage : CISSE Ibrahim

1.9. Le compte rendu sur la journée internationale de sensibilisation sur l'albinisme (source RTI1)

Date de diffusion : 14 juin 2017

Reporters: Astou Touré/Hervé IMBOUA

Cadre de réalisation : compte rendu

Durée : 1'52

Montage : Vakassa KARAMOKO

1.9.1. Dénotation

1.9.1.1. L'image

C'est un compte rendu qui dure 1 minute 52 secondes avec un total de 29 images successives de différents plans. Il débute par des images en gros plans dans lesquels on aperçoit des jeunes et enfants albinos dans une salle. Ensuite un plan américain montre un albinos en pleine prestation de chant. Il y a une succession de six images d'albinos hommes, femmes, jeunes et enfants, assis dans une salle à une cérémonie. Juste après, un albinos se prononce au micro du reporter. Il s'agit du président de la FAOBEA-CI. Après lui, un plan d'ensemble montre une banderole qui détermine le contexte de la cérémonie.

Plusieurs images sur l'assemblée composée d'albinos pour la plupart, se succèdent. Elles montrent également des personnes qui interviennent dans la cérémonie. Une personne est interviewée : il s'agit du Directeur exécutif d'Amnesty International en Côte d'Ivoire. Le reportage prend fin après neuf images montrant les participants de la cérémonie.

1.9.1.2. Le commentaire sur image

Le reportage débute en situant le contexte de la cérémonie. Il s'agit de la journée internationale de sensibilisation à l'albinisme célébrée par la FAOBEA-CI. L'objectif de cette cérémonie, selon le journaliste, est de lutter contre les stigmatisations, les stéréotypes et de briser également les barrières qui entravent leurs droits ainsi que leur participation et leur intégration dans le tissu social.

Un peu plus loin dans le commentaire, le journaliste explique l'albinisme est une condition génétique rare héréditaire. Compte tenu des nombreuses agressions auxquelles font face les albinos chaque jour, Amnesty International mène des actions de sensibilisation aux cotés de la FAOBEA-CI. La journaliste révèle que la Côte d'Ivoire compte environ 30.000 albinos. Dans sa chute, elle dévoile que la Fédération des Associations et organisations pour le Bien-être des Albinos existe depuis 2011.

1.9.1.3. Les synchrones (intervenants)

On relève ici deux interventions. Il s'agit d'abord du président de la FAOBEA-CI, Adama DIABATE qui lance un appel à l'Etat pour venir en aide aux albinos à travers des prises en charges dermatologiques et ophtalmologiques. Il souhaite également que l'Etat de Côte d'Ivoire prenne la question de l'albinisme dans les différents programmes de développement.

Ensuite, le Directeur exécutif d'Amnesty International, Hervé Demas KOKOU qui rappelle que la nouvelle constitution ivoirienne et la résolution de l'ONU accompagnent l'albinos dans toute cette lutte.Selon lui Il faut sensibiliser la population ivoirienne sur certains préjugés que les personnes tiennent à l'égard des albinos pour que cela puisse changer.

1.9.2. Connotation

Tout comme les précédents comptes rendus, il s'agit de la couverture médiatique de la journée internationale de sensibilisation à l'albinisme. Ici, la journaliste rend compte de la cérémonie de sensibilisation organisée par la FAOBEA-CI. Les premières images montrent que les albinos de tous âges, homme ou femme s'intéressent à la sensibilisation. D'où leur présence massive dans la salle de cérémonie.

Par contre, l'on note quelques personnes de peaux noires assises dans l'assemblée, surement venues accompagner ou soutenir leur parent albinos. Cela montre le désintérêt de la population aux questions qui touchent les albinos. De plus, la journaliste en interrogeant le président de la FAOBEA-CI sur leurs attentes vis-à-vis de l'Etat ivoirien montre que la question des droits des albinos n'est pas encore résolue véritablement. C'est pourquoi Adama DIABATE, invite l'Etat à les « prendre en compte dans le plan national de développement ».

La deuxième intervention qui est celle du Directeur Exécutif d'Amenesty International démontre la pertinence que revêt la question de l'insertion des albinos. Cette organisation non gouvernementale internationale qui vise à promouvoir et faire respecter l'ensemble des droits humains inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l'Homme accompagne désormais les albinos dans la lutte pour le respect de leurs droits. Présenté ainsi dans cet élément, c'est un avertissement à toutes les personnes qui bafouent la dignité ou les droits des albinos.

1.9.3. Le système textuel

Il s'agit des titres (leurs fonctions) des intervenants : Adama DIABATE, président de la FAOBEA-CI, Hervé Demas KOKOU, Directeur exécutif d'Amnesty International.

2. Les convergences et les variations dans les différentes émissions

2.1. Les convergences

L'étude des deux dossiers a montré une vue d'ensemble de la situation des albinos en mettant en exergue l'aspect sanitaire.

Quant aux comptes rendus, ils ontrelaté la campagne de sensibilisation sur la marginalisation des albinos initié par le BEDACI à Bouaké, la remise de verres correcteurs aux albinos et le concours de miss qu'ils initient sur tout le territoire national.Chaque journaliste présente le déroulement de l'activité, des personnes clés interviennent, en vue de faire retenir l'essentiel et il fait la chute de sonreportage àtravers lequel les activités des albinos sont mises en évidence.

Le film DROIT DE VIVREa traité l'insertion des albinos dans la société en abordant tous les aspects dusujet.

Plusieurs mots ou concepts ou reviennent dans chacune des émissions. Il s'agit notamment de « albinisme, albinos,insertion, socio-professionnelle, marginalisation, stigmatisation, préjugés, mélanine, pigment».

