Année académique : 2016-2017
Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention
du
Master en Communication
Option : Journalisme
Spécialité :
Télévision
RTI1 ET LA QUESTION DE L'INSERTION
SOCIO-PROFESSIONNELLE DES ALBINOS
Promotion : 2015 - 2017
Présenté par
KRA Akissi Marthe Bénédicte,
Étudiante à l'ISTC Polytechnique en
journalisme
Dirigé par
Dr KOUAKOU Oi Kouakou Benoît,
Enseignant-chercheur
UFRICA/Consultant à l'ISTC-P
Septembre 2017
RTI1 ET LA QUESTION DE L'INSERTION
SOCIO-PROFESSIONNELLE DES ALBINOS
« Si vous êtes prêts à
porter ce danger et désirez exercer le journalisme dans l'audiovisuel,
prêts ? Partez. » Hubert
BEUVEMERY1(*)
DEDICACE
A
N'GUESSAN Adjo, ma mère
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail, nous tenons à remercier
très particulièrement Dr KOUAKOU Oi Kouakou Benoît pour
avoir accepté la lourde tâche d'être le directeur de ce
mémoire. Compréhensif et toujours disponible à nous aider,
il a tout fait pour que le présent travail réussisse.
Nos sincères remerciements s'adressent également
à Dr Alfred DAN MOUSSA, Directeur de l'ISTC Polytechnique, pour
ses conseils et paroles d'encouragements.
Nous ne manquerions pas de remercier nos enseignants en
journalisme qui ont toujours déployé leurs efforts pour nous
assurer une bonne formation intellectuelle et morale.
Enfin, grand merci à papa, Monsieur KRA Kouassi
Léon, ainsi qu'à toutes les personnes qui de près ou de
loin ont contribué à l'élaboration de ce travail.
SIGLES ET ACRONYMES
BEDACI : Bien-être des Albinos de
Côte d'Ivoire
BTS : Brevet de Technicien Supérieur
DESCOM : Diplôme d'Étude
Supérieure en Communication
FAOBEACI : Fédération des
Associations et Organisations pour leBien-
être des Albinos de Côte d'Ivoire
HO 1 : Hypothèse
opérationnelle 1
HO 2 : Hypothèse
opérationnelle 2
ISTC- P :
Institut des Sciences et Techniques de la Communication
Polytechnique
JISA : Journée de Sensibilisation
à l'Albinisme
JT : Journal
Télévisé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PC : Plan de coupe
PVA : Personne vivant avec
l'Albinisme
RTI : Radiodiffusion
Télévision Ivoirienne
UFRICA : Unité de Formation et
de Recherche en Information,
Communication et Art
SOMMAIRE
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
VI
SIGLES ET ACRONYMES
VII
SOMMAIRE
VIII
INTRODUCTION
9
PREMIÈRE PARTIE :
CADRES
THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DU SUJET
11
CHAPITRE 1 : SPÉCIFICATION DE LA
POBLÉMATIQUE
12
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA
LITTÉRATURE
17
CHAPITRE 3 : CONSIDÉRATION D'ORDRE
METHODOLOGIQUE
25
DEUXIÈME PARTIE :
PRÉSENTATION
ET DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ÉTUDE
30
CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS
31
CHAPITRE 5 : DISCUSSION DES
RÉSULTATS
63
CHAPITRE 6 : PROPOSITION D'UN REPORTAGE GRAND
FORMAT
71
CONCLUSION
76
INTRODUCTION
La vie d'albinos dans certains pays d'Afrique est une lutte
quotidienne. Les croyances et rituels entraînent la mutilation de
centaines et la mort de dizaines d'entre eux chaque année. Cette
sinistre situation fait de la vie des personnes atteintes d'albinisme un
calvaire. Les agresseurs attribuent aux albinos des pouvoirs magiques pour
expliquer leur acte. Leurs conditions de vie deviennent donc dangereuses.
En effet, des croyances africaines font des albinos un produit
magique très onéreux et nécessaire à
l'élaboration de potions magiques. Certains "sorciers" et
guérisseurs traditionnels demandent à leurs clients le sang, les
parties intimes ou les membres d'albinos et promettent succès
professionnel, financier, sentimental. Les croyances de la population ne
s'arrêtent pas à la concoction de potions censées apporter
la réussite.
La légende raconte que la consommation des parties
intimes d'un albinos offre le pouvoir. Au Zimbabwe par exemple, avoir des
rapports sexuels avec une femme souffrant d'albinisme guérirait du
VIH/Sida. Cette croyance a considérablement augmenté le nombre de
viols commis à l'encontre des femmes atteintes d'albinisme.
La Côte d'Ivoire n'est pas épargnée de ces
croyances. Les albinos ont toujours vécu cachés, car ils
sontl'objet de sacrifices humains.Un rapport du comité consultatif du
conseil des droits de l'homme sur la situation des personnes atteintes
d'albinisme note : « Il existe un véritable
problème de stigmatisation contre les personnes atteintes d'albinisme.
En Côte d'Ivoire, on fait subir certains traitements cruels voire
inhumains aux albinos du fait des préjugés. Cela dénote de
la gravité du problème étant donné que notre
intégrité physique peut être en danger. Ces violences sont
de diverses formes : morales (rejet, indifférence, moquerie), physiques
(sacrifices humains, mutilations, tortures), socioculturelle (non accès
à l'éducation et à la santé, difficultés
d'insertion socioprofessionnelle) »(2013).
Ce mémoire sur RTI1 et la question de l'insertion
socio-professionnelle des albinos n'entend pas expliquer les raisons
pour lesquelles les albinos peinent à trouver un emploi.
Ils'agitplutôt de s'interroger sur le rôle que devait jouer la
chaîne nationale RTI1dans le traitement médiatique d'un
thème portant sur la situation difficile quevivent les albinos.
Le travail s'articule autour de deux grandes parties :
- La première partie, intitulée Cadres
théorique et méthodologique de l'étude, comprend
trois chapitres. Le premier spécifie la problématique de
l'étude en énonçant successivement les motivations qui ont
guidé au choix du sujet, le problème de recherche et les
questions qui en découlent, les objectifs, les hypothèses de
l'étude et les variables. Le deuxième chapitre élabore la
revue de la littérature, c'est-à-dire fait l'état des
connaissances sur le sujet, et énonce le cadre de
référence théorique. Le troisième chapitre explique
la méthodologie que met en jeu l'étude pour aboutir aux
résultats. Il explique le corpus d'étude et présente
l'instrument d'analyse des données.
- La seconde partie, Présentation et discussion
des résultats de l'étude comprend, également
trois chapitres. Le premier chapitre présente les résultats
obtenus, le deuxième organise la discussion de ces résultats, et
le dernier fait une proposition un projet d'émission télé
de promotion des capacités professionnelles des albinos.
PREMIÈRE PARTIE :
CADRES
THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DU SUJET
CHAPITRE 1 : SPÉCIFICATION
DE LA PROBLÉMATIQUE
Dans ce chapitre, il est question d'expliquer les motivations
qui ont guidé au choix du sujet, de formuler le problème de
recherche et les questions qui en découlent, de définir les
objectifs et les hypothèses de l'étude.
1. Justification du
choix du sujet
1.1. Motivation et intérêt pour le sujet
Tout est parti d'un constat. Traoré Fatoumata est une
jeune fille albinos ivoirienne qui a rencontré d'énormes
difficultés durant tout son cursus scolaire. Depuis sa naissance, elle
souffre d'une forte dépigmentation de la peau et des yeux. Malgré
cette anomalie, la jeune fille obtient son Brevet de Technicien
Supérieur (BTS) en Communication d'entreprise en 2008. Cependant, elle
n'arrive toujours pas à s'insérer dans la vie professionnelle en
Côte d'Ivoire. Toutes les portes des entreprises lui sont fermées
à chaque fois qu'elle dépose sa candidature pour un stage.
En effet, les personnes souffrant d'albinisme sont mal ou peu
acceptées en Afrique. Elles sont mises en marge de la
société et leur insertion professionnelle se fait difficilement.
Il y a là comme une chasse aux sorcières.
Le choix de ce sujet s'explique donc par notre volonté
de montrer comment ces personnes se battent pour s'insérer dans le tissu
professionnel et comment RTI1, en tant que premier média de service
public, contribue à sa manière à relever ce défi de
l'emploi de personnes souvent mises en marge et
désespérées.
1.2. Pertinence scientifique
Plusieurs auteurs ont mené des réflexions sur la
question des albinos en Afrique. Citons les travaux de Colbert Kouadjo (2015)
sur l'histoire d' Holyçane la chanteuse de jazz et les chasseurs
d'albinos. Celui de Genespoir (2012) présente l'albinisme sous
l'angle espagnol et sénégalais. Devaux (1988) dans la même
optique, raconte l'histoire de Dipoula l'Albinos.
Á travers cette étude spécifique, nous
voulons comprendre les techniques et les stratégies particulières
mises en place par la télévision RTI1 pour traiter la question
de l'insertion socio-professionnelle des albinos en Côte d'Ivoire.
1.3. Pertinence sociale
Tout comme en médecine où on ne peut prescrire
de traitements sans analyses préalables, on ne peut non plus
prétendre résoudre un problème sans une étude
préalable. Dans l'étude de l'insertion professionnelle des
albinos, ce qui retiendrait plus l'attention, c'est non seulement le
système social associé à la stigmatisation de ces
personnes, mais aussi et surtout le rapport à établir entre RTI1,
le média de service public et les albinos.
Cette étude donne un outil d'analyse indispensable
à la conception des réponses idoines. Les décideurs
politiques ou les autorités compétentes sauront dès lors
vers où orienter leurs énergies pour parvenir aux
résultats escomptés.
2. Problème de
recherche
La chaîne RTI1 est, comme tout média, un
instrument d'information, de sensibilisation, d'éducation et de
formation. Étant la toute première télévision de
service public, elle a pour mission d'aider à prendre conscience des
problèmes qui entravent la vie sociale, l'environnement ou
l'épanouissement individuel et même proposer des solutions. Elle
vise également à promouvoir l'emploi à travers les
émissions de sensibilisation et exhorte à un changement de
mentalité ou de comportement. Ainsi, son rôle peut aider à
l'anticipation des problèmes sociaux, comme par exemple la question de
l'emploi des jeunes en aidant à la recherche de solutions. C'est dire
qu'elle a un rôle crucial.
Malgré tout, les problèmes sociaux
s'accroissent. Le chômage, surtout, en dépit de toute
l'activité médiatique en général, et de RTI1
singulièrement, reste un véritable noeud gourdin pour les
autorités.
Ainsi, les jeunes de moins de 35 ans qui constituent 62.08% de
la population sont frappés d'un taux de chômage estimé
à environ 25 % selon l'Enquête Nationale sur la Situation de
l'Emploi et le Secteur Informel (ENSESI) réalisée en 2016 par
l'Institut National de la Statistique (INS). Dans ce contexte d'accès
difficile à l'emploi, les personnes souffrant d'albinisme ont doublement
des difficultés pour s'insérer dans le tissu professionnel. Ces
derniers, en effet, ont certains handicaps comme la forte
dépigmentation de la peau, des cheveux et la mauvaise vue. Ce qui
entraîne leur rejet par la société et le refus des
entreprises à les recruter. Il se pose, dès lors, la question de
l'efficacité de l'action informationnelle de la RTI1 dans le traitement
des problèmes sociaux.
Ce travail de recherche sur l'insertion des albinos dans la
vie professionnelle veut comprendre le problème en appréhendant
plus profondément le traitement de l'information relatif à la
question de l'insertion professionnelle des albinos en Côte d'Ivoire.Des
questions surgissent.
3. Questions de
recherche
Comment RTI1, en tant que média public, traite-t-il les
questions relatives aux albinos en vue d'une meilleure éducation des
acteurs sociaux à leur sujet ? Comment ce média se fait-il
le relais du combat des albinos à s'en sortir malgré tout? En
d'autres termes, accompagne-t-il suffisamment les velléités
d'émergence des albinos ?
4. Objectifs de
recherche
4.1. Objectif principal
Analyser le traitement de la question de l'insertion
socio-professionnelle des albinos en Côte d'Ivoire dans les programmes de
la RTI1.
4.2. Objectifs opérationnels
- Vérifier dans les programmes de RTI1, la
présence d'émissions qui abordent la question de
l'albinisme ;
- Analyser lecontenu des programmes diffusés par
RTI1concernant l'insertion professionnelle des albinos ;
- Etudier les points forts et les points faibles de ces
émissions au niveau de la promotion professionnelle des albinos.
5. Hypothèses
de recherche
5.1. Hypothèse principale
La rareté de la sensibilisation et de promotion sur
l'insertion socio-professionnelle des albinos dans les émissions de la
RTI1 explique la marginalisation dont ils sont l'objet et leur
difficulté devant l'emploi.
5.2. Hypothèsesopérationnelles
L'hypothèse générale se décline en
deux hypothèses opérationnelles :
- Le programme de RTI1 informe relativement le public sur la
question de l'albinisme en raison de l'existence de quelques émissions
diffusées à cet effet ;
- Les émissions traitant la question des albinos, plus
orientées à informer sur le problème général
de la stigmatisation de ceux-ci, ne sont pas prioritairement centrées
sur les questions de l'emploi.
6. Les variables et
leurs indicateurs
6.1. Les variables dépendantes
La variable dépendante est l'insertion
professionnelle des albinos.
Les indicateurs de cette variable sont :
- La possibilité des albinos à avoir un emploi
en CDD, CDI, ... ;
- La possibilité des albinos à être
embauchés au secteur public comme au secteur privé ;
- La facilité des albinos à occuper des postesde
responsabilité dans des entreprises.
6.2. La variable indépendante
La variable indépendante est l'action
médiatique de la RTI1.
Les indicateurs de cette variable sont :
- Les programmes de RTI1 dans lesquelles les albinos sont
promus ;
- Les émissions de RTI1 dans lesquelles les aptitudes
des albinos à travailler sont démontrées :
- Les émissions de RTI1 dans lesquelles les
capacités professionnelles des albinos sont montrées.
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA
LITTÉRATURE
Ce chapitre comprend l'état critique des connaissances
sur le sujet et le cadre de référence théorique.
1. État
critique des connaissances sur le sujet
Pourquoi les personnes présentant un handicap, tels les
albinos, ont toujours des difficultés d'insertion sociale ? Et que
font les médias pour les accompagner ? Ces interrogations ont
fait l'objet de plusieurs recherches.
Ce point fait état des écrits se rapportant
à la situation des albinos en Europe et en Afrique, puisceux qui
décrivent la relation média et personnes handicapées.
1.1. La situation sociale des albinos
Les albinos sont considérés dans les
sociétés africaines comme des personnes handicapées et
entièrement à part. Cette position de personne
handicapée, selon CANGUILLEM Georges, (1943)peut être
perçue comme une position d'entredeux : ni exclue, ni totalement
intégrée. Pour le philosophe et épistémologue,
« il n'y a qu'une différence de degré et non de nature
entre les personnes déclarées handicapées et les
autres » (p.42). Une conception interdisant le jugement a priori
(moral ou scientifique) des personnes handicapées, rendant possible la
compréhension de l'altérité, légitimant la
réparation. Selon sa conception, la position de la personne en situation
de handicap peut être abordée en termes de stigmate et de
processus de stigmatisation.
L'albinos, qui en Europe passe quasiment inaperçu,
suscite, au contraire, de vives émotions en Afrique, nous
révèle l'association Genespoir, (2012). Si, d'un pays à
l'autre, les conditions génétiques et médicales sont
semblables, il n'en va pas de même pour les conditions de vie. Selon
Genespoir, en Europe, on constate que la déficience visuelle est plus
pénalisante dans la vie quotidienne des albinos que la carence de
pigmentation alors que la protection contre le soleil représente un
problème crucial pour les albinos africains. Cette différence
également se situe dans la position professionnelle des albinos d'Europe
et d'Afrique :« parmi les témoignages
recueillis par Lucia Sapina en Espagne, on trouve des étudiants albinos
brillants, des professeurs, des musiciens, des infirmières, des
éducatrices, [...] tous sont devenus ce qu'ils voulaient être en
montrant clairement qu'ils ont su transformer la différence en avantage
au moment d'affronter les défis.»(p.1). Alors qu'au
Sénégal, les albinos ne supportent pas l'indifférence et
sont victimes de regards curieux, de commentaires insidieux, de moqueries des
autres personnes.