2.2. Les variations dans les vidéos

L'étude des neuf émissions diffusées par RTI1, révèle qu'elles abordent la question des albinos,mais sous plusieurs angles de traitement. Quand ici les comptes rendus vont à l'essentiel et rendent compte de ce qui s'est passé et a été dit au cours de la campagne de sensibilisation sur la marginalisation à Bouaké, et les reportages, quant à eux, se rapprochent des albinos en leur permettant de s'exprimer sur les préjugés dont ils sont confrontés et des mesures qu'ils mettent en place. Les reporters ont donné d'une part la parole à des albinos pour savoir comment ils sont vus par la société, d'autre part aux médecins qui ont expliqué l'albinisme comme étant une anomalie.

Les dossiers étudiés, eux au contraire, ont mis un accent particulier sur des témoignages racontés par les albinos qui ont été victimes de violences. Les journalistes, se sont immiscés dans la vie des albinos pour peser leur vécu. L a sérié télévisée,a plutôt, traité plusieurs aspects du sujet que les autres genres n'ont pas signifiés : aspect social, professionnel, familial, sanitaire, sentimental,scolaire.

Dix épisodes ont été produits dans un langage familier. Ceci pour permettre de faire un traitement assez complet de la question des albinos.

CHAPITRE 5 : DISCUSSION DES RÉSULTATS

Ce chapitre vise à interpréter les résultats à travers la question de leur authenticité et de leur généralisation. Il s'agit de procéder à l'évaluation de tout le processus de recherche mis en oeuvre dans cette étude.

1. La question de l'authenticité et la généralisation des résultats

1.1. Les résultats obtenus à la lumière des hypothèses

Dans cette partie, il s'agit de vérifier si les résultats obtenus confirment ou infirment les résultats attendus dans les hypothèses. Cette vérification prend sa source dans l'hypothèse générale pour s'achever dans les hypothèses opérationnelles. Elle suit l'ordre dans lequel les hypothèses ont été énoncées.

- L'hypothèse générale : La rareté de la sensibilisation et de promotion sur l'insertion socio-professionnelle des albinos dans les émissions de RTI1 explique la marginalisation dont ils sont l'objet et leur difficulté devant l'emploi.

Après analyse des contenus diffusés par RTI1 sur les albinos, il ressort que la plupart des comptes rendus et reportages portent sur des cérémonies organisées par les associations d'albinos une fois dans l'année.

La question de l'insertion socio-professionnelle des albinos a été traitée de façon restreinte concernant la durée et les aspects abordés. Le temps consacré est de l'ordre d'une minute trente secondes à trois minutes selon le genre journalistique utilisé sauf pour la série télévisée qui a traité tous les aspects. Nous constatons également que chaque année, depuis 2012, ce sont les mêmes angles de traitement de la question des albinos qui reviennent dans les reportages : la couverture médiatique de la journée internationale de sensibilisation ou conditions de vie des albinos. La chaîne nationale qui est un média de service public devrait donc varier le traitement de ce sujet en multipliant les émissions sur le sujet (dossiers, magazine, documentaire, enquête) et surtout en mettant l'accent sur le volet professionnel et la promotion des talents albinos.

L'hypothèse peut être considérée comme vérifiéepuisque l'on remarque la rareté de traitement de la question (1fois par an), même si un effort est fait à travers la diffusion du film sur les albinos. Toutefois, les limites se remarquent clairement au niveau de la durée de diffusion pour le film et le contenu pour les autres genres.

- L'hypothèse opérationnelle 1 : le programme de RTI1 informe relativement le public sur la question de l'albinisme en raison de l'existence de quelques émissions diffusées à cet effet.

De manière globale, la présente étude a montré que la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos a été traitée par la RTI1 sous plusieurs genres.C'est le cas de l'épisode DROIT DE VIVRE, la couverture médiatique du compte rendu sur la campagne contre la marginalisation des albinos, de la journée de sensibilisation à l'albinisme, le reportage sur le séminaire de formation des droits des albinos, le dossier sur la marginalisation des albinos.Cependant, au cours des recherches, il a été constaté que les images de l'un des dossiers proviennent des archives de l'Ong BEDACI qui s'était rendue dans plusieurs localités du pays pour échanger avec les albinos sur leurs conditions de vie, dans le cadre de ses activités. Cela montre que les journalistes de RTI1 ne se rendent pas forcément sur le terrain pour traiter la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos. D'où un désintérêt pour la question.

En effet, en Côte d'Ivoire, la vie politique et économique occupent une place primordiale dans la hiérarchisation des informations sur la chaîne nationale RTI1. Ainsi, même si la question de l'insertion socioprofessionnelle a été abordée dans les éditions du JT de RTI1, les albinos peinent encore à trouver un emploi.

L'hypothèse peut être considérée comme étant en partieconfirmée.

- L'hypothèse opérationnelle 2 : Les émissions traitant la question des albinos, plus orientées à informer sur le problème général de la stigmatisation de ceux-ci, ne sont pas prioritairement centrées sur les questions de l'emploi.

Cette hypothèse est justifiée. Au cours de cette étude, les résultats ont révélé que dans la plupart des cas, les journalistes ont couvert des évènements organisés par les albinos. De plus, une série télévisée de 10 épisodes a mis l'accent sur la vie des albinos dans les sociétés africaines.L'étude a montré également que les contenus tournent seulement autour des aspects social et sanitaire des albinos. Les journalistes ont, dans chaque contenu, évoqué les stigmatisations dont les albinos font face au quotidien.

Cependant, l'on note une insuffisance dans le traitement de la question de l'insertion socio-professionnelle : celle de l'employabilité. Dans les émissions analysées, la difficulté d'insertion professionnelle n'apparait pas véritablement. Le contenu des productions ne fait pas véritablement la promotion professionnelle des albinos. En effet, selon le dictionnaire français Larousse, promouvoir, c'est « mettre quelque chose en avant, préconiser quelque chose en essayant de le faire adopter, d'en favoriser le développement ; Élever quelqu'un à une dignité ». Or dans les comptes rendus, reportages et dossiers, les journalistes n'ont fait que relater les faits ou les croyances africaines portés à l'égard des albinos. Même avec la diffusion du film DROIT DE VIVRE, les thèmes abordés tournaient autour de la sensibilisation des populations à accepter les albinos et c'était sur une courte période de diffusion. Dans la présente étude, il a été constaté que la question est juste évoquée au cours de certains journaux télévisés, de façon sommaire.

Pourtant, la grille des programmes de la RTI1 enregistre des émissions comme le magazine et le documentaire qui peuvent traiter cette question profondément.

1.2. Les résultats obtenus à la lumière des théories convoquées

Le fonctionnalisme et la théorie des effets ont été convoqués pour l'élaboration théorique de cette recherche.

Dans le courantfonctionnaliste selonle théoricien Charles R. Wright: l'étude sur l'insertion socio-professionnelle des albinos a révélé que les médias ont joué une fonction de surveillance de l'environnement et une fonction de mise en relation des parties de la société dans leur réponse qui visent à interpréter l'information et à prescrire des conduites sociales. Pour le traitement de l'information, les journalistes à travers les reportages, comptes rendus et dossiers,ont collecté, rassemblé et diffusé l'information destinée à la population ivoirienne via la RTI 1. Ensuite, le média national a mis en relation des parties de la société autour de la question centrale qu'est l'insertion socio-professionnelle des albinos. C'est le cas de la série FAIS PAS ÇA dans son épisodeDROIT DE VIVREqui a réuni albinos et acteurs au sein d'un même film.

La théorie des effets a permis de comprendre comment la RTI1, malgrésa puissance d'influence, a survolé la question des albinos.À travers l'analyse des reportages, comptes rendus, dossiers et l'épisode de la série télévisée, les résultats de l'étude ont montré qu'il y a en partie un manque d'intérêt des journalistes pour la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos. Les journalistes de RTI1 ont choisi de rendre plutôt compte des manifestations organisées par les albinos et d'orienter le traitement sur le problème général de stigmatisation de ceux-ci. Les éléments vidéo montrent des plans de coupes, des images, des interventions qui portent sur les actions de sensibilisation menées par les albinos eux-mêmes et ce, sur une courte durée.

2. Réflexions théoriques sur la base des résultats

2.1. Du rôle des médias dans le traitement de la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos

Les résultats de l'étude révèlent un manque d'intérêt véritable de la RTI1 dans le traitement de la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos. Celase traduit dans le contenu et le temps qui y a été consacré.

En Côte d'Ivoire, la RTI1 est la première chaîne de télévision de service public et aborde dans ses journaux télévisés des sujets d'actualité. C'est-à-dire des évènements qui se déroulent au moment où l'on parle. Elle traite également des sujets parfois intemporels. Il s'agit de sujets dont l'actualité cours dans le temps.

En fonction de la ligne éditoriale, un média consacre ses angles dans le traitement des informations. Ainsi, les activités du chef de l'Etat sont la première des priorités dans chacune de ses sessions d'informations. C'est donc à juste titre que la question liée à l'insertion socio-professionnelle des albinos est reléguée au plan des informations secondaires. La RTI1 n'en parle que lorsque les albinos organisent des activités. Et il s'agit de rendre compte de ce qui s'est passée. Pourtant, en dehors des journaux télé, il existe dans la grille des programmes de la RTI1, certaines émissions qui traitent de sujets d'actualité. Il s'agit par exemple des magazines de santé et des débats.

Cependant, la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos n'a pas encore fait l'objet d'émissions véritable sur RTI1 au cours desquelles les acteurs principaux en charge de la question, se prononceraient pour éclairer la population. On enregistre jusque-là des comptes rendus, reportages et de dossiers qui ne traitent que la situation des albinos et une série télévisé dont la diffusion date de septembre à décembre 2012.

Dans les autres médias (presses privées) en Côte d'Ivoire, c'est le même constat.Certes, quelques-uns ont abordé la question des albinos mais les contenus restent inadaptés. En réalité le sujet est d'un faible intérêt pour les médias. Malgré les mutations positives qu'a connues l'espace médiatique national, lequel est animé par deux chaînes publiques de télévision, une centaine de stations radiophoniques (nationales, locales et thématiques), pas moins de trente quotidiens nationaux, les problèmes sociaux semblent être aux oubliettes. Par sujets sociaux, on entend les thèmes-référents des articles ou émissions radio ou télé portant sur des aspects du vécu social de certaines catégories de populations.

Le contenu des émissions de RTI1sur la question de l'insertion socioprofessionnelle est de faible intérêt pourtant les médias exercent de plus en plus d'influence sur le public.

En effet, ils représentent un pouvoir indéniable dans la société d'aujourd'hui. Cette puissance se traduit par la capacité des médias à fixer les modes de pensée, voire les façonner. Néanmoins leur influence est plus subtile et se limite dans un premier temps plutôt à définir l'ordre du jour et donc indirectement d'orienter la pensée de la société. Ils sont une puissance parce qu'ils ont les outils et les mécanismes qui leur donnent la possibilité d'imposer l'ordre du jour, conditionnant ainsi le comportement des autres pouvoirs. Ils peuvent définir l'ordre du jour des questions politiques, sociales et économiques, mais également détruire la réputation d'une organisation, une personne ou un groupe de personnes.