De son côté, NinouChelala, (2007) soulève
la question des albinos dans une approche psycho-sociologique. Elle traite
essentiellement la question de l'identité socialement construite de
l'albinos. Pour elle, souvent exclues, l'albinos, cette personne née
avec une anomalie génétique, devra vivre toute sa vie avec un
handicap physiologique parfois doublé d'un handicap psychologique. Par
ailleurs, l'albinisme oculo-cutané provoque de nombreux handicaps au
niveau médical (visuel, cutané, photosensibilité), qui
constituent souvent un lourd tribut pour la construction personnelle et sociale
des albinos. Selon l'auteure, cette affection universelle qui touche 1 cas sur
20 000 naissances dans le monde et plus particulièrement les populations
africaines et sud-américaines, déclenche des réactions
très partagées selon les pays, les régions, voire d'une
personne à l'autre.
Pascal JEAMBRUN et Bernard SERGENT, (1991) abordentla place
des albinos chez les amérindiens. Dans leur ouvrage, l'albinisme
correspond clairement à certains courants de l'expansion historique des
populations amérindiennes. Les albinos sont, selon leur appartenance,
soit voués aux gémonies, soit promus aux fonctions sociales les
plus élevées. De plus, « ils jouent un rôle
important dans l'une des mythologiesles plus riches du continent asiatique,
celle des Indiens Cunasdu Panama » (p.308). Dans cette mythologie,
les sipos (albinos) occupaient une place spéciale: ils avaient pour
tâche de défendre la lune contre un dragon qui essayait de
l'avaler lors des éclipses lunaires. Cette mission leur était
assignée car ils étaient les seuls ayant l'autorisation de sortir
les nuits d'éclipse lunaire. Leur devoir étant d'abattre le
dragon les nuits de lune, ils sortaient armés de leur arc et de leurs
flèches et tiraient vers le ciel pour éviter que le dragon
n'emporte le satellite.
Siles Cunas, eux, traitent leurs enfants albinos avec beaucoup
de respect, en Afrique, être différent représente un
véritable enjeu.
Dans quelques pays, comme la Tanzanie, les albinos sont
persécutés, voir assassinés, parce qu'ils sont vus comme
des symboles de malchance ou de sorcellerie, selon un rapport de l'ONU (2008).
Ce même rapport révèle qu'en Tanzanie, un membre ou un
organe d'une personne atteinte d'albinisme se négocie autour de
« 600 dollars aÌ la vente, pouvant aller jusqu'aÌ 75
000 dollars pour son corps tout entier ». Le site
d'information Jeune Afrique dans un article, (2015) souligne que
« plus de 200 sorciers ont été arrêtés en
Tanzanie depuis la mi-janvier 2015 dans le cadre d'une vaste opération
policière visant à mettre fin aux mutilations et meurtres des
albinos, victimes de croyances leur attribuant des pouvoirs
magiques ».
KASSIR et DOGREDINGAO, (2017) se penchent plutôt sur le
niveau médical des albinos dans la société camerounaise.
Ces deux médecins ont étudié l'acuité
visuel,à travers un examen ophtalmologique fait à trente-et-six
(36) albinos camerounais, âgés de cinq ans et plus. Les
résultats permettent aux PVA d'avoir une meilleure prise en charge
ophtalmologique.
Au Sénégal ,le site internet
sénégalais d'informationXIBAR.NET,dans un article ( 2016), relate
queles albinos sont confrontés à des problèmes de prise en
charge médicale, de pauvreté, d'exclusion sociale et d'agression
selon un article de . Interrogé par ce site, le président de
l'Association nationale des albinos du Sénégal (Anas),explique
que les personnes atteintes d'albinisme sont persécutées,
mutilées et même assassinées par ignorance et par croyance.
« Au Sénégal, cette barbarie ne fait pas exception et
l'assassinat d'albinos prôné par des marabouts serait même
en augmentation ».
Germaine DIETERLEN (1988) relate le mythe qui sous-tend les
représentations religieuse des bambaras (Mali) puis donne une analyse de
ces représentations notamment celle de Faro, génie et
maître du verbe et détenteur de la vie. Elle évoque entre
autres les mythes expliquant la création des albinos, la similitude
entre l'albinos et le génie Faro ainsi que leurs représentations
dans la société Bambara.
1.2. Les médias et la question
des albinos
Les Nations Unies organisent chaque 13 juin la journée
internationale de sensibilisation à l'albinisme dont l'objectif est de
sensibiliser le grand public aux difficultés rencontrées dans
leur vie quotidienne par les personnes atteintes de cette maladie. Dans
certains pays, ces personnes apparaissent fréquemment dans des
médias, souvent sous un jour négatif, même si les choses
commencent à évoluer lentement.Les albinos pourraient être
décrits comme une minorité invisible dans les médias :
bien qu'une partie notable de la population souffre d'une incapacité
physique ou mentale, ces personnes étaient jusqu'à tout
récemment presque totalement absentes des médias de masse en
l'occurrence la télévision. De plus, lorsqu'elles sont finalement
représentées, elles le sont généralement de
façon stéréotypée.Dans son article
« ChangingChannels: Improving Media Portrayals of
Disability », Scott Bremner, (2008) rapporte justement que
« bien que 4,4 millions de Canadiens souffrent d'un handicap ou d'une
incapacité, nous sommes bel et bien absents des médias
populaires. Et lorsqu'on nous représente, nous le sommes de façon
stéréotypée ou dégradante. »
En France, la question des handicaps semble ignorée
à la télévision selon le Rapport final (2012)
sur « La médiatisation des handicapés en France.
L'exemple des programmes des chaînes de
télévision », publiépar Matthieu GROSSETETE avec
Dominique MARCHETTI. Ainsi, cette enquête s'est proposée de cerner
dans la période (1995-2009) les conditions sociales de
possibilité ou d'impossibilité de la médiatisation des
situations de handicap à la télévision,
c'est-à-dire dans les journaux du début de soirée et dans
les autres programmes télévisés français. Le
principe directeur du travail a consisté à appréhender
comment l'accès difficile du problème du handicap à la
télévision est le produit de la rencontre entre, d'une part, les
propriétés sociales de cet enjeu, tel qu'il est constitué
par différents univers sociaux, professionnels, et, d'autre part, le
champ journalistique sur lequel des fractions de ces derniers cherchent
à peser pour imposer leur point de vue.
La première partie du rapport rend compte des
difficultés d'accès du handicap à la
télévision, qui se traduit non seulement dans les données
statistiques mais aussi dans la division du travail journalistique ou encore
dans le discours des journalistes. Par-delà la concurrence de plus en
plus intense entre les différents entrepreneurs de "causes", cette
thématique se caractérise par des propriétés
sociales (un groupe hétérogène, divisé, etc.)
jugées bien souvent trop négatives pour être dignes de
relever d'une actualité capable de rassembler un public suffisamment
large. C'est ce qui explique notamment que la thématique ne parvient pas
à s'imposer régulièrement et durablement à la
télévision, le handicap relevant d'une actualité à
la fois dominée, événementielle et institutionnelle.
La deuxième partie approfondit ce diagnostic en
montrant que les différentes situations de handicap sont en position
très inégales dans le processus de médiatisation
télévisuelle. L'analyse quantitative donne à voir la
surreprésentation des déficiences motrices (et dans une moindre
mesure des handicaps sensoriels et cognitifs), qui incarnent très
fortement à l'image et dans la parole les représentations
dominantes de cette question. Les enfants et les sportifs handicapés se
dégagent également comme des figures médiatiques
marquantes. En revanche, les handicapés mentaux, psychiques et les
polyhandicapés sont jugés beaucoup moins "
télégéniques". Les facteurs explicatifs de ces
inégalités renvoient à la fois aux logiques de
fonctionnement de l'univers médiatique - qui retraduit à sa
manière des transformations économiques, sociales et politiques -
et aux fortes différences de structuration de l'espace des associations
en charge des différentes situations de handicap. Cette recherche
conclut sur les transformations de l'espace télévisuel que la
médiatisation du handicap révèle : une individualisation,
une démédicalisation et une « peopolisation »
(2012) croissante des contenus.
2. Cadre de
référence théorique
2.1. Le fonctionnalisme
Le fonctionnalisme est « une démarche qui
consiste à saisir une réalité ou par rapport à son
utilité [...]. Il cherche à appliquer les
phénomènes sociaux par les fonctions que remplissent les
institutions sociales, les structures des organisations et les comportements
individuels et collectifs ». Paul N'DA(2015 :112).
Dans le champ de la communication, le fonctionnalisme
s'attache à montrer à quoi servent les médias, à
quelles besoins ils répondent et quelles sont leurs conséquences
sur l'équilibre.
Le théoricien de l'approche fonctionnaliste des
médias est Charles R. Wright. Selon lui, les médias étant
des institutions inhérentes à toutes les sociétés
modernes, il s'agit de cerner leurs fonctions, c'est-à-dire de voir
à quoi ils servent, à quels besoins ils répondent et
quelles sont leurs conséquences sur la société,
sous-entendu sur le maintien de son équilibre.Ainsi, il recense quatre
principales fonctions des médias: premièrement, une fonction de
surveillance de l'environnement qui a pour but de collecter, rassembler et
diffuser l'information tant à l'intérieur qu'à
l'extérieur des sociétés ; deuxièmement, une
fonction de mise en relation des parties de la société dans leur
réponse qui visent à interpréter l'information et à
prescrire des conduites sociales ; troisièmement, une fonction de
transmission culturelle qui vise à diffuser des normes, des valeurs, des
connaissances et donc l'héritage social, c'est-à-dire à
éduquer, à socialiser les individus et à leur faire
intérioriser des rôles sociaux ; et, quatrièmement, une
fonction de distraction destinée à amuser ou s'évader.
Dans cette étude, nous nous demandons si les médias ont-ils des
effets puissants et dans quelle mesure influencent-ils l'opinion, notamment
dans le cadre de l'insertion socio-professionnelle des albinos. Á
rappeler que le premier spécialiste ayant étudié ces
fonctions est Jean STOETZEL(1994) qui a indiqué que la presse assume
plusieurs fonctions « à côté de l'information.»
(p.5).
En inscrivant cette étude dans la théorie
fonctionnaliste, il s'agit d'expliquer les fonctions que RTI1 exerce sur le
public ivoirien et de voir les effets qu'elle peut provoquer sur son
comportement.
2.2. La théorie des effets
C'est dans les années 1930 et 1940 que se
développe le courant des « media studies«. Ce courant de
recherche étudie l'impact et la signification des médias dans la
vie quotidienne, notamment sur la formation des opinions et la prise de
décision des individus. À l'époque, les nouveaux
médias (radio et cinéma) étaient perçus comme des
moyens très puissants d'influencer les gens et suscitaient des craintes
concernant l'aliénation politique ou l'homogénéisation de
la culture. Les premiers travaux défendent donc l'idée que les
médias ont un effet direct, massif et immédiat sur le public,
qu'ils peuvent avoir un rôle déterminant dans le processus de
décision du public (et notamment en période électorale).
C'est la théorie des effets directs, qui s'inscrit dans le courant
behavioriste. Le récepteur ne peut que prendre acte du message, et le
canal est neutre, c'est-à-dire qu'il ne transforme rien. La
métaphore de la seringue hypodermique illustre cette idée selon
laquelle les médias injectent dans le cerveau des gens un certain nombre
de croyances et d'idées qui influencent directement leurs comportements.
C'est ce qui est avancé dans l'ouvrage emblématique Le Viol
des foules par la propagande politique, publié par le philosophe
allemand Serge TCHAKHOTINE (1939)
La théoriedes effets stipule que les informations
diffusées par les médias ont plusieurs effets sur les publics.
Pour Grégory DERVILLE, (2013), « elles ont pour premier effet
d'accroître et/ou de modifier ce que savent les récepteurs.
Au-delà de cet aspect purement cognitif, elles peuvent amener les
récepteurs à envisager un sujet sous un angle nouveaux et exercer
sur eux un impact au niveau évaluatif et au niveau conatif. »
(p.45). Les médias, à travers les informations, sont ainsi
considérés comme étant capables d'exercer un impact fort
sur l'opinion publique en orientant son attention sur un nombre limité
d'enjeux. La hiérarchie des priorités qu'ils établissent
est censée devenir aussi celle du public ; les problèmes qu'ils
évoquent en priorité tendent à devenir aussi les
problèmes prioritaires dans l'esprit des citoyens.
De son côté, Marshall MCLUHAN, avec La
galaxie guttenberg (1962), et Pour comprendre les médias
(1964), s'intéresse à la question des effets des médias.
À travers l'aphorisme « Le message c'est le médium »,
il explique que le contenu d'un message n'avait pas d'importance : ce qui
importait, c'était la façon dont il était diffusé,
autrement dit, la technique médiatique par laquelle il était
transmis. Pour lui, les médias ne sont pas des supports passifs de
transmission, mais des processus actifs qui transforment le message transmis.
La théorie des effets, dans cette recherche, permet de
comprendre comment les médias, en l'occurrence RTI1 pour cette
étude peut influencer et orienter les idées, les opinions, voire
les actions, en imposant un agenda et/ou en influençant le cadre des
débats sociétaux.
CHAPITRE 3 :
CONSIDÉRATION D'ORDRE METHODOLOGIQUE
L'approche méthodologique décrit le chemin suivi
pour donner une réponse satisfaisante à la question de recherche.
L'étude réalisée étant une analyse des programmes
de RTI1 pour faire ressortir le traitement de la question des albinos. La
démarche méthodologique met l'accent sur l'existence des
émissions diffusés par la radiodiffusion télévision
RTI1 sur les albinos, mais surtout d'analyser si ces contenus
diffusésencouragent l'insertion socio-professionnelle des albinos. Pour
arriver aux objectifs fixés,l'instrument de collecte choisi est
essentiellement l'analyse de contenu.
1. Description du corpus
d'étude
Le Corpus est « l'ensemble des oeuvres, des textes
et des écrits sur lesquels porte précisément la recherche,
l'étude », Pierre N'DA(2007 :110).
Le corpus de cette étude se compose de sept
émissions de RTI1composés de reportages, compte rendu,dossiers
et série télévisé qui ont traité la question
des albinos. Il s'agit précisément de 3 comptes rendus, 3
reportages, 2 dossiers et 1 épisode d'une série
télévisée.
Tableau n°1
Genres
Journalistiques/productions
|
Nombres
|
Fiction
|
1
|
Dossiers
|
2
|
Reportages
|
3
|
Compte rendu
|
3
|
TOTAL
|
9
|
Ces émissions sélectionnées sur RTI1
couvrent la période de septembre 2012 à juin 2017et
sont :
- « DROIT DE VIVRE », l'épisode de
la série télévisée « FAIS PAS
CA », diffusée de septembre à décembre
2012 ;
- « Les albinos en Côte d'Ivoire sont-ils
marginalisés? » un Dossier diffusé le 3 juin
2013;
- Compte rendu sur « la caravane de sensibilisation
contre la marginalisation des albinos à Bouaké »
diffusé le 27 août 2013 ;
- « L'Association pour le bien-Etre de l'albinos en
Côte d'ivoire en séminaire de formation », un reportage
diffusé le 20 août 2013 ;
- « Dans l'incursion de la vie des
Albinos », un dossier diffusé le 11 août 2014 ;
- « Bientôt un concours Miss Albinos en Côte
d'Ivoire », Compte rendu diffusé le 22 août 2014 ;
- Compte rendu sur la cérémonie de
« don de verres correcteurs aux albinos de Bouaké »
diffusé le 20 octobre 2014 ;
- « Célébration de la journée
nationale de sensibilisation à l'albinisme », compte rendu
diffusé le 14 juin 2016 ;
- « journée internationale de sensibilisation
à l'albinisme », reportage diffusé le 14 juin 2017.
Sur la chaîne nationale RTI1, les journalistes font
recours à plusieurs genres journalistiques pour traiter les
informations. Les genres journalistiques sont des catégories
utilisées par les journalistes pour caractériser la forme que
prendra leur texte. À chaque genre correspondent non seulement une forme
précise, mais aussi des fonctions bien distinctes. Du reportage au
dossier, les genres journalistiques télé servent à
résumer brièvement une nouvelle. Le journaliste choisit
généralement un genre journalistique en fonction du type de
communication qu'il désire établir. Certains genres
journalistiques relèvent du "journalisme assis", celui que l'on pratique
sans obligatoirement se déplacer. D'autres relèvent du
journalisme de terrain, et nécessitent de savoir dénicher
l'information : le plus célèbre est le reportage.