De plus, comme le démontrent Agnès et Croissandeau,(1979 : 73) les journalistes dans les médias sont sollicités par une multitude de sujets à traiter. Mais compte tenu de plusieurs facteurs éditoriaux, rédactionnels, techniques et lucratifs, sans oublier l'espace et la faisabilité, ils effectuent toujours une opération réfléchie et structurée de tri et de hiérarchisation d'événements et de sujets à traiter donc à médiatiser.Un filtrage d'évaluation sur deux échelles qui se faitsselon un processus de compromis et d'équilibrage entre la loi de la proximité dépendant des publics et celles de sélection déterminée par les rédacteurs, sans omettre évidemment les paramètres commerciaux et politiques. Le dépouillement des contenus médiatiques d'information un dans notre étude permet de constater que la loi de la proximité déterminant le choix des sujets intéressant les téléspectateurs donc qui sont prioritairement à traiter et à médiatiser semble être ignorée, sciemment ou non. En effet, le citoyen pour lequel le média s'adresse n'est pas toujours pris en considération. La consultation des contenus produits par le média national confirme ce constat qui serait le résultat de deux pratiques journalistiques : agenda setting et la spirale de silence. Et ce, soit en valorisant certains sujets portant sur des actions de l'Etat par l'agenda-setting. Soit au contraire en imposant un silence sur certains sujets pouvant mettre en cause ses actions et son discours.

Les médias peuvent résoudre la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos s'ils ont la volonté.

2.2. De l'impact des médias dans l'inclusionsociale

L'étude de la question de l'insertion montre qu'aujourd'hui partout dans le monde, les médias sont omniprésents et ont uneinfluence sur les populations. En Côte d'Ivoire, les médias ont joué un rôle principal dans l'inclusion sociale. Plusieurs projets dont l'intégration des personnes vivant avec un handicap (handicapés moteurs, personnes vivant avec le VIH/ Sida...) la promotion du genre, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), ont vu l'appui des médias. C'est le cas de plusieurs organisations internationales telles que la Banque Mondiale, l'ONU qui sont accompagnées dans leurs projets respectivement de lutte contre la pauvreté et Objectif de Développement Durable (ODD).

Les médias contribuent à fixer largement les modes de pensée, à déterminer en grande partie les idées, les habitudes et les coutumes. Ils sont devenus en quelques sortes les juges de la vérité. Ils décident et dictent la mode, la consommation, les modes de vie. Ils établissent ce qui est juste et ce qui est mal, et décident quels sont les évènements importants et significatifs dans le monde.

Les stéréotypes entrainent l'exclusion, l'abus et même l'hostilité envers les personnes handicapées. Selon un rapport produit par LIGHT FOR THE WORLD, une ONG du Burkina Faso qui lutte pour la promotion des personnes handicapées, la personne handicapée est influencée par l'image renvoyée par son environnement social. Si cette image est négative, la personne handicapée risque de s'entourer de complexe d'infériorité et d'inutilité. Tout comme le choix des mots, la production et le type d'images utilisées pour représenter le handicap ont un impact sur le message.

Selon l'ONG, LIGHT FOR THE WORLD, (2015), « elles peuvent créer un sentiment de pitié, de vulnérabilité, un effet dramatique ou sensationnel, ou alors véhiculer une image positive et constructive de la personne handicapée ».

Les médias publics facilitent les collaborations entres populations au sein d'une société et développent le sentiment d'appartenance à une communauté.

Dès lors, la lutte contre la discrimination et la stigmatisation faites personnes vivant avec l'albinisme implique l'engagement des journalistes de RTI1 à travers des contenus médiatiques réguliers et adaptés à leur insertion socio-professionnelle

CHAPITRE 6 : PROPOSITION D'UN «GRAND REPORTAGE«

Le processus de production d'un reportage grand format part d'un sujet à traiter à travers les éléments suivants: quelle va être la question qui va intéresser le plus les téléspectateurs? Qui va pouvoir l'accrocher en suscitant un véritable intérêt ? Ce chapitre expose les mécanismes qui ont abouti au «Grand Reportage«. Nous avons retenu trois (03) grandes étapes qui sont : la pré-production (conception), la production (tournage) et la post-production (montage et mixage).

Notre reportage s'est conçu de façon théorique sur la base des données recueillies.

1. Identification

Titre : CAMARA Ayouba, un autre regard de l'albinos

Genre : reportage grand format

Durée : 5mn

Cible : tout public

Support : vidéo

Format : Dvcpro

Jour de diffusion : jour de soutenance

Conception : Marthe Akissi

Réalisation : Aman Ado

Production : Marthe Akissi

2. Objectifs du reportage

Promouvoir les capacités des albinos et sensibiliser les populations à une inclusion sociale nationale tout en amenant les pouvoirs publics à apporter une solution à difficultés liées à l'insertion socioprofessionnelle des albinos en Côte d'Ivoire.

3. Note d'intention

La note d'intention est un court texte qui explique les intentions et le but visé par l'auteur du reportage. Sa fonction est d'amener le producteur et tous ceux qui peuvent contribuer à la réussite du projet à adhérer à celui.ci

3.1. La note d'intention du reportage

Notre étude sur l'insertion socio-professionnelle des albinos a montré que les médias ont un rôle important à jouer dans la sensibilisation pour l'inclusion sociale. Il convient à ce stade de l'étude de proposer un projet d'émission télévisée, qui par sa mise en exécution par la télévision ivoirienne, contribuera à appuyer véritablement les albinos dans la lutte pour leur insertion socio-professionnelle.

Ainsi, le choix s'est porté sur le Grand Reportage qui est un genre journalistique télévisuel qui dure plus de trois minutes. Ici, l'accent est placé non pas sur l'événement (comme dans la nouvelle), ni même sur sa signification (comme dans l'analyse), mais sur le contexte social et humain de la situation décrite d'un albinos. Le journaliste qui fera ce reportage doit se documenter préalablement et se rendre sur place, observer la situation, prendre des notes, poser des questions, enregistrer des sons et des images, essayer d'en savoir le plus possible sur tous les aspects de la situation des albinos. Lorsqu'il rédige son reportage ou en fait le montage, il devra relater ce qu'il a vu et entendu.

À travers ce grand format, nous voulons changer le regard des populations vis-à-vis des albinos. Mieux, montrer les capacités des albinos à travailler comme toute personne lambda, à exercer un métier.

4. Synopsis

D'origine Grecque, le synopsis signifie ce que l'on peut parcourir d'un coup d'oeil. Il est une présentation claire, précise, succincte et surtout imagé du reportage réalisé. C'est un texte qui décrit les grandes lignes de l'histoire à la raconter. Il permet de se faire une idée globale du sujet et du contenu du reportage à réaliser.

4.1. Le synopsis du reportage

Les personnes atteintes d'albinisme sont tout simplement des personnes ayant une condition génétique marquée par une carence de pigmentation. Ce déficit de pigment entraîne des défaillances causant une vulnérabilité élevée au cancer de la peau et la malvoyance légale dans la plupart des cas. Toutefois, vivre avec l'albinisme n'est pas si simple.

Les PVA font face à la réaction du monde à leur apparence générale, souvent considérés comme des êtres bizarres et par conséquent mystifiés et stigmatisés. Les PVA vivent aussi dans un monde historiquement obsédé par la couleur de la peau. Dans ce contexte, les PVA sont confrontées au «2(*)couleurisme« qui est un préjugé fondé sur la couleur de la peau, qui ressemble au racisme. Elles sont confrontées à de multiples formes de discriminations qui se recoupent et qui sont aggravées par des méprises de long terme sur la condition. La pire des formes de cette discrimination a conduit à des attaques physiques dont des centaines ont été rapportées dans plusieurs pays d'Afrique dont la Tanzanie, le Burundi... C'est l'horreur de ces attaques qui a suscité récemment l'attention de l'opinion sur ce problème, entraînant l'adoption de 3 résolutions internationales par l'ONU et l'UA.

Au regard des stigmatisations et préjugés dont les albinos font l'objet, il convient d'étoffer les contenus des programmes des médias publics, en vue d'obtenir zéro stigmatisation les années à venir comme le signifiait le président du BEDACI. Ainsi, il est nécessaire de construire des véhicules juridiques pour amorcer un changement positif et une protection pour les PVA en montrant leurs capacités physiques, morales et intellectuelles comme tout être humain.

Notre reportage grand format qui dure 5 mn se déroule sur le terrain. C'est une incursion dans le quotidien de CAMARA Ayouba. Albinos, il est chargé d'étude au ministère du plan et du développement. Le reportage est réalisé pour montrer ses capacités professionnelles.

5. Scénario

Le scénario est la description détaillée du sujet du film ou d'une émission. C'est donc l'histoire racontée sous la forme d'une suite de séquences qui s'enchainent du début à la fin. Il est établit à partir de synopsis. C'est une histoire racontée en images. Dans notre reportage, il se décrit comme suit :

Sa silhouette ne passe pas inaperçu dans les rues de Yopougon-sicogi, l'une des communes populaires d'Abidjan, la capitale économique de la Côted'Ivoire. Albinos, Camara Ayouba est chargé d'étude au ministère du plan et du développement. Enfant,il rêvait d'être marin. Comme tout albinos, Ayoubasouffre de troubles oculaires et cutanés. Malgré ces difficultés, son cursus scolaire et universitaire est ponctué de diplômes.

Synchrone Ayouba(parcours universitaire et professionnel)

Les préjugés sur les personnes albinos, il les a tout de même connus, lui et sa soeur cadette, les deux albinos d'une famille de sept membres.

Synchrone Ayouba (comment il vit les préjugés)

Etre albinos et vivre dans les pays d'Afrique en général et en côte d'Ivoire en particulier n'est pas chose aisée. Les albinos sont victimes de préjugés et leur quotidien reste marqué par l'exclusion et la persécution.

Synchrone parents d'Ayouba(comment ils ont vécu le handicap+ impressions aujourd'hui)

Synchrone Ayouba(sa source d'inspiration)

Cette envie de toujours de faire mieux, ainsi que la persévérance dans le travail ont fait de lui la fierté de sa famille. Aujourd'hui, Ayoubaoccupe des postes de responsabilités dans le syndicat de sa corporation et au sein des associations et organisations pour le bien-être des albinos.

Malgré ces nombreuses sollicitations professionnelles et extra professionnelle, Camara Ayouba trouve toujours du temps à partager avec ses amisdu quartier.

Illustration amis du grin

Synchrone Camara Ayouba (son plus grand rêve)

Tout comme Ayouba, nombreuses sont les personnes vivant avec l'albinisme qui aspirent un jour à une profession dans la société.

Illustration audioSalif Keita(quelques images d'albinos)

Ainsi, comme le chanteSalif Keita, la vie peut être belle pour les personnes vivant avec l'albinisme si l'on se débarrasse de tous les préjugés et stigmatisationsà leur égard.