Le corpus de notre étude porte sur le
reportage qui est une forme de récit journalistique qui
privilégie le témoignage du journaliste. Il s'agit pour le
journaliste de mener des missions de terrain pour constater, toucher la
réalité du doigt, interroger des personnes et rapporter les faits
vécus. Ici le journaliste est témoins des faits donc les rend
comme il le sent. Le reportage est basé sur l'actualité. Il dure
une minute trente secondes lors de la diffusion sur les antennes. Il est bref
et va à l'essentiel. A travers les trois reportages
sélectionnés, nous étudierons de façon distincte
chaque fait rapporté sur les questions des albinos.
On appelle dossiers, des reportages grands
formats qui peuvent durer jusqu'à trois minutes. C'est un genre beaucoup
plus détaillé. Il s'appuie sur des faits d'actualités. Le
dossier est fait d'éléments de reportage, d'analyse,
d'interviews, de portrait de certains personnages clés ou de certains
groupes actifs dans un domaine et, parfois même, de quelques
éléments de nouvelle ou d'enquête. Les deux dossiers du
corpus, sont essentiels pour comprendre le problème de l'insertion
socio-professionnel des albinos de Côte d'Ivoire. Dans cet
élément, certains albinos témoignent de leur
stigmatisation par la population.
Enfin, la série
téléviséequi est une oeuvre de fiction
télévisuelle qui se déroule en plusieurs parties d'une
durée généralement équivalente, appelées
épisodes. Le lien entre les épisodes peut être l'histoire,
les personnages ou le thème de la série. La série est en
effet proche du feuilleton dans le cas où elle dispose de personnages
récurrents tout au long de ses épisodes. Mais sa grande
différence réside dans son intrigue. Chaque épisode a un
début et une fin, indépendants des épisodes
précédents.
2. Instruments de
collectes des données : analyse de contenu
L'instrument de collecte des données utilisé
dans cette étude est exclusivement l'analyse de contenu. Selon
MUCCHIELLI, (2009), « l'analyse de contenu est
généralement définie comme un ensemble permettant de
décrire tout contenu de communication en vue de l'interpréter,
une méthode empirique, dépendante du type de « parole »
que l'on veut étudier et du type d'interprétation que l'on vise.
L'analyse des données qualitatives est la technique la plus
répandue pour étudier les interviews ou les observations
qualitatives ». Alain DESCHAMPS (2000) stipule que c'est
« une technique de traitement de données
préexistantespar recensement, classification et quantification des
traits d'un corpus »
Paul N'DA (2015) spécifie que « l'analyse
qualitative de contenu [...] cherche à dégager la signification
sous-jacente du ou des documents [...].Son objectif est de découvrir la
signification du message contenu dans le document ». (p.134)
Dans cette étude, l'analyse de contenu a
consisté à identifier et à décrypter des
différents extraits vidéo en rapport avec les albinos.
3. Plan d'analyse
de données
Le mode d'investigation dans cette étude est de type
qualitatif. La technique d'analyse repose sur des grilles qui seront
appliquées de manière systématique à l'ensemble du
texte et des images. Cela pour « obliger celui qui analyse à
prendre de la distance par rapport à ses intuitions et ses
interprétations spontanées » selonJean-Pierre
OBIN,(2006).Ainsi,l'analyse ne se fait pas à partir d'impressions
générales mais sur une grille d'analyse.
L'utilisation de grilles permet une approche
systématique. On rédigera dans un second temps une
synthèse des informations recueillies en fonction de l'objectif
d'analyse poursuivi.
Dans notre étude, il s'agit d'analyse thématique
de contenu qui cherche à mettre en évidence les opinions ou les
représentations du ou des rédacteurs du texte (ou de la personne
qui a tenu les propos transcris dans la vidéo).
Le sujet de recherche étant RTI1 et la question de
l'insertion socio-professionnelle des albinos, nous avons
réalisé l'analyse des 9 émissions sur les albinos en
quatreétapes.
La première étape consistait à recueillir
et classer les émissions à analyser. La deuxième
étape, quant à elle, consistait à repérer les
passages télévisuels pertinents issus des reportages et
interviews. Au niveau de la troisième étape, il s'agissait de
sélectionner et de définir des codes, c'est-à-dire des
unités de classification des données recueillies. Les codes sont
au départ des mots, des expressions qui renvoient à la promotion
des albinos. A titre d'exemple, le code pouvait être : insertion des
albinos, les albinos et l'emploi etc. La quatrième étape a enfin
consisté à l'analyse et à l'interprétation des
résultats. Le but recherché était de corroborer ou de
réfuter les hypothèses de départ.
DEUXIÈME PARTIE :
PRÉSENTATION ET DISCUSSION
DES RÉSULTATS DE L'ÉTUDE
CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION
DES RÉSULTATS
1. Les
résultats de l'analyse d'émissions sur RTI 1
Ce chapitre présente les résultats obtenus
à partir de l'analyse des différents éléments
étudiés (vidéo). RTI 1 a traité la question des
albinos sous plusieurs angles dans ses journaux télévisés
de 13 h et 20H ainsi que dans sa sérié satirique.
1.1. La série FAIS PAS ÇA
(source RTI1)
1.1.1. Dénotation
Titre : LE DROIT DE VIVRE
Date de diffusion : 22 septembre au 15 décembre
2012
Genre: épisode
Durée : 5 h
Réalisation : Joseph NAKA Epokou
Production : RTI1 et BEDACI
1.1.1.1.
Éléments de montage
Le montage de ce film est chronologique avec des plans de
coupes visibles. Quant augénérique il est placé au
début à la fin de chaque épisode et est lisible
1.1.1.2. Mode de
diffusion
DROIT DE VIVRE est diffusé en modedifféré
chaquescène comporte plusieurs plans variés (d'ensemble,
demi-ensemble, moyen, américain, rapproché...)
1.1.1.3. Contenu du
film
Le film relate de façon générale le
quotidien des albinos dans nos sociétés africaines sous
plusieurs angles :
- L'aspect social
- L'aspect professionnel
- L'aspect sentimental
Il et comporte au total 10 épisodes tournés
avec les comédiens de la série satirique « FAUT PAS FACHER
» (rebaptisé FAIS PAS ÇA). Au coeur du sujet, les albinos
tiennent les rôles principaux dans le film dont celui du personnage
principal incarné par KOUAME Kouamé Victor, dans les habits de
«MAOPE «.Tourné du 5 au 18 Juillet 2012 à Grand
Alepé (sous-préfecture d'Alepé), il a été
diffusé sur les antennes de RTI1 du 22 septembre au 15 Décembre
2012.
C'est l'histoire de MAOPE, un enfant abandonné à
la naissance par son père, du fait d'être né albinos.
Malgré les humiliations et tentatives d'assassinat, ilarrive à
surmonter les difficultés au prix de mille et un sacrifices et
réussit à se obtenir un emploi.
1.1.2. Connotation
Dans toutes les scènes de l'épisode DROIT
DE VIVRE de la série FAIS PAS ÇA,
les acteurs s'expriment dans un vocabulaire accessible à toutes
les couches sociales. Ilsemploient certains termes propres au langage ivoirien
comme « ma chérie » pour exprimer l'amitié,
ou encore des motsd'exclamation comme
« tchié ! », « hein »et
d'autres mots familiers pour atteindre plus de téléspectateurs.
En effet, en Côte d'Ivoire, il existe de multiples
ethnies et langues, mais c'est le français qui est la langue officielle.
Une langue issue des colonies qui, aujourd'hui, sert de lien social, culturel,
administratif dans les quelque 33 régions et districts du pays.
Pourtant, l'apprentissage et surtout la maîtrise de cette langue est
encore moins évident. Et le taux d'analphabétisme est de 50,24 %
selon les statistiques de l'Unesco en 2015. Ce vocabulaire permet de comprendre
le message véhiculé dans cette série. Par ailleurs, le ton
utilisé dans cette émission est décontracté et
dans le même temps informatif. En regardant chaque épisode du
film, l'on s'aperçoit véritablement les difficultés que
rencontrent les albinos. Le contenu des scènes et l'agencement des
images montrent la volonté de montrer clairement comment les albinos
sont traités dans la société : rejet et
mépris. Cela est démontré dans l'épisode 8,
Bernard, un jeune homme albinos, voulait épouser la fille d'un couple.
Les parents de cette dernière ont refusé en dressant une longue
liste de matériels pour la dot composée de 20 sacs de riz, 47
moutons, 28 boeufs et 149 costumes.
L'épisodeDROIT DE VIVRE, tente de montrer une
leçon de réussite sociale sans coloration aux nombreuses
personnes porteuses de préjugés sociaux à l'encontre des
personnes vivant avec l'albinisme.
1.1.3. Le système textuel
Les textes dans ce film comprennent essentiellement le
générique début et fin (le titre, les noms des
producteurs, du distributeur et des divers collaborateurs).
1.2. Le dossier sur la marginalisation
des albinos (source RTI1)
Date de diffusion : 3 juin 2013
Reporters : May SAKO/R KONAN /A ASSEMAN
Cadre de réalisation : Dossier
Durée : 5'30
Montage : SAMASSI Allassane
1.2.1. Dénotation
1.2.1.1.
L'image
Le dossier (film) comprendquarante et une images. D'abord un
plan moyen sur un albinos en mouvement. Il avance seul dans le couloir d'une
cour et se dirige vers une porte. Ensuite,un plan poitrine est fait sur un
dermatologue interviewé sur l'albinisme. Il donne des explications sur
les origines, les symptômes et les conséquences de cette anomalie.
A la suite du dermatologue, l'on aperçoit deux plans moyens
généraux de quatre albinos, dans une cour, aux côtés
de plusieurs enfants et jeunes en mouvement. Juste après, un plan moyen
est fait sur deux hommes albinos en situation professionnelle dans un
bureau : l'un assis devant l'ordinateur et l'autre debout à
côté. Deux albinos par la suite sont interviewés dans un
plan poitrine. Le premier raconte ses difficultés à obtenir un
travail du fait de son albinisme et le second qui est le président du
BEDACI (Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire) décrit le
regard que les populations portent sur les albinos. Plusieurs images des
albinos durant leur enfance se succèdent. Un peu plus loin dans le
dossier, une jeune femme albinos est interviewée en plan poitrine. Elle
raconte également sa mésaventure avec un homme qui la voulait
pour être riche. Après elle,une vingtaine d'images de la
population ivoirienne et de la série télévisée
« fais pas ça » intitulé « droit
de vivre » se succèdent et trois albinos interviewés
referment le dossier de 5mn30.
1.2.1.2. Le
commentaire sur image
La reporter débute son commentaire par un constat fait
sur la situation des albinos. Selon la journaliste, en Afrique, et
particulièrement en Côte d'Ivoire, ils sont vus
différemment. Généralement défini comme un
handicap, l'albinisme résulte d'un dysfonctionnement
génétique. En Côte d'Ivoire, ce sont près de cinq
mille personnes qui vivent avec l'albinisme dans une société qui
a pourtant du mal à les accepter du fait de la couleur de leur peau et
des conséquences que cette condition peut avoir sur leur état de
santé. Leur marginalisation est réelle notamment au plan
socio-professionnel ou dans la vie de tous les jours. Les albinos sont
pourchassés sur le continent en raison de sacrifices et de rituels dont
ils font l'objet. Ces pratiques sont le résultat de croyances, explique
la journaliste, car pour certains, utiliser des organes d'albinos à des
fins mystique permet de s'enrichir rapidement et de garder éternellement
leur beauté. Si des cas ont été enregistrés au
Burundi et en Tanzanie, la Côte d'Ivoire n'échappe pas à
ces croyances.
Quelques cas d'enlèvements et d'assassinats ont
été également relevés selon l'association des
albinos en Côte d'Ivoire au cours de l'année 2010. En particulier
pendant la crise post-électorale, cinq albinos ont été
assassinés, quatre, victimes d'enlèvements et trois autres
victimes de tentative d'enlèvement. Par le passé, les albinos
vivaient dans une certaine précarité. En Côte d'Ivoire, ils
se sentaient isolés et le regard envers eux était négatif.
Cependant, depuis la diffusion sur les antennes de la télévision
ivoirienne RTI1 d'un épisode de la série FAIS PAS
ÇA intitulée DROIT DE VIVRE
avec pour personnage principal Maopé, un albinos confronté
à d'énormes difficultés au plan social du fait de sa
condition,le regard porté sur l'albinos a changé positivement.
Les populations ont commencé à comprendre que l'albinisme est
tout juste un handicap et non une malédiction.
Le gouvernement ivoirien a pris des mesures pour venir en aide
aux personnes vivant avec des handicaps y compris les albinos. Mais, les
personnes vivant avec l'albinisme souhaitent une plus grande implication de la
part des autorités. Malgré tout, il existe des exemples d'albinos
qui vivent de la manière la plus ordinaire.
1.2.1.3. Les
synchrones (intervenants)
Ce dossier de 5minutes 30 secondes, sept personnes ont
été interviewées dont 6 albinos et un dermatologue. La
première intervention est celle du dermatologue Professeur Kouamé
KANGAH.Il explique que la base de l'albinisme. Selon lui, au cours de la
fécondation d'enfant, si l'homme et la femme ont les mêmes
gènes et se rencontrent, l'enfant devient albinos. L'albinisme est
lié à un trouble du à des enzymes qui font que la
fabrication de la mélanine qui colore la peau en noir n'existe pas chez
les albinos. C'est donc le défaut de pigment qu'on appelle la
mélanine qui favorise la peau blanche des albinos quel que soit le
continent. L'albinisme existe également chez les animaux en plus des
êtres humains.
Le deuxième interviewé,qui répond au nom
de Victor KOUAME,est albinos. Il raconte que lors de sa recherche d'un contrat
temporaire dans une entreprise, les responsables l'ont frustré en le
traitantde personne très fragile à vision anormale. Malgré
l'intervention des personnes ressources qui ont justifié ses aptitudes
à travailler convenablement, il a été refusé. Cette
attitude des employeurs lui a fait perdre espoir d'obtenir de l'emploi un
jour.
Monsieur MamidouCOULIBALY, qui est le président du
BEDACI, est interviewé en troisième position. Il affirme que
certaines personnes crachent en voyant un albinos. Elles estiment que c'est une
malédiction qu'il faut éviter d'avoir dans sa famille. Les femmes
albinos n'en sont pas épargnées. Vexée, Mme TOURE
Eugénie raconte qu'un homme lui a proposé de l'avoir dans son
lit, car son marabout lui a recommandé cela s'il veut être
immensément riche.
Avec les campagnes de sensibilisation surtout à travers
la série télévisée FAIS PAS
ÇA, dans l'épisode DROIT DE VIVRE sur
RTI1, les regards négatifs envers les albinos ont commencé
à changer. C'est le cas de Victor KOUAME, qui interviewé,
explique que le personnage principal qu'il a incarné dans cette
série lui a valu appréciationet encouragements de part et
d'autre.Malgré tout, beaucoup reste à faire, annonce monsieur
Mamidou COULIBALY. Il lance un appel à l'Etat de Côte d'Ivoire
à jeter un regard sur la situation des albinos. Pour certains qui
croyaient que les albinos n'avaient aucun problème, il a fallu que la
communauté internationale, en particulier l'ONU, attire l'attention du
monde entier sur les cas d'assassinats au Burundi et Tanzanie, pour qu'ils
aperçoivent l'ampleur du problème.Cette série d'interviews
est bouclée par Boua TRAORE, jeune élève albinos qui
raconte plutôt qu'il est bien traité par ses amis malgré sa
différence de couleur. Il n'est pas marginalisé.
1.2.2. Connotation
Le reportage débute par le président du BEDACI
qui fait son entréedans une cour commune au milieu d'autres albinos et
de nombreux enfants. L'état du couloir laisse entrevoir la
précarité de la cour : sol dégradé et mur
perforé. Un peu plus loin, quelques images montrent des albinos sont en
situation de travail dans un bureau.
Le choix du reporter, pour ces images, exprime la
volonté de montrer la capacité des albinos à travailler
malgré la pauvreté qui sévit au sein decette
communauté. En effet, les associations des albinos ont de nombreuses
fois lancées des cris de coeur au gouvernement ivoirien à
être intégré dans la société ivoirienne.
C'est dans ce cadre qu'au cours des campagnes de sensibilisation
organisées àla journée mondiale de l'albinisme
commémorée le 13 juin 2015 à Abidjan et relaté par
le site d'information en ligne koaci.com , la porte-parole des albinos,
Korotoumou Fané, a annoncé qu'il y a plus de chômeurs,
d'analphabètes, de déscolarisées et de pauvres dans la
communauté albinos. Les premiers mots du commentaire
révèlent que les PVA sont marginaliséestant sur le plan
social que professionnel en Afrique et particulièrement en Côte
d'Ivoire.Et cette stigmatisation prend souvent racine dans les méprises
et la mystification séculaires de leur condition en
général, et celles de leur apparence en particulier.
En incluant donc des images sur des épisodes
dutéléfilm « FAIT PAS CA », diffusé sur
RTI1, le reporter May Sako veut montrer comment les albinos sont traités
par la société.
Les PVA sont l'objet de toutes sortes de superstitions.
Coucher avec un albinos rendrait riche ou guérirait un malade du sida,
sacrifier un albinos permettrait de remporter une élection, boire le
sang d'un albinos rendrait riche etc. autant de croyances qui rendent le
quotidien des albinos difficile en Afrique. Grosso modo, la personne atteinte
d'albinisme est pourchassée jusque dans sa tombe et c'est ce que le
reporter tend à nous le décrire à travers la série
de témoignage de quelques albinos interrogés dans ce dossier.Des
images qui tournent autour de la marginalisation des PVA.
1.2.3. Le système textuel
Les textes écrits sont essentiellement le titre du
dossier et les synthés : les Albinos, qui sont-ils ? Sont -ils
marginalisés ? Le titre de la série
télévisée : fais pas ça, et les noms des
interviewés : Professeur KOUAME Kangah, dermatologue, Victor KOUAME
KOUAME, Mamidou COULIBALY, Président de l'ong BEDACI (Bien-être
des Albinos de Côte d'Ivoire), Eugénie TOURE, Boua TRAORE
(élève) et enfin la signature : Reportage : May
SAKO/R KONAN /A ASSEMAN Montage : SAMASSI Allassane.
1.3. Le dossier sur la vie des Albinos
(source RTI1)
Date de diffusion : le 11 aout 2014
Reporters: KONATE Moussa/ F.KOUADIO/ B.SAMASSY/F.
KONAN/P.SILUE
Cadre de réalisation : Dossier
Durée : 3'55
1.3.1. Dénotation
1.3.1.1.
L'image
Il s'agit d'un dossier de 3 minutes 55 secondes. Il comprend
un ensemble de 50 images successives. Il commence par un plan taille d'un
d'une jeune femme albinos dans une cour. A côté d'elle, des femmes
et des enfants assis pour certains et arrêtés pour d'autres. Il
s'en suit un plan moyen présentant le quartier dans lequel vit la jeune
femme. Juste après, on la voit intervenir au micro du journaliste
reporter sur un plan poitrine. Un peu plus loin dans le reportage, l'on voit
une succession d'images sur les albinos. D'abord un petit garçon albinos
assis dans une cour, ensuite des jeunes filles et garçons albinos, assis
dans une salle de cinéma et enfin, un homme albinos interrogé
dans la rue par le journaliste.
Les images suivantes présentent deux autres jeunes
albinos sur gros plan, avec des taches noires au visage.
Un médecin intervient. On le voit dans son lieu de
travail à travers le micro tendu du journaliste. Le reportage montre
également un homme albinos assis dans un bureau, où l'on
aperçoit un ordinateur bureau en face de lui. Vers la fin, des personnes
de peaux noires sont interrogées dans la rue au micro du journaliste.
1.3.1.2. Le
commentaire sur image
Le film débute par la présentation d'une jeune
fille albinos. Selon le commentaire ; cette jeune albinos ne nomme
Namizata. Elle habite le quartier campement à Koumassi. Agé d'une
vingtaine d'année, elle a 7 frères dont 3 sont albinos comme
elle. Selon toujours le commentaire, du fait de la couleur de sa peau elle a
des ennuis et est humiliée. Et nombreux sont les albinos qui sont
marginalisés à cause de la couleur blanchâtre de leur peau.
Monter dans les bus ou aller dans les lieux publics, des obstacles qu'ils
surmontent au quotidien. Le reportage relève également que
l'albinisme est une maladie génétique incurable due à
l'absence de mélamine cette substance qui détermine la couleur de
la peau, des poils et des yeux.
Les albinos sont confrontés à des ennuis
médicaux. Leur premier ennemi est le soleil. Risque de cancer et
problèmes de la vue, la santé des personnes atteintes d'albinisme
constitue une réelle préoccupation, précise le reporter.
Le commentateur poursuit pour affirmer que naître albinos est une source
de malheur en Afrique. Conséquences, des parents qui abandonnent leurs
enfants. C'est pourquoi, l'intégration des albinos est difficile au sein
de la société. Pour lui, l'éducation et la sensibilisation
s'avèrent nécessaires. Le commentaire s'achève en mettant
l'accent sur le dernier rapport de l'ONU qui porte le les albinos au nombre
quatre mille (4000) en 2010.
1.3.1.3. Les
synchrones (interventions)
Ce dossier comporte 10 synchrones au total. La première
intervenante est Namizata, la jeune femme albinos qui raconte qu'elle est
repoussée des yeux quand elle sort ou se rend dans un lieu public tel
que le marché. Elle préfère donc rester à la
maison pour éviter le regard et les médisances des populations.
Victor KOUAME, jeune homme albinos, aborde dans le même sens que Namizata
pour exprimer son mécontentement vis-à-vis des humiliations dont
ils font l'objet. « Aujourd'hui quand on te voit, on se met
à cracher, ça fruste » dixit.
Quant au Pr Adrien KOUAME KANGA, il explique que les albinos
ont une absence de mélanine dans leur corps, c'est pourquoi la couleur
de la peau, les yeux et mêmes les cheveux sont de couleur
blanchâtre. Il poursuit en précisant que le soleil est un facteur
défavorable pour les albinos. Il est à la base des tâches
noires, du craquèlement et du vieillissement rapide de leur peau.
Victor KOUAME revient pour relever les maladies dont sont
victimes les albinos à savoir les lésions cutanées et des
cancers de peaux. Mamidou Coulibaly, le président de la
Fédération des associations des Albinos de Côte d'Ivoire (
FAOBEACI) ajoute que 97% des albinos vivent avec myopie pas corrigée et
beaucoup abandonnent les études à cause des problèmes de
l'acuité visuelle.
En ce qui concerne leur apparence, Mamidou COULIBALY rassure
que les albinos ne sont ni génie ni porteur de chances ou de malheur
comme on l'entend. « Ce sont des croyances rétrogrades,
des préjugés », insiste-t-il.
La jeune Namizata explique que la recherche d'emploi est
très difficile pour eux, albinos, qui sont le plus souvent
refoulés dès les premiers contacts. Juste après son
intervention, Vincent FOUA BI, interrogé dans la rue estime que les
albinos ont besoin d'être acceptés dans la société
car ils sont aussi des êtres humains. Enfin, pour Michel IRIE BI
« ils ont les capacités intellectuelles et physiques comme
nous, on doit collaborer avec eux ».
1.3.2. Connotation
Dans ce dossier, l'accent est mis sur le quotidien en
général des albinos vis-à-vis des populations. La plupart
des images sur les albinos reviennent sous des plans variés. L'histoire
racontée, par la jeune albinos Namizata, témoigne de la
stigmatisation réelle dont sont victime au quotidien les albinos. Le
regard des populations vis-à-vis d'eux les intimide et les renfermer. De
plus, le quartier (campement) dans lequel réside la jeune femme laisse
entrevoir la pauvreté dont elle souffre : une cour commune, un
quartier dans un état de délabrement. Ces images traduisent, tout
comme dans le dossier précédent, le manque de moyens de ces
personnes à s'offrir un toit convenable. L'intervention de Victor
KOUAME, également albinos, montre l'insistance du reporter sur les
discriminations et humiliations subies par les personnes vivant avec
l'albinisme. Et pour montrer que ceux-ci au contraire doivent être pris
en charge médicalement, le dermatologue explique leur état
physique et les problèmes de santé qu'ils rencontrent.
Malgré tout, les albinos continuent de lutter pour être
insérer dans la société. Ils sont constitués en
association et réunis au sein d'une fédération et
mènent des campagnes de sensibilisations sur le territoire ivoirien. La
position du président de cette fédération, Mamidou
COULYBALY, dans ce dossier montre la capacité des albinos à
travailler comme tout autre personne : un ordinateur, un
téléphone portable, un bureau, des documents etc.
Le reporter fait incursion dans le milieu des albinos, les
interroge, pour montrer à tous la réalité de leur
quotidien.
1.3.3. Le système textuel
Le texte est essentiellement composé des noms et titres
(fonctions) des interviewés que sont : NamizataKAMAGATE , Victor KOUAME,
Pr Adrien KOUAME KANGA, Dermatologue-Directeur Centre Prévention Cancers
Cutanés, Mamidou COULIBALY, Président Fédération
Associations Albinos CI, Vincent FOUA BI, Michel IRIE BI. Et la signature des
reporters et monteurs à savoir KONATE Moussa/ F.KOUADIO/ B.SAMASSY/F.
KONAN/P.SILUE
1.4. Le reportage de l'Association pour
le bien-être de l'albinos en Côte d'ivoire en séminaire de
formation(source RTI1)
Date de diffusion : le 11 août 2014
Reporters: Fatou FOFANA/ Lamine DRAME
Montage : SAMASSY Allassane
Cadre de réalisation : Reportage
Durée : 3'55
1.4.1. Dénotation
1.4.1.1. L'image
C'est un reportage qui dure 1 minute 20 secondes avec un total
de 21 images successives de différents plans. Il débute par une
image plan taille dans lequel on aperçoit une jeune fille albinos et
une femme de peau noire échanger aisément. Ensuite intervient une
jeune fille albinos au micro du reporter. Avant l'intervention du
président des albinos, six images se succèdent. Ces images
présentent des plans d'ensemble et plans moyens dans lesquels on voit
des hommes, femmes, jeunes et enfants albinos. Le reportage prend fin une
succession d'images sur les albinos en séance de formation.
1.4.1.2. Le commentaire
sur image
Le commentaire débute par un point fait sur le
quotidien des albinos. Ils sont rejetés et exclus, révèle
le reporter. Pour mettre fin à cette marginalisation, les albinos,
toujours selon le commentaire, ont décidé de se former à
leurs droits et devoirs et surtout de sensibiliser les autres populations. Ce
séminaire a tourné autour des questions des droits de l'homme et
expériences vécues au quotidien par les albinos. L'objectif selon
le commentaire c'est de mettre foin fin à la marginalisation des albinos
et faciliter leur insertion dans le tissu social et professionnel. Le reporter
termine le commentaire en précisant que l'opération des Nations
Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) et le Ministère des Affaires
sociales accompagnent cette initiative.
1.4.1.3. Les synchrones
(intervenants)
On relève ici deux interventions. Il s'agit
essentiellement de celles du commissaire de Fatim CISSE, une jeune albinos et
Mamidou COULIBALY président de le l'Ong Bien-être des Albinos de
Côte d'Ivoire ( BEDA-CI)
Dans son intervention, Fatim Cissé raconte comment
elle a été humiliée du fait de son albinisme. Voulant
intervenir dans une altercation entre sa soeur cadette et une dame de peau
noire, elle a reçu au visage cette injure : « s'il te
plaît, tais-toi. Car, à te voir j'ai la nausée. »
Une frustration irréparable selon elle.
Dans le second synchrone, qui fait part belle au
président de l'Ong BEDACI, Mamidou COULIBAY donne l'objectif de ce
séminaire. Selon lui, cet atelier vise à permettre aux albinos
de se défendre faces aux préjugés et ainsi faciliter son
insertion sociale.
1.4.2. Connotation
La stigmatisation des albinos prend de plus en plus de
l'ampleur. Que faire pour y mettre fin ? C'est ce qui fait l'objet d'un
séminaire initié par l'Ong BEDACI pour former les albinos sur
leurs droits. Fatim Cissé décrit dans son intervention comment
elle est traitée comme un sous-homme parce que albinos. Une
véritable forme de marginalisation que le reporter veut montrer à
tous.
A l'instar de Fatim, de nombreux albinos sont victimes chaque
jour de toutes formes de violences. La succession d'i1mages montrant des
albinos ensemble est l'expression pour le reporter de montrer leur
détermination à mener ce combat contre tous
préjugés à leur égard. Un combat qui commence par
la connaisse de leurs droits. Toutes les institutions nationales et
internationales sont impliquées dans cette lutte. C'est ce qui justifie
l'appui de l'ONUCI et du Ministères des Affaires sociales. Ce
séminaire est aussi un message à l'endroit des populations :
les albinos désormais connaissent leurs droits.
1.4.3. Le système textuel
Il s'agit des titres des intervenants : Fatim CISSE, personne
vivant avec l'albinisme, Mamidou COULIBALY président de le l'Ong
Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire (BEDA-CI. À cela
s'ajoute la signature de fin du reportage : Reportage : Fatou FOFANA/ Lamine
DRAME, Montage : SAMASSY Allassane.
1.5. Le reportage sur la
Célébration de la journée internationale de
l'albinisme(source RTI1)
Date de diffusion : 14 juin 2015
Reporters: Hermann NIAMIEN/ Barnabé KONAN
Cadre de réalisation : Reportage
Durée : 2'35
1.5.1. Dénotation
1.5.1.1. L'image
Au total quarante-et-une images composent ce reportage. Il
commence par un plan moyen de deux dames en plein échange dans une
salle. En face, se trouve une assemblée de personnes composées de
personnes de peaux noires et surtout d'albinos. Par la suite, l'on
aperçoit une succession de huit images d'albinos composés
d'hommes, de femmes, de jeunes et d'enfants, pour certains en uniforme T-shrirt
et pour d'autres en tenue de ville. Ces images donnent une idée de la
cérémonie qui se tient. Puis, un gros plan est fait sur une jeune
femme albinos.
Dans la suite du reportage, plusieurs images successives dont
celles en gros plan sur d'un un t-shirt porté par une albinos sur
lequel il est inscrit « Nous albinos méritons, Amour,
Respect et Dignité ». Un jeune homme albinos est
interviewé en plan rapproché taille.
Un autre albinos, une jeune fille, est interrogé dans
le même plan. Après cette partie, on aperçoit en plan
d'ensemble une assemblée de personnes dans une salle et un homme
à un pupitre. Juste après, un homme s'exprime au micro du
journaliste. Il est maître de conférence agrégé. Un
gros plan est fait une banderole qui détermine le thème et la
date de la cérémonie.
Les quatre images suivantes présentent un homme de peau
noire à un pupitre en pleine intervention, des albinos assis dans la
salle de la cérémonie, un albinos avec des yeux pratiquement
fermés et des enfants albinos assis. Par ailleurs, le président
des albinos, initiateur de la cérémonie, est interrogé par
le journaliste. Après lui, Plusieurs autres images sur
l'assemblée sont montrées. Les images des intervenants
reviennent et le reportage se termine par un plan demi-ensemble d'un enfant
albinos, adossé avec la tête baissée sur une chaise.
1.5.1.2. Le commentaire
sur image
Le reporter commence son commentaire par un constat sur la
considération des albinos en Afrique. Ils sont traités, selon le
commentaire, comme des génies ou descendants de génies, des
êtres dotés de pouvoirs maléfiques ou
bénéfiques. C'est pourquoi, ils sont pourchassés pour des
sacrifices ou des rituels. Chez certains peuples, à écouter le
commentaire, il est interdit d'enterrer un albinos de peur de provoquer la
sécheresse. D'autres pensent qu'ils sont le fruit d'une liaison maudite,
ce qui ne facilite pas leur intégration dans la société.
Pourtant selon les spécialistes de la santé, l'albinisme est une
anomalie congénitale et héréditaire due à une
absence de mélanine.
Le journaliste situe le contexte de la cérémonie
qui réunit albinos et personnes de peau normale et relate que pour
mettre fin à toutes ces stigmatisations à l'égard des
albinos, l'Organisation des Nations Unies (ONU) a décrété
le 13 juin de chaque année, journée internationale de
sensibilisation à l'albinisme. Avant de clore son reportage, le
journaliste évoque les difficultés liées aux conditions de
vie des albinos. Dans sa chute, il relève les chiffres selon les
statistiques qui stipulent que 50% des personnes atteintes d'albinisme meurent
avant l'âge de 50 ans.
1.5.1.3. Les synchrones
(intervenants)
Nous en avons relevé cinq. Dans ce reportage, le
journaliste a donné d'abord la parole à deux jeunes albinos. Il
s'agit en premier de Fulgence Yao KOUAME, étudiant en sociologie qui
explique que son insertion dans la société s'est faite
difficilement. Mais avec le temps, il a pu être accepté. La
seconde, Mah KONE qui est élève en classe de Tle D, aborde dans
le même sens que son prédécesseur. Elle était
complexée à cause de la couleur de sa peau, mais a pu surmonter
grâce à ses camarades de classes.