CONCLUSION

Notre mémoire de recherche a porté sur la RTI1 et la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos. A l'issue de cette étude, il ressort que les médias ont un rôle prépondérant dans l'inclusion sociale à travers leurs principales fonctions que sont : informer,éduquer et divertir. Les médias de service public sont, selon, l'UNESCO, conçus, financés et contrôlés par le public, pour le public. Ils ne sont ni commerciaux ni étatiques, libre de toute ingérence politique et de toute pression de la part de forces commerciales. Grâce à eux, les citoyens sont informés, éduqués et divertis. Et laplace accordée au traitement efficace de la question des albinos contribuera activement à leur intégration définitive.

Cette étude a analysé les contenus diffusés sur RTI1 sur les personnes vivant avec l'albinisme, présenté les stratégies de traitement de l'information de ce média et étudié les points forts et les points faibles de ces émissions au niveau de leur insertion socio-professionnelle.

L'étude a démontré que le contenu des émissions de la RTI1sur la question des albinos, est assez sommaire et non adapté, est révélateur d'un manque d'intérêt dans le traitement de la question. C'est pourquoi, nous faisons une proposition d'un projet d'émission télévisée.

Cette étude a abordé un aspect de la questiondes albinos en Côte d'Ivoire. Des perspectives de recherche restent ouvertes. Ainsi, d'autres études pourraient y être consacrées. Par exemple la proposition d'un programme d'émissions consacrées spécifiquement à la scolarisation des enfants albinos.

LISTE DES ANNEXES

ANNEXES 1:Quelques images des activités de personnes vivantes avec l'albinisme.

ANNEXES 2 : Quelques albinos stars nationales.

ANNEXES 3 : quelques images d'albinos stars sur le plan international.

ANNEXES 4 : Un CD contenant les reportages, dossiers et comptes rendusqui ont fait l'objet d'étude dans ce présent document.

ANNEXES 1:quelques images des activités de personnes vivantes avec l'albinisme

Image 1l'Ong BEDACI, lors de la JISA 2017 (source: BEDACI)

Image 2Des enfants albinos en prestation de poème (source : BEDACI)

Image 3Des enfants albinos venus participer à la JISA 2017 ( Source: BEDACI)

Image 4Photo de famille des enfants albinos à la JISA 2017 (source BEDACI)

Image 5photo de couverture du site www.bedacotedivoire.org(source : BEDACI)

Image6Signature de partenariat entre le président de l'Ong BEDACI et l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, mai 2017 (source: BEDACI)

ANNEXES 2 : Quelques albinos stars nationale

Image 7Amara Ouattara, danseur professionnel, personnage public dans le monde du showbiz (source : internet)

Image 8Al Hussein, chroniqueur à C'midi, personnage public dans l'espace audiovisuel (source : internet)

Image 9Adama Diabaté, président de la FAOBACI (source : internet)

Image 10Touré Trésor, Chargé de communication (source : internet)

ANNEXES 3 : quelques images d'albinos stars sur le plan international

Image 11Salif Keita, icône de la musique malienne( source : internet)

Image 12Thando Hopa, mannequin sud-africain, égérie de la marque française Vichy (source : internet)

ANNEXES 4 : Un CD contenant les reportages, dossiers et comptes rendusqui ont fait l'objet d'étude dans ce présent document.

- Bientôt un concours Miss Albinos en Côte d'Ivoire », Compte rendu diffusé le 22 août 2014 ;

- Célébration de la journée nationale de sensibilisation à l'albinisme », reportage diffusé le 14 juin 2016 ;

- Compte rendu sur « la caravane de sensibilisation contre la marginalisation des albinos à Bouaké » diffusé le 27 aout 2013

- Dans l'incursion de la vie des Albinos », un dossier diffusé le 11 août 2014 ;

- DROIT DE VIVRE, la série télévisée diffusée de septembre à décembre 2012

- journée internationale de sensibilisation à l'albinisme, reportage diffusé le 14 juin 2017.

- L'Association pour le bien-Etre de l'albinos en Côte d'ivoire en séminaire de formation », un reportage diffusé le 20 août 2013 ;

- Les albinos en Côte d'Ivoire sont-ils marginalisés? » un dossier diffusé le 3 juin 2013;

- Reportage sur « Le Lions Club remet des verres correcteurs aux albinos de Côte d'Ivoire », diffusé le 20 octobre 2014 ;

BIBLIOGRAPHIE THÉMATIQUE

1. Ouvrages de méthodologie de la recherche

- BOUTILLIER Sophie, GOGUEL Alban, UZUNIDIS Dimitri, 2010, Réussir sa thèse ou son mémoire titre, Paris, jeunes Editions Studyrama.

- N'DA Paul, 2015, Recherche et méthodologie en sciences sociales et humaines. Réussir sa thèse, son mémoire de master ou professionnel, et son article, Paris, L'Harmattan.

- N'DA Pierre, 2015, Manuel de méthodologie et de rédaction de la thèse de doctorat et du mémoire de master en lettre, langues et sciences humaines, Paris, L'Harmattan. 

2. Ouvrages sur la question de l'albinisme

- BACIGALUPO Martina, 2013, Je suis un être humain comme toi. Portraits-récits d'Albinos au Burundi. Londres, RCN Justice & Démocratie ;

- CHELALA Ninou, 2007, l'albinos en Afrique, la blancheur noire énigmatique, Paris, l'Harmattan.

- COLBERT Kouajo, 2015, Holyçane la chanteuse de jazz et les chasseurs d'albinos, Paris, Edilivre.

- CONSULAT du Burkina Faso, 2013, Albinisme. Ouagadougou, le Nice.

- GENESPOIR, 2012, ALBINISME Une condition génétique, deux réalités : l'Espagne et le Sénégal, Madrid, ALBA.

- HAZOUME Flore, 1996, La vengeance de l'albinos, Abidjan, Edilis.

- KASSIR, DOGREDINGAO, 1998, l'albinisme dans la province centrale du Cameroun : du diagnostic au conseil génétique, Yaoundé, Médecine d'Afrique Noire.

- Pascale JEAMBRUN et Bernard SERGENT, 1991, les enfants de la lune : l'albinisme chez les amérindiens, Paris, Cedex 10.

- Pascale JEAMBRUN, 1998, l'albinisme oculocutané : mises au point clinique, historique et anthropologique », archives de pédiatrie, Paris, Cedex 10.

2. Ouvrages sur les médias

- D'ALMEIDA Fabrice, 1997, La question médiatique : les enjeux historiques et sociaux de la critique des médias, Paris, SéliArslan.

- DEBBASCH Charles et GUEYDAN Claude, 1999, La régulation de la liberté de la communication audiovisuelle, Paris, presse Universitaire d'Aix-Marseille.

- DELPORTE Christian et DUPRAT Annie, 2004, L'événement. Images, représentation, mémoire, Paris, Editions Créaphis.

- DERVILLE Grégory, 1997, Le pouvoir des médias, Grenoble, PUG.

- FERRO Marc, 1991, L'information en uniforme : propagande, désinformation, mensonges, Paris, Ramsay.

- GERVEREAU Laurent, 1997, Voir, Comprendre, Analyser les images, Paris, La Découverte.

- Henry SCHULTE et Marcel DUFRESNE, 1994, Pratique du journalisme, Paris, Nouveaux Horizon.

- HOEBEKE Stéphane, 2008, Sexe et stéréotypes dans les médias, Paris, L'Harmattan.

- Isabelle VILLE et Jean-François RAVAUD, 2000, La représentation des personnes handicapées dans les médias, Paris, Edwin.

- LIGHT FOR THE WORLD, 2015, Handicap et médias : guide pour un traitement de la problématique du handicap dans et par les médias, Vienne, LIGHT FOR THE WORLD.

- RIEFFEL Remy, 2005, Que sont les médias ? Paris, Gallimard.

- TUDESQ André, 1999, Les médias en Afrique. Paris, Ellipse.

SITOGRAPHIE

- « Les albinos en Côte d'Ivoire sont-ils marginalisés? », https://www.youtube.com/watch?v=pjhynofapv8&t=54s, consulté le 5 février 2017 à 15h20mn ;

- Compte rendu sur « la caravane de sensibilisation contre la marginalisation des albinos à Bouaké », https://www.youtube.com/watch?v=XnsN0lk1aTQ&t=3s, consulté le 10 février 2017à 10h25mn ;

- L'Association pour le bien-Etre de l'albinos en Côte d'ivoire en séminaire de formation », https://www.youtube.com/watch?v=7-APDZE2ICo&t=4s, consulté le 15 mars 2017à 16h20mn 

- Dans l'incursion de la vie des Albinos », https://www.youtube.com/watch?v=zlrjZ-X8cmY&t=17s, consulté le 01 mai 2017à 11h35mn ;

- Bientôt un concours Miss Albinos en Côte d'Ivoire », https://www.youtube.com/watch?v=lURa96ISBk4, visité le 15 mai 2017 ;

- Reportage sur « Le Lions Club remet des verres correcteurs aux albinos de Côte d'Ivoire », https://www.youtube.com/watch?v=B0iQxiE2b1o&t=12s, consulté le 16 mai 2017à 10h27mn ;

- Célébration de la journée nationale de sensibilisation à l'albinisme », https://www.youtube.com/watch?v=VXpPpuR_Q3Q&t=2s, consulté le 02 juin 2017à 16h40mn ;

- journée internationale de sensibilisation à l'albinisme, https://www.youtube.com/watch?v=u6FIcDegTsE&t=11s, consulté le 15 juin 2017à 15h20mn ;

- www.newslab.org visité le 19/12/16 à 18h ;

- www.memoire.online, visité le 20 /12/2016 à 10h ;

- www.communication.gouv.ci visité le o2/02/2017 à 9h ;

- www.document.irevues.fr visité le 10/02/2017 à 9h ;

- www.asmodisa.org. visité 16/02/2017à 9h15mn ;

- www.asf-awb.org/fr. visité le 20/03/2017à 14h45mn ;

- www.amnesty.fr. visité le 22/03/2017à 9h 35mn ;

- www.veac-cm.com visité le 30/05/2017à 9h25. 

TABLE DES MATIERES

DEDICACE III

REMERCIEMENTS VI

SIGLES ET ACRONYMES VII

SOMMAIRE VIII

INTRODUCTION 9

PREMIÈRE PARTIE : CADRES THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DU SUJET 11