Le troisième intervenant est le Pr Kanga KOUAMA,
Maître de conférence agrégé à
l'Université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Il explique
la mélanine qui est une substance qui colore de façon naturelle
la peau n'existe pas chez certaines personnes et cette absence détermine
l'albinisme.
A la suite du PrMamidou COULIBALY, président de l'Ong
BEDACI révèle que pour cette première édition de la
célébration de la journée mondiale de l'albinisme, le
constat se fait sur trois situations vécues par les albinos :
- La stigmatisation ;
- Le rejet ;
- Les problèmes d'acuité visuelle.
Le Pr Kanga revient dans sa seconde intervention pour lancer
un appel aux albinos à éviter de se mettre au soleil sans se
couvrir et à mettre des crèmes de protections. Car, ils peuvent
être confrontés à des cancers de peau sils sont trop
exposés au soleil.
1.5.2. Connotation
La question des albinos devient depuis quelques années
de plus en plus préoccupantes. Les actions de sensibilisation
s'accentuent à Abidjan et à l'intérieur du pays à
travers des caravanes. Le reporter, en choisissant de montrer plusieurs images
de l'assemblée venue participer à cette toute première
édition de la journée internationale de la sensibilisation
à l'albinisme, veut exprimer l'intérêt
général que revêt cette journée pour les
populations.
Ce reportage vient exprimer les motivations des albinos
à lutter pour leurs droits. Contrairement aux années
précédentes où les albinos étaient rejetés,
cette journée décrétée par l'ONU a permis aux
albinos de montrer à tout le peuple de Côte d'Ivoire qu'ils ont
aussi des droits. Ainsi, on pouvait lire sur les t-shirts et casquettes JISA
(Journée Internationale de Sensibilisation à l'Albinisme) avec
des slogans comme « Nous albinos méritons, Amour, Respect
et Dignité ».
Ce gros plan sur la jeune femme albinos : un visage clair,
douxet sans tâche. Ceci pour montrer la beauté des femmes
albinos. De plus, les interventions des jeunes albinos démontrent
l'accès difficile des albinos dans la société. C'est
pourquoi, dans son intervention, le Président du BEDACI a
interpellé les autorités ivoiriennes sur les stigmatisations dont
ils sont victimes. Ils sont considérés comme des êtres
maléfiques ou bénéfiques, ils sont pourchassés pour
des sacrifices, humiliés dans les endroits publics ou abandonnés
par leurs parents. Et le dermatologue, Pr Kanga, montre à quel point
l'albinisme est une anomalie. C'est pourquoi d'ailleurs il invite les albinos
à se protéger contre le soleil. Le corps médical, en plus
de l'ONU, prend à bras le corps la question de l'albinisme. C'est ce
dont le reportage veut nous faire comprendre.
1.5.3. Le système textuel
Il s'agit ici du titre des interventions et des auteurs du
reportage. On peut noter : Fulgence Yao KOUAME, étudiant en sociologie,
Mah KONE, élève e, Terminale D au Lycée Jeunes filles de
Yopougon, Pr Kanga KOUAMA, Maître de conférence
agrégé à l'Université Félix Houphouët
Boigny de Cocody et Mamidou COULIBALY, Président de la
Fédération des Organisations et Associations pour le
Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire et Reportage : Hermann
NIAMIEN/Barnabé KONAN.
1.6. Le reportage sur le concours Miss
Albinos en Côte d'Ivoire (source RTI1)
Date de diffusion : diffusé le 22 août 2014
Reporters: Pargassoro KONE/Flore KACOU/Barnabé K
Cadre de réalisation : reportage
Durée : 1'42
Montage : Franck KOUADIO
1.6.1. Dénotation
1.6.1.1. L'image
Le reportage compte un ensemble de vingt images. Il commence
par un plan moyen d'une jeune fille albinos. Elle se déplace à
pied dans son quartier et autour d'elle se trouvent des enfants, pour certains
albinos, qui courent dans tous les sens. On aperçoit par la suite un
plan d'ensemble qui donne une idée de l'ensemble du quartier et des
conditions de vie de ses riverains. Puis un jeune homme de peau noire est
interrogé dans autre cadre plus propre, en bordure de la voie. On le
voit à travers le micro tendu et le plan rapproché poitrine.
Dans la suite du reportage, plusieurs images successives dont
celles en plan d'ensemble d'un groupe d'hommes et de femmes en plein
échange autour d'une table de séance et celles de deux gros
plans sur un homme albinos au cheveux jaunâtre et une jeune femme albinos
au cheveux . Plusieurs personnes prennent la parole au cours des
échanges et cela se perçoit dans les images suivantes.Le
président du BEDACI est interrogé en plan rapproché
taille. Et pendant son intervention, le reportage montre un jeune homme albinos
calligraphe en pleine activité.
Une autre jeune femme albinoss'exprime au micro du journaliste
dans un grosplan. Elle est la coordonnatrice du projet fondation Salif KEITA
pour les albinos.
Les mêmes images sur les échanges entres les
participants à la conférence reviennent.
Trois images d'illustration permettent de clore le reportage
de 1minute 42secondes.
1.6.1.2. Le commentaire
sur image
Le commentaire débute par la définition de
l'albinisme qui est l'absence de mélanine. Selon le commentaire, les
albinos sont perçus par les populations comme des personnes fragiles et
à toute sortes de maladies. Autant d'opinions que l'Ong BEDACI et
ORCHIDEE international entendent démentir à travers le lancement
d'un concours national miss albinos pour mettre en exergue l'esthétique
et la beauté de la femme albinos. Ce concours vise également
à montrer et à démontrer que l'albinisme n'est pas
déshumanisant. Le reporter signale dans commentaire que l'Ong BEDACI a
bénéficié du soutien de la Fondation Salif KEITA
Côte d'Ivoire pour les albinos.
A la fin de son commentaire, le journaliste précise que
le concours miss albinos est à sa première édition. Il
aura les mêmes caractéristiques et règlements que le
concours miss Côte d'Ivoire.
1.6.1.3. Les synchrones
(intervenants)
Dans ce reportage, on dénombre trois synchrones. Le
premier intervenant est NCHO Xavier, étudiant. Pour lui, les albinos
sont beaucoup fragiles. En atteste l'un de ses amis qui est albinos et qui a du
mal à voir correctement.
Quant à COULIBALY Mamidou, Président de l'Ong
BEDACI et initiateur du concours, reconnait que certes les albinos sont sujets
de cancer de la peau et de problèmes de vue. Mais il faut savoir que
l'albinos a aussi des atouts et potentialités comme les autres personnes
de couleur noire.c'est pourquoi cre concours est initié sur le
territoire national.
Enfin, Assetou DIALLO, la coordonnatrice Projet Fondation
Salif Keita pour les albinos, participant à cette conférence,
estime dans son intervention que ce concours miss albinos va participer
à la sensibilisation sur l'albinisme. Il va montrer que les albinos sont
combatifs ettout aussi capables et beaux que les personnes de peau noire.
1.6.2. Connotation
Dans ce reportage, un accent particulier est mis sur les
atouts et potentialités des PVA. La plupart des images sont les
mêmes. La différence se perçoit au niveau de la variation
des plans. Cependant, le début du reportage qui commence par des images
sur la jeune fille albinos dans son quartier est fait à dessein. Le
reporter veut montrer les conditions de vie difficile des albinos qui, pour la
plupart, vivent cachés à cause des préjugés ou
habitent des quartiers précaires par manque de moyens financiers. Cette
précarité de vie qui, d'ailleurs, empêche beaucoup parmi
eux de se payer les frais de santé comme les consultations
ophtalmologiques.
En ce qui concerne les interventions dans ce reportage, le
journaliste a fait le choix d'interroger d'abord le jeune étudiant qui
représente ici la population ivoirienne et les préjugés
qu'elle a toujours eu des PVA.
Cette conférence qui voit la participation des albinos
et d'autres organisations non gouvernementales sur lancement du concours miss
albinos est l'expression de leur détermination à lutter contre
les stigmatisations dont sont victimes chaque jour les albinos.Les
différents PC sur les albinos traduisent pour l'auteur de montrer les
spécificités physiques de chaque albinos. Ainsi, on peut
rencontrer des albinos soit aux cheveux jaunâtres, soit
blanchâtres.
Par ailleurs, l'intervention duprésident du BEDACI a
montré que les albinos ont des potentialités. Cette illustration
du jeune albinos calligraphe en pleine activité vient démontrer
une fois de plus que les albinos ont des aptitudes de travail au même
titre que les personnes de peau noire.
De plus, le journaliste fait intervenir la coordonnatrice
Projet Fondation Salif KEITA pour les albinos, pour montrer le caractère
international de l'évènement. Dans un gros plan, l'on
aperçoit tous les composants du visage de l'intervenante. L'objectif du
journaliste est clair : faire voir la beauté physique de la jeune
dame albinos.
Dans son intervention, les mots de la coordonnatrice,
montrent à quel point les albinos sont motivés à relever
le défi : celui de montrer à tous qu'ils ont les
capacités physiques et mentales.
En présentant ainsi ce concours miss albinos dans ce
reportage, cela vise à inviter les populations à changer de
mentalités vis-à-vis des albinos. Le message qui leur est
destiné, d'abandonner leurs actions ou idées rétrogrades
qu'elles ont des PVA.
1.6.3. Le système textuel
Il s'agit des titres des intervenants : NCHO Xavier,
étudiant, COULIBALY Mamidou, Président de l'Ong BEDACI, Assetou
DIALLO, la coordonnatrice Projet Fondation Salif Keita pour les albinos :
Reportage : Abou SANOGO/ Hervé IMBOUA, Montage : Vakassa KARAMOKO.
1.7. Le compte rendu sur la caravane de
sensibilisation contre la marginalisation des albinos à
Bouaké(source RTI1)
Date de diffusion : 27 août 2013
Reporters : SORO korona/Kouadio K /Bab-DIAK
Cadre de réalisation: reportage
Duréee : 1'30
Montage : Jonas KOUADIO
1.7.1. Dénotation
1.7.1.1. L'image
Le reportage (film) compte un ensemble de trente-cinq images.
Il s'ouvre par une succession de plan de demi-ensemble du centre-ville de
Bouaké. Les motocyclistes qui circulent sans cesse, les
commerçants dans les magasins et les piétons. Ensuite, des plans
moyens sont faits sur les participants composés des albinos, de chefs
traditionnels et populations venus regarder le film sur la stigmatisation des
albinos. On y peut également quelques plans poitrines sur certains
albinos dont le président de l'Ong BEDACI et deux fillettes où
l'on aperçoit clairement les anomalies cutanées : la
pigmentation aigue de la peau, des yeux, des cheveux, la déformation au
niveau de la bouche et de la dentition.
Un peu plus loin dans le reportage, en plan américain,
le président Mamidou est interviewé, entouré de six
albinos. Celui-ci est interrogé sur l'objectif de la campagne
menée. Pour lui, les albinos souffrent beaucoup du cancer de la peau et
à travers ce film projeté, la stigmatisation des albinos a
baissé. Mais beaucoup reste à faire.
Après lui, trois images d'illustration du film se
succèdent et 14 autres images de l'assemblée permettent de clore
le reportage de 1minute 30 secondes.
1.7.1.2. Le commentaire
sur image
Le reporter commence par l'état des lieux de la
démographie des albinos. Selon les chiffres du recensement
effectué en 2010, la Côte d'Ivoire compte quatre mille albinos.
Ces personnes sont confrontées à de nombreuses difficultés
sociales et victime de toutes sortes de stigmatisations. Abandonnés par
les parents, victimes de sacrifices humains, accès difficile aux centres
de santé pour les problèmes de dermatologie et d'ophtalmologie,
les albinos malgré tout, sont à la recherche de leur premier
emploi.
Pour lutter contre ces discriminations, l'ONG Bien-être
des Albinos de Côte d'Ivoire (BEDACI) a initié une campagne
nationale de sensibilisation sur l'albinisme en marquant un arrêt dans
la ville de Bouaké pour sa quatrième étape. Au centre
culturel Jacques Aka, un film sur la marginalisation des albinos a
été projeté. Pour M. Mamidou COULIBALY, président
de l'Ong BEDACI, cette campagne est un combat qui vise à interpeller les
populations locales à changer de comportement à leur endroit.
Le journaliste dans sa chute révèle que la
campagne sur la marginalisation des albinos se poursuivra jusqu'au 6 septembre
2013 à Abidjan.
1.7.1.3. Les synchrones
(intervenants)
Dans ce reportage de 1minutes 30 secondes, on dénombre
une seule intervention : celle du président du BEDACI. Ici, il
explique que les albinos souffrent beaucoup du cancer de la peau. Cette
campagne a pour objectif de réduire considérablement la
stigmatisation des albinos. Il estime par ailleurs qu'avec ce film
projeté, la marginalisation est en baisse. Cependant beaucoup reste
à faire.
1.7.2. Connotation
Le reportage commence par une succession d'image sur la ville
de Bouaké précisément au quartier commerce. Ici, ce choix
du reporter pour ces images montre que la ville de Bouaké est
animée et regorge une forte concentration de la population. Le choix de
l'association BEDACI sur la ville de Bouaké pour la campagne contre la
stigmatisation des albinos vise à toucher une grande partie de la
population car la ville de Bouaké fait partie des grandes villes de la
Côte d'Ivoire.
Les albinos constituaient en 2010 quatre mille de la
population ivoirienne, révèle le reportage.En Côte d'Ivoire
et dans certains pays d'Afrique de l'Ouest, les albinos, subissent une
certaine discrimination du fait de l'albinisme. Selon le rapport produit en
2010 par le BEDACI (Bien-être des Albinos de Cote d'Ivoire) pour le
comité consultatif du conseil des droits de l'homme sur la situation des
personnes atteintes d'albinisme. Dans le reportage, le président du
BEDACI, COULIBALY Mamidou dans son intervention, explique que les albinos
souffrent énormément des problèmes de peau. Les images sur
la salle pleine de personnesdans ce reportage 1mn 30 démontrent que la
population de Bouaké est réceptive aux messages de
sensibilisation du BEDACI sur l'acceptation des personnes vivants avec
l'albinisme.
1.7.3. Le système textuel
Les textes écrits sont essentiellement le titre de
l'édition et de l'interviewé. C'est-à-dire les
mots : Le régional Bouaké, COULIBALY Amadou,
Président ONG BEDACI et enfin la signature : Reportage : SORO
korona/Kouadio K /Bab-DIAK , Montage : Jonas KOUADIO
1.8. Le compte rendu sur « Le
Lions Club remet des verres correcteurs aux albinos de
Bouaké »(source RTI1)
Date de diffusion : 20 octobre 2014
Reporters : O Djeneba/ K KOUAME /I DIALLO
Cadre de réalisation: reportage
Durée : 1'40
Montage : CISSE Ibrahim
1.8.1. Dénotation
1.8.1.1. L'image
Il s'agit d'un reportage de 1minutes 40 secondes,
composé d'un total de trente-et-deux (32) images. Ce reportage commence
par un plan d'ensemble présentant une salle pleine d'hommes, de femmes
et d'enfants assistant à une cérémonie. Certains ont la
peau de couleur noire et d'autres de couleur blanchâtre. L'on note parmi
elles, des chefs traditionnels et coutumiers à travers leur tenue
vestimentaire. Quelques images de personnes atteintes d'albinisme se
succèdent et l'on aperçoit de grosses tâches noires sur
certaines peaux et des yeux clignotants. Ensuite, un accent est mis sur des
matériels sanitaires.
Plus loin, des images montrant des remises de verres
pharmaceutiques aux enfants albinos sont présentées. Au cours de
cette rencontre, un des donateurs est interrogé par le reporter sur les
motifs de l'action envers les albinos. On peut le voir en plan poitrine,
à travers les micros tendus. Trois plans demi-ensemble sur les albinos
présents la cérémonie se succèdent et juste
après une jeune femme et un jeune homme albinos se prononcent au
microphone du reporter. A la suite des interviewés, l'on aperçoit
le maire de la ville de Bouaké et le président de l'ONG BEDACI
prenant la parole au cours de la cérémonie.
Le reportage prend fin après une dizained'images des
personnes présentes à la rencontre mais surtout sur une image
montrant la photo de famille des bénéficiaires et des
autorités locales.
1.8.1.2. Le commentaire sur image
Le commentaire débute par la description du cadre de la
rencontre initiée par le LIONS Club Abidjan Horizons et Stelidia. Selon
le reportage, ces deux structures ont offerts des verres correcteurs d'une
valeur de plus de deux millions cinq cent mille francs CFA (2.500.000) aux
membres de l'Association pour le Bien-être des albinos de Bouaké
(ABAB), fruit d'une collaboration entre l'Ong Bien-être des Albinos de
Côte d'Ivoire.
Le reporter poursuit en disant que cette action vise à
l'amélioration de la vision des albinos. Et Pour les
bénéficiaires, ce don de pair de lunettes est un soulagement.
Toujours selon le commentaire, le maire de la commune de Bouaké, M.
Nicolas DJIBO et le président de l'Ong BEDACI, COULIBALY Mamidou ont
exprimé leur reconnaissance aux généreux donateurs et
encouragé ce genre d'initiative. Ils ont invité d'autres
personnes morales et physiques à suivre cet exemple en vue de contribuer
à l'épanouissement des albinos.
Le journaliste fait sa chute en rappelant qu'en Côte
d'Ivoire, il existe plus de quatre mille albinos.
1.8.1.3. Les synchrones (intervenants)
Nous en avons relevé 3. Dans ce reportage, le
journaliste a donné la parole à trois personnes dont l'un des
donateurs et deux bénéficiaires albinos. Il s'agit en premier
lieu de M. DJE Hubert, du LIONS Club qui donne les raisons du don de verres
correcteurs aux albinos. Il a expliqué qu'il y a des hommes de peau
noire qui ont des problèmes de vue mais le problème se pose avec
acuité avec les albinos qui sont parfois rejetés de la
société. Le LIONS vient les aider à se mettre au
même niveau que les autres populations.
Le deuxième intervenant est Roseline KOUASSI, une jeune
femme albinos, bénéficiaire de verres correcteurs. Elle exprime
sa joie de recevoir ce don et profite de la même occasion pour remercier
les personnes qui se sont associées pour venir en aide aux personnes
vivant avec l'albinisme.
Le dernier internant est un jeune homme albinos au nom de
COULIBALY Adama. Pour lui, ces verres correcteurs leur permettront
d'améliorer leur vue en classe surtout bien travailler en classe.
1.8.2. Connotation
La question de l'insertion des albinos, depuis quelques
années est au coeur des préoccupations tant des populations que
des organisations. Plusieurs actions d'aides en faveur des albinos sont
menées dans la capitale économique, Abidjan, comme à
l'intérieur du pays. La RTI1 en parle dans sa rubrique « le
régional Bouaké » de son journal de 20H.
Le plan d'ensemble présentant des chefs traditionnels
et coutumiers et des albinos assis côte à côte montre est
à dessein. Cette imagetend à donner une appréciation de la
situation qui prévalait dans la salle dé cérémonie
de remise de dons. Les autorités coutumières apportent leur
soutien aux personnes vivant avec l'albinisme. De plus, les images qui se
succèdent sur les albinos montrent leur déficience visuelle. Les
yeux clignotant, pour montrer combien les albinos ont une acuité
visuelle faible.
Par ailleurs, le représentant du LIONS club en se
prononçant au micro du reporter, veut lancer un appel aux autres
organisations à apporter leur soutien aux albinos. Car selon lui, le
problème visuel des albinos est encore accentué en plus
d'être marginalisé dans la société. Quant aux
bénéficiaires, la joie traduit dans leurs propos
démontrent combien les albinos en général n'arrivent pas
à s'acheter des pairs de verres correcteurs pour faute de moyens
financiers.Un peu plus loin dans le reportage, la présence du maire de
la commune de Bouaké à la cérémonie, est un signal
pour montrer que les autorités administratives prennent les
difficultés des albinos à-bras-le-corps.
1.8.3. Le système textuel
Il s'agit ici du titre des interventions et des auteurs du
reportage. On peut noter : DJE Hubert, donateur, Roseline KOUASSI,
bénéficiaire, COULIBALY Adama, bénéficiaire et
Reportage : O Djeneba/ K KOUAME /I DIALLO, Montage : CISSE Ibrahim
1.9. Le compte rendu sur la
journée internationale de sensibilisation sur l'albinisme (source
RTI1)
Date de diffusion : 14 juin 2017
Reporters: Astou Touré/Hervé IMBOUA
Cadre de réalisation : compte rendu
Durée : 1'52
Montage : Vakassa KARAMOKO
1.9.1. Dénotation
1.9.1.1. L'image
C'est un compte rendu qui dure 1 minute 52 secondes avec un
total de 29 images successives de différents plans. Il débute par
des images en gros plans dans lesquels on aperçoit des jeunes et
enfants albinos dans une salle. Ensuite un plan américain montre un
albinos en pleine prestation de chant. Il y a une succession de six images
d'albinos hommes, femmes, jeunes et enfants, assis dans une salle à une
cérémonie. Juste après, un albinos se prononce au micro du
reporter. Il s'agit du président de la FAOBEA-CI. Après lui, un
plan d'ensemble montre une banderole qui détermine le contexte de la
cérémonie.
Plusieurs images sur l'assemblée composée
d'albinos pour la plupart, se succèdent. Elles montrent également
des personnes qui interviennent dans la cérémonie. Une personne
est interviewée : il s'agit du Directeur exécutif d'Amnesty
International en Côte d'Ivoire. Le reportage prend fin après neuf
images montrant les participants de la cérémonie.
1.9.1.2. Le
commentaire sur image
Le reportage débute en situant le contexte de la
cérémonie. Il s'agit de la journée internationale de
sensibilisation à l'albinisme célébrée par la
FAOBEA-CI. L'objectif de cette cérémonie, selon le journaliste,
est de lutter contre les stigmatisations, les stéréotypes et de
briser également les barrières qui entravent leurs droits ainsi
que leur participation et leur intégration dans le tissu social.
Un peu plus loin dans le commentaire, le journaliste explique
l'albinisme est une condition génétique rare
héréditaire. Compte tenu des nombreuses agressions auxquelles
font face les albinos chaque jour, Amnesty International mène des
actions de sensibilisation aux cotés de la FAOBEA-CI. La journaliste
révèle que la Côte d'Ivoire compte environ 30.000 albinos.
Dans sa chute, elle dévoile que la Fédération des
Associations et organisations pour le Bien-être des Albinos existe depuis
2011.
1.9.1.3. Les
synchrones (intervenants)
On relève ici deux interventions. Il s'agit d'abord du
président de la FAOBEA-CI, Adama DIABATE qui lance un appel à
l'Etat pour venir en aide aux albinos à travers des prises en charges
dermatologiques et ophtalmologiques. Il souhaite également que l'Etat
de Côte d'Ivoire prenne la question de l'albinisme dans les
différents programmes de développement.
Ensuite, le Directeur exécutif d'Amnesty International,
Hervé Demas KOKOU qui rappelle que la nouvelle constitution ivoirienne
et la résolution de l'ONU accompagnent l'albinos dans toute cette
lutte.Selon lui Il faut sensibiliser la population ivoirienne sur certains
préjugés que les personnes tiennent à l'égard des
albinos pour que cela puisse changer.
1.9.2. Connotation
Tout comme les précédents comptes rendus, il
s'agit de la couverture médiatique de la journée internationale
de sensibilisation à l'albinisme. Ici, la journaliste rend compte de la
cérémonie de sensibilisation organisée par la FAOBEA-CI.
Les premières images montrent que les albinos de tous âges, homme
ou femme s'intéressent à la sensibilisation. D'où leur
présence massive dans la salle de cérémonie.
Par contre, l'on note quelques personnes de peaux noires
assises dans l'assemblée, surement venues accompagner ou soutenir leur
parent albinos. Cela montre le désintérêt de la population
aux questions qui touchent les albinos. De plus, la journaliste en interrogeant
le président de la FAOBEA-CI sur leurs attentes vis-à-vis de
l'Etat ivoirien montre que la question des droits des albinos n'est pas encore
résolue véritablement. C'est pourquoi Adama DIABATE, invite
l'Etat à les « prendre en compte dans le plan national de
développement ».
La deuxième intervention qui est celle du Directeur
Exécutif d'Amenesty International démontre la pertinence que
revêt la question de l'insertion des albinos. Cette organisation non
gouvernementale internationale qui vise à promouvoir et faire respecter
l'ensemble des droits humains inscrits dans la Déclaration universelle
des droits de l'Homme accompagne désormais les albinos dans la lutte
pour le respect de leurs droits. Présenté ainsi dans cet
élément, c'est un avertissement à toutes les personnes qui
bafouent la dignité ou les droits des albinos.
1.9.3. Le système textuel
Il s'agit des titres (leurs fonctions) des intervenants :
Adama DIABATE, président de la FAOBEA-CI, Hervé Demas KOKOU,
Directeur exécutif d'Amnesty International.
2. Les convergences
et les variations dans les différentes émissions
2.1. Les convergences
L'étude des deux dossiers a montré une vue
d'ensemble de la situation des albinos en mettant en exergue l'aspect
sanitaire.
Quant aux comptes rendus, ils ontrelaté la campagne de
sensibilisation sur la marginalisation des albinos initié par le BEDACI
à Bouaké, la remise de verres correcteurs aux albinos et le
concours de miss qu'ils initient sur tout le territoire national.Chaque
journaliste présente le déroulement de l'activité, des
personnes clés interviennent, en vue de faire retenir l'essentiel et il
fait la chute de sonreportage àtravers lequel les activités des
albinos sont mises en évidence.
Le film DROIT DE VIVREa traité l'insertion
des albinos dans la société en abordant tous les aspects
dusujet.
Plusieurs mots ou concepts ou reviennent dans chacune des
émissions. Il s'agit notamment de « albinisme,
albinos,insertion, socio-professionnelle, marginalisation, stigmatisation,
préjugés, mélanine, pigment».
2.2. Les variations dans les
vidéos
L'étude des neuf émissions diffusées par
RTI1, révèle qu'elles abordent la question des albinos,mais sous
plusieurs angles de traitement. Quand ici les comptes rendus vont à
l'essentiel et rendent compte de ce qui s'est passé et a
été dit au cours de la campagne de sensibilisation sur la
marginalisation à Bouaké, et les reportages, quant à eux,
se rapprochent des albinos en leur permettant de s'exprimer sur les
préjugés dont ils sont confrontés et des mesures qu'ils
mettent en place. Les reporters ont donné d'une part la parole
à des albinos pour savoir comment ils sont vus par la
société, d'autre part aux médecins qui ont expliqué
l'albinisme comme étant une anomalie.
Les dossiers étudiés, eux au contraire, ont mis
un accent particulier sur des témoignages racontés par les
albinos qui ont été victimes de violences. Les journalistes, se
sont immiscés dans la vie des albinos pour peser leur vécu. L a
sérié télévisée,a plutôt,
traité plusieurs aspects du sujet que les autres genres n'ont pas
signifiés : aspect social, professionnel, familial, sanitaire,
sentimental,scolaire.
Dix épisodes ont été produits dans un
langage familier. Ceci pour permettre de faire un traitement assez complet de
la question des albinos.
CHAPITRE 5 : DISCUSSION DES
RÉSULTATS
Ce chapitre vise à interpréter les
résultats à travers la question de leur authenticité et de
leur généralisation. Il s'agit de procéder à
l'évaluation de tout le processus de recherche mis en oeuvre dans cette
étude.
1. La question de
l'authenticité et la généralisation des
résultats
1.1. Les résultats obtenus
à la lumière des hypothèses
Dans cette partie, il s'agit de vérifier si les
résultats obtenus confirment ou infirment les résultats attendus
dans les hypothèses. Cette vérification prend sa source dans
l'hypothèse générale pour s'achever dans les
hypothèses opérationnelles. Elle suit l'ordre dans lequel les
hypothèses ont été énoncées.
- L'hypothèse générale :
La rareté de la sensibilisation et de promotion sur
l'insertion socio-professionnelle des albinos dans les émissions de
RTI1 explique la marginalisation dont ils sont l'objet et leur
difficulté devant l'emploi.
Après analyse des contenus diffusés par RTI1 sur
les albinos, il ressort que la plupart des comptes rendus et reportages portent
sur des cérémonies organisées par les associations
d'albinos une fois dans l'année.
La question de l'insertion socio-professionnelle des albinos a
été traitée de façon restreinte concernant la
durée et les aspects abordés. Le temps consacré est de
l'ordre d'une minute trente secondes à trois minutes selon le genre
journalistique utilisé sauf pour la série
télévisée qui a traité tous les aspects. Nous
constatons également que chaque année, depuis 2012, ce sont les
mêmes angles de traitement de la question des albinos qui reviennent dans
les reportages : la couverture médiatique de la journée
internationale de sensibilisation ou conditions de vie des albinos. La
chaîne nationale qui est un média de service public devrait donc
varier le traitement de ce sujet en multipliant les émissions sur le
sujet (dossiers, magazine, documentaire, enquête) et surtout en mettant
l'accent sur le volet professionnel et la promotion des talents albinos.
L'hypothèse peut être considérée
comme vérifiéepuisque l'on remarque la rareté de
traitement de la question (1fois par an), même si un effort est fait
à travers la diffusion du film sur les albinos. Toutefois, les limites
se remarquent clairement au niveau de la durée de diffusion pour le film
et le contenu pour les autres genres.
- L'hypothèse opérationnelle 1 :
le programme de RTI1 informe relativement le public sur la
question de l'albinisme en raison de l'existence de quelques émissions
diffusées à cet effet.
De manière globale, la présente étude a
montré que la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos
a été traitée par la RTI1 sous plusieurs genres.C'est le
cas de l'épisode DROIT DE VIVRE, la couverture
médiatique du compte rendu sur la campagne contre la marginalisation des
albinos, de la journée de sensibilisation à l'albinisme, le
reportage sur le séminaire de formation des droits des albinos, le
dossier sur la marginalisation des albinos.Cependant, au cours des recherches,
il a été constaté que les images de l'un des dossiers
proviennent des archives de l'Ong BEDACI qui s'était rendue dans
plusieurs localités du pays pour échanger avec les albinos sur
leurs conditions de vie, dans le cadre de ses activités. Cela montre que
les journalistes de RTI1 ne se rendent pas forcément sur le terrain
pour traiter la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos.
D'où un désintérêt pour la question.
En effet, en Côte d'Ivoire, la vie politique et
économique occupent une place primordiale dans la hiérarchisation
des informations sur la chaîne nationale RTI1. Ainsi, même si la
question de l'insertion socioprofessionnelle a été abordée
dans les éditions du JT de RTI1, les albinos peinent encore à
trouver un emploi.
L'hypothèse peut être considérée
comme étant en partieconfirmée.
- L'hypothèse opérationnelle 2 :
Les émissions traitant la question des albinos, plus
orientées à informer sur le problème général
de la stigmatisation de ceux-ci, ne sont pas prioritairement centrées
sur les questions de l'emploi.
Cette hypothèse est justifiée. Au cours de
cette étude, les résultats ont révélé que
dans la plupart des cas, les journalistes ont couvert des
évènements organisés par les albinos. De plus, une
série télévisée de 10 épisodes a mis
l'accent sur la vie des albinos dans les sociétés
africaines.L'étude a montré également que les contenus
tournent seulement autour des aspects social et sanitaire des albinos. Les
journalistes ont, dans chaque contenu, évoqué les stigmatisations
dont les albinos font face au quotidien.
Cependant, l'on note une insuffisance dans le traitement de la
question de l'insertion socio-professionnelle : celle de
l'employabilité. Dans les émissions analysées, la
difficulté d'insertion professionnelle n'apparait pas
véritablement. Le contenu des productions ne fait pas
véritablement la promotion professionnelle des albinos. En effet, selon
le dictionnaire français Larousse, promouvoir, c'est « mettre
quelque chose en avant, préconiser quelque chose en essayant de le faire
adopter, d'en favoriser le développement ; Élever quelqu'un
à une dignité ». Or dans les comptes rendus, reportages
et dossiers, les journalistes n'ont fait que relater les faits ou les croyances
africaines portés à l'égard des albinos. Même avec
la diffusion du film DROIT DE VIVRE, les thèmes abordés
tournaient autour de la sensibilisation des populations à accepter les
albinos et c'était sur une courte période de diffusion. Dans la
présente étude, il a été constaté que la
question est juste évoquée au cours de certains journaux
télévisés, de façon sommaire.
Pourtant, la grille des programmes de la RTI1 enregistre des
émissions comme le magazine et le documentaire qui peuvent traiter cette
question profondément.
1.2. Les résultats obtenus
à la lumière des théories convoquées
Le fonctionnalisme et la théorie des effets ont
été convoqués pour l'élaboration théorique
de cette recherche.
Dans le courantfonctionnaliste selonle théoricien
Charles R. Wright: l'étude sur l'insertion socio-professionnelle des
albinos a révélé que les médias ont joué une
fonction de surveillance de l'environnement et une fonction de mise en relation
des parties de la société dans leur réponse qui visent
à interpréter l'information et à prescrire des conduites
sociales. Pour le traitement de l'information, les journalistes à
travers les reportages, comptes rendus et dossiers,ont collecté,
rassemblé et diffusé l'information destinée à la
population ivoirienne via la RTI 1. Ensuite, le média national a mis en
relation des parties de la société autour de la question centrale
qu'est l'insertion socio-professionnelle des albinos. C'est le cas de la
série FAIS PAS ÇA dans son épisodeDROIT DE
VIVREqui a réuni albinos et acteurs au sein d'un même
film.
La théorie des effets a permis de comprendre comment la
RTI1, malgrésa puissance d'influence, a survolé la question des
albinos.À travers l'analyse des reportages, comptes rendus, dossiers et
l'épisode de la série télévisée, les
résultats de l'étude ont montré qu'il y a en partie un
manque d'intérêt des journalistes pour la question de l'insertion
socio-professionnelle des albinos. Les journalistes de RTI1 ont choisi de
rendre plutôt compte des manifestations organisées par les albinos
et d'orienter le traitement sur le problème général de
stigmatisation de ceux-ci. Les éléments vidéo montrent
des plans de coupes, des images, des interventions qui portent sur les actions
de sensibilisation menées par les albinos eux-mêmes et ce, sur une
courte durée.
2. Réflexions théoriques sur la base des
résultats
2.1. Du rôle des médias
dans le traitement de la question de l'insertion socio-professionnelle des
albinos
Les résultats de l'étude révèlent
un manque d'intérêt véritable de la RTI1 dans le traitement
de la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos. Celase traduit
dans le contenu et le temps qui y a été consacré.
En Côte d'Ivoire, la RTI1 est la première
chaîne de télévision de service public et aborde dans ses
journaux télévisés des sujets d'actualité.
C'est-à-dire des évènements qui se déroulent au
moment où l'on parle. Elle traite également des sujets parfois
intemporels. Il s'agit de sujets dont l'actualité cours dans le temps.
En fonction de la ligne éditoriale, un média
consacre ses angles dans le traitement des informations. Ainsi, les
activités du chef de l'Etat sont la première des priorités
dans chacune de ses sessions d'informations. C'est donc à juste titre
que la question liée à l'insertion socio-professionnelle des
albinos est reléguée au plan des informations secondaires. La
RTI1 n'en parle que lorsque les albinos organisent des activités. Et il
s'agit de rendre compte de ce qui s'est passée. Pourtant, en dehors des
journaux télé, il existe dans la grille des programmes de la
RTI1, certaines émissions qui traitent de sujets d'actualité. Il
s'agit par exemple des magazines de santé et des débats.
Cependant, la question de l'insertion socio-professionnelle
des albinos n'a pas encore fait l'objet d'émissions véritable sur
RTI1 au cours desquelles les acteurs principaux en charge de la question, se
prononceraient pour éclairer la population. On enregistre
jusque-là des comptes rendus, reportages et de dossiers qui ne traitent
que la situation des albinos et une série télévisé
dont la diffusion date de septembre à décembre 2012.
Dans les autres médias (presses privées) en
Côte d'Ivoire, c'est le même constat.Certes, quelques-uns ont
abordé la question des albinos mais les contenus restent
inadaptés. En réalité le sujet est d'un faible
intérêt pour les médias. Malgré les mutations
positives qu'a connues l'espace médiatique national, lequel est
animé par deux chaînes publiques de télévision, une
centaine de stations radiophoniques (nationales, locales et
thématiques), pas moins de trente quotidiens nationaux, les
problèmes sociaux semblent être aux oubliettes. Par sujets
sociaux, on entend les thèmes-référents des articles ou
émissions radio ou télé portant sur des aspects du
vécu social de certaines catégories de populations.
Le contenu des émissions de RTI1sur la question de
l'insertion socioprofessionnelle est de faible intérêt pourtant
les médias exercent de plus en plus d'influence sur le public.
En effet, ils représentent un pouvoir indéniable
dans la société d'aujourd'hui. Cette puissance se traduit par la
capacité des médias à fixer les modes de pensée,
voire les façonner. Néanmoins leur influence est plus subtile et
se limite dans un premier temps plutôt à définir l'ordre
du jour et donc indirectement d'orienter la pensée de la
société. Ils sont une puissance parce qu'ils ont les outils et
les mécanismes qui leur donnent la possibilité d'imposer l'ordre
du jour, conditionnant ainsi le comportement des autres pouvoirs. Ils peuvent
définir l'ordre du jour des questions politiques, sociales et
économiques, mais également détruire la réputation
d'une organisation, une personne ou un groupe de personnes.
De plus, comme le démontrent Agnès et
Croissandeau,(1979 : 73) les journalistes dans les médias sont
sollicités par une multitude de sujets à traiter. Mais compte
tenu de plusieurs facteurs éditoriaux, rédactionnels, techniques
et lucratifs, sans oublier l'espace et la faisabilité, ils effectuent
toujours une opération réfléchie et structurée de
tri et de hiérarchisation d'événements et de sujets
à traiter donc à médiatiser.Un filtrage
d'évaluation sur deux échelles qui se faitsselon un processus de
compromis et d'équilibrage entre la loi de la proximité
dépendant des publics et celles de sélection
déterminée par les rédacteurs, sans omettre
évidemment les paramètres commerciaux et politiques. Le
dépouillement des contenus médiatiques d'information un dans
notre étude permet de constater que la loi de la proximité
déterminant le choix des sujets intéressant les
téléspectateurs donc qui sont prioritairement à traiter et
à médiatiser semble être ignorée, sciemment ou non.
En effet, le citoyen pour lequel le média s'adresse n'est pas toujours
pris en considération. La consultation des contenus produits par le
média national confirme ce constat qui serait le résultat de deux
pratiques journalistiques : agenda setting et la spirale de silence. Et
ce, soit en valorisant certains sujets portant sur des actions de l'Etat par
l'agenda-setting. Soit au contraire en imposant un silence sur certains sujets
pouvant mettre en cause ses actions et son discours.
Les médias peuvent résoudre la question de
l'insertion socio-professionnelle des albinos s'ils ont la volonté.
2.2. De l'impact des médias dans
l'inclusionsociale
L'étude de la question de l'insertion montre
qu'aujourd'hui partout dans le monde, les médias sont
omniprésents et ont uneinfluence sur les populations. En Côte
d'Ivoire, les médias ont joué un rôle principal dans
l'inclusion sociale. Plusieurs projets dont l'intégration des personnes
vivant avec un handicap (handicapés moteurs, personnes vivant avec le
VIH/ Sida...) la promotion du genre, la lutte contre les violences
basées sur le genre (VBG), ont vu l'appui des médias. C'est le
cas de plusieurs organisations internationales telles que la Banque Mondiale,
l'ONU qui sont accompagnées dans leurs projets respectivement de lutte
contre la pauvreté et Objectif de Développement Durable (ODD).
Les médias contribuent à fixer largement les
modes de pensée, à déterminer en grande partie les
idées, les habitudes et les coutumes. Ils sont devenus en quelques
sortes les juges de la vérité. Ils décident et dictent la
mode, la consommation, les modes de vie. Ils établissent ce qui est
juste et ce qui est mal, et décident quels sont les
évènements importants et significatifs dans le monde.
Les stéréotypes entrainent l'exclusion, l'abus
et même l'hostilité envers les personnes handicapées. Selon
un rapport produit par LIGHT FOR THE WORLD, une ONG du Burkina Faso qui lutte
pour la promotion des personnes handicapées, la personne
handicapée est influencée par l'image renvoyée par son
environnement social. Si cette image est négative, la personne
handicapée risque de s'entourer de complexe d'infériorité
et d'inutilité. Tout comme le choix des mots, la production et le type
d'images utilisées pour représenter le handicap ont un impact
sur le message.
Selon l'ONG, LIGHT FOR THE WORLD, (2015), « elles
peuvent créer un sentiment de pitié, de
vulnérabilité, un effet dramatique ou sensationnel, ou alors
véhiculer une image positive et constructive de la personne
handicapée ».
Les médias publics facilitent les collaborations entres
populations au sein d'une société et développent le
sentiment d'appartenance à une communauté.
Dès lors, la lutte contre la discrimination et la
stigmatisation faites personnes vivant avec l'albinisme implique l'engagement
des journalistes de RTI1 à travers des contenus médiatiques
réguliers et adaptés à leur insertion
socio-professionnelle
CHAPITRE 6 : PROPOSITION D'UN
«GRAND REPORTAGE«
Le processus de production d'un reportage grand format part
d'un sujet à traiter à travers les éléments
suivants: quelle va être la question qui va intéresser le plus les
téléspectateurs? Qui va pouvoir l'accrocher en suscitant un
véritable intérêt ? Ce chapitre expose les
mécanismes qui ont abouti au «Grand Reportage«. Nous avons
retenu trois (03) grandes étapes qui sont : la
pré-production (conception), la production (tournage) et la
post-production (montage et mixage).
Notre reportage s'est conçu de façon
théorique sur la base des données recueillies.
1. Identification
Titre : CAMARA Ayouba, un autre regard de l'albinos
Genre : reportage grand format
Durée : 5mn
Cible : tout public
Support : vidéo
Format : Dvcpro
Jour de diffusion : jour de soutenance
Conception : Marthe Akissi
Réalisation : Aman Ado
Production : Marthe Akissi
2. Objectifs du
reportage
Promouvoir les capacités des albinos et sensibiliser
les populations à une inclusion sociale nationale tout en amenant les
pouvoirs publics à apporter une solution à difficultés
liées à l'insertion socioprofessionnelle des albinos en
Côte d'Ivoire.
3. Note
d'intention
La note d'intention est un court texte qui explique les
intentions et le but visé par l'auteur du reportage. Sa fonction est
d'amener le producteur et tous ceux qui peuvent contribuer à la
réussite du projet à adhérer à celui.ci
3.1. La note d'intention du reportage
Notre étude sur l'insertion socio-professionnelle des
albinos a montré que les médias ont un rôle important
à jouer dans la sensibilisation pour l'inclusion sociale. Il convient
à ce stade de l'étude de proposer un projet d'émission
télévisée, qui par sa mise en exécution par la
télévision ivoirienne, contribuera à appuyer
véritablement les albinos dans la lutte pour leur insertion
socio-professionnelle.
Ainsi, le choix s'est porté sur le Grand Reportage qui
est un genre journalistique télévisuel qui dure plus de trois
minutes. Ici, l'accent est placé non pas sur l'événement
(comme dans la nouvelle), ni même sur sa signification (comme dans
l'analyse), mais sur le contexte social et humain de la situation
décrite d'un albinos. Le journaliste qui fera ce reportage doit se
documenter préalablement et se rendre sur place, observer la situation,
prendre des notes, poser des questions, enregistrer des sons et des images,
essayer d'en savoir le plus possible sur tous les aspects de la situation des
albinos. Lorsqu'il rédige son reportage ou en fait le montage, il devra
relater ce qu'il a vu et entendu.
À travers ce grand format, nous voulons changer le
regard des populations vis-à-vis des albinos. Mieux, montrer les
capacités des albinos à travailler comme toute personne lambda,
à exercer un métier.
4. Synopsis
D'origine Grecque, le synopsis signifie ce que l'on peut
parcourir d'un coup d'oeil. Il est une présentation claire,
précise, succincte et surtout imagé du reportage
réalisé. C'est un texte qui décrit les grandes lignes de
l'histoire à la raconter. Il permet de se faire une idée globale
du sujet et du contenu du reportage à réaliser.
4.1. Le synopsis du reportage
Les personnes atteintes d'albinisme sont tout simplement des
personnes ayant une condition génétique marquée par une
carence de pigmentation. Ce déficit de pigment entraîne des
défaillances causant une vulnérabilité
élevée au cancer de la peau et la malvoyance légale dans
la plupart des cas. Toutefois, vivre avec l'albinisme n'est pas si simple.
Les PVA font face à la réaction du monde
à leur apparence générale, souvent
considérés comme des êtres bizarres et par
conséquent mystifiés et stigmatisés. Les PVA vivent aussi
dans un monde historiquement obsédé par la couleur de la peau.
Dans ce contexte, les PVA sont confrontées au «2(*)couleurisme« qui est un
préjugé fondé sur la couleur de la peau, qui ressemble au
racisme. Elles sont confrontées à de multiples formes de
discriminations qui se recoupent et qui sont aggravées par des
méprises de long terme sur la condition. La pire des formes de cette
discrimination a conduit à des attaques physiques dont des centaines ont
été rapportées dans plusieurs pays d'Afrique dont la
Tanzanie, le Burundi... C'est l'horreur de ces attaques qui a suscité
récemment l'attention de l'opinion sur ce problème,
entraînant l'adoption de 3 résolutions internationales par l'ONU
et l'UA.
Au regard des stigmatisations et préjugés dont
les albinos font l'objet, il convient d'étoffer les contenus des
programmes des médias publics, en vue d'obtenir zéro
stigmatisation les années à venir comme le signifiait le
président du BEDACI. Ainsi, il est nécessaire de construire des
véhicules juridiques pour amorcer un changement positif et une
protection pour les PVA en montrant leurs capacités physiques, morales
et intellectuelles comme tout être humain.
Notre reportage grand format qui dure 5 mn se déroule
sur le terrain. C'est une incursion dans le quotidien de CAMARA Ayouba.
Albinos, il est chargé d'étude au ministère du plan et du
développement. Le reportage est réalisé pour montrer ses
capacités professionnelles.
5.
Scénario
Le scénario est la description détaillée
du sujet du film ou d'une émission. C'est donc l'histoire
racontée sous la forme d'une suite de séquences qui s'enchainent
du début à la fin. Il est établit à partir de
synopsis. C'est une histoire racontée en images. Dans notre reportage,
il se décrit comme suit :
Sa silhouette ne passe pas inaperçu dans les rues de
Yopougon-sicogi, l'une des communes populaires d'Abidjan, la capitale
économique de la Côted'Ivoire. Albinos, Camara Ayouba est
chargé d'étude au ministère du plan et du
développement. Enfant,il rêvait d'être marin. Comme tout
albinos, Ayoubasouffre de troubles oculaires et cutanés. Malgré
ces difficultés, son cursus scolaire et universitaire est ponctué
de diplômes.
Synchrone Ayouba(parcours universitaire et
professionnel)
Les préjugés sur les personnes albinos, il les a
tout de même connus, lui et sa soeur cadette, les deux albinos d'une
famille de sept membres.
Synchrone Ayouba (comment il vit les
préjugés)
Etre albinos et vivre dans les pays d'Afrique en
général et en côte d'Ivoire en particulier n'est pas chose
aisée. Les albinos sont victimes de préjugés et leur
quotidien reste marqué par l'exclusion et la persécution.
Synchrone parents d'Ayouba(comment ils ont vécu
le handicap+ impressions aujourd'hui)
Synchrone Ayouba(sa source d'inspiration)
Cette envie de toujours de faire mieux, ainsi que la
persévérance dans le travail ont fait de lui la fierté de
sa famille. Aujourd'hui, Ayoubaoccupe des postes de responsabilités dans
le syndicat de sa corporation et au sein des associations et organisations pour
le bien-être des albinos.
Malgré ces nombreuses sollicitations professionnelles
et extra professionnelle, Camara Ayouba trouve toujours du temps à
partager avec ses amisdu quartier.
Illustration amis du grin
Synchrone Camara Ayouba (son plus grand
rêve)
Tout comme Ayouba, nombreuses sont les personnes vivant avec
l'albinisme qui aspirent un jour à une profession dans la
société.
Illustration audioSalif Keita(quelques images
d'albinos)
Ainsi, comme le chanteSalif Keita, la vie peut être
belle pour les personnes vivant avec l'albinisme si l'on se débarrasse
de tous les préjugés et stigmatisationsà leur
égard.
CONCLUSION
Notre mémoire de recherche a porté sur la RTI1
et la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos. A l'issue de
cette étude, il ressort que les médias ont un rôle
prépondérant dans l'inclusion sociale à travers leurs
principales fonctions que sont : informer,éduquer et divertir.
Les médias de service public sont, selon, l'UNESCO, conçus,
financés et contrôlés par le public, pour le public. Ils ne
sont ni commerciaux ni étatiques, libre de toute ingérence
politique et de toute pression de la part de forces commerciales. Grâce
à eux, les citoyens sont informés, éduqués et
divertis. Et laplace accordée au traitement efficace de la question des
albinos contribuera activement à leur intégration
définitive.
Cette étude a analysé les contenus
diffusés sur RTI1 sur les personnes vivant avec l'albinisme,
présenté les stratégies de traitement de l'information de
ce média et étudié les points forts et les points faibles
de ces émissions au niveau de leur insertion socio-professionnelle.
L'étude a démontré que le contenu des
émissions de la RTI1sur la question des albinos, est assez sommaire et
non adapté, est révélateur d'un manque
d'intérêt dans le traitement de la question. C'est pourquoi, nous
faisons une proposition d'un projet d'émission
télévisée.
Cette étude a abordé un aspect de la questiondes
albinos en Côte d'Ivoire. Des perspectives de recherche restent ouvertes.
Ainsi, d'autres études pourraient y être consacrées. Par
exemple la proposition d'un programme d'émissions consacrées
spécifiquement à la scolarisation des enfants albinos.
LISTE DES ANNEXES
ANNEXES 1:Quelques images des activités de
personnes vivantes avec l'albinisme.
ANNEXES 2 : Quelques albinos stars
nationales.
ANNEXES 3 : quelques images
d'albinos stars sur le plan international.
ANNEXES 4 : Un CD contenant les reportages, dossiers
et comptes rendusqui ont fait l'objet d'étude dans ce présent
document.
ANNEXES 1:quelques images des activités de
personnes vivantes avec l'albinisme
Image 1l'Ong BEDACI, lors de la
JISA 2017 (source: BEDACI)
Image 2Des enfants albinos en
prestation de poème (source : BEDACI)
Image 3Des enfants albinos venus participer à la JISA
2017 ( Source: BEDACI)
Image 4Photo de famille des enfants
albinos à la JISA 2017 (source BEDACI)
Image 5photo de couverture du site
www.bedacotedivoire.org(source :
BEDACI)
Image6Signature de partenariat
entre le président de l'Ong BEDACI et l'ambassadeur de France en
Côte d'Ivoire, mai 2017 (source: BEDACI)
ANNEXES 2 : Quelques albinos stars
nationale
Image 7Amara Ouattara, danseur professionnel, personnage
public dans le monde du showbiz (source : internet)
Image 8Al Hussein, chroniqueur
à C'midi, personnage public dans l'espace audiovisuel (source :
internet)
Image 9Adama Diabaté, président de la FAOBACI
(source : internet)
Image 10Touré Trésor,
Chargé de communication (source : internet)
ANNEXES 3 : quelques images
d'albinos stars sur le plan international
Image 11Salif Keita, icône de la musique malienne(
source : internet)
Image 12Thando Hopa, mannequin sud-africain,
égérie de la marque française Vichy (source :
internet)
ANNEXES 4 : Un CD contenant les reportages, dossiers
et comptes rendusqui ont fait l'objet d'étude dans ce présent
document.
- Bientôt un concours Miss Albinos en Côte
d'Ivoire », Compte rendu diffusé le 22 août 2014 ;
- Célébration de la journée nationale de
sensibilisation à l'albinisme », reportage diffusé le 14
juin 2016 ;
- Compte rendu sur « la caravane de sensibilisation
contre la marginalisation des albinos à Bouaké »
diffusé le 27 aout 2013
- Dans l'incursion de la vie des Albinos », un dossier
diffusé le 11 août 2014 ;
- DROIT DE VIVRE, la série
télévisée diffusée de septembre à
décembre 2012
- journée internationale de sensibilisation à
l'albinisme, reportage diffusé le 14 juin 2017.
- L'Association pour le bien-Etre de l'albinos en Côte
d'ivoire en séminaire de formation », un reportage diffusé
le 20 août 2013 ;
- Les albinos en Côte d'Ivoire sont-ils
marginalisés? » un dossier diffusé le 3 juin 2013;
- Reportage sur « Le Lions Club remet des verres
correcteurs aux albinos de Côte d'Ivoire », diffusé le 20
octobre 2014 ;
BIBLIOGRAPHIE
THÉMATIQUE
1. Ouvrages de méthodologie de la recherche
- BOUTILLIER Sophie, GOGUEL Alban, UZUNIDIS Dimitri, 2010,
Réussir sa thèse ou son mémoire titre, Paris,
jeunes Editions Studyrama.
- N'DA Paul, 2015, Recherche et méthodologie en
sciences sociales et humaines. Réussir sa thèse, son
mémoire de master ou professionnel, et son article, Paris,
L'Harmattan.
- N'DA Pierre, 2015, Manuel de méthodologie et de
rédaction de la thèse de doctorat et du mémoire de master
en lettre, langues et sciences humaines, Paris, L'Harmattan.
2. Ouvrages sur la question de l'albinisme
- BACIGALUPO Martina, 2013, Je suis un être humain
comme toi. Portraits-récits d'Albinos au Burundi. Londres,
RCN Justice & Démocratie ;
- CHELALA Ninou, 2007, l'albinos en Afrique, la blancheur
noire énigmatique, Paris, l'Harmattan.
- COLBERT Kouajo, 2015, Holyçane la chanteuse de
jazz et les chasseurs d'albinos, Paris, Edilivre.
- CONSULAT du Burkina Faso, 2013, Albinisme. Ouagadougou,
le Nice.
- GENESPOIR, 2012, ALBINISME Une condition
génétique, deux réalités : l'Espagne et le
Sénégal, Madrid, ALBA.
- HAZOUME Flore, 1996, La vengeance de l'albinos,
Abidjan, Edilis.
- KASSIR, DOGREDINGAO, 1998, l'albinisme dans la province
centrale du Cameroun : du diagnostic au conseil génétique,
Yaoundé, Médecine d'Afrique Noire.
- Pascale JEAMBRUN et Bernard SERGENT, 1991, les enfants
de la lune : l'albinisme chez les amérindiens, Paris, Cedex 10.
- Pascale JEAMBRUN, 1998, l'albinisme oculocutané :
mises au point clinique, historique et anthropologique », archives de
pédiatrie, Paris, Cedex 10.
2. Ouvrages sur les médias
- D'ALMEIDA Fabrice, 1997, La question
médiatique : les enjeux historiques et sociaux de la critique des
médias, Paris, SéliArslan.
- DEBBASCH Charles et GUEYDAN Claude, 1999, La
régulation de la liberté de la communication audiovisuelle,
Paris, presse Universitaire d'Aix-Marseille.
- DELPORTE Christian et DUPRAT Annie, 2004,
L'événement. Images, représentation,
mémoire, Paris, Editions Créaphis.
- DERVILLE Grégory, 1997, Le pouvoir des
médias, Grenoble, PUG.
- FERRO Marc, 1991, L'information en uniforme :
propagande, désinformation, mensonges, Paris, Ramsay.
- GERVEREAU Laurent, 1997, Voir, Comprendre, Analyser
les images, Paris, La Découverte.
- Henry SCHULTE et Marcel DUFRESNE, 1994, Pratique du
journalisme, Paris, Nouveaux Horizon.
- HOEBEKE Stéphane, 2008, Sexe et
stéréotypes dans les médias, Paris, L'Harmattan.
- Isabelle VILLE et Jean-François RAVAUD, 2000, La
représentation des personnes handicapées dans les médias,
Paris, Edwin.
- LIGHT FOR THE WORLD, 2015, Handicap et médias :
guide pour un traitement de la problématique du handicap dans et par les
médias, Vienne, LIGHT FOR THE WORLD.
- RIEFFEL Remy, 2005, Que sont les médias
? Paris, Gallimard.
- TUDESQ André, 1999, Les médias en Afrique.
Paris, Ellipse.
SITOGRAPHIE
- « Les albinos en Côte d'Ivoire sont-ils
marginalisés? »,
https://www.youtube.com/watch?v=pjhynofapv8&t=54s,
consulté le 5 février 2017 à 15h20mn ;
- Compte rendu sur « la caravane de sensibilisation
contre la marginalisation des albinos à Bouaké »,
https://www.youtube.com/watch?v=XnsN0lk1aTQ&t=3s,
consulté le 10 février 2017à 10h25mn ;
- L'Association pour le bien-Etre de l'albinos en Côte
d'ivoire en séminaire de formation »,
https://www.youtube.com/watch?v=7-APDZE2ICo&t=4s,
consulté le 15 mars 2017à 16h20mn
- Dans l'incursion de la vie des Albinos »,
https://www.youtube.com/watch?v=zlrjZ-X8cmY&t=17s,
consulté le 01 mai 2017à 11h35mn ;
- Bientôt un concours Miss Albinos en Côte
d'Ivoire »,
https://www.youtube.com/watch?v=lURa96ISBk4,
visité le 15 mai 2017 ;
- Reportage sur « Le Lions Club remet des verres
correcteurs aux albinos de Côte d'Ivoire »,
https://www.youtube.com/watch?v=B0iQxiE2b1o&t=12s,
consulté le 16 mai 2017à 10h27mn ;
- Célébration de la journée nationale de
sensibilisation à l'albinisme »,
https://www.youtube.com/watch?v=VXpPpuR_Q3Q&t=2s,
consulté le 02 juin 2017à 16h40mn ;
- journée internationale de sensibilisation à
l'albinisme,
https://www.youtube.com/watch?v=u6FIcDegTsE&t=11s,
consulté le 15 juin 2017à 15h20mn ;
- www.newslab.org visité le 19/12/16 à
18h ;
- www.memoire.online, visité le 20 /12/2016 à
10h ;
- www.communication.gouv.ci visité le o2/02/2017
à 9h ;
- www.document.irevues.fr visité le 10/02/2017 à
9h ;
- www.asmodisa.org. visité
16/02/2017à 9h15mn ;
- www.asf-awb.org/fr.
visité le 20/03/2017à 14h45mn ;
- www.amnesty.fr. visité le
22/03/2017à 9h 35mn ;
- www.veac-cm.com visité le
30/05/2017à 9h25.
TABLE DES MATIERES
DEDICACE
III
REMERCIEMENTS
VI
SIGLES ET ACRONYMES
VII
SOMMAIRE
VIII
INTRODUCTION
9
PREMIÈRE PARTIE :
CADRES
THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE DU SUJET
11
CHAPITRE 1 : SPÉCIFICATION DE LA
PROBLÉMATIQUE
12
1. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET
12
1.1. Motivation et
intérêt pour le sujet
12
1.2. Pertinence
scientifique
13
1.3. Pertinence sociale
13
2. PROBLÈME DE RECHERCHE
13
3. QUESTIONS DE RECHERCHE
14
4. OBJECTIFS DE RECHERCHE
15
4.1. Objectif principal
15
4.2. Objectifs
opérationnels
15
5. HYPOTHÈSES DE RECHERCHE
15
5.1. Hypothèse
principale
15
5.2. Hypothèses
opérationnelles
15
6. LES VARIABLES ET LEURS INDICATEURS
16
6.1. Les variables
dépendantes
16
6.2. La variable
indépendante
16
CHAPITRE 2 : REVUE DE LA
LITTÉRATURE
17
1. ÉTAT CRITIQUE DES CONNAISSANCES
SUR LE SUJET
17
1.1. La situation sociale des
albinos
17
1.2. Les médias et la
question des albinos
20
2. CADRE DE RÉFÉRENCE
THÉORIQUE
22
2.1. Le fonctionnalisme
22
2.2. La théorie des
effets
23
CHAPITRE 3 : CONSIDÉRATION
D'ORDRE METHODOLOGIQUE
25
1. DESCRIPTION DU CORPUS D'ÉTUDE
25
2. INSTRUMENTS DE COLLECTES DES
DONNÉES : ANALYSE DE CONTENU
28
3. PLAN D'ANALYSE DE DONNÉES
28
DEUXIÈME PARTIE :
PRÉSENTATION
ET DISCUSSION DES RÉSULTATS DE L'ÉTUDE
30
CHAPITRE 4 : PRÉSENTATION DES
RÉSULTATS
31
1. LES RÉSULTATS DE L'ANALYSE
D'ÉMISSIONS SUR RTI 1
31
1.1. La série FAIS PAS
ÇA (source RTI1)
31
1.1.1. Dénotation
31
1.1.1.1. Éléments
de montage
31
1.1.1.2. Mode de
diffusion
31
1.1.1.3. Contenu du
film
32
1.1.2. Connotation
32
1.1.3. Le système textuel
33
1.2. Le dossier sur la
marginalisation des albinos (source RTI1)
33
1.2.1. Dénotation
34
1.2.1.1. L'image
34
1.2.1.2. Le commentaire sur
image
34
1.2.1.3. Les synchrones
(intervenants)
35
1.2.2. Connotation
37
1.3. Le dossier sur la vie des
Albinos (source RTI1)
38
1.3.1. Dénotation
39
1.3.1.1. L'image
39
1.3.1.2. Le commentaire sur
image
39
1.3.1.3. Les synchrones
(interventions)
40
1.3.2. Connotation
41
1.3.3. Le système textuel
42
1.4. Le reportage de
l'Association pour le bien-être de l'albinos en Côte d'ivoire en
séminaire de formation (source RTI1)
42
1.4.1. Dénotation
42
1.4.1.1. L'image
42
1.4.1.2. Le commentaire sur
image
43
1.4.1.3. Les synchrones
(intervenants)
43
1.4.2. Connotation
44
1.4.3. Le système textuel
44
1.5. Le reportage sur la
Célébration de la journée internationale de l'albinisme
(source RTI1)
44
1.5.1. Dénotation
45
1.5.1.1. L'image
45
1.5.1.2. Le commentaire sur
image
46
1.5.1.3. Les synchrones
(intervenants)
46
1.5.2. Connotation
47
1.5.3. Le système textuel
48
1.6. Le reportage sur le
concours Miss Albinos en Côte d'Ivoire (source RTI1)
48
1.6.1. Dénotation
49
1.6.1.1. L'image
49
1.6.1.2. Le commentaire sur
image
50
1.6.1.3. Les synchrones
(intervenants)
50
1.6.2. Connotation
51
1.6.3. Le système textuel
52
1.7. Le compte rendu sur la
caravane de sensibilisation contre la marginalisation des albinos à
Bouaké (source RTI1)
52
1.7.1. Dénotation
53
1.7.1.1. L'image
53
1.7.1.2. Le commentaire sur
image
53
1.7.1.3. Les synchrones
(intervenants)
54
1.7.2. Connotation
54
1.7.3. Le système textuel
55
1.8. Le compte rendu sur
« Le Lions Club remet des verres correcteurs aux albinos de
Bouaké » (source RTI1)
55
1.8.1. Dénotation
55
1.8.1.1. L'image
55
1.8.1.2. Le commentaire sur
image
56
1.8.1.3. Les synchrones
(intervenants)
57
1.8.2. Connotation
57
1.8.3. Le système textuel
58
1.9. Le compte rendu sur la
journée internationale de sensibilisation sur l'albinisme (source
RTI1)
58
1.9.1. Dénotation
59
1.9.1.1. L'image
59
1.9.1.2. Le commentaire sur
image
59
1.9.1.3. Les synchrones
(intervenants)
60
1.9.2. Connotation
60
1.9.3. Le système textuel
61
2. LES CONVERGENCES ET LES VARIATIONS DANS
LES DIFFÉRENTES ÉMISSIONS
61
2.1. Les convergences
61
2.2. Les variations dans les
vidéos
62
CHAPITRE 5 : DISCUSSION DES
RÉSULTATS
63
1. LA QUESTION DE L'AUTHENTICITÉ ET
LA GÉNÉRALISATION DES RÉSULTATS
63
1.1. Les résultats
obtenus à la lumière des hypothèses
63
1.2. Les résultats
obtenus à la lumière des théories convoquées
66
2. RÉFLEXIONS THÉORIQUES SUR
LA BASE DES RÉSULTATS
67
2.1. Du rôle des
médias dans le traitement de la question de l'insertion
socio-professionnelle des albinos
67
2.2. De l'impact des
médias dans l'inclusion sociale
69
CHAPITRE 6 : PROPOSITION D'UN GRAND
REPORTAGE
71
1. IDENETIFICATION
ERREUR ! SIGNET NON
DÉFINI.
2. OBJECTIFS DU REPORTAGE
71
3. NOTE D'INTENTION
72
4. SYNOPSIS
72
5. SCÉNARIO
74
CONCLUSION
76
LISTE DES ANNEXES
77
BIBLIOGRAPHIE THÉMATIQUE
85
SITOGRAPHIE
87
TABLE DES MATIERES
89
* 1Hubert BEUVEMERY, fondateur
du journal français, Le Monde
* 2Catégorisation de
l'Albinisme: Changer les Perceptions & Début de Protection,Under The
Same Sun Soumis au Comité Consultatif du Conseil des Droits de l'Homme
des Nations Unies Février 2014
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