CHAPITRE 1 : SPÉCIFICATION DE LA PROBLÉMATIQUE 12

1. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET 12

1.1. Motivation et intérêt pour le sujet 12

1.2. Pertinence scientifique 13

1.3. Pertinence sociale 13

2. PROBLÈME DE RECHERCHE 13

3. QUESTIONS DE RECHERCHE 14

4. OBJECTIFS DE RECHERCHE 15

4.1. Objectif principal 15

4.2. Objectifs opérationnels 15

5. HYPOTHÈSES DE RECHERCHE 15

5.1. Hypothèse principale 15

5.2. Hypothèses opérationnelles 15

6. LES VARIABLES ET LEURS INDICATEURS 16

6.1. Les variables dépendantes 16

6.2. La variable indépendante 16

CHAPITRE 2 : REVUE DE LA LITTÉRATURE 17

1. ÉTAT CRITIQUE DES CONNAISSANCES SUR LE SUJET 17

1.1. La situation sociale des albinos 17

1.2. Les médias et la question des albinos 20

2. CADRE DE RÉFÉRENCE THÉORIQUE 22

2.1. Le fonctionnalisme 22

2.2. La théorie des effets 23

CHAPITRE 3 : CONSIDÉRATION D'ORDRE METHODOLOGIQUE 25

1. DESCRIPTION DU CORPUS D'ÉTUDE 25

2. INSTRUMENTS DE COLLECTES DES DONNÉES : ANALYSE DE CONTENU 28

3. PLAN D'ANALYSE DE DONNÉES 28

DEUXIÈME PARTIE : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ÉTUDE 30

CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES RÉSULTATS 31

1. LES RÉSULTATS DE L'ANALYSE D'ÉMISSIONS SUR RTI 1 31

1.1. La série FAIS PAS ÇA (source RTI1) 31

1.1.1. Dénotation 31

1.1.1.1. Éléments de montage 31

1.1.1.2. Mode de diffusion 31

1.1.1.3. Contenu du film 32

1.1.2. Connotation 32

1.1.3. Le système textuel 33

1.2. Le dossier sur la marginalisation des albinos (source RTI1) 33

1.2.1. Dénotation 34

1.2.1.1. L'image 34

1.2.1.2. Le commentaire sur image 34

1.2.1.3. Les synchrones (intervenants) 35

1.2.2. Connotation 37

1.3. Le dossier sur la vie des Albinos (source RTI1) 38

1.3.1. Dénotation 39

1.3.1.1. L'image 39

1.3.1.2. Le commentaire sur image 39

1.3.1.3. Les synchrones (interventions) 40

1.3.2. Connotation 41

1.3.3. Le système textuel 42

1.4. Le reportage de l'Association pour le bien-être de l'albinos en Côte d'ivoire en séminaire de formation (source RTI1) 42

1.4.1. Dénotation 42

1.4.1.1. L'image 42

1.4.1.2. Le commentaire sur image 43

1.4.1.3. Les synchrones (intervenants) 43

1.4.2. Connotation 44

1.4.3. Le système textuel 44

1.5. Le reportage sur la Célébration de la journée internationale de l'albinisme (source RTI1) 44

1.5.1. Dénotation 45

1.5.1.1. L'image 45

1.5.1.2. Le commentaire sur image 46

1.5.1.3. Les synchrones (intervenants) 46

1.5.2. Connotation 47

1.5.3. Le système textuel 48

1.6. Le reportage sur le concours Miss Albinos en Côte d'Ivoire (source RTI1) 48

1.6.1. Dénotation 49

1.6.1.1. L'image 49

1.6.1.2. Le commentaire sur image 50

1.6.1.3. Les synchrones (intervenants) 50

1.6.2. Connotation 51

1.6.3. Le système textuel 52

1.7. Le compte rendu sur la caravane de sensibilisation contre la marginalisation des albinos à Bouaké (source RTI1) 52

1.7.1. Dénotation 53

1.7.1.1. L'image 53

1.7.1.2. Le commentaire sur image 53

1.7.1.3. Les synchrones (intervenants) 54

1.7.2. Connotation 54

1.7.3. Le système textuel 55

1.8. Le compte rendu sur « Le Lions Club remet des verres correcteurs aux albinos de Bouaké » (source RTI1) 55

1.8.1. Dénotation 55

1.8.1.1. L'image 55

1.8.1.2. Le commentaire sur image 56

1.8.1.3. Les synchrones (intervenants) 57

1.8.2. Connotation 57

1.8.3. Le système textuel 58

1.9. Le compte rendu sur la journée internationale de sensibilisation sur l'albinisme (source RTI1) 58

1.9.1. Dénotation 59

1.9.1.1. L'image 59

1.9.1.2. Le commentaire sur image 59

1.9.1.3. Les synchrones (intervenants) 60

1.9.2. Connotation 60

1.9.3. Le système textuel 61

2. LES CONVERGENCES ET LES VARIATIONS DANS LES DIFFÉRENTES ÉMISSIONS 61

2.1. Les convergences 61

2.2. Les variations dans les vidéos 62

CHAPITRE 5 : DISCUSSION DES RÉSULTATS 63

1. LA QUESTION DE L'AUTHENTICITÉ ET LA GÉNÉRALISATION DES RÉSULTATS 63

1.1. Les résultats obtenus à la lumière des hypothèses 63

1.2. Les résultats obtenus à la lumière des théories convoquées 66

2. RÉFLEXIONS THÉORIQUES SUR LA BASE DES RÉSULTATS 67

2.1. Du rôle des médias dans le traitement de la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos 67

2.2. De l'impact des médias dans l'inclusion sociale 69

CHAPITRE 6 : PROPOSITION D'UN GRAND REPORTAGE 71

1. IDENETIFICATION ERREUR ! SIGNET NON DÉFINI.

2. OBJECTIFS DU REPORTAGE 71

3. NOTE D'INTENTION 72

4. SYNOPSIS 72

5. SCÉNARIO 74

CONCLUSION 76

LISTE DES ANNEXES 77

BIBLIOGRAPHIE THÉMATIQUE 85

SITOGRAPHIE 87

TABLE DES MATIERES 89

* 1Hubert BEUVEMERY, fondateur du journal français, Le Monde

* 2Catégorisation de l'Albinisme: Changer les Perceptions & Début de Protection,Under The Same Sun Soumis au Comité Consultatif du Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies Février 2014






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme