DECLARATION DE
L'AUDITEUR
Nous
certifions que le travail de mémoire de DEA est mon travail original et
qu'il n'a jamais été présenté en vue de l'obtention
d'un grade académique dans une autre institution supérieure,
universitaire et post universitaire.
Fait àGoma, le 7/08/2014
Osée KABUYAYA MWANAMULERE
DECLARATION DU PROMOTEUR
Nous,
KAMBALE KARAFULI attestons avoir dirigé ce Mémoire de DEA en
qualité de Promoteur pour le compte de l'Université Libre des
Pays des Grands Lacs.
Fait à Goma, le 7/08/2014
Professeur ordinaire KAMBALE
KARAFULI
Promoteur
Fait à Goma, le 8/08/2014
TABLE DES MATIERES
DECLARATION DE L'AUDITEUR
ERREUR ! SIGNET NON
DÉFINI.
LISTE DES TABLEAUX
VII
LISTE DES FIGURES
VIII
EPIGRAPHE
IX
DEDICACE
X
REMERCIEMENTS
XI
RESUME
XII
SUMMARY
XIV
SOMMAIRE
XV
SIGLES ET ABREVIATIONS
XX
CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION
GENERALE
1
INTRODUCTION DU SUJET
1
I.1. INFORMATIONS GÉNÉRALES
2
I.1.1. Historique de la ville de Butembo
2
I.1.2. Situation géographique de la
ville de Butembo
3
I.1.3. Données démographiques
4
I.1.4. Activités économiques
5
I.1.5. Activités socio-culturelles de la
ville de Butembo
5
I.1.6. Projets de développement de la
ville de Butembo
6
I.2. PROBLÉMATIQUE
7
I.3. QUESTION DE RECHERCHE
10
1.3.1. Question principale
10
I.3.2. Questions spécifiques
10
I.4. HYPOTHÈSES
10
I.5. OBJECTIFS DU TRAVAIL
10
I.5.1 Objectif Général
10
I.5.2 Objectifs spécifiques
10
I.6. CHOIX ET INTÉRÊT
11
I.7. DÉFINITION DES MOTS CLÉS ET
CONNEXES AU TRAVAIL
11
I.7.1. Activités communautaires
11
I.7.2. Communauté
12
I.7.3. Développement communautaire
12
I.7.4. Evaluation
13
I.7.5. Développement durable
13
I.7.6. Partenariat
13
I.7.7. Santé communautaire
13
CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA
LITTERATURE
15
II.1 IMPLICATION DE LA COMMUNAUTÉ AU
PROCESSUS DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
15
II.1.1. diagnostic communautaire
16
II .1.2. Restitution
20
II .1.3. Analyse des solutions
possibles
21
II.1.4 Planification des projets
22
II.1.5 Exécution et Evaluation des
projets
23
II.2 MÉTHODES ET OUTILS DE SENSIBILISATION
COMMUNAUTAIRE
25
II.2. 2 Moyens de sensibilisation
26
II.2.3 Outils de sensibilisation
28
II.3. FACTEURS FAVORISANT L'EXÉCUTION DES
PROJETS COMMUNAUTAIRES
29
II.3.1. Les modalités de financement
29
II.3.2. Réseaux sociaux
29
II.4 PRÉPARATION DE LA COMMUNAUTÉ AUX
MÉCANISMES DE LA PÉRENNISATION DES ACTIVITÉS
COMMUNAUTAIRES
30
II.5 IMPACT DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
SUR LA VIE SOCIO- ENVIRONNEMENTALE ET SUR LES VALEURS SOCIALES
32
II.5.1. Impact sur la vie
socio-environnementale
32
II.4.1.2. Conditions d'efficacité d'un
développement communautaire
34
II.4.2. Impact sur les valeurs sociales
35
II.6. RÉSUMÉ DE LA REVUE DE LA
LITTÉRATURE
36
II.6.1. Cadre conceptuel
37
II.6.2. Cadre opérationnel
38
II. 7 DÉFINITION OPÉRATIONNELLE DES
VARIABLES
39
II.7.1 Variables indépendantes
39
II.7.2 Variable dépendante
40
CHAPITRE III : APPROCHE
METHODOLOGIQUE
41
III.1. TYPE D'ÉTUDE
41
III.2. POPULATION D'ÉTUDE
41
III.3. POPULATION CIBLE
41
III.4. ECHANTILLON
41
III.4.1. Détermination de la taille de
l'échantillon
42
III.4.2. Type d'échantillon
42
III.5. MÉTHODES ET TECHNIQUES DE COLLECTE
DES DONNÉES
42
III.5.1 Données quantitatives
42
III.5.2 DONNÉES QUALITATIVES
42
III.6. SÉLECTION, FORMATION DES
ENQUÊTEURS ET PRÉ-TEST DU QUESTIONNAIRE
43
III.6.1 Sélection des
enquêteurs
43
III.6.2 Formation des enquêteurs
43
III.6.3 Pré-test du questionnaire
d'enquête
43
III.6.4 Collecte des données
44
III.7. SAISIE, TRAITEMENT, ANALYSE ET
INTERPRÉTATION DES DONNÉES
44
III.8. INDICATEURS DE L'ÉVALUATION
44
III.8.1. Indicateurs pour l'analyse de la
situation
44
III.8.2. Indicateurs pour la restitution
45
III.8.3. Indicateurs pour la planification et
l'exécution des projets
45
III.8.4. Indicateurs de niveau de
préparation des membres de comité de développement aux
mécanismes de pérennisation des activités
communautaires
45
III.9. CONSIDÉRATIONS ÉTHIQUES
46
III.10. LIMITES ET CONTRAINTES DE
L'ÉTUDE
46
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES
RESULTATS
47
4.1. CARACTÉRISTIQUES DES
RÉPONDANTS
47
4.1.2 Etat matrimonial des
répondants
48
4.1.3 Niveau d'étude des
répondants
49
4.1.4 Nombre d'enfants à l'âge
scolaire
49
4.1.5 Nombre d'enfants à
l'école
50
4.1.6 Occupation du répondant
50
4.2. IMPLICATION DE LA COMMUNAUTÉ AU
PROCESSUS DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
50
4.2.1 Participation aux activités
communautaires
51
4.2.2 TYPES D'ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
51
4.2.3 Activités communautaires
52
4.2.4 Identification des problèmes
communautaires
53
4.2.5 Personnes attendues aux restitutions
53
4.2.6 Planification des projets
54
4.2.7 Types de projets
55
4.2.8 Projets planifiés et
exécutés
55
4.2.9 Causes de non réalisation des
projets planifiés
56
4.2.10 Organisation des réunions
56
4.2.11 réunions
réalisées
57
4.2.12 REPRÉSENTATION DES GROUPES DANS
LA GESTION DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
57
4.2.13 Suivi et évaluation
58
IV.3. MÉTHODES ET OUTILS DE SENSIBILISATION
ET MOBILISATION COMMUNAUTAIRES
58
4.3 .1 Sensibilisation communautaire
58
4.3. 2 Types d'activités de
Sensibilisation communautaire
59
4.3. 3 moyens de Sensibilisation
communautaire
59
4.3.4 Outils de sensibilisation
60
4.3. 5 Appréciation des
méthodes
60
4.3. 6 Appréciation des outils
61
IV.4. FACTEURS FAVORISANT LA RÉALISATION DES
PROJETS COMMUNAUTAIRES
61
4.4.1 Sources de financement des projets
communautaires
61
4.4.2 Financement des projets
communautaires
62
4.4.3 Facteurs socio-économiques
62
IV5. MÉCANISMES DE PRÉPARATION DE LA
COMMUNAUTÉ POUR LA PÉRENNISATION DES ACTIVITÉS
COMMUNAUTAIRES
63
4.5.1 Niveau de préparation de la
communauté aux mécanismes de l'appropriation des
activités communautaires
64
4.5.3 Auto-prise en charge
65
IV.6. IMPACTS DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
SUR LA VIE SOCIO- ENVIRONNEMENTALE ET SUR LES VALEURS SOCIALES
67
4 .6.1 Approvisionnement en eau
67
4.6.2 Période d'avoir l'eau
68
4.6. 3 Source Principale d'approvisionnement
en Eau
68
4.6.4 PRISES DE DÉCISIONS POUR
ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
69
4.6.5 Auto-développement pour
activités communautaires
69
4.6.7 Action communautaire
70
CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION DES
RESULTATS
71
5.1 IMPLICATION DE LA COMMUNAUTÉ AU
PROCESSUS DES ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
71
5.1.1 Participation à l'analyse de la
situation
71
5 .1.2 Restitution
73
5.1.3. Planification et
exécution des projets
73
5.1.4. Tenue
régulière des réunions
75
5.1.5. Suivi et
évaluation des activités communautaires
76
5.2 MÉTHODES ET OUTILS DE SENSIBILISATION
COMMUNAUTAIRES
76
5.1.6. Sensibilisation communautaire
76
5.2.1. Appréciation des méthodes
et outils de sensibilisation
77
5.3 FACTEURS FAVORISANT LA RÉALISATION DES
PROJETS COMMUNAUTAIRES
77
5.3.1 Financement des activités
communautaires
77
5.3.2 Facteurs favorisant les activités
communautaires
78
V.4. NIVEAU DE PRÉPARATION DE LA
COMMUNAUTÉ AUX MÉCANISMES DE PÉRENNISATION DES
ACTIVITÉS COMMUNAUTAIRES
78
5.4.1 Nombre d'adhérents au
comité de développement
78
V.5. IMPACT DES ACTIVITÉS SUR LA VIE
SOCIO-ENVIRONNEMENTALE ET SUR LES VALEURS SOCIALE
80
5.5.1 Impact sur l'approvisionnement en eau de
boisson
80
5.5.2 Impact sur les valeurs sociales
81
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
83
BIBLIOGRAPHIE
87
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AU
COMITE DE DEVELOPPEMENT DES SITES DE PARTENARIAT DE BUTEMBO
A
ANNEXE 2 :GUIDE DE GROUPE DE DISCUSION
FOCALISE ADRESSE AUX CHEFS DES CELLULES
G
ANNEXE 3 : LA SANTÉ DANS LES OBJECTIFS
DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT
H
ANNEXE 4 : CINQ CHANTIERS POUR CHANGER LA
R.D.C EN 5 ANS :
K
ANNEXE 6 : EXTRAIT DU DSCRP, 2006P 122 DU
PROFIL DE PAUVRETÉ EN MILIEU URBAIN POUR LA R.D.C
L
ANNEXE 7 :LISTE DES ENQUETEURS
1
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1Tableau 2:Statistique des Quartiers,
cellules, Avenues, Rues et Boulevards par Commune.
3
Tableau 3:Répartition des répondants
selon le sexe
48
Tableau 4:Répartition des répondants
selon l'état civil.
48
Tableau 5:répartitions des répondants
selon le niveau d'étude.
49
Tableau 6:Répartition des répondants
selon le nombre d'enfants en âge scolaire.
49
Tableau 7:Répartitions de répondants
par nombre d'enfants à l'école.
50
Tableau 8:Répartition des répondants
selon l'occupation professionnelle.
50
Tableau 9:Participation à une
activité communautaire.
51
Tableau 10:Type d'activités communautaires
auxquelles les répondants ont participé pour l'identification
des problèmes prioritaires.
51
Tableau 11:Participation aux activités
communautaires.
52
Tableau 12:Identification des problèmes
communautaires prioritaires.
53
Tableau 13:personnes attendues par rapport au
nombre de personnes présentes aux restitutions.
53
Tableau 14:Etre associé à la
planification des projets communautaires.
54
Tableau 15:types de projets planifiés.
55
Tableau 16:Nombre des Projets .
55
Tableau 17:Causes de non réalisation des
projets.
56
Tableau 18:Réunions.
56
Tableau 19:Réunion réalisées
avec quorum.
57
Tableau 20:Représentation de tous les
groupes socioculturels dans la gestion des activités communautaires.
57
Tableau 21:Suivi et Evaluation des projets
communautaires.
58
Tableau 22:Sensibilisation pour une action
communautaire.
58
Tableau 23:Activités de sensibilisation.
59
Tableau 24:Moyens utilisés.
59
Tableau 25:Outils les plus utilisés pour la
sensibilisation.
60
Tableau 26:opinion d'appréciation des tous
les outils utilisés dans la sensibilisation communautaire.
61
Tableau 27:Financement des projets
communautaires.
61
Tableau 28: Modalité de financement des
projets communautaires .
62
Tableau 29:Facteurs de réalisation des
projets communautaires.
62
Tableau 30:nombre d'adhérents et d'abandons
du comité de développement.
64
Tableau 31:Action pour appropriation des
activités communautaires.
65
Tableau 32:Etre capable de se prendre en charge
sans assistance extérieure.
65
Tableau 33:Existence de Point d'Approvisionnement
en eau.
67
Tableau 34:Le temps d'acquisition d'un point
d'approvisionnement en eau.
68
Tableau 35:Source principale d'approvisionnement en
eau avant les activités de descente sur le terrain.
68
Tableau 36:Participation à la prise des
décisions concernant les activités communautaires.
69
Tableau 37:Auto-prise en charge de la cellule par
la communauté.
69
Tableau 38:Respect mutuel dans la cellule.
70
Tableau 39:Union pour l'action communautaire.
70
LISTE DES FIGURES
Cadre
conceptuel.......................................................................................37
Cadre
opérationnel.................................................................................... 38
EPIGRAPHE
« Ce que vous faites pour moi mais sans moi vous le
faites quelque part contre moi ».
GHANDI MAHATMAN
DEDICACE
A vous, mes parents : SIVANZIRE KASWAHILI Daniel et
KANYENGA SARUTI pour tant d'affectation consentie en notre égard nous
faisant sortir de zone d'ombre et de l'ignorance.
A vous, nos Frères : PHILIPPE, GUILLAUME, BIDIWA,
GABRIEL pour l'affection que vous avez envers moi ;
A toi, mon amie et compagne d'existence Elodie pour la
confiance qu'elle nous réserve avec patience.
REMERCIEMENTS
La coloration que revêt ce travail de mémoire du
DEA est le fruit du concours de plusieurs personnes. Il nous est donc
indispensable de leur adresser les mots de gratitude.
Ainsi, nous tenons à exprimer notre vive reconnaissance
au Prof. Dr. Léopold KAMBALE KARAFULI qui , en dépit de ses
responsabilités diverses, a accepté volontiers de diriger ce
travail en qualité de promoteur, ses remarques, ses conseils et ses
orientations nous ont permis d'aboutir à la forme actuelle de travail.
Nous remercions les autorités de l'ULPGL Butembo, en
particulier le Recteur Prof. Dr. KAMBALE KANDIKI Valère, pour la
matérialisation de sa vision prospective qui consiste au renforcement
des capacités des ressources humaines susceptibles de contribuer
à l'amélioration qualitative de performance académique au
terme de formation post universitaire dont nous sommes
bénéficiaire.
Nous remercions le coordonnateur du programme de DEA Prof.
Dr. Jules KAMABU pour la formation scientifique qui nous a été
assurée pendant une année des séminaires.
Il nous faut profiter de cette occasion pour remercier
collectivement tous les collègues de service de l'ULPGL Butembo, Goma et
Bukavu pour leur collaboration d'échange des connaissances
scientifiques.
Nos compagnons de lutte restent gravés dans notre
mémoire, notamment : Levis, Dr sylvain et Uwezo pour leur esprit
scientifique de collaboration.
Aux répondants au questionnaire d'enquête et au
guide de Groupe de discussion focalisé, nous gardons un souvenir en eux
d'avoir accepté avec beaucoup de gentillesse à participer
à cette étude.
Que tous ceux dont les noms ne figurent pas sur cette page ne
se sentent pas oubliés, nous gardons d'eux un bon souvenir.
Osée KABUYAYA MWANAMULERE
RESUME
La présente recherche traite sur l'évaluation du
niveau de participation aux activités communautaires par les membres de
comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL
en ville de Butembo.
L'objectif poursuivi était d'évaluer le niveau
de participation aux activités communautaires par les membres de
comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL
en ville de Butembo.
Cette recherche a été réalisée
auprès d'un échantillon de 210 membres du comité de
développement grâce à un questionnaire. En plus, cette
étude a organisé de groupe de discussion focalisé au tour
12 chefs des cellules et 7 superviseurs de terrain de la Faculté de
Santé et Développement Communautaires de l'ULPGL Butembo.
Après saisie, analyse et traitement des données par usagede
logiciels SPSS version 17.0., les résultats suivants ont
été observés :
Plus du tiers, soit 31% de la communauté participe aux
activités de restitution dans les sites de partenariat et 23% à
la planification.Néanmoins 4% seulement participe à l'analyse de
la situation.
Le pourcentage des projets planifiés non
exécutés est plus élevé que le pourcentage des
projets planifiés et exécutés pour toutes les
années. En effet, sur 150 projets planifiés, seulement 32projets
(21%) ont été exécutés.
Cette situation serait due au manque d'implication de la
communauté locale, au manque de l'engagement de l'Etat et au manque de
financement comme l'ont déclaré certains participants au groupe
de discussion focalisé.
Une proportion non moindre de 44% a déclaré que
les projets communautaires sont évalués par les membres de
comité de développement, alors qu'une faible proportion 28% a
affirmé que les projets ne sont pas évalués. En
plus ; les résultats de l'enquête démontre que les
étudiants de l'ULPGL n'interviennent qu'à 18% dans
l'évaluation des activités communautaires.
En ce qui concerne le financement des projets
communautaires ; la majorité 89% précise que le fonds des
activités proviennent de la population locale. Les activités
communautaires en ville de Butembo ne sont pas financées par les aides
extérieures, non plus, par les autorités
politico-administratives.
La réalisation des projets communautaires dépend
de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation communautaire, la
présence régulière des étudiants dans les
sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en nature soit
en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par
intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la
faisabilité financière du projet ; le dynamisme du
comité de développement par le suivi ; l'engagement des
autorités politico-administratives selon les déclaration de
groupe de discussion focalisé .
Selon les points de vue de groupe de discussion
focalisé, les stratégies telles que : la multiplicité
des séminaires dans les différents groupes de la cellule par les
étudiants ; bonne élection du comité de suivi ;
le temps accordé aux activités communautaires ; prise de
décision de comité de développement ; formation en
faveur des chefs de cellules et comité de développement,
échange d'expérience entre les cellules ayant
réalisés les projets communautaires et les cellules qui n'en ont
pas réalisé. Cela par « la journée
communautaire » enfin, il faut l'implication totale des
autorités locales et la communauté de la base dans processus des
activités communautaires.
ABSTRACT
SOMMAIRE
Cette étude a comme titre « Evaluation du
niveau de participation aux activités communautaires par les membres de
comité de développementdans les sites de partenariat de l'ULPGL
en ville de Butembo ».
La question principale de cette recherche était de
savoir le niveau de participation aux activités communautaires par les
membres de comité de développementdans les sites de partenariat
de l'ULPGL en ville de Butembo.
C'est de cette question que découlent des questions
spécifiques ci-dessous:
1. Quel est le niveau d'implication des membres de
comité de développement des sites de partenariat dans le
processus de la participation communautaire?
Quel est le degré de
préparation de la communauté aux mécanismes de la
pérennisation des activités communautaires dans les sites de
partenariat?
Pour répondre à ces questions, les
hypothèses suivantes ont été proposées :
1. Le niveau d'implication des membres de comité de
développement des sites de partenariat dans le processus de la
participation communautaire serait faible;
2. Le degré de préparation de la
communauté aux mécanismes de la pérennisation des
activités communautaires serait faible.
L'objectif général était d'évaluer
le niveau de participation aux activités communautaires par les membres
de comité de développement dans les sites de partenariat de
l'ULPGL en ville de Butembo.
En vue d'atteindre l'objectif principal, les objectifs
spécifiques suivants ont été poursuivis :
1. Apprécier le niveau
d'implication des membres de comité de développement des sites de
partenariat dans le processus de la participation communautaire;
2. déterminer le
degré de préparation de la communauté aux
mécanismes de la pérennisation des activités
communautaires.
Cette recherche a été réalisée
auprès d'un échantillon de 210 membres du comité de
développement à qui, le questionnaire pré- codé a
été administré pour récolter les données
quantitatives d'une part, la technique documentaire a été aussi
utilisée d'autre part. En plus, de ces deux techniques, le guide de
groupe de discussion focalisé a été utilisé au
tour des 12 chefs des cellules et 7 superviseurs de terrain de la
Faculté de Santé et Développement Communautaires de
l'ULPGL Butembo.
Pour l'analyse, saisie et traitement des données,
l'usage de logiciels SPSS version 17.0. a été
privilégié. Ainsi donc, les résultats suivants ont
été observés :
Plus du tiers, soit 31% de la communauté participe aux
activités de restitution dans les sites de partenariat et 23% à
la planification. Néanmoins 4% seulement participe à l'analyse
de la situation.
Le pourcentage des projets planifiés non
exécutés est plus élevé que le pourcentage des
projets planifiés et exécutés pour toutes les
années. En effet, sur 150 projets planifiés, seulement 32projets
(21%) ont été exécutés.
A la lumière des résultats de cette étude
par technique documentaire, il a été constaté que les
réunions prévues sont tenues à 53%. Néanmoins, les
réunions réalisées avec quorum atteint ne
présentent que 45%.
La majorité des répondants (66%) pensent que
tous les groupes socioculturels ne sont pas représentés dans la
gestion des activités communautaires.
Une proportion non moindre de 44% a déclaré que
les projets communautaires sont évalués par les membres de
comité de développement, alors qu'une faible proportion 28% a
affirmé que les projets ne sont pas évalués.
En plus ; les résultats de l'enquête
démontre que les étudiants de l'ULPGL n'interviennent qu'à
18% dans l'évaluation des activités communautaires.
En ce qui concerne le financement des projets
communautaires ; la majorité 89% précise que le fonds des
activités proviennent de la population locale. Les activités
communautaires en ville de Butembo ne sont pas financées par les aides
extérieures, non plus, par les autorités
politico-administratives.
L'enquête a montré que la réalisation des
projets communautaires dépend de plusieurs facteurs notamment : la
sensibilisation communautaire, la présence régulière des
étudiants dans les sites ; la contribution communautaire soit en
argent, soit en nature soit en main d'oeuvre ; la qualité du projet
soit par intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la
faisabilité financière du projet ; le dynamisme du
comité de développement par le suivi ; l'engagement des
autorités politico-administratives.
Cette étude prouve que l'adhésion au
comité de développement dans les sites de partenariats est
très faible. Seulement 3 personnes (1%) ont adhéré au
comité de développement pendant plus de 8 ans. .
Près de la moitié de répondants (47%)
privilégient l'implication de la communauté dans la gestion des
projets comme action à mener pour s'approprier les activités
communautaires ; 29% mettent l'accent sur la participation active de
toutes les couches sociales dans les activités communautaires.
Les résultats des enquêtés dans la
séance de groupe de discussion focalisé ont montré que les
mécanismes tels que : le temps accordé aux activités
communautaires la multiplicité des séminaires dans les
différents groupes de la cellule par les étudiants ; bonne
élection du comité de suivi ;formation continue dans les
sites de partenariat par les superviseurs en faveur des chefs de cellules et
comité de développement, échange d'expérience entre
les cellules ayant réalisés les projets communautaires et les
cellules qui n'en ont pas réalisé par « la
Journée communautaire » enfin, il faut l'implication totale
des autorités locales et la communauté de la base dans processus
des activités communautaires.
Eu égard aux
résultats sus mentionnés, nous proposons des recommandations
ci-dessous :
Au pouvoir public
-Appuyer les activités communautaires soit par une aide
matérielle soit financière pour une bonne
opérationnalisation ;
- l'engagement total des autorités
politico-administratives au processus des activités
communautaires serait important dans la réalisation des projets
communautaires;
A L'ULPGL
- Renforcer les moyens de sensibilisation communautaire avec
des outils adaptés au type de la communauté pour un engagement
responsable dans les activités communautaires ;
- organiser une formation des chefs des Quartiers/Cellules et
le comité de suivi capables de prendre la relève de la gestion
d'une action communautaire ;
- Etudier les mécanismes de changer l'approche
communautaire (la faculté, ensemble avec les étudiants et la
communauté);
- associer en totalité la communauté locale dans
tout le processus de participation communautaire notamment : à
l'analyse de la situation, à la restitution, à la planification,
à l'exécution, au suivi-évaluation des projets
communautaires.
Au comité de développement
Organiser « la journée
communautaire » intra-communale pour l'échange
d'expérience dans les cellules des différentes communes;
A la communauté locale
De s'approprier les activités communautaires par leur
participation active pour un développement endogène,
autogéré et autocentré, intégral et
intégré et durable
Evaluer les ressources du milieu, sur le plan quantitatif que
qualitatif avant de prendre une décision à propos d'une
activité communautaire ;
EXECUTE SUMMARY
SIGLES ET ABREVIATIONS
ACEKAVU : Association des Consommateurs de l'eau de Katwa et
de Vutetse
Av : Avenue
BDD : Bureau Diocésain pour le
Développement
BIT : Bureau International du Travail
C.S : Centre de Santé
CAUB : Consortium de l'Agriculture Urbain de Butembo
CEPROSSAN : Centre de Promotion Socio-sanitaire
DEA : Diplôme d'Etudes Approfondies
DSCRP : Document de Stratégies de Croissance de
Réduction de la Pauvreté
EPSP : Enseignement Primaire, Secondaire et
Professionnel
FENAPEC : Fédération Nationale des
Artisans Petites et Moyennes Entreprises au Congo
FEPSI : Femmes Engagées pour la Promotion de la
Santé Intégrale
FSDC : Faculté de Santé et
Développement Communautaires
HYFRO : Hydraulique Frontière
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
SSP : Soins de Santé Primaires
ULPGL : Université Libre des Pays des Grands
Lacs
CHAPITRE PREMIER : INTRODUCTION GENERALE
Introduction du sujet
Tout être humain a le droit et le devoir de participer
individuellement et collectivement à la planification et à la
mise en oeuvre des activités communautaires qui lui sont
destinées. La participation communautaire véritable est souvent
considérée comme la clé de l'efficacité d'une
intervention éducative (Jacques Marchand et Nicolas Gibier-Rambaud,
2012, p.1)
C'est pourquoi, les soins de santé primaires doivent
être fondés sur les méthodes et les techniques pratiques,
scientifiquement valables, socialement acceptables mais aussi rendus
universellement accessibles à tous les individus et toutes les familles
de la communauté avec leur pleine participation dans un esprit
d'auto-responsabilité et d'auto-détermination (Bernard GOUDET,
2009, p.70). La Communauté doit s'attacher à réduire
des résistances, à dépasser des contraintes, à
valoriser les potentialités et les capacités réelles en
identifiant les ressources et en favorisant le savoir- faire. Pour ce faire,
elle montre la nécessité de construire des repères et des
enjeux pour le travail de groupe de réflexion et d'action commune. La
dynamique de ce groupe de parole et d'action permet l'identification
d'intérêts immédiats et communs. C'est le point de
départ d'un processus d'appropriation active du pouvoir par les
personnes elles-mêmes qui vont prendre leurs affaires en main, faire
avancer leur cause et tirer de cette activité de sentiment de
contrôler leur propre vie et s'éloigner du marasme de leurs
conditions et de leurs modes de vie initiales.
Les perspectives des actions communautaires
privilégiant la prise en charge des problèmes sociaux par les
populations qui les vivent. Les interventions sociales et
médicosociales exerçant une fonction d'agents de promotion de la
santé et de développement social sont des témoins de ces
réactions et de ces initiatives. Ils peuvent les aider à se
structurer et à déclencher une démarche communautaire
d'étude de la situation posant problème (Bernard GOUDET, 2009,
p.322).
L'intervention de promotion de la santé et
développement social est sollicitée ou orientée le plus
souvent par les acteurs locaux ; cela suppose en premier lieu une analyse
qui puisse structurer le champ d'action de manière éclairante
sur les composantes de la situation, les dispositions de la population, les
possibilités offertes par environnement et les partenaires. De cette
analyse doivent découler, ensuite, des priorités, des objectifs,
des stratégies susceptibles d'apporter, avec des personnes
concernées et leurs partenaires, des éléments de
réponse adaptés, cohérents et efficaces (Bernard GOUDET,
2009, p.333).
L'idée du développement endogène repose
sur le souci de faire participer les populations des pays au
développement de leurs milieux respectifs ; elle relève de
la double nécessité, pour le développement d'un pays, de
tenir compte de ses particularités sociales, culturelles et naturelles
et de mobiliser les capacités créatrices de l'ensemble de ses
habitants, qu'il s'agisse des individus ou des groupes, le
développement endogène fait essentiellement
référence à la culture locale (Mbaya MUDIMBA,1997,
p.9).
D'après le World Bank (2012), l'approche participative
consiste à impliquer les communautés locales dans toutes les
phases d'un projet de développement : la conception du projet, la
réalisation des travaux, la gestion et l'exploitation, la supervision et
l'évaluation. Une telle approche génère souvent des
projets multisectoriels adressant les problèmes identifiés par
les communautés. Elle suppose que les participants au niveau
communautaire apprennent au fur et à mesure à prendre des
responsabilités. En impliquant la population cible dans un projet, les
approches participatives ont souvent permis d'augmenter l'efficacité des
investissements par un meilleur ciblage des réels besoins des
populations les plus démunies, et la durabilité des projets par
la création d'une dynamique et des capacités nécessaires
au sein des communautés concernées(Jacques Marchand et Nicolas
Gibier-Rambaud, 2012).
Cela étant, cette étude cherche à
évaluer le niveau de participation aux activités communautaires
par les membres de comité de développement dans les sites de
partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo.
I.1.
Informationsgénérales
Dans les informations générales nous avons
décrit la vie telle qu'elle est vécue. « Life
as It Is lived » en ville de Butembo. Cette rubrique
comprend le profil historique, géographique, démographique,
économique, les conditions environnementales, sanitaire aussi bien la
situation socioculturelle.
I.1.1. Historique de la ville de Butembo
Butembo est l'une des Villes de la Province du Nord-Kivu en
RDC. L'histoire remonte de 1949 du ministère Belge des colonies du
Congo-belge et du Rwanda- Urundi que le village de Butembo avait
été érigé en cité indigène. Par
l'Arrêté N° 21/503 du 23 Septembre 1949. Le 15 Mai 1956 par
l'ordonnance n° 97/138 du Roi des Belges, la cité indigène
de Butembo fut érigée en Centre
« extra-coutumier »ou « Cité »
dénomination conservée jusqu'à 30 Juin 1960. Après
le 30 Juin 1960, date de l'accession du pays à la souveraineté
nationale et internationale. Quelque jours après Butembo fut
changé en Commune » et redevient Cité de Butembo
jusqu'au 23 Septembre 1999 date à laquelle les politiciens du
Rassemblement Congolais pour le Démocratie /Kisangani-Mouvement de
Libération lui ont conféré arme à la main le statut
de « Ville de Butembo ». Ce statut a été
sanctionné comme tel par le président de mouvement
politico-militaire dans le décret n° 2001/038 du 22 Décembre
2001 portant création et délimitation de la ville et des Communes
de Butembo.
La Ville de Butembo ainsi créée par le
décret loi n° 042/2003 du 28 Mars 2003.(Mairie de Butembo, 2011,
p.3).
I.1.2. Situation géographique de la ville de
Butembo
A cheval sur deux Territoires de Lubero et de Beni
s'étendant sur le terrain des chefferies de Baswagha et de Bashu, la
ville se limite comme suit :
A l'Est, le Rond-Point CUGEKI au croisement du tronçon
KYONDO-LUOTU, la source de la rivière LUSOVOVU, qui prend le nom de
LWIRWA sur toute sa longueur jusqu'à son confluent avec la
rivière KAMIKINGI, les deux s'appelant Rivière LUHULE et le long
de celle-ci jusqu'à son confluent avec la rivière KIMEMI sur la
route Butembo-Beni ;
A l'Ouest, la rivière KAGHENDA jusqu'au pont KALWANGA,
la route qui mène vers MABAMBI jusqu'à MUSINGIRI. Delà, la
rivière KAKOLOLWE jusqu'à son influent avec la rivière
MUSUSA ;
Au Nord, le confluent des rivières KIMEMI et LUHULE sur
l'axe Routier Butembo-Beni, l'intersection du Ruisseau-KASIYIRO en longeant la
conduite forcée du barrage de Butuhe en direction de l'Ouest
jusqu'à la Cellule KAKIRAKIRA ; la rivière LUKWALIHA
jusqu'à son confluent avec la rivière KAGHENDA ;
Au Sud, l'axe routier depuis le Rond-point CUGEKI
jusqu'à l'intersection de la rivière VIRENDI, cette
rivière sur toute sa longueur jusqu'à son confluent avec la
rivière KALOLWE. Cette ville a une superficie totale de 190,34Km²,
repartie en quatre Communes dont Bulengera avec 55,18km, Mususa avec 40,30km,
Vulamba avec 52,61km et Kimemi avec 42,25km.
La Ville de Butembo présente un climat
tempéré de Montagne appelé aussi Climat d'altitude, qui se
caractérise par l'alternance d'une petite saison sèche, allant de
Décembre à Février, suivie d'une petite saison pluvieuse,
suivie d'une petite saison pluvieuse allant de Mars à fin Juin.
La grande saison sèche va généralement de
Juillet à mi-Septembre et la grande saison pluvieuse va de fin Septembre
au début Décembre et ce d'une manière
répétée de l'année.
I.1.3. Données démographiques
La ville de Butembo est habitée par les bantous de la
tribu Nande dite aussi « YIRA ». Les Nande se
présente à la fois comme ethnie et comme tribu, cette ville est
habitée aussi par d'autres tribus en nombre très réduit
tels que les Bapere, les Bambula, les Batalinga, les Baserume, les Hunde, les
shi, les Hutu, les Rega, les Baluba, les Bakongo, les Hema, les Nyanga,
les Babudu, les Bangala, les Lendu, les Bakusu, le Lokelé, les Azande et
les Tetela (Mairie de Butembo, 2011, P. 5). Ainsi, la population de Butembo
s'élève à 646063 habitants.
Le tableau ci-dessous nous montre la répartition des
Quartiers, cellules, Avenues, Rues et Boulevards par Commune pour
l'année 2011.
Tableau 1Tableau
2:Statistique des Quartiers, cellules, Avenues, Rues et Boulevards par
Commune.
Communes
|
Quartiers
|
Cellules
|
Avenues
|
Rues
|
Boulevards
|
BULENGERA
|
9
|
86
|
-
|
1
|
1
|
KIMEMI
|
8
|
45
|
26
|
1
|
-
|
MUSUSA
|
7
|
69
|
-
|
1
|
2
|
VULAMBA
|
4
|
61
|
8
|
1
|
-
|
TOTAL
|
28
|
261
|
34
|
4
|
3
|
Par
lecture de ce tableau, nous constatons que la commune Bulengera a 86 cellules,
suivi de Mususa avec 69 cellules, Kimemi ne représente que 45 cellules
avec plus de 26 Avenues.
I.1.4. Activités
économiques
Butembo continue de jouir des diverses activités
économiques dont les principales demeurent l'agriculture et le commerce.
La population est cultivatrice dans des périphéries tout en
résidant dans la ville mais la culture se pratique sur des petites
étendues (parcelle et jardin).
Les artères de commerce dans la ville de Butembo sont
énumérées de la manière suivante :
Rue Kinshasa, Rue d'Ambiance, Av. Matadi, Av. du
marché, Av . Mikundi, Av. Lubero, Av. Matokeo, Av. Ngulo, Av. de
l'Eglise, Av. Mulengya, Av. général Mbutsi, Av. de Martyrs, Av.
Marché Central de Butembo,...
I.1.5. Activités socio-culturelles de la ville de
Butembo
Concernant le développement socioculturel de la ville
de Butembo, nous y retrouvons des ONG qui y oeuvrent ainsi que des
associations. De ces ONG nous retrouvons celles ayant un caractère
philanthropique et humanitaire (Solidarité, HYFRO) et viennent en aide
en vivre et médicaments. En plus, d'autres sont soit à
caractère de développement (PNUD) et finance la
réhabilitation des Routes avec les ex-combattants, soit à
caractère de droit de l'homme (FEPSI).
I.1.6. Projets de développement de la ville de
Butembo
L'eau de REGIDESO reste insuffisante pour satisfaire la
communauté de Butembo, inexistante dans certains quartiers dans la
Commune Mususa, Kimemi, Vulamba et Vulengera. Face à cette situation,
une association dénommée ACEKAVU mobilise la communauté
à produire l'eau potable à partir de MONT LUBWE, d'autres
associations telles que CEPROSSAN, CAUB, BDD et HYFRO continuent à
initier les projets d'eau potable à base communautaire. De
l'électricité, grâce aux efforts de la population,
certaines Communes ont l'énergie électrique à partir de
groupe électrogène communautaire et de micro-central des
particuliers.
Généralement en matière de santé,
le district sanitaire de Butembo supervise les deux zones de Butembo et de
Katwa, gère le secteur de santé, les services de l'environnement
à la cellule d'hygiène et assainissement, la croix-rouge et
FENAPEC ont concentré leurs actions sur le ramassage des déchets
dégradables et non dégradables au marché centrale sans
oublier la brigade d'Assainissement.
En matière éducationnel, la division provinciale
de l'EPSP, Nord-KIVU, sous division de Butembo compte 14 écoles
maternelles ; 188 écoles primaires, 153 écoles secondaires.
Au niveau des Enseignements Supérieur et Universitaire, nous avons
remarqué que la ville de Butembo a 11 Instituts Supérieurs et 10
Universités parmi lesquels quatre Instituts Supérieurs et
Universitaires organisent des travaux pratiques à base communautaire en
ville de Butembo. Néanmoins, la philosophie d'approche se diffère
sur terrain, certains n'ont pas de sites de partenariat permanents et d'autres
ont de sites de partenariat en permanence. c'est le cas de l'ULPGL/Butembo qui
organise depuis 2005 les activités de descentes sur le terrain
hebdomadaires en se fixant les objectifs purement pratiques de prendre contact
avec la communauté de base afin de développer une culture chez la
population en matière de stratégies et de gestion que cette
dernière prenne conscience de l'existence de différents
problèmes et se prendre en charge.
Remarquons cependant qu'en date du 16 Janvier 2009, en ville
de Butembo, se trouve installé un nouveau service dit
« service de protection civile » qui s'occupe aussi de
gestion de l'environnement et la gestion des catastrophes naturelles et
artificielles. Cela vient répondre au problème de
l'érosion, des inondations et aussi au cas de coup de foudre. Pour le
domaine de l'érosion, ce service travaille en connivence avec les ONG
locales ayant la même visée (Mairie de Butembo, 2011, p. 80).
I.2. Problématique
Les actions de santé et de développement
communautaires constituent une approche ayant pour objectif d'améliorer
les conditions de vie par des mesures à caractères social,
économique et politique dispensées par une équipe
multidisciplinaire et faisant largement appel à la participation
populaire selon le principe de la planification participante. Cela suppose un
processus par lequel une communauté identifie ses besoins et ses
objectifs, leur donne un ordre des priorités, trouve des ressources
internes ou externes pour résoudre ses problèmes, passe à
des actions et développe une attitude de coopération à
l'intérieur de la communauté (Bernard GOUDET, 2009, pp62-63).
L'accès de tous les services sociaux de base permet,
entre autres, d'approfondir la participation à la vie en
société et aux prises de décision, de freiner la
croissance démocratique, de favoriser l'équité entre les
hommes et les femmes, d'augmenter la productivité de disposer des
moyens des substances durables (Bernard KOUASSI, 2008, p.63).
Dans le monde, surtout au niveau des pays de l'Europe du Nord
et de la France ont connu très tôt une amélioration
très importante du niveau de vie de la population, en raison des
progrès de l'hygiène par le canal de réseau
d'assainissement (Aliene, Jeanne et al, 1995P.35). Pour être bien
portant, tout individu doit manger suffisamment, consommer des aliments sains,
boire de l'eau pure, travailler et vivre dans un environnement
hygiénique, connaître les sujets bien portants et les mal portants
et de savoir, pour ces derniers, les causes de leur mauvaise santé (OMS,
1987, p.17). La participation des personnes à la résolution des
problèmes de santé qui se posent à eux est un
élément central des approches communautaires. Elle est un des
axes de la charte d'Ottawa de la promotion de la santé qui suppose la
possibilité et la volonté des personnes de s'impliquer dans de
réflexions et des actions communes avec d'autres également
concernées par le même problème. Depuis
les « études des communautés » de
l'école de Chicago, une part importante de la recherche sociologique
s'est attachée à analyser les différents types de
participation et dégager les conditions et les modalités de
l'action collective (Bernard GOUDET, 2009, p.137).
Le développement des pays du Sud, et
singulièrement celui des pays de l'Afrique, exige sans doute des
changements radicaux des conditions politiques et administratives de ces pays,
mais, il nécessite aussi la participation populaire aux prises de
décisions et des institutions démocratiques aux
différentes couches de la population et surtout aux masses populaires la
possibilité d'exprimer leurs points de vue concernant le
développement de leur société. Et, cependant, un tiers de
siècle, les pays du Sud se sont vus appliqués des formules comme
celles du « Développement intégré »,
du « Développement à la base », du
« Développement autocentré », du
« Développement communautaire » etc. Ces
différentes formules ont souvent échoué et cet
échec est essentiellement dû à la différence entre
la conception du développement chez la population concernée par
le développement et celle des développeurs.
Soulignons que les hommes politiques ont su
récupérer le concept développement endogène pour
asseoir leur système politique, les activités communautaires
redonnent au développement endogène tout son sens, toute sa
fraicheur, tout son caractère d'actualité (Mbaya MUDIMBA,
1997, p.9).
En Afrique, les régimes formels de
sécurité sociale n'ont pas pu apporter des solutions à
grande échelle à cette difficulté. De ce fait, on assiste
depuis quelques années à l'espoir de nombreux systèmes de
protection créée par d'autres acteurs que l'Etat : ONG,
Organisation des travailleurs, Coopératives, Communauté etc.
Les activités communautaires constituent l'une des formes des prises par
le système de sécurité sociale. Elles associent les
principes d'entraide et de solidarité en présentant un
réel potentiel en matière d'amélioration de conditions de
vie ; toutefois, ces activités communautaires sont de
création récente en Afrique et, bien qu'elles fassent l'objet
d'un développement rapide, elles restent fragiles ; les
compétences en matières de Gestion, de suivi et
d'évaluation notamment sont encore rares et doivent être
développées afin de consolider cette dynamique communautaire
(BIT, 2002, p.).
En République Démocratique du Congo, Le
dynamisme communautaire constitue un train original en général et
en particulier du document des stratégies de réduction de la
pauvreté (DSCRP, 2004, p.44) est l'une des grandes missions de la
faculté de Santé et Développement Communautaires. Pour
Peterson, dans le cas des politiques de développement, le pouvoir doit
être entendu non pas comme capacité d'imposer ses propres
critères mais comme capacité de leadership pour persuader les
autres à collaborer dans un but commun (Pello HUESA, 2005, p.102). Les
communautés devraient se considérer à présent comme
des intervenants à part entière en ce qui concerne le
développement de leurs territoires.
Dans le souci de participer à l'atteinte des Objectifs
du Millénaire pour le Développement, la Faculté de
Santé et Développement communautaires s'inscrit dans cette
lutte ; cette dernière fait du développement l'affaire de
tout l'homme et de tout homme. Le processus de développement n'est
endogène que là où il est conçu, dirigé,
accompli et évalué par les intéressés eux-
mêmes et sous leurs propres responsabilités premières. Les
intéressés doivent compter d'abord et avant tout sur eux-
mêmes. La conscience critique renvoie aux actions pratiques à
poser pour la promotion du développement durable, ces actions doivent
matérialiser la volonté au développement. Cette
matérialisation ne peut être possible que si la population a une
structuration, une organisation au sein de la quelle il y aura un cadre
légalement investi ou la concertation et le pilotage des actions
à poser sont effectives. Le développement endogène regorge
toutes les couches de la population. Celle-ci revêtant
l'hétérogénéité, c'est-à-dire en
âge et sexe variés. Ainsi, les résultats issus de ce
développement doit viser un bien -être de tous sans
ségrégation aucune. En outre, toute action de
développement, pour qu'elle soit durable et permanente, mérite un
suivi ou une appréciation à chaque stade d'évolution
(Kambale KARAFULI, L. 2008).
La descente sur le terrain étant l'une des parties les
plus importantes des programmes de la faculté de Santé et
Développement Communautaires, l'ULPGL dans sa vision demande aux
étudiants de concevoir et faciliter la formulation d'un projet en
collaboration avec la communauté locale.
En ville de Butembo, dans son approche, l'Université
Libre des Pays des Grands Lacs, « ULPGL », à travers
le canal de la Faculté de Santé et Développement
Communautaires largue les étudiants sur terrain tout au long de leur
formation universitaire dans un Quartier/Village appelé site de
partenariat (NTABE, 2008).
En se référant au travail de (MUHONGYA, 2008)
réalisé dans la commune Bulengera, l'une des communes de la ville
de Butembo, dans 49 Cellules retenues comme sites de partenariat. Dans onze
sites de partenariat soit 22% des projets ont été
réalisés (exécutés) tandis que dans trente-huit
cellules ou sites de partenariat soit 78% malgré l'analyse de la
situation, la restitution et la planification qui se réalisent à
chaque année académique les projets n'ont pas été
exécutés, et sachant que ce sont les membres de comité de
développement qui sont moteur de ces activités. A quel
degré ce comité de développement intervient dans le
processus de planification des activités de terrain de l'ULPGL.
Pour y parvenir, la question la question suivante a
été posée :
I.3. Question de recherche
1.3.1. Question principale
Au regard de ce qui précède, nous nous sommes
posés la question suivante :
Quel est leniveau de participation aux activités
communautaires par les membres de comité dé développement
dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de BUTEMBO.
I.3.2. Questions spécifiques
Les questions spécifiques suivantes méritent
d'être posées :
1. Quel est le niveau d'implication des membres de
comité de développement des sites de partenariat dans le
processus de la participation communautaire?
2. Quel est le degré de
préparation de la communauté aux mécanismes de la pérennisation des
activités communautaires dans les sites de partenariat?
I.4. Hypothèses
1. Le niveau d'implication des membres de comité de
développement des sites de partenariat dans le processus de la
participation communautaire serait faible;
2. Le degré de préparation de la
communauté aux mécanismes de la pérennisation des
activités communautaires serait faible.
I.5. Objectifs du travail
I.5.1 Objectif Général
La présente étude a pour objectif principal,
d'évaluer le niveau de participation aux activités communautaires
par les membres de comité de développement dans les sites de
partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo.
I.5.2 Objectifs spécifiques
En vue d'atteindre l'objectif principal, les objectifs
spécifiques suivants sont poursuivis :
1.Apprécier le niveau d'implication des membres de
comité de développement des sites de partenariat dans le
processus de la participation communautaire;
2. déterminer le
degré de préparation de la communauté aux
mécanismes de la pérennisation des activités
communautaires.
I.6. Choix et Intérêt
L'intérêt d'une recherche scientifique n'est pas
un choix du hasard. Dans l'objectif de la philosophie de l'ULPGL par le canal
de la Faculté de Santé et Développement Communautaires
surtout quant à ce qui concerne les activités communautaires qui
prônent l'amélioration des condition de vie de la population par
l'auto-prise en charge communautaire en faisant recours aux ressources
disponibles localement et rendre la communauté responsable de leur
développement en encourageant la participation communautaire active par
la relation partenariale ULPGL- Communauté.
Soulignons que les résultats de cette étude
serviront de document de référence à toute personne qui
s'intéresse à l'approche communautaire organisée par
l'ULPGL et cette étude constitue une banque des données à
tous les chercheurs intéressés par les activités de
terrain en FSDC en particulier et dans la ville de Butembo en
général, mais aussi ces résultats pourront aider la
faculté de santé et développement communautaires à
s'auto-évaluer dans ses activités de terrain pour corriger les
failles soit liées à la méthodologie soit au processus de
l'approche. Ensuite, elle constitue pour les cellules retenues comme sites de
partenariat un outil de référence quant à ce qui est du
niveau de participation de la population aux activités communautaires
pour promotion du développement local.
Enfin, ce travail permettra à toute personne qui nous
lira de s'imprégner de la réalité des activités de
terrain par le stimulus des étudiants de la FSDC / ULPGL sur le
développement local.
I.7. Définition des mots clés et connexes au
travail
I.7.1. Activités communautaires
Une action est dite communautaire lorsqu'elle concerne une
communauté qui reprend à son compte la problématique
engagée, que celle-ci émane d'experts ou non, internes ou
externes à communauté (ensemble d'une population d'un Quartier,
d'une ville, d'un village, des groupes réunis pour un
intérêt commun, une situation problématique
commune) (Bernard GOUDET, 2009, p.62).
I.7.2. Communauté
La communauté se définit de façon
différente selon les auteurs, la nature du groupe social auquel on se
rattache. Pour Doucet et Favreau, la notion de communauté se
caractérise par le fait qu'un groupe de personnes
partage « des conditions de vie semblables, d'appartenance
physique et sociale à un espace géographique d'identité de
sexe d'âge et de race (Henri LAMOUREUX et al, p.213). Elle est un
ensemble de personnes et de groupes qui partagent les besoins des
intérêts et fonctions communs. La perspective communautaire vise
principalement à saisir la totalité de
l'interaction « sujet/ environnement »
c'est-à-dire les actions réciproques entre acteurs sociaux et
institutions (Bernard KOAUSSI, 2008, p.63).
Bref, la communauté est un ensemble de groupe et de
personnes qui partagent des besoins, des intérêts et fonctions
communes.
I.7.3. Développement communautaire
Le concept de développement des communautés
trouve son origine aux États-Unis, où le community
development fut utilisé par les pouvoirs publics locaux et par les
mouvements associatifs comme stratégie économique de lutte contre
la pauvreté. Le concept de développement des communautés
renvoie à deux notions de base : développement et
communauté. Pour Favreau et Fréchette (2002, p. 31) cité
par Denis Bourque et Louis Favreau : « Le développement est
aujourd'hui conçu comme une mobilisation économique, sociale et
culturelle de toutes les potentialités d'un pays (ou d'une
région, ou d'une communauté locale) autour d'un certain nombre
d'objectifs d'amélioration des conditions de vie des populations. »
Cette définition rejoint celle du Conseil de la santé et du bien
être selon lequel « le développement est un processus, une
démarche par laquelle une communauté, par voie d'initiatives,
tente de maintenir ou d'améliorer, selon les valeurs qu'elle juge
prioritaires, les conditions de vie collectives et/ou individuelles ». Le
développement présente donc un caractère fortement
endogène, puisqu'il se base sur des initiatives et des valeurs issues du
milieu et qu'il cible les conditions de vie de ce milieu. Le sens du
développement provient donc fondamentalement des communautés et
des acteurs qui les composent (Bourque et Louis Favreau, 2003, p.4).
Dans notre domaine de recherche, nous pouvons dire que le
développement communautaire est un développement permettant
à l'homme et aux communautés locales d'être responsable de
leur bien- être.
I.7.4. Evaluation
L'évaluation est un processus systématique qui
permet d'analyser les résultats d'un programme et de les comparer aux
résultats attendus afin de pouvoir réviser ce programme, la
planification ou évaluation à la lumière de
l'expérience acquise (KARAFULI, 2012, p.51)
I.7.5. Développement durable
Le développement durable est une démarche
globale engagée au niveau mondiale qui concilie le respect de
l'environnement, de l'économie du social et de bonne
gouvernance ; il vise un développement économique efficace,
socialement équitable( Kikoli, 2014)
I.7.6. Partenariat
Pour Robert PERRIN, le partenariat est une forme de
coopération entre deux pays, deux communautés ou entre un pays et
une institution dans le but de s'aider mutuellement (E. Robert PERRIN, 2008,
p .1)
Selon la philosophie de la FSDC, le partenariat est une
collaboration ou coopération entre la FSDC et la communauté en
vue d'amener la communauté à identifier ses propres
problèmes afin qu'ils soient résolus par elle-même. Ce
partenariat est dit synergique et symbiotique appelant aux efforts de chacun
des membres de la communauté pour le bien- être commun.
A notre niveau, le partenariat est une coopération qui
nous relie à notre communauté locale qui est la cellule.
Ainsi, le site de partenariat est une circonscription ou une
entité (cellule) dans laquelle les étudiants de la FSDC
effectuent régulièrement leurs activités de terrain pour
un développement de base.et écologiquement soutenable.
I.7.7. Santé communautaire
Est une approche des soins de santé ayant pour objectif
d'améliorer de l'état de santé de la population par des
mesures promotionnelles, préventives, curatives et réadaptation,
doublées d'autres mesures à caractère social,
économique et politique dispensé par une équipe
multidisciplinaire et faisant largement appel à la planification
populaire.
CHAPITRE DEUXIEME : REVUE DE LA LITTERATURE
Ce chapitre porte sur les études antérieurs
menées par d'autres chercheurs dans le cadre de participation aux
activités communautaires .Les sections ci-dessous ont
été développées dans ce chapitre : la participation
de la population aux activités communautaires ; les
méthodes et outils de sensibilisation et mobilisation, facteurs
influençant la réalisation des projets communautaires, l'impact
des activités communautaires sur la vie socio-économique et
environnementale sans oublier les valeurs sociales, ainsi que les
stratégies de pérennisation des activités
communautaires.La mise en oeuvre d'un processus d'intervention communautaire
suit une progression logique qui se traduit par un certain nombre
d'étapes planifiées. La réalité n'est cependant pas
linéaire. L'ordre ainsi que le nombre des étapes pourront varier
selon certains facteurs, notamment la connaissance préalable du milieu,
la nature même du projet, le degré de mobilisation des personnes
au moment où le besoin est formulé, la stratégie d'action
choisie et le modèle d'intervention privilégié. Celui-ci
se fonde sur une séquence de travail où l'on peut toujours plus
ou moins distinguer les grandes phases à analyser.
II.1 Implication de la communauté au processus des
activités communautaires
La participation constitue l'un des fondements de la
démarche communautaire. C'estl'élément moteur du
diagnostic communautaire.La participation communautaire est essentiellement un
processus par lequel les personnes, individuellement ou en groupe, exercent
leur droit de jouer un rôle actif et direct dans le développement
des services appropriés, en garantissant les conditions d'une
amélioration durable de la vie et en soutenant l'octroi aux
communautés du pouvoir dans le développement global(OMS,1989,
p.14).
La participation communautaire est un processus indispensable
dont toutes les populations devraient pouvoir jouir. Elle permet aux
communautés:
- d'investir la main d'oeuvre, du temps, de l'argent et des
matériaux dans des activités communautaires;
- de promouvoir l'équité par le partage de
responsabilité, la solidarité, la fourniture des services
à ceux qui en ont le plus besoin ;
- de promouvoir l'autosuffisance communautaire ;
Il existe plusieurs degrés (niveaux) de participation
communautaire. On trouve entre autres :
- participation marginale : la population utilise juste les
services offerts.
Participation active ou participation substantielle : les
populations participent activement à la détermination de leurs
propres priorités à travers leur représentation au sein
des organes de participation communautaire.
II.1.1. diagnostic communautaire
Le diagnostic constitue l'étape initiale d'une approche
communautaire. Il doit initier une dynamique locale. Le diagnostic est
l'occasion d'initier des processus de participation et de collaboration. C'est
un instrument d'analyse, de connaissance, mais aussi de changement (Dumas B,
Séguier M, 1997, p.27). Le diagnostic communautaire constitue un outil
par lequel on peut établir (ou rétablir) la communication et le
dialogue entre les acteurs.
Associer les acteurs (habitants, professionnels et
institutionnels) au processus de réflexion et d'action signifie en effet
qu'il est possible de confronter des point de vue et opinions (parfois
très divergents) au sein même de la communauté, du
territoire d'étude. Dans une dynamique communautairese des
systèmesde valeurs individuels oucollectifs souvent opposés. Dans
un même milieu, ces valeurs peuvent différer fortement en fonction
de l'âge, du sexe ou du niveau de vie des individus. La position sociale
des acteurs entraînera, elle aussi, des différences notables. De
même, les valeurs culturelles, très influencées par
l'appartenance ethnique, religieuse et sociale de l'individu, peuvent entraver
le dialogue, fut-il polémique, entre les acteurs. Le rôle de
l'intervenant social, acteur lui même, est à cet égard
particulièrement difficile, lui qui doit à la fois
apprécier les antagonismes latents au sein de la communauté et,
dans le même temps, faciliter la communication entre ses divers
représentants. "Cette connaissance qui ne va pas de soi exige à
la fois de la patience, de l'observation et aussi une certaine dose d'empathie
et d'intuition." (Lamoureux et al, 1996, p.421). Autre élément
qui demandera toute l'attention de l'intervenant : les représentations
réciproques des acteurs.
Avant de s'engager dans un projet d'action communautaire, il
est essentiel que le groupe prenne le temps de connaître et d'analyser la
situation qu'il souhaite améliorer ou transformer. L'analyse de
situation permet de déterminer les besoins à satisfaire et les
tâches à mener pour conduire des activités communautaires
intégrées. Elle suppose de recueillir des informations à
tous les niveaux de sorte à pouvoir analyser et comprendre la situation.
Il s'agit d'un outil utile pour fédérer les multiples parties
prenantes que tels que : les ONG, et autres intervenants communautaires
et les membres de la communauté (Haileyesus Getahun et Thomas Joseph,
2011 p.5).
Cette enquête ou cette recherche peut être faite
à la demande de quelques personnes qui sont touchées par un
problème que l'on soupçonne être collectif et qui pourrait
donner lieu à une intervention communautaire. La demande peut aussi
provenir d'un groupe existant qui a déjà une connaissance
partielle du milieu, mais qui veut approfondir cette connaissance pour
vérifier une hypothèse ou encore la faisabilité d'un
projet. Enfin, il est possible qu'aucune demande particulière n'ait
été formulée et qu'il s'agisse plutôt d'un
établissement public ou d'un organisme communautaire qui désire
procéder à une analyse du milieu afin d'orienter ou de
réorienter ses priorités d'action (Henri LAMOUREUX et al, 2009,
p.156)
L'analyse des besoins est une approche stratégique qui
permet d'abord d'évaluer une situation problème dans tous ses
aspects de manière à en trouver la solution la plus
économique et qui est suffisamment apte à transformer le
problème ou tout carrément l'éliminer. Les
communautés ont des caractéristiques intrinsèques qui
résultent des vus et vécus de leur histoire ; ces
caractéristiques sont aussi importantes pour être prises en compte
dès le début des projets de développement.
« L'analyse des besoins permet la compréhension de la
problématique en prenant en compte la vision, les représentations
portées par les bénéficiaires. Elle aide à mieux
cerner les configurations de la problématique locale, à
identifier les forces ainsi que les faiblesses des communautés cibles,
à connaître leurs priorités et à faire une bonne
traduction des informations en des actions concrètes d'accompagnement,
en d'autres termes leur véritable cahier de charges qui sera alors un
compromis entre les différentes composantes sociales(OMS,2012)
Cette étape s'inscrit dans un processus de recherche
d'action qui fait appel à la participation des personnes
concernées, non seulement pour définir leur vécu, mais
pour découvrir ce qui mériterait d'être
amélioré. La recherche action est donc un outil qui favorise
l'action ainsi qu'un moyen qui accroît le pouvoir d'agir. A ce
titre, la recherche d'action n'a pas pour but d'établir non
seulement des statistiques ou des mesures uniquement quantitatives, elle repose
aussi sur des méthodes dites qualitatives, c'est-à-dire qui
décrivent des situations et des milieux, ou qui rendent compte des
conditions de vie d'un milieu, ou encore d'un problème vécu (
Henri LAMOUREUX et al, 2009, p.155).
L'évaluation de projets déjà
réalisés pour résoudre un problème ou un besoin
similaire constitue une démarche nécessaire. Inutile de
réinventer la roue ! Il faut savoir profiter des réussites
ou des erreurs des autres. Une revue de littérature et des entrevues
avec des représentants de groupes communautaires ou d'organismes publics
ayant déjà entrepris des actions touchant le problème ou
le besoin auquel on est confronté sont une façon intelligente de
partir du bon pied et de sauver du temps (GRIGORI, 2002, p.145).
La connaissance du milieu ne doit pas être
considérée comme une sorte d'étude préalable ou
comme une recherche venant de l'extérieur et en amont de l'action. Elle
doit au contraire, être perçue par la population comme une
étape dans un processus d'action. Il convient donc de bien expliquer
dans quel contexte se situe le travail entrepris et comment il servira de base
à un dialogue, puis à une aide permettant aux populations
d'élaborer elles mêmes leurs programmes de développement.
Dans cette perspective, il est essentiel, au démarrage du processus, de
leur demander si elles sont bien d'accord pour s'engager dans un processus dont
on aura bien décrit toutes les phases. L'adhésion des populations
dépend de cette forme d'engagement. Celle-ci, à son tour,
garantit que le travail de connaissance sera conduit en commun et qu'il aura
vraiment les caractères d'une « recherche
participative ». (GRIGORI, 2002, p.147).
Cet aspect de la démarche a une très grande
importance car c'est lui qui permet aux outils de connaissance participative de
se démarquer des études et des enquêtes de type
« classique », celles-ci étant, en
général, longue,
« déconnectées » dans le temps de processus
d'action et non retransmises aux populations. Ici, en effet, ce sont ceux qui
« étudient » et qui apprennent qui sont aussi les
facilitateurs ou médiateurs) des actions de développement. Il
faut souligner, à cet égard, l'importance des restitutions de
connaissances qui sont conduites avec les populations, en général
quelques semaines après le début des travaux : celles-ci
jouent un rôle crucial pour consolider l'aspect participatif du travail
et pour en matérialiser l'appropriation par les
intéressés. De telles approches sont particulièrement
requises lorsque l'on s'adresse, comme c'est souvent le cas, à des
populations qui expriment leur lassitude, après avoir, trop de fois, vu
défiler des enquêteurs sans n'en avoir aucun « feed
back ». Dans une telle perspective de travail, il apparaît
indispensable d'utiliser des instruments de connaissance simples et permettant
l'obtention des résultats dans des délais très courts. Le
processus commence sur le terrain avec une séance introductive à
laquelle toute la population de la communauté est invitée. Cette
réunion ne peut éviter un caractère un peu solennel,
puisqu'il s'agit du premier contact formel des facilitateurs et de la
population. Il est essentiel dès le départ et surtout, de faire
comprendre d'emblée aux villageois qu'il s'agit d'une démarche
différente de celles auxquelles les a habitué l'administration.
Il s'agit, à cet égard, de créer un climat de
« partenariat ». (GRIGORI, 2002, p.162). L'équipe
pluridisciplinaire, à son arrivée, doit se conformer à la
disposition d'accueil préparée par la communauté quitte
à la changer plus tard si elle ne convient pas au travail de groupe. Une
fois placés, les membres de l'équipe doivent attendre que les
autorités traditionnelles de la communauté aient jugé
elles mêmes que le moment est venu de commencer. Il faut pour cela une
certaine patience, car il est parfois nécessaire d'attendre
l'arrivée d'un personnage symbolique, souvent un ancien sans fonction
apparente ou un religieux et auquel le chef de cellule que revient le devoir
d'ouvrir la séance, généralement en souhaitant la
bienvenue selon la coutume locale.
Les membres de l'équipe commencent alors par se
présenter en donnant leur nom, leur fonction dans l'équipe, leur
origine. Cette simple démarche marque déjà une
différence avec les relations de type administratif. Ce n'est
qu'après ces préliminaires, qui prennent parfois un certains
temps, que l'on peut expliquer ce que l'on vient faire, pourquoi et comment.
Les membres de la communauté ont à ce stade, une première
idée du projet, suite à la campagne d'information
générale du début du projet. Il faut cependant reprendre
toute l'explication car, lorsque le processus commence, le projet change de
nature : il n'est plus une simple information, il devient soudainement
un « enjeu » pour la population. Tout ce qui est dit
va désormais compter. On commence par les objectifs du projet, ce que
les membres de la communauté entendent généralement comme
une présentation des actions dont ils pourront bénéficier.
Mais tout de suite, il faut marquer la différence en expliquant la
méthodologie du projet. Que signifie la participation de la
population ? Quelles décisions et quel type de contribution
attend-on de leur part ? Quelle aide de l'équipe va-t-elle recevoir
pour formuler son programme ? Quel est le rôle des
facilitateurs ? Etc. Tout cet exposé doit être
entrecoupé de questions posées aux participants pour s'assurer
qu'ils vont être eux-mêmes les protagonistes principaux des actions
du projet. Lorsque l'on a bien expliqué les modalités
opératoires, on doit demander aux participants s'ils sont bien d'accord
pour s'engager dans le processus proposé. Ce n'est là, au
début d'un projet, qu'une question de principe car il n'y a pratiquement
jamais de refus d'un nouveau projet (surtout quant on ne l'a pas encore
expérimenté). La question doit cependant être posée
pour que l'équipe des facilitateurs manifeste bien le respect qu'elle a
de sa partenaire communauté. Par la suite, cette question n'a plus la
même importance car les villageois ont en général, eu des
échos de la façon dont le projet s'est déroulé dans
les villages touchés avant le leur. Ces expériences
antérieures peuvent donner lieu à des refus ou, tout au moins,
à des demandes d'ajustement. Toutes ces questions
générales doivent être clarifiées. On établit
alors un calendrier de travail pour la durée des travaux mais on
précise bien que celui-ci pourra être révisé au fur
et à mesure, en fonction des problèmes rencontrés. Il est
essentiel de prévoir des coupures pour permettre à la population
de prendre du recul, de bien assimiler chaque phase du travail et de
mûrir ses décisions successives. La fixation des horaires de
travail est également très importante car il faut éviter
des séances trop longues. On doit aussi tenir compte des travaux
agricoles de la période, des jours de marchés, des contraintes
sociales et religieuses, etc. Les séances de soirée sont souvent
demandées quand les journées sont occupées par les travaux
des champs du commerce. D'une façon générale cependant, on
cherche au maximum à programmer les phases de programmation
participatives pendant les mortes saisons. Mais ce n'est pas toujours possible.
(GRIGORI, 2002, p.163).
II .1.2. Restitution
Au cours de la seconde phase, les facilitateurs aident la
population à effectuer un diagnostic des divers problèmes qui se
posent à la communauté ou à tel ou tel groupement
spécifique au sein de la communauté. Ils aident ensuite à
analyser les solutions qu'il est possible d'envisager pour affronter les divers
problèmes identifiés. Cette phase se conclut par des choix et par
une classification prioritaire des solutions acceptables par les
intéressés. On distingue donc deux grandes composantes dans cette
phase, celle du diagnostic participatif proprement dit et celle de la recherche
des solutions. Avant de traduire les priorités retenues en programmes
d'action (troisième phase), on engage une réflexion collective
sur les options stratégiques qui découlent des analyses que l'on
vient de faire. Cet exercice doit aider à replacer les priorités
identifiées dans une perspective plus longue et vérifier leur
cohérence.
Une fois que l'on connaît bien le milieu, on peut
entreprendre une discussion sur les contraintes que l'on rencontre, sur les
potentialités qui existent et sur la hiérarchie des
problèmes auxquels est confrontée la communauté. C'est ce
que l'on appelle le « diagnostic participatif ». Cette
opération consiste à analyser avec la population
l'évolution de ses systèmes de production, l'impact sur
l'état de la ressource, les pressions qu'elle rencontre, des points de
blocage mais aussi des facteurs favorables pour un développement de la
communauté. Cet exercice est conduit avec l'aide de facilitateurs, en
s'adressant soit à l'ensemble de la communauté, soit à des
groupes séparés par exemples, les anciens, les femmes, les
jeunes, certains groupes statutaires de statut inférieur, etc. qui
peuvent avoir, chacun, leur propre vision des problèmes de la
communauté. Toutes les sensibilités doivent pouvoir s'exprimer.
La même approche est reprise pendant la phase de programmation.
Le travail sur le terrain demande une certaine organisation,
il est en effet nécessaire de prévoir plusieurs tableaux à
feuillets mobiles, des fiches cartonnés et des markers de couleur pour
inscrire, sous formes de courtes phrases, de symboles, les différentes
notations et conclusions auxquelles on parvient au cours de la discussion.
Chacun des problèmes identifiés est ensuite analysé, dans
l'ordre, avec l'aide des facilitateurs. On essaye ensemble de comprendre le
pourquoi de chaque problème, quelle évolution ou quel facteur en
a été la cause mais on essaye aussi de mettre en évidence
les facteurs favorables qui modèrent l'appréciation faite de
certains problèmes. Quand ce tour d'horizon est terminé, on
essaye d'identifier les interactions entre les différents
problèmes pour tenter de dégager des priorités dans les
causalités. Certaines méthodes préconisent une
synthèse de ces causalités en les présentant sous forme de
schéma systématique. Cette méthode est intéressante
mais elle est difficile à marier de façon simple et intelligible
par tous. Cette approche donne aussi parfois l'impression d'une
méthodologie centrée sur les intervenants extérieurs, les
schémas systématiques servant surtout aux facilitateurs pour les
aider à bien se représenter la situation à laquelle ils
sont confrontés. On préfère des approches plus simples,
les causalités étant représentées en utilisant les
catégories d'expression utilisées par la population. Au terme de
ce travail, on dispose d'une nouvelle liste de problèmes avec leurs
causes hiérarchisées. C'est par rapport à elle que l'on va
ordonner les recherches de solutions. (GRIGORI 2002, p.163).
II .1.3. Analyse des
solutions possibles
Le diagnostic est le point de départ d'un examen des
solutions possibles. On effectue, en premier lieu, l'inventaire des solutions
que la population connaît déjà, à partir de ses
savoir faire. Ce n'est qu'au fur et à mesure des entretiens que les
facilitateurs peuvent suggérer des améliorations techniques ou
des alternatives. Chaque solution possible doit être analysée en
détail afin que les populations puissent se prononcer en toute
connaissance de cause. Lorsqu'une solution technique nouvelle n'est pas bien
comprise par la population, des actions de démonstration peuvent
être envisagées comme première solution possible. Là
aussi, un travail par sous-groupe est indiqué. Chaque solution est
analysée en termes de techniques, de travail, de moyens, de coût
et d'impact possible. Les solutions sont également analysées en
termes de faisabilité à l'échelle du village ou des
familles. Une appréciation est faite des moyens dont on dispose
localement et de ceux qui manqueraient. Ce travail est long mais il constitue
la base principale de la programmation à venir (GRIGORI, 2002,
p.165).
Au terme du travail précédent, on introduit un
exercice de réflexion stratégique de
« vision » à long terme de la situation de la
communauté et de son environnement afin de permettre aux populations de
mieux comprendre leurs perspectives sociales et de mieux situer
l'intérêt et les effets à long terme des actions
identifiées. Il s'agit là d'une mise en pratique de la
« vision du futur » dont on a souligné l'importance
(GRIGORI, 2002, p.165).
II.1.4Planification des
projets
Il est difficile de changer profondément les
comportements seulement avec une séance. C'est pourquoi, il est
conseillé de planifier les interventions ou éducation
communautaire."Planifier, c'est appliquer un processus qui amène
à décider quoi faire, comment le faire et comment évaluer
ce qui sera fait avant l'action et le changement, objets ultimes de la
planification." (Pineault R et Daveluy C,2011, p.32).
Dans un processus de planification, l'intervenant ne doit
toutefois pas oublier que la réalité est mouvante, dynamique ;
elle n'est en rien linéaire. Le diagnostic, envisagé ici comme le
premier stade de la planification, intègre donc en permanence les
mutations qui interviennent dans la communauté et ce, de manière
à assurer efficacement la poursuite de l'interaction entre les
différents acteurs. A cet égard, il est indispensable que le
coordinateur d'une action sur le terrain entretienne un questionnement
permanent quant à la validité du processus en cours, de
façon à l'adapter à l'instabilité du milieu.
L'élaboration du plan d'action est une étape de planification au
cours de laquelle sont définis et précisés : les
objectifs, les stratégies, les moyens d'action,
l'échéancier, les ressources humaines et matérielles
nécessaires, le mode de fonctionnement du groupe et le choix d'une
structure organisationnelle. La structure organisationnelle est le cadre plus
formel que l'on met en place pour réaliser l'action. Le cadre
organisationnel peut être plus ou moins souple ou structuré selon
le nombre de personnes participantes, la nature et l'ampleur de l'action
à mener. Le type d'organisation privilégié dépendra
aussi des personnes qui sont à l'origine de l'action. Si l'intervention
est entreprise par un organisme communautaire existant, celui-ci créera
sans doute un comité de travail ou une structure légère
qui complétera l'organisation et qui ne durera que le temps de l'action.
Cependant, il peut aussi arriver qu'un groupe communautaire autonome contribue
directement à l'organisation d'un nouvel organisme (Henri LAMOUREUX,
2009, p.163).
La gestion des programmes et des projets de
développement a connu un grand changement dans l'approche adoptée
dans le processus de l'identification, de l'élaboration, de la mise en
oeuvre et du suivi de leurs activités (Nolex FONTIL, 2009)
II.1.5 Exécution et Evaluation des projets
Elle constitue ainsi l'élément de
référence pour la mise en oeuvre d'une action de
développement. Le suivi est un élément essentiel dans le
pilotage du projet : c'est à partir des
informations que donne ce système que l'on peut savoir dans quelle
mesure les différentes activités prévues dans le Plan de
développement sont réalisées.
. Certes, de nombreux autres cas des équipements
sociaux doivent être gérés au niveau des
représentations locales. Il faut en outre ne pas oublier que
l'entité sociale qui représente une communauté, n'est pas
sans conflits internes et que les représentants de « type
comité » peuvent ne pas être représentatifs. Le
personnel des unités de terrains n'en est que plus astreint à
fournir un effort pour bien expliquer les conventions à l'ensemble de la
population.
Les conventions d'exécution peuvent être mises en
oeuvre selon deux modalités :
1. L'exécution directe par les
bénéficiaires. Ceux-ci reçoivent les moyens et apports
prévus par la convention et se chargent eux-mêmes des travaux et
activités d'exécution.
2. L'exécution par un service technique de
l'administration, un projet ou une ONG. Ces travaux ou services font
également l'objet d'une définition contractuelle.
Certaines conventions sont exécutées selon l'une
de ces modalités, à l'exclusion des autres. Mais le cas qui
semble être le plus fréquent est celui d'une association, en
proportions variables, de ces diverses modalités d'exécution.
Certaines des activités correspondant à une action de
développement donnée peuvent ainsi être
exécutées par les bénéficiaires (par exemple,
contribution en travail pour une activité d'adduction d'eau potable)
tandis que d'autres sont exécutées par contrat avec une
entreprise (mise en place des canalisations) ou par l'administration
(étude technique de l'adduction et contrôle des travaux).
(GRIGORI, 2002, pp.173-174).
Le suivi d'exécution des conventions implique diverses
opérations de terrain qui incombent aux facilitateurs du projet et aux
cadres de soutien technique. Ces tâches sont en général,
multiformes, de petites dimensions, dispersées et de durée
inégale. Dès que le nombre d'opérations augmente, il
existe un risque considérable de ne plus pouvoir maîtriser les
informations relatives aux activités engagées. Cela a des
répercussions sur les programmes de travail, sur les procédures
d'approbation et de déboursement, sur l'évaluation des
résultats des actions. La réalisation de l'action est
l'étape de la mise en oeuvre du plan d'intervention qui a
été élaboré.
C'est le début d'une période plus ou moins
longue qui sera traversée par la tenue de réunions de travail et
par l'organisation de démarches et d'activités nécessaires
à l'atteinte des objectifs que le groupe s'est fixé.
La réalisation de l'action, c'est aussi l'apprentissage
du travail en équipe et de l'exercice de la démocratie au sein
d'un groupe. C'est également un temps fort d'actualisation d'un
processus d'éducation populaire qui s'effectuera dans le respect des
intérêts et des aptitudes des personnes participantes.
Plusieurs tâches et responsabilités jalonnent
cette étape de l'action, notamment :
1. L'organisation et l'animation des réunions ;
2. Le suivi des décisions et des tâches et
responsabilités dévolues aux participantes et participants entre
chacune des réunions ;
3. La mise en oeuvre des divers moyens d'action ;
4. La réalisation des activités de
sensibilisation ;
5. L'élargissement de la mobilisation ;
6. La conception et la réalisation de la
stratégie de communication et les liens avec les médias ;
7. La planification, la préparation et le suivi des
demandes de financement et l'organisation d'activités
d'autofinancement
8. La formation ou le perfectionnement des personnes
engagées dans l'action ;
La fin d'un projet d'action communautaire coïncide
souvent avec une redéfinition du rôle de certaines personnes,
particulièrement celui des intervenantes et intervenants communautaires
extérieurs au groupe. Trois grands types d'acteurs émergent lors
de la mise en oeuvre d'un diagnostic communautaire : la population, les
professionnels (extérieurs ou de proximité) et les
institutionnels (partenaires politiques, techniques ou financiers). Leur
mobilisation répondra bien entendu à des motifs et à des
intérêts divers. Ainsi, au sein d'une population donnée,
vivant dans un même espace déterminé (ville, quartier,
rue...) (Martine Bantuelle et al, 2000, p.15).
II.2 Méthodes et outils de sensibilisation
communautaire
Il existe diverses approches de connaissance d'une
communauté locale. Les délais, ainsi que la formation de base du
personnel ne permettent pas de conduire des investigations selon les
méthodes habituelles de la recherche de type scientifique. Ces
approches, qui ont prévalu pendant plusieurs décennies ont au
demeurant été radicalement remises en cause, étant
considérées comme trop complexes, trop longues et donnant lieu
à des documents, certes scientifiques, mais inutilisables par le
personnel de terrain. On a en revanche, mis au point des méthodes
rapides et non académiques grâce auxquelles on peut
acquérir une connaissance globale suffisante pour pouvoir s'engager dans
les phases suivantes de la programmation participative. La plupart des
méthodes enseignées actuellement s'inspirent des approches
d'évaluation rapide dérivée de la méthode dite de
« Rapid Rural Appraisal », dont la version dans
les pays francophones est dénommée Méthode
Accélérée de Recherche et de Programmation (MARP). Cette
approche se veut essentiellement participative, son propos étant
principalement d'amener la population à découvrir et analyser sa
propre réalité. Ses promoteurs insistent sur le fait que la
connaissance doit être établie de façon telle, qu'elle
puisse être totalement appropriée par ceux qu'elle concerne, les
facilitateurs se contentant de la partager avec eux. Cette humilité
voulue se fonde sur un principe selon lequel toute connaissance qui ne peut pas
être partagée et qui est acquise de façon
unilatérale devient nécessairement un instrument de pouvoir
(knowledge is power). De là, un rejet de principe des enquêtes et
études formelles qui impliquent des opérateurs extérieurs
GRIGORI, 2002, p.149).
La sensibilisation vise à favoriser la réflexion
et à susciter une prise de conscience par rapport à une situation
problématique ou un besoin commun et à promouvoir des solutions
alternatives ou des idées nouvelles afin de transformer cette situation
ou de répondre à ce besoin commun. S'il est relativement facile
de mobiliser des personnes qui reconnaissent qu'une situation est
problématique, qui sont prêtes à agir pour changer cette
situation, mais qui n'ont pas encore eu l'occasion de se regrouper pour le
faire, il en va autrement lorsqu'il s'agit de mobiliser des personnes qui ne
sont pas conscientes de l'existence d'une situation problématique et,
qui ignorent le caractère collectif de cette situation
L'évaluation du degré de sensibilisation des
personnes que le groupe cherche à engager dans une action ou un projet
doit donc constituer une étape préalable à la
mobilisation. La sensibilisation peut même, à certaines occasions,
constituer le but premier de l'intervention, sans que le groupe cherche
à passer à l'étape de la mobilisation, notamment lorsque
la sensibilisation vise à introduire des changements individuels sur le
plan des comportements, des attitudes, des habitudes de vie ou de consommation.
Pensons seulement au travail de sensibilisation mis en place par certains
groupes préoccupés à la fois d'écologie et de
solidarité internationale pour promouvoir la vente et la consommation de
produits de commerce équitable chez les consommateurs des pays du Nord.
Les pratiques d'action communautaire sont riches d'exemples de changements
sociaux qui n'ont pu s'actualiser sans un patient et parfois long travail de
sensibilisation, non seulement auprès des personnes touchées par
un problème social, mais aussi auprès des décideurs et de
l'opinion publique. Ces actions de sensibilisation ont permis de favoriser une
prise de conscience par rapport à un problème social ou à
un besoin commun et ont contribué à promouvoir des solutions
alternatives afin de transformer cette situation ou de répondre à
ce besoin.
Les pratiques d'action communautaire dans le champ de
l'environnement sont éloquentes à cet égard. Qu'il
s'agisse de l'importance environnementale et économique de la
récupération et du recyclage des déchets domestiques, des
risques associés à l'utilisation massive des insecticides et des
pesticides ou encore de la nécessité d'offrir aux citoyens une
eau potable de qualité dans une municipalité, un travail de
sensibilisation auprès des citoyens d'une communauté, des
décideurs ou encore de l'opinion publique a généralement
précédé la mobilisation, tandis que mobilisation vise
à susciter l'engagement et à regrouper des personnes
touchées par un problème social ou partageant un même
besoin autour d'une action visant à résoudre ce problème
ou autour d'un projet destiné à satisfaire ce besoinl'action
(Henri LAMOUREUX, 2009, p.269).
Cette liste de moyens et outils n'est pas exhaustive. Elle
constitue plutôt un guide, suggère des moyens adaptables selon les
besoins du groupe et le contexte dans lequel l'action s'inscrit. Citons par
exemple : Rencontre de l'information, Atelier de formation,
sensibilisation porte à porte, groupe de discussion, Forum
communautaire, téléphone, mégaphone et entretien.
II.2. 2 Moyens de
sensibilisation
II.2.2.1. Rencontre d'information
Une rencontre d'information est une activité à
caractère éducatif qui s'adresse généralement aux
membres d'un groupe. Elle vise la sensibilisation dans une perspective de
changement individuel et collectif ou la mobilisation autour d'un projet ou
d'une action. Une telle activité peut prendre diverses formes :
café rencontre, déjeuner causerie, conférence,
présentation formelle suivie d'une période de questions. Il
appartient au groupe de déterminer quelle formule sera la plus
appropriée.Les centres de femmes par exemple, utilisent
fréquemment le café rencontre comme forme de rencontre
d'information et d'échange, en raison de sa souplesse et parce que le
café rencontre constitue pour plusieurs femmes une porte d'entrée
vers les autres activités éducatives et actions collectives des
centres. Les cafés rencontrent permettent tout d'abord de sensibiliser
les femmes à des éléments de leur vécu et d'en
faire ressortir les causes sociales et le caractère collectif. Ils sont
aussi parfois le point de départ d'actions de transformation dans le
milieu. L'engagement des centres de femmes dans les dossiers tels que la lutte
contre la pauvreté et la violence faite aux femmes sont des exemples
intéressants d'actions qui sont parfois issues de telles rencontres.
Pour stimuler les échanges de vues et la participation des femmes, les
centres de femmes ont par ailleurs créé ou adapté une
multitude d'outils d'animation associés à chacun des
thèmes abordés lors de cafés rencontres : exercices,
jeux et vidéos viennent tour à tour faciliter la prise de parole
et l'expression du vécu individuel et collectif des participants.(Henri
LAMOUREUX, 2009, p.270).
II.2.2.2 Atelier de formation
Bien que la cession ou l'atelier de formation soit souvent
utilisé comme une occasion d'apprentissage individuel, elle est aussi un
moyen de sensibilisation et de mobilisation dans une perspective de changement
collectif. Pensons seulement au processus d'éducation populaire
réalisée par le Collectif pour un Québec sans
pauvreté ayant mené à l'adoption de la Loi visant
à lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale
votée à l'unanimité par l'Assemblée nationale en
décembre 2002. La seconde étape de cette démarche
citoyenne est le développement d'un savoir citoyen permettant
d'enclencher un mouvement vers la pauvreté dans les protections sociales
Québec (Henri LAMOUREUX, 2009, p.271).
II.2.2.3. forum communautaire
Contrairement au colloque, le forum communautaire est
l'activité qui privilégie la prise de parole par les personnes
directement touchées par les préoccupations abordées,
plutôt que l'opinion d'intervenants professionnels ou d'experts en la
matière. Un forum ou un sommet citoyen est habituellement aussi plus
axé sur la prise de parole aux membres de la société
civile et l'élaboration de pistes d'action concrètes qu'un
colloque. Mais il peut y avoir une mixité de citoyens et
« experts » sur des enjeux et expériences qui sont
au coeur du sujet. On voit de plus en plus de forum locaux de quartier et en
région et aussi de forum jeunesse qui se veulent des moments
privilégiés pour partager des constats sur les conditions de vie,
les visions et les objectifs de changement (Henri LAMOUREUX, 2009, p.273).
II.2.2.4. Sensibilisation porte-à-porte
Le porte-à-porte est un moyen efficace de sensibiliser
et de mobiliser les personnes qui habitent un espace géographiquement
bien délimité. C'est un moyen que privilégient notamment
les groupes oeuvrant dans le secteur de l'environnement, du logement et des
opérations de Revitalisation Urbaine Intégrée (RUI) qui
favorisent la participation citoyenne. On frappera à la porte des
personnes habitant un secteur voué à la démolition, on
sillonnera un quartier où des cas de discriminations sont
signalés ou une localité pour obtenir l'appui des citoyens
à une revendication touchant la qualité de vie du milieu, ou
même on fera enquête auprès des locataires d'un immeuble
pour vérifier leur intérêt pour la formule
coopérative (Henri LAMOUREUX, 2009, p.284).
II.2.3 Outils de sensibilisation
Bien que le téléphone soit de moins en moins
utilisé comme moyen de sensibilisation et de mobilisation au
bénéfice du courrier électronique, celui-ci aura toujours
sa place, particulièrement dans les groupes qui travaillent avec des
personnes qui n'ont pas accès à Internet, soit pour des raisons
économiques ou parce qu'elles sont analphabètes. Le
téléphone est aussi un moyen de faire participer les membres qui
ne peuvent, à cause de leurs obligations familiales ou personnelles,
investir beaucoup de temps dans une organisation.
De nos jours, les groupes populaires et communautaires peuvent
difficilement concevoir une campagne de sensibilisation sans le recours aux
médias. Malgré les limites de leur utilisation attribuables,
notamment, à l'abondance des informations qu'ils diffusent, les
médias continuent d'exercer une influence considérable sur la
population. Les médias sont aussi de précieux outils de
mobilisation. Qu'il s'agisse tout simplement de favoriser le contact entre le
besoin d'une personne et le groupe pouvant l'aider, de recruter les personnes
nécessaires au démarrage d'un projet, d'inviter les citoyens
d'une communauté locale à une assemblée publique
d'information ou même de convier la population d'une région
à se joindre à une manifestation, l'utilisation des médias
de masse s'avère un atout incontestable (Henri LAMOUREUX et al, 2009,
pp.294-295).
II.3. Facteurs favorisant l'exécution des projets
communautaires
Les modalités de financement, l'engagement des
autorités dans les activités communautaires, les Réseaux
sociaux et la motivation des membres du comité de développement
sont des facteurs favorisant la réalisation des projets
communautaires.
La participation communautaire est faible dans la zone de
santé urbaine de Bukavu. Les facteurs qui l'influencent sont le faible
engagement des autorités sanitaires en la matière, la faible
préparation des membres des Comité de santé à
leurs rôles et attributions et divers facteurs de motivation. Si l'on
veut inciter la population à participer à sa propre santé
à travers des comités de santé forts et dynamiques, il y a
lieu de recommander un engagement des autorités de la zone de
santé en termes de sélection, de formation et de supervision des
membres des Comité de santé qui méritent une motivation
soutenue pendant leur mandat(Cyprien Munyanshongore, et al, , 2005,p.15).
II.3.1. Les modalités de financement
On distingue quatre grandes modalités de financement
des activités d'un programme participatif de développement
local :
1. Les contributions de la communauté.
Celles-ci peuvent se faire sous forme de travail, d'apports de matériaux
ou de services (transport), ou, enfin, en espèces.
2. Les contributions des structures de gouvernement local
ou de l'administration locale. Ces contributions se réfèrent
à des opérations financées par le budget de
développement de ces entités.
3. Les apports non remboursables d'un projet. Il
s'agit des dons ou prêts de développement de l'aide
extérieure.
4. Le crédit. Le crédit s'adresse
principalement aux actions de développement. Il peut être
accompagné d'incitations pour stimuler l'innovation. (GRIGORI, 2002,
p.163).
II.3.2. Réseaux sociaux
La communauté est un système social
composé à la fois de forces internes et externes. Les forces
internes sont constituées à partir des rapports entre les membres
de la communauté ; les forces externes écoulent de
l'intervention d'instances extracommunautaires dans le développement de
la communauté à laquelle on appartient : Warren distingue
deux modèles principaux de communautés : le modèle
vertical, qui reflète la prédominance des relations unissant les
unités locales aux systèmes extracommunautaires et le
modèle horizontal, qui s'appuie sur la domination des relations
structurelles et fonctionnelles entre les unités locales. Cette
distinction, selon Warren est importante dans la mesure où elle permet
de rendre compte d'un phénomène fondamental dans nos
sociétés modernes, celui du renforcement du modèle
vertical aux dépend du modèle horizontal. L'approche microsociale
renvoie habituellement aux différents réseaux qui existent dans
une communauté. Dans cette perspective, divers thèmes peuvent
faire l'objet d'une analyse de communauté. Par exemple, l'analyse peut
porter soit sur un espace territorial, soit sur un espace social, selon que
l'on décide de prendre pour objet d'étude, par exemple, un
quartier ou une collectivité restreinte comme un groupe minoritaire.
Elle peut aussi se réaliser en rapport avec l'analyse d'un
problème social dans le milieu particulier.
Sur le plan de l'analyse d'une communauté, le premier
réflexe est de vouloir tout étudier ; mais ce désir
est à la fois peu réaliste et pas nécessaire. Il faut
plutôt s'efforcer de faire des choix et surtout d'établir des
liens entre un certain nombre d'informations sur les plans social, urbain,
démographique, culturel, économique (Henri LAMOUREUX, 2009, p.
217).
II.4 préparation de
la communauté aux mécanismes de la pérennisation des
activités communautaires
C'est la capacité de continuer l'action quand
l'assistance extérieure a pris fin. (Ministère de la
santé /RDC, 2006, p.4).
Les
activités communautaires ne doivent pas se limiter au seul moment de des
descentes sur terrain des étudiants ou des intervenants communautaires.
Ils doivent continuer sans interruption jusqu'à l'épuisement du
problème communautaire qui a occasionné l'organisation des
descentes sur terrain. La continuité implique également
l'adhésion des nouveaux membres dans l'organisation du comité de
développement. L'organisation des réunions constitue une
composante de la continuité et de la globalité des
activités communautaires. La mise en valeur des objectifs et des
nécessités du diagnostic communautaire montre combien le facteur
temps conditionne la réussite ou l'échec du projet. Le temps
accordé à ce diagnostic favorise, chez les habitants, la
formulation des demandes, mais aussi la réappropriation des outils et
des informations. Il permet également l'implication des acteurs dans la
détermination des actions à mettre en oeuvre. "Les habitants ont
besoin de temps pour se constituer en partenaires effectifs. L'adaptation du
rythme du projet aux rythmes sociaux des habitants devrait être la
première manifestation de l'estime qui leur est portée. Et
pourtant, les rythmes administratif s sont généralement
contradictoires avec le temps plus souple de l'information, du dialogue, de la
négociation avec les habitants."(Martine Bantuelle, et al, 2000,
p.20).
L'appropriationest un processus
par lequel une personne, un groupe ou une communauté prend conscience
de la diversité de ses représentations, de ses enjeux, de ses
ressources et de ses contraintes pour les traduire en prise de décision
sur son avenir. En anglais, le concept serait similaire au
« empowerment » signifiant
« réappropriation active du pouvoir par la personne
elle-même » ou de la « gestion
appropriative » selon Gélinas cité par (Bernard GOUDET,
2009, p.73).
Désormais la participation et l'appropriation
représentent des éléments centraux du cadre
intégré de développement et des stratégies de
réduction de la pauvreté internationale (GERALDINE et al, 2005,
p.29).
Le départ d'un intervenant est une étape
marquante pour le groupe. Il est important que ce départ soit
planifié et qu'il s'effectue dans les meilleures conditions. Un
départ mal préparé peut causer un tort irréparable
au groupe ou à l'organisme.Ce départ devra être le
résultat d'un travail bien fait qui aura, entre autres, permis la
structuration du groupe, le développement de l'autonomie des membres et
l'émergence d'un leadership capable d'accomplir les tâches du
professionnel de l'intervention (Henri LAMOUREUX, 2009, p.184).
La doctrine du développement durable repose sur la
comptabilité et même la convergence des exigences
environnementales, économiques et sociales dans un même corps
d'initiatives publiques. Le souci de la richesse économique de la
justice sociale et de la sauvegarde de l'environnement est largement
partagé. Ce développement durable est un développement qui
répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux
leurs. Au sens plus large, il vise à favoriser un état d'harmonie
entre les êtres humains et entre l'homme et la nature (Bernard GOUDET,
2009, p.65). Les trois dimensions du développement durable constituent
les trois sommets de ce qui est souvent figuré comme le triangle du
développement durable sur le people, planet et profil (Emmanuel ARNARD,
2009, p.6).Florence Gillet-Goinard et Christel Monar, pour la question du
développement durable, il faut agir sur ces trois dimensions :
Peuple : engagement de la
communauté, développement de compétence, dialogue
transparent avec les parties prenantes, combat contre les
inégalités, la discrimination, éthique sociale, promotion
de la diversité et les égalités de chances, respect des
droits de l'homme et commerce équitable.
Planète : lutte contre le
réchauffement climatique, gestion de la préservation des
ressources naturelles et énergies, diminution des impacts
environnementaux, lutte contre la pollution, éco-conception,
consommation et production durable.
Profit : croissance économique,
Fidélisation des clients, transparences des comptes, lutte contre la
corruption, éthique des affaires, pratique et bonne gouvernance
(FLORENCE et al, 2010, p.17).
II.5 Impact des activités communautaires sur la vie
socio- environnementale et sur les valeurs sociales
Le premier acte de changement est le point de départ de
l'action de mobilisation d'un groupe.Très vite le groupe devra faire
face aux premières difficultés, problèmes technique,
difficultés financières, difficultés de communication
(échanges, dialogue, manque d'information). De très nombreuses
innovations tombent caduques, sont anéanties au moment de ces
premières difficultés parce que celles-ci n'ont pas
été résolues. L'effort du changement aura
été vain si l'échec provisoire n'est pas exploité
pour redémarrer en tirant des leçons de l'expérience.Si le
groupe a été capable de traverser les difficultés, qu'il
s'est agrandi, qu'il a trouvé des moyens et formes de sa propre
organisation, il va commencer alors à revendiquer son autonomie. Il
voudra être reconnu, être maître de ses propres affaires.
II.5.1. Impact sur la vie socio-environnementale
Dans chaque société, le développement
coïncide avec un processus autonome de changement socioculturel, le
concept du développement participation indique que pendant des
années les interventions de coopération auraient
été conçues et réalisées en
considérant l'idée de participation ou bien en donnant
l'adhésion à tous les acteurs sociaux engagés dans le
projet aux hypothèses de changement de leurs conditions de vie
planifiées par des experts (MASSIMO,2004, p.102). L'idée de
participation signifie que les personnes sont particulièrement
impliquées dans le processus économiques, sociaux, culturels et
politiques qui influencent leur vie,... dans certains cas elles peuvent avoir
un contrôle total et direct sur ces processus tandis que dans d'autres le
contrôle peut être indirect ou partiel mais ce qui est fondamental
qu'elles disposent dans tous les cas d'un pouvoir (PNUD, 1993, p.31)
cité par MASSIMO, p.117).
Les facteurs dans le développement sont les
éléments qui concurrent à un résultat, ils sont
aussi bien immatériels (valeurs culturelles, morales, spirituelles,
sociales, techniques, politiques du travail et de la conscience
professionnelle,...). Les techniciens du développement envisageant un
changement devra identifier les facteurs locaux de développement et les
intégrer dans son projet les valorisant, les activer, les renforcer, les
élargir, les mettre en service du changement souhaité. Cela sans
oublier que non seulement chaque facteur a un dynamisme spécifique qu'il
convient d'utiliser selon son caractère propre, après avoir
vérifié sa comptabilité avec le changement prévu et
avec les autres facteurs mis en jeu mais aussi le renforcement de tel ou tel
facteur peut influer sur la logique socio-culturel, matériel,
démographique, économique,... dont il importe d'évaluer
l'impact sur les éléments socio-économiques,
démographiques, environnementaux et conditions d'efficacité du
développement communautaire.
II.4.1.1. Analyse des
indicateurs socio- environnementaux
Le système d'indicateur se présente sous la forme
de tableau de bord d'indicateurs démographiques,
socio-économiques et environnementaux plus souvent juxtaposés
qu'intégrés les uns et les autres en influençant la
réalisation des projets communautaires soit positivement soit
négativement.
1. Analyse sociale
Cette rubrique concerne les indicateurs
socio-économiques permettant la capacitation de la population de se
prendre en charge en matière de santé et développement
communautaire.
L'approche du développement durable est centrée
sur les êtres humains, leurs besoins et leur bien être, elle
assimile le développement du bien être des
générations présentes et futures. A ce propos, l'indice de
santé sociale/ index of social health) est considérée
comme approche par les pathologies sanitaires et sociales y compris les
exclusions, il reste une seule variable économique, celle de revenu
moyen. L'ISH regroupe des critères de santé d'emploi,
d'éducation de pauvreté et des inégalités (YVETTE
et al, 2008, p.64). Les experts du PNUD ont proposé le concept de
développement humain (IDH) défini comme « un processus
permettant d'élargir la capacité de choix des
individus » en trois dimensions dont la capacité à
bénéficier d'une vie longue et saine (mesurée par
l'espérance de vie à la naissance). L'accès à
l'éducation et connaissances (taux d'alphabétisation pour 2/3 et
le revenu moyen de la scolarisation pour 1/3) l'accès aux ressources
matérielles indispensables pour atteindre un niveau de vie décent
(YVETTE et al, 2008, p.71).
2. Analyse environnementale
L'intégration de principes du développement
durable dans les politiques nationales cherche à réduire de
moitié d'ici à 2015, le pourcentage de la population qui n'a pas
accès de façon durable à un approvisionnement en eau
potable salubre et à réussir d'ici à 2020, à
améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 million d'habitant de
taudis. Cet objectif du développement pour le millénaire rejoint
l'idée selon laquelle les indicateurs environnementaux s'articulant
autour de l'analyse de pourcentage d'habitant s'approvisionnant aux puits,
sources, bornes fontaines, rigoles et la distance parcourue pour atteindre la
source d'eau, pourcentage de ménage avec latrines à chasse
eau ; à fosse septique, à fosse arabe mais aussi en tenant
compte du système d'évacuation des déchets sans oublier
l'état nutritionnel communautaire. (KARAFULI, 2011, pp.18-19).
II.4.1.2. Conditions
d'efficacité d'un développement communautaire
L'efficacité d'une demande de développement ne
peut oublier de viser certains critères essentiels.
1. Développement endogène
Le développement est endogène par opposition
exogène, ce qui se forme à l'intérieur dont l'origine
provient de l'intérieur. Pour être endogène, le
développement doit provenir du milieu, naître de ses
expériences et de ses profondeurs et mode de vie spécifique, une
démarche du développement issu de la masse des habitants d'un
Quartier qui prennent en main leur destin et organisent leur
société en se basant surtout sur leurs propres ressources et la
maîtrise qu'ils ont de leur avenir est donc endogène (Georges
DEFOUR,s.d, p.264).
2. Développement autogéré et
autocentré
Fort de sa conviction « c'est l'homme qu'il faut
développer et non l'économie »
L'autogestion était la gestion d'une entreprise par un
comité des travailleurs, le développement autogéré
est la capacité pour une communauté de disposer elle-même
des ressorts de l'initiative tout en tenant compte des interdépendances,
il s'agit donc d'une autonomie de complémentarité entre les
régulations globales et les prises de responsabilité locales, qui
sont mieux à même de rencontrer et d'exprimer les besoins
réels.
Le mot gestion n'est pas pris dans le sens restreint de
gestion financière ; mais dans son sens plein : action ou
manière de gérer, de diriger, d'organiser quelque chose. Un
projet est dit autogéré lorsqu'il prévoit le
contrôle, par les membres du groupe qui en est
bénéficiaire, des décisions et de leur mise en actes, de
cette sorte que leur orientation vers le bien commun soit assurée. Quant
au développement autocentré c'est la matérialisation de
l'identité culturelle dans les choix économiques et sociaux qui
tracent le processus d'intégration des diverses composantes du
développement dans une communauté locale ou nationale. Il a comme
objectif spécifique, le développement d'une communauté
orienté vers la satisfaction des besoins de ses membres, utilisant le
mieux possible les ressources locales, répondant aux véritables
problèmes qui se présentent et adapté aux conditions
socio-culturelles. Il vise donc la mobilisation des moyens locaux sans pour
autant négliger l'apport extérieur (Georges DEFOUR, s.d,
p.264).
3. Développement intégral et
intégré
L'expression développement intégral et
intégré suppose un ensemble des facteurs à examiner pour
améliorer les conditions économiques, sociales, culturelles,
environnementales,... de la communauté locale en vue d'organiser le
progrès global.
4. Développement communautaire
Les procédés par lesquels les habitants d'un
pays unissent leurs efforts à ceux des pouvoirs publics en vue
d'améliorer la situation économique, sociale et culturelle de
cette communauté ; supposent que les habitants participent
activement aux efforts entrepris en vue d'améliorer leur niveau de vie
et ces efforts sont laissés dans toute la mesure du possible à
leur initiative. (Bernard GOUDET, 2009, p .64).
II.4.2. Impact sur les valeurs sociales
En faisant la synthèse de ces divers documents
d'analyse et de réflexion, et en tenant compte aussi de nombreux autres
témoignages de militants et de travailleurs communautaires au mouvement
communautaire et du secteur public, on peut donc avancer que les valeurs de
tête de l'intervention communautaire sont :
1. La justice,
2. La solidarité,
3. La démocratie,
4. L'autonomie,
5. Le respect
Ces valeurs ne doivent évidemment pas être vue
indépendamment les unes des autres, mais plutôt dans une
perspective dialectique où l'autonomie est indissociable de la
solidarité dans le contexte d'une vie en société et du
respect des personnes, et où la justice sociale n'est possible que s'il
y a solidarité sociale(Henri Lamoureux, 2009, pp.114-120).
II.6. Résumé
de la revue de la littérature
Au
terme de la revue de la littérature se fait ressortir un cadre de
recherche qui schématise la valeur accordée à la
théorie sous forme du cadre conceptuel et ce dernier présente la
valeur accordée au concept sous forme des variables
opérationnelles qui montrent une cause à effet. Ainsi, ce
chapitre a été articulé autour des points
ci-dessous : la participation de la population aux activités
communautaires y compris les méthodes et outils de sensibilisation pour
les activités communautaires, les mécanismes de
pérennisation des activités communautaires, mais aussi les
facteurs de réalisation des projets communautaires et en effet, l'impact
des activités communautaires sur la vie socio- environnementale et sur
les valeurs sociales. II.6.1. Cadre conceptuel
Variables indépendantes
Variable dépendante
Activités communautaires
Méthodes et outils de sensibilisation pour les
activités communautaires
Facteurs d'influence sur l'exécution des projets
communautaires
Impact des activités communautaires sur la vie socio -
environnementales et sur les valeurs de l'intervention communautaire.
Degré de participation des membres de comité de
développement aux activités communautaires
Mécanismes de préparation de la communauté
aux activités communautaires.
0
Figure1 :Cadre conceptuel
II.6.2. Cadre opérationnel
1. Activités communautaires
- Diagnostic communautaire
- Restitution
- Réunion de l'analyse de la solution possible
- Planification des projets
- Exécution des projets
2. Méthodes et outils de sensibilisation et mobilisation
- Méthodes
· rencontre d'information
· atelier de formation
· forum communautaire
· groupe de discussion focalisé
· sensibilisation porte à porte
- outils
· Mégaphone
· médias
· téléphones
· entretien
3. Facteurs d'influence sur les projets communautaires
- Modalités de financement
- Réseaux sociaux
- Facteurs socio démographiques
4. Mécanismes de préparation de la
communauté aux activités communautaires
- Formation
- Continuité des activités communautaires
- Le temps accordé au diagnostic communautaire
- Prise de décision sur l'avenir
- Engagement de la communauté
5. Impact des activités communautaires
- sur le plan socio - environnemental
- sur les valeurs portées à l'action
communautaire :
· Justice sociale
· Solidarité
· Démocratie
· Autonomie
· Respect
Degré de participation des membres de comité de
développement aux activités communautaires
0Variables indépendantes
Variable dépendante
Figure 2 : Cadre opérationnel
II. 7 Définition opérationnelledes variables
Dans ce cadre opérationnel, les variables se
présentent en deux colonnes :
II.7.1 Variables indépendantes
Ce sont des variables manipulées pour avoir le
résultat ou variable dépendante.
1. Activités communautaires
Toute action entreprise par la communauté ;
v Diagnostic communautaire
L'association de la communauté à
l'identification des problèmes dans leur entité ;
v Restitution d'un atelier ou de rétro-information
Organisation d'un atelier qui permet à la
communauté de se mettre sur une même table pour
sélectionner les priorités de leurs problèmes ou besoins
en vue de réfléchir ensemble pour la faisabilité de
résoudre ces problèmes prioritaires ;
v Planification/Elaboration des projets
Prise de décision qui détermine le nombre de
projets ;
v Exécution et Evaluation des projets
Mise en oeuvre des actions communautaires et
vérification de niveau d'atteinte de réalisation des
activités ou projets prévus ;
2. Méthodes et outils de sensibilisation et
mobilisation
Les moyens et les techniques utilisés pour susciter
une prise de conscience par rapport à une situation problématique
en vue de répondre à un besoin commun pour un engagement des
personnes touchées par les problèmes.
v Méthodes :
Voies ou moyens grâce auxquels on peut acquérir
une connaissance suffisante pour pouvoir s'engager dans l'action
communautaire ;
1. Outils :
Instruments d'utilisation dans une pratique d'une action
communautaire ;
3. Facteurs influençant les projets
communautaires
Détermination dans les projets qui concurrent à
un résultat, soit positif soit négatif ;
v Réseaux sociaux :
Mouvement communautaire ou pouvoir public permettant de
réaliser un projet communautaire ;
v Modalités de financement :
La manière dont les activités communautaires
sont financées soit par l'Administration locale soit par des dons, soit
par de prêts au développement de l'aide extérieur soit par
un crédit.
4. Mécanismes de préparation de la
communauté aux activités communautaires
Lesstratégies permettant à la communauté
de continuer avec les activités communautaires à l'absence de
l'intervenant communautaire tels que : la formation, la continuité
des activités communautaires, le temps accordé au diagnostic
communautaire, la prise de décision sur l'avenir, l'engagement de la
communauté aux activités communautaires
5. Impact des activités communautaires sur les
conditions de vie de la communauté
Changement positif ou négatif des activités
communautaires sur les conditions de vie de la communauté du point de
vue socioéconomique ; environnemental et valeurs portées
à l'action communautaire sur la justice sociale, la solidarité,
démocratie, autonomie et le respect.
II.7.2 Variable dépendante
C'est le fruit des variables indépendantes
Degré de
participation de comité aux activités communautaires :
implication de la communauté au processus de planification des
activités communautaires.CHAPITRE III :
APPROCHE METHODOLOGIQUE
Toute recherche scientifique suppose au départ
l'utilisation des méthodes précises et des techniques
adaptées au phénomène étudié. C'est
pourquoi, dans ce chapitre présentons le type d'étude, la
population d'étude, l'échantillonnage, les méthodes et
outils de collecte de données , le recrutement et la formation des
enquêteurs, la saisie, le traitement, l' analyse et l'
interprétation des résultats enfin considérations
éthiques sans oublier les limites et contraintes.
En effet, cette approche méthodologique nous permet
d'aboutir aux résultats attendus de cette présente recherche.
III.1. Type d'étude
Cette étude est évaluative d'autant plus qu'elle
permet d'apprécier le niveau de participation des membres de
comité de développement aux activités communautaires dans
les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de Butembo. Elle a
été effectuée dans une approche rétrospective
d'autant plus qu'elle s'intéresse aux activités communautaires
dans le temps passé. Elle comporte aussi bien des données
qualitatives que quantitatives.
III.2. Population d'étude
La population concernée par cette étude est
constituée 261 Cellules réparties dans quatre communes de
la ville de Butembo. En plus, l'étude a fait recours à 12 chefs
de cellules et 7 superviseurs de terrain de la FSDC pour des données
qualitatives.
III.3. Population cible
La population cible est constitué de 261 membres de
comité de développement répartis dans les
différents quartiers de la ville de Butembo. Nous avons aussi
travaillé avec les informateurs clés pour recueillir leur point
de vue en ce qui concerne les données qualitatives.
III.4. Echantillon
Cette rubrique s'intéresse essentiellement à la
détermination de la taille de l'échantillon et du type
d'échantillonnage.
III.4.1. Détermination de
la taille de l'échantillon
Dans le contexte de cette recherche, soulignons que, la
détermination de la taille de l'échantillon n'a pas
été faite en se référent au calcul
mathématique. cette étude a utilisé un échantillon
exhaustif.Ainsi, nous avons sélectionné un membre de
comité de développement en raison d'une cellule.
III.4.2. Type
d'échantillon
Signalons qu'après la récolte des
données, nous avons enregistré un taux de mortalité
d'enquête de 20%. Le taux des réponses n'a été que
de 80% soit 210 membres de comité de développement qui ont
été enquêtés. Ainsi, à part les 210 membres
du comité de développement enquêtés. Cette
étude a utilisé un échantillonnage non probabiliste
occasionnel.
III.5. Méthodes et Techniques de collecte des
données
III.5.1 Données
quantitatives
Pour récolter les données dans chaque cellule,
les techniques et méthodes ont été utilisées
pouvant nous permettre d'aboutir aux données souhaitées de cette
recherche.
Cela étant, deux techniques ont été
envisagées notamment :
Le questionnaire d'enquête qui a été
standardisé et pré-codé, il a renfermé aussi bien
des questions ouvertes et des questions fermées avec réponses
binaires, parfois des questions dites
« Cafétéria » c'est-à-dire
semi-ouvertes mais aussi en donnant la chance aux répondants d'ajouter
quelque chose en dehors des réponses proposées.
La technique documentaire qui a consisté à la
collecte des données par consultation des archives d'une part des
comités de développement d'autre part de la FSDC.
III.5.2 Données
qualitatives
Le groupe de discussion focalisé a été
organisé au tour de 12 chefs des cellules et 7 superviseurs de la FSDC
/ULPGL-Butembo.
Dans le processus de collecte des données, deux
méthodes ont été utilisées entre autres :
quantitative et qualitative.
III.6. Sélection, formation des enquêteurs et
pré-test du questionnaire
III.6.1 Sélection des
enquêteurs
Dans le processus de collecte des données, nous avons
recruté treize (13) enquêteurs compte tenu de leur formation et
de leur expérience de travail en collaboration avec la communautaire
locale. La sélection de ces enquêteurs a été
basée sur quelques critères suivants:
-Avoir une connaissance du terrain ;
-Avoir fait les études dans les domaines de
santé publique et communautaire et développement ;
-Etre collaborant et patient.
III.6.2 Formation des
enquêteurs
Après cette étape, nous avons passé
à la formation des enquêteurs sélectionnés et les
thèmes suivants ont été traités à la base
de la formation : objectifs poursuivis dans cette recherche,
méthodes et techniques utilisées, l'attitude à afficher
devant l'enquêté. Les enquêteurs devraient maîtriser
parfaitement les outils en usant de la technique communicationnelle
appropriée. La formation des enquêteurs a été
organisée le 18/03/2013 de 10h20'à 14h05'.
III.6.3 Pré-test du
questionnaire d'enquête
Le pré-test a été organisé par des
enquêteurs formés en vue de s'assurer de la compréhension
des outils d'enquête dans sites de partenariat du Quartier
Evêché; LUMUMBA et MALENDE appartenant aux différentes
communes de la ville de Butembo non ciblés par cette présente
étude. Ainsi, par site, nous avons travaillé avec quatre
enquêteurs au plus. Les résultats du pré-test nous ont
permis non seulement d'omettre le guide d'observation, mais aussi certaines
questions ont été écartées tels que : le
quartier de résidence, la cellule de résidence et l'âge.
Compte tenu des réponses proposées par les enquêtés
pendant le pré-test. Toutes les questions presque ont été
mises au choix multiple afin de faciliter la tâche pendant
l'encodage.
III.6.4 Collecte des
données
Soulignons que la collecte des données quantitatives
ont été réalisées grâce au questionnaire
pré-codé ayant été soumis directement aux
enquêtés. En plus, nous avons fait recours aux archives de la
faculté de Santé et Développement Communautaires ainsi
qu'aux archives de comité de développement des différentes
cellules concernées par l'étude. Cette collecte des
données a été faite pendant 10 jours soit du 20 au 30 Mars
2013.
Tandis que pour les données qualitatives, nous avons
procédé par un guide de Groupe de Discussion Focalisé
adressé aux chefs de cellules et aux superviseurs de terrain de
l'ULPGL/Butembo.
III.7. Saisie, traitement, analyse et interprétation
des données
Après avoir obtenu les données issues de
l'enquête, ces dernières ont été saisies et
traitées de manière informatisée. .
Les résultats ont été
présentés dans différents tableaux suivis des
commentaires mais aussi selon la nature des données dont il est
question dans ce travail, nous avons recouru aux encadrés pour les
résultats issus de groupe de discussion focalisé.
III.8. Indicateurs de l'évaluation
Pour évaluer le niveau de participation des membres du
comité de développement aux activités communautaires dans
les sites de partenariat,certains indicateurs ont été
formulés afin d'apprécier le niveau de participation de
comité de développement aux activités communautaires. Ces
indicateurs ont été envisagés selon les différentes
phases du processus de participation aux activités communautaires.
III.8.1. Indicateurs pour
l'analyse de la situation
· Proportion de membre de comité de
développement associée au diagnostic communautaire ;
· Proportion de membre de comité de
développement associée à l'identification des
problèmes prioritaires ;
· Proportion de membre de comité de
développement associée à l'organisation de l'atelier de
restitution ;
· Proportion de membre de comité de
développement associée à la sensibilisation porte à
porte
· Proportion de membre de comité de
développement qui participe à la sensibilisation pour une action
communautaire.
III.8.2. Indicateurs pour la
restitution
· Nombre de personnes invitées à la
restitution par rapport au nombre de présences à la
restitution.
III.8.3. Indicateurs pour la
planification et l'exécution des projets
· Existence des projets planifiés par les
étudiants en collaboration avec la communauté ;
· Proportion des membres de comité de
développement associée à la planification ;
· Nombre de projets planifiés par rapport au nombre
de projets exécutés ;
· Proportion des membres de comité de
développement qui participé à des réunions de
l'action communautaire ;
· Nombre de réunions prévues par rapport aux
réunions réalisées ;
· Proportion des membres de comité de
développement qui participe à la décision des actions
communautaires ;
· Proportion de représentativité de groupe
socio-culturel dans la gestion des activités communautaires des membres
de comité de développement ;
III.8.4. Indicateurs de niveau
de préparation des membres de comité de développement aux
mécanismes de pérennisation des activités
communautaires
· Taux d'adhésion des membres de la communauté
dans le comité de développement ;
· Taux d'abandon des membres de comité de
développement ;
· Mécanismes de mis en place pour la
pérennisation des activités communautaires.
Quelques critères ont été
envisagés pour nous permettre l'évaluation de ces indicateurs.
Voici quelques critères qui ont été
considérés : participation très élevée
(supérieure au ¾ soit à 75%), participation
élevée (égale au ¾ soit entre 51% et 75%),
participation moyenne (2/4 soit 50%), participation faible
(égale 1/4 soit entre 49% et 25%)et participation
très faible (inférieure à 25%).
III.9. Considérations éthiques
Les êtres humains sont de plus en plus sujets de
plusieurs études en sciences sociales. Cela entraîne aussi bien
des problèmes d'ordre éthique et déontologique.
Dans l'approche communautaire, la méthode
d'éthique est capitale du fait que les démarches du chercheur
pour la collecte des données ne doivent pas se faire en mépris de
la dignité humaine et de la société. Cette étude
s'est inscrite dans les considérations éthiques en tenant compte
de :
Ø consentement libre et éclairé ;
Ø confidentialité et anonymat.
III.10. Limites et contraintes de l'étude
Il n'est jamais ou toujours pas aisé pour franchir,
certes, le chercheur se heurte à des multiples difficultés
d'ordre théorique et pratique. Cela étant, nous pouvons
déclarer à la suite d'un adage populaire qu' « il
n'y a pas de roses sans épines » nous reconnaissons que ce
travail n'est pas une oeuvre parfaite car nous avons connu des limites et des
contraintes non négligeables dont :
Ø -Il convient de signaler que les enquêtes ont
duré 15 jours, au lieu de 10 jours prévus, car il est
arrivé des moments où les enquêtés n'étaient
pas disposés à recevoir les enquêteurs et nous
étions contraints de reporter le rendez-vous selon la
disponibilité de l'enquêté ;
Ø -Dans l'objectif de vouloir obtenir toutes les
informations nécessaires de remplissage de toutes les sections du plan
d'analyse des variables, l'administration du questionnaire a pris trop de temps
d'autant plus qu'il fallait expliquer les questions aux enquêtés
pour leur faire comprendre.
CHAPITRE QUATRIEME : PRESENTATION DES RESULTATS
Le présent chapitre s'appuie essentiellement sur la
présentation des résultats obtenus après récolte
des données. Les questions ont été adressées
à 210 membres du comité de développement dans 210
cellules de la ville de Butembo. Ces résultats renferment
également les données issues de groupe de discussion
focalisée dont les participants étaient de sept (7) superviseurs
des activités de terrain en Faculté de Santé et
Développement Communautaires de l'ULPGL Butembo et douze (12) chefs des
cellules mais aussi, nous avons consulté les archives concernant les
activités de descente sur terrain.
Les résultats obtenus par le questionnaire et archives
sont présentés dans des tableaux selon l'ordre suivant :
Ø Caractéristiques des
répondants ;
Ø Participation des membres de comité de
développementau processus des activités communautaires y compris
les Méthodes et les outils de sensibilisation
communautaire utilisés;
Ø Stratégies de pérennisation des
activités communautaires.
Les résultats de groupe de discussion focalisé
ont été présentés sous les encadrés.
4.1. Caractéristiques des répondants
L'étude a pu recueillir les données sur le sexe,
l'état civil, le niveau d'étude, nombre d'enfant à
l'âge scolaire, et l'occupation du répondant.
Q01. Sexe du répondant
4.1.1 Sexe du répondant
Tableau 3:Répartition
des répondants selon le sexe
Sexe
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Masculin
Féminin
|
165
45
|
79
21
|
Total
|
210
|
100,0
|
De ce tableau, nous constatons qu'une bonne proportion des
répondants est du sexe masculin avec un score de 79%. Le sex ratio est
3,66 en faveur des hommes.
Q02 Quel est votre état
matrimonial ?
4.1.2 Etat matrimonial des
répondants
Tableau 4:Répartition
des répondants selon l'état civil.
Etat civil
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Célibataires
Mariés (e)
Veuf (ve)
Uni de fait
|
14
176
8
12
|
7
84
4
5
|
Total
|
210
|
100,0
|
Au regard des résultats de ce tableau,
il ressort que 84 % des répondants sont des mariés (es), suivi
des célibataires qui représentent 7 % et 4% ne représente
que les veufs (ves).
Q03 Quel est votre niveau d'étude?
4.1.3 Niveau d'étude
des répondants
Tableau 5:répartitions
des répondants selon le niveau d'étude.
Niveau d'étude
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sans niveau d'étude
Primaire
Secondaire
Supérieur /Universitaire
|
25
107
150
26
|
8
34,6
49
8,4
|
Total
|
210
|
100,0
|
A la lumière de ce tableau, 49% des répondants
ont un niveau d'étude secondaire et 34,6% sont du niveau primaire.
Q04 Combien d'enfants avez - vous à l'âge
scolaire?
4.1.4 Nombre d'enfants
à l'âge scolaire
Tableau 6:Répartition
des répondants selon le nombre d'enfants en âge
scolaire.
Nombre d'enfants en âge scolaire
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
0
1à 3
4à 6
7et plus
|
5
49
91
65
|
2,4
23,3
43,3
31
|
Total
|
210
|
100,0
|
Les enquêtes ont relevé que 43,3% des
répondants ont 4 à 6 enfants en âge scolaire et 31% ont 7
et plus d'enfants en âge scolaire.
Q05 Combien sont à l'école ?
4.1.5 Nombre d'enfants
à l'école
Tableau 7:Répartitions
de répondants par nombre d'enfants à l'école.
Nombre d'enfants à l'école
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
0
1 à 3
4 à 6
7 et plus
|
6
126
14
3
|
32
60
7
1
|
Total
|
210
|
100,0
|
Les résultats de ce tableau prouvent que 60% des
répondants déclarent avoir 1 à 3 enfants à
l'école et 32% des répondants sans enfants à
l'école.
Q06Avez-vous un emploi?
4.1.6 Occupation du
répondant
Tableau 8:Répartition
des répondants selon l'occupation professionnelle.
Occupation professionnelle
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
123
87
|
59
41
|
Total
|
210
|
100,0
|
Il est dégagé de ce tableau que 123 membres des
comités de développement interrogés soit 59% ont une
occupation professionnelle alors que 41% n'ont pas d'occupation
professionnelle
4.2. Implication de la communauté au processus des
activités communautaires
Il s'avère important de souligner que pour certains
tableaux, chaque répondant était libre dedonner plus d'une
réponse.
Q101 Avez-vous déjà participé à
une activité communautaire au sein de votre cellule ?
4.2.1 Participation aux
activités communautaires
Tableau 9:Participation
à une activité communautaire.
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
203
7
|
97
3
|
Total
|
210
|
100,0
|
A lire ce tableau, nous constatons que la
quasi-totalité soit 97 des enquêtés ont déjà
participé à une activité communautaire.
Q102 Si oui, quelle est cette activité ?
4.2.2 Types d'activités
communautaires
Tableau 10:Type
d'activités communautaires auxquelles les répondants ont
participé pour l'identification des problèmes
prioritaires.
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aménagement des avenues/rues
Aménagement des sources d'eaux
Elaboration des projets
Assainissement du Quartier
Construction des ponts
Protection de l'environnement (vulgarisation de l'arbre
fruitier)
Sensibilisation pour l'utilisation de l'eau des bornes
fontaines
|
24
18
20
56
14
39
32
|
11
9
10
28
7
19
16
|
Total
|
203
|
100,0
|
A travers ce tableau, nous avons remarqué que 28% des
enquêtés ont reconnu avoir participé aux activités
communautaires de l'hygiène et assainissement dans le Quartier 19% ont
parlé de la protection de l'environnement par vulgarisation de l'arbre
fruitier et 16% s'intéressent à la sensibilisation d'utilisation
de l'eau de borne fontaine et 11% s'occupent de l'aménagement des
avenues/rues.
Q103 Quelles sont les activités auxquelles vous avez
participé pendant le processus de planification?
4.2.3 Activités
communautaires
Tableau 11:Participation aux
activités communautaires.
Activités
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Analyse de la situation, restitution, planification
Restitution, planification, exécution
Planification,
Exécution
Suivi- évaluation
|
8
63
47
40
45
|
4
31
23
20
22
|
Total
|
203
|
100,0
|
A travers ce tableau, plus du tiers soit 31%de la
communauté participe aux activités de restitution dans les sites
de partenariat,23% à la planificationdes projets. Néanmoins4%
seulement participe à l'analyse de la situation.
Q104 Qui identifie les problèmes
communautaires prioritaires?
4.2.4 Identification des
problèmes communautaires
Tableau 12:Identification des
problèmes communautaires prioritaires.
Identification des problèmes
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Par pouvoir public/Chef de cellule
Communauté locale
ULPGL
|
21
122
67
|
10
58
32
|
Total
|
210
|
100,0
|
De ce tableau, il ressort que l'identification des
problèmes communautaires prioritaires se fait par la communauté
locale selon 58% des répondants et par l'ULPGL selon 32%.
Données par archivage
4.2.5 Personnes attendues aux
restitutions
Tableau 13:personnes
attendues par rapport au nombre de personnes présentes aux
restitutions.
Année
|
Restitution prévues
|
Personnes Attendues par invitation
|
Personnes présentes par invitation
|
Nombre de participants aux restitutions
|
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
|
11
9
14
8
17
12
9
4
|
180
53
194
163
122
87
75
23
|
98(54%)
23(43%)
54(28%)
79(48%)
96(79%)
42(48%)
18(24%)
7(30%)
|
254
102
117
193
432
233
109
108
|
Total
|
84
|
897
|
417(46%)
|
1548
|
Les résultats de ce tableau montrent que le pourcentage
des personnes présentes aux restitutions par rapport aux personnes
attendues est de 46% en général pendant huit (8 ans). Q106
Avez-vous déjà été un jour associé à
la planification des projets communautaires ?
4.2.6 Planification des
projets
Tableau 14:Etre
associé à la planification des projets
communautaires.
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
177
33
|
84
16
|
Total
|
210
|
100,0
|
Des résultats repris dans ce tableau, il ressort que
84% des répondants ont déjà été un jour
associé à la planification des projets communautaires.
Q107Quels sont les projets qui ont été
Planifiés dans votre cellule que vous connaissez ?
4.2.7 Types de projets
Tableau 15:types de projets
planifiés.
Projets planifiés
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Aménagement des ponts
Hygiène et Assainissement
Education pour la santé
Sensibilisation pour adduction des sources d'eau
Réhabilitation des avenues/rues
|
115
20
47
23
5
|
55
10
22
11
2
|
Total
|
210
|
100,0
|
Les résultats présentés dans ce tableau
montrent que 55% des projets réalisés dans de cellules concernent
l'aménagement des ponts ; 22% des projets réalisés
ont été concentrés sur des séminaires de
l'éducation pour la santé dans les différents groupes de
la cellule et 11% des projets ont été orientés vers
l'aménagement des sources d'eau potable.
Données par archive
4.2.8 Projets planifiés
et exécutés
Tableau 16:Nombre des Projets
.
Année
|
Projets planifiés
|
Projets exécutés
|
Projets non exécutés
|
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
|
16
18
15
21
32
17
19
12
|
5(31%)
6(33%)
2(13%)
3(14%)
6(19%)
5(29%)
3(16%)
2(17%)
|
11(69%)
12(67%)
13(87%)
18(86%)
26(81%)
12(71%)
16(84%)
10(83%)
|
Total
|
150
|
32(21%)
|
118(79%)
|
A la lecture de ce tableau, il ressort que le pourcentage des
projets planifiés non exécutés est plus
élevé qu'au pourcentage des projets planifiés
exécutés pour toutes les années. Ainsi, les projets sont
planifiés ne sont pas exécutés en 79% pendant plus de 8
ans.
Q108 Pourquoi les projets planifiés n'ont pas
été exécutés ?
4.2.9 Causes de non
réalisation des projets planifiés
Tableau 17:Causes de non
réalisation des projets.
Causes
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Manque d'implication de la communauté locale
Manque de soutien de pouvoir public
Manque de financement
|
19
61
130
|
9
29
62
|
Total
|
210
|
100,0
|
De ce tableau, il ressort que 62% des répondants ont
déclaré que le manque de financement est une cause principale de
non réalisation des projets communautaires et 29% reconnu que le manque
de soutien de la part du pouvoir public. C'est-à-dire le non engagement
des autorités politico administratives.
Données par archive
4.2.10 Organisation des
réunions
Tableau
18:Réunions.
Année
|
Réunions prévues
|
Réunion réalisée
|
Réunion non réalisée
|
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
|
85
76
100
105
90
68
56
70
|
42(49%)
51(67%)
56(56%)
41(39%)
43(48%)
37(54%)
39(69%)
34(49%)
|
43(51%)
25(33%)
44(44%)
64(61%)
47(52%)
31(46%)
17(31%)
36(51%)
|
Total
|
650
|
343(53%)
|
307(47%)
|
A la lumière des résultats de ce tableau, nous
avons constaté que les réunions prévues sont tenues
à 53% pour 8 ans, et 47% des réunions prévues n'ont pas
été réalisées.
4.2.11 réunions
réalisées
Tableau 19:Réunion
réalisées avec quorum.
Année
|
Réunions Réalisées
|
Réunion réalisée avec quorum
atteint
|
Réunion réalisée avec quorum non
atteint
|
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
|
42
51
56
41
43
37
39
34
|
20(48%)
25(49%)
19(34%)
22(54%)
19(44%)
15(41%)
17(44%)
19(56%)
|
22(52%)
26(51%)
37(66%)
19(46%)
24(56%)
22(59%)
22(56%)
15(44%)
|
Total
|
343
|
156(45%)
|
187(55%)
|
Les résultats de ce tableau montrent que les
réunions réalisées avec quorum non atteint
représentent 55% contre 45% pour des réunions
réalisées avec quorum atteint.
Q109Pensez- vous que tous les groupes socioculturels ont
été souvent représentés dans la gestion des
activités communautaires ?
4.2.12 Représentation
des groupes dans la gestion des activités communautaires
Tableau
20:Représentation de tous les groupes socioculturels dans la gestion des
activités communautaires.
Représentation de tous les groupes
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
71
139
|
34
66
|
Total
|
210
|
100,0
|
Les résultats de ce tableau relèvent que la
majorité des répondants soit 66% pensent que tous les groupes
socioculturels ne sont pas représentés dans la gestion des
activités communautaires.
Q1010Quelles sont les personnes
impliquées dans le sui-é évaluation des activités
communautaires ?
4.2.13 Suivi et
évaluation
Tableau 21:Suivi et
Evaluation des projets communautaires.
Personne responsable
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
ULPGL
Comité de développement
ONG
Je ne sais pas
|
38
92
21
59
|
18
44
10
28
|
Total
|
210
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau que 44% des projets communautaires
sont évalués par les membres de comité de
développement, en 28% les projets ne sont pas évalués. Les
étudiants de l'ULPGL n'interviennent dans l'évaluation
à18%.
IV.3. Méthodes et
outils de sensibilisation et mobilisation communautaires
Dans cette rubrique, nous présentons les
résultats permettant à apprécier les méthodes et
outils de sensibilisation et mobilisation utilisés dans les
activités communautaires.
Q201Avez-vous déjà
été sensibilisé un jour pour une action
communautaire ?
4.3 .1 Sensibilisation
communautaire
Tableau 22:Sensibilisation
pour une action communautaire.
Etre sensibilisé pour une action
communautaire
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
206
4
|
98
2
|
Total
|
210
|
100,0
|
Les résultats de ce tableau relèvent que 98%
des répondants ont déjà été au moins une
fois sensibilisés pour une action communautaire et 2% n'ont jamais
été sensibilisés.Q202Si oui, laquelle ?
4.3. 2 Types
d'activités de Sensibilisation communautaire
Tableau 23:Activités
de sensibilisation.
Activités
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Auto prise en charge
Hygiène et Assainissement
Nutrition équilibrée
Protection de l'environnement (vulgarisation de l'arbre
fruitier au sein de la parcelle)
|
47
96
33
30
|
23
47
16
14
|
Total
|
206
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau que parmi 206 enquêtés
ayant subi une sensibilisation 47 % ont été sensibilisé
sur l'hygiène et assainissement ; 23 % sur l'auto prise en
charge ; et 16 % sur une alimentation équilibrée 14 % pour
la protection de l'environnement.
Q203Par quels moyens avez-vous été
sensibilisé ?
4.3. 3 moyens de
Sensibilisation communautaire
Tableau 24:Moyens
utilisés.
Moyens
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Atelier de formation
Sensibilisation Porte à porte
Radio
Forum communautaire
Focus group
|
115
52
6
25
8
|
56
25
3
12
4
|
Total
|
206
|
100,0
|
A la lecture de ce tableau, il est clair que les moyens de
sensibilisation le plus utilisés était l'atelier de formation
(56%), sensibilisation porte à porte avec 25% et le forum
communautaire(12%).
Q204Quels sont les outils les plus efficaces pour la
sensibilisation ou mobilisation Communautaires ?
4.3.4 Outils de
sensibilisation
Tableau 25:Outils les plus
utilisés pour la sensibilisation.
Outils
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Mégaphone
Invitation / Affiche
Téléphone
Autre (entretien)
|
111
56
6
33
|
54
27
3
16
|
Total
|
206
|
100,0
|
Dans ce tableau, les résultats montrent
successivement : les outils les plus utilisés pour la
sensibilisation et la mobilisation de la manière suivante :
Mégaphone (54%), Invitation/ Affiche (27%), entretien (16%).
Q205Tous les moyens utilisés dans la sensibilisation
communautaire sont-ils adaptés à l'approche
communautaire ?
4.3. 5 Appréciation des
méthodes
Tableau 26:Outils les plus utilisés pour la
sensibilisation d'appréciation des tous les moyens utilisés dans
la sensibilisation communautaire.
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
171
35
|
83
17
|
Total
|
206
|
100,0
|
Les résultats observés dans ce tableau montrent
que la majorité des répondants soit 83% déclarent que tous
les moyens utilisés sont adaptés à l'approche
communautaire.
Q206Tous les outils utilisés dans la sensibilisation
communautaire sont-ils adaptés à l'approche
communautaire ?
4.3. 6 Appréciation des
outils
Tableau 26:opinion
d'appréciation des tous les outils utilisés dans la
sensibilisation communautaire.
Réponse
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
111
95
|
54
46
|
Total
|
206
|
100,0
|
La majorité des répondants soit 54%
reconnaissent que tous les outils utilisés dans la sensibilisation
communautaire sont adaptés à l'approche communautaire.
IV.4. Facteurs favorisant la réalisation des projets
communautaires
Dans cette rubrique, nous avons présenté les
facteurs qui influencent ou non la réalisation des projets
communautaires dans les différentes cellules de la ville de Butembo.
Q301 Qui finance les projets communautaires dans votre
cellule ?
4.4.1 Sources de financement
des projets communautaires
Tableau 27:Financement des
projets communautaires.
Financement
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Population locale
ONG/Mutuelle
Pouvoir public
Aide extérieure
|
187
17
2
4
|
89
8
1
2
|
Total
|
210
|
100,0
|
Les résultats de ce tableau relèvent que 89% de
financement des projets communautaires émanent de la population
locale.
Q302 Quelle modalité de financement permet-elle la
communauté de réaliser les projets communautaires ?
4.4.2 Financement des projets
communautaires
Tableau 28: Modalité
de financement des projets communautaires .
Contribution de la communauté
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
En argent
En nature
En main d'oeuvre
|
91
2
94
|
49
1
50
|
Total
|
187
|
100,0
|
Il ressort de ce tableau que la modalité qui permet de
réaliser les projets communautaires est la contribution communautaire en
main d'oeuvre à 50% et en argent à 49%.
Q303 Quels sont les facteurs permettant à la cellule de
réaliser leurs activités communautaires ?
4.4.3 Facteurs
socio-économiques
Tableau 29:Facteurs de
réalisation des projets communautaires.
Facteurs
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sociale (solidarité)
Economique (revenu des habitants)
Autre (Emploi)
|
134
53
23
|
64
25
11
|
Total
|
210
|
100,0
|
A la lumière des résultats de ce tableau il
ressort que les facteurs sociaux favorisent la réalisation des projets
communautaires selon 64% et les facteurs économiques tels que le revenu
des habitants (25%).
Groupe de discussion focalisé avec les
superviseurs de terrain de la FSDC de l'ULPGL /Butembo.
Encadré 1 : Facteurs qui influencent
l'exécution des projets dans les sites de partenariat
La réalisation des projets communautaires dépend
de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation ou mobilisation
communautaire, la présence régulière des étudiants
dans les sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en
nature soit en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par
intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la
faisabilité financière du projet ; le dynamisme du
comité de développement, la motivation du comité de
développement; l'engagement des autorités
politico-administratif dans le processus des activités
communautaires.
Groupe de discussion
focalisé avec les chefs des cellules
Dans les sites de partenariats, nous avons
énuméré certains goulots d'étranglement aux projets
communautaires notamment : rejet de responsabilité ; manque de
motivation du comité de développement ;
l'insécurité de la population ; manque d'appui externe,
l'instabilité des habitants (locateurs), le conflit communautaire,
Manque de compréhension de l'autorité locale/chef de cellule,
Manque de financement.
.
Encadré 2 : Principales contraintes pour
réaliser des projetscommunautaires.
IV5. Mécanismes de
préparation de la communauté pour la pérennisation des
activités communautaires
Le processus d'appropriation des activités
communautaires vise la pleine participation de la population à une
action communautaire à tous les stades avec un esprit
d'auto-détermination.
Données par archive
4.5.1 Niveau de
préparation de la communauté aux mécanismes de
l'appropriation des activités communautaires
Tableau 30:nombre
d'adhérents et d'abandons du comité de
développement.
Année
|
Nombre du Comité nommé dans la
séance de restitution
|
Nombre d'adhérents
|
Nombre d'abandons
|
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
|
183
251
375
293
212
190
82
26
|
-
-
-
-
3(1%)
-
-
-
|
99(54%)
26(10%)
102(27%)
127(43%)
-
43(23%)
22(27%)
15(58%)
|
Total
|
1612
|
3(1%)
|
434(27%)
|
Il ressort des résultats de ce tableau qu'à
partir de 2005 jusqu'à 2012, il n'ya que des abandons qui ont
été enregistrés parmi les membres du comité de
développement. Néanmoins, 1% d'adhérent a
été constaté à 2009.
Q401 Quelles sont les actions à mener pour que vous
vous appropriez les activités communautaires ?
4.5.2 Stratégies d'appropriation des
activités communautaires
Tableau 31:Action pour
appropriation des activités communautaires.
Actions
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Notre implication dans la gestion des projets
Participation active de toutes les couches sociales
Concertation permanente entre les membres de la cellule
|
99
61
50
|
47
29
24
|
Total
|
210
|
100,0
|
Il résulte de ce tableau que près de la
moitié de répondants soit 47% privilégient l'implication
de la communauté dans la gestion des projets comme action à mener
pour s'approprier les activités communautaires ; 29% mettent
l'accent sur la participation active de toutes les couches sociales dans les
activités communautaires.
Q402Qu'est- ce qui doit être fait pour que vous soyez
capables de vous prendre en charge sans assistance extérieure ?
4.5.3 Auto-prise en charge
Tableau 32:Etre capable de se
prendre en charge sans assistance extérieure.
Capable pour la prise en charge
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Nous impliquer dans toutes les phases de planification
Session de renforcement des capacités de
bénéficiaires des projets
Nous constituant en comité organisé et fort de
prendre de relève de la gestion
|
105
67
38
|
50
32
18
|
Total
|
210
|
100,0
|
Les résultats de ce tableau relèvent que
près de la moitié soit 50% des répondants souhaiteraient
être impliqué dans toutes les phases de la planification afin
qu'ils soient capables de se prendre en charge sans assistance
extérieur; 32% des répondants envisagent l'organisation de
formation de renforcement des capacités communautaires.
Groupe de discussion focalisé des superviseurs
de terrain
Encadré 3 : Stratégies de la
pérennisation des activités communautaires pour un
développement endogène ; autogéré ;
autocentré, intégral, intégré et
durable.
Les stratégies telles que la multiplicité des
séminaires dans les différents groupes de la cellule par les
étudiants ; bonne élection du comité de suivi ;
le temps accordé aux activités communautaires ; prise de
décision de comité de développement ; formation
continue dans les sites de partenariat par les superviseurs en faveur des chefs
de cellules et comité de suivi après même le départ
de l'étudiant, échange d'expérience entre les cellules
ayant réalisés les projets communautaires et les cellules qui
n'en ont pas réalisé. Cela par « la journée
communautaire » enfin, il faut l'implication totale des
autorités locales et la communauté de la base dans processus des
activités communautaires.
IV.6. Impacts des
activités communautaires sur la vie socio- environnementale et sur les
valeurs sociales
Il s'avère nécessaire dans cette partie
d'apprécier l'impact des activités communautaires sur les
conditions socio-économiques, environnementale et sur les valeurs
sociales et comparer la situation d'avant et pendant les activités
communautaires par les descentes sur le terrain.
501 Avez-vous un point d'approvisionnement en eau dans votre
cellule?
4 .6.1 Approvisionnement
en eau
Tableau 33:Existence de Point
d'Approvisionnement en eau.
Avoir un point d'approvisionnement en eau
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
183
27
|
87
13
|
Total
|
210
|
100,0
|
Il est dégagé de ce tableau que 87% des
répondants ont un point d'approvisionnement en eau contre 13% qui n'en
ont pas dans leur cellule.Q502Si oui, quand l'avez-vous eu ?
4.6.2 Période d'avoir
l'eau
Tableau 34:Le temps
d'acquisition d'un point d'approvisionnement en eau.
Temps
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Avant les activités de terrain
Pendant les activités de terrain
|
73
110
|
40
60
|
Total
|
183
|
100,0
|
Le tableau susmentionné montre que la majorité
des répondants soit 60% ont acquis le point d'approvisionnement en eau
pendant les activités communautaires de descente de terrain.
Q503 Quelle est la source principale d'approvisionnement en eau
de boisson dans votre cellule?
4.6. 3 Source Principale
d'approvisionnement en Eau
Tableau 35:Source principale
d'approvisionnement en eau avant les activités de descente sur le
terrain.
Source d'approvisionnement
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Puits
Source de point d'eau
Borne fontaine
Autre (REGIDESO)
|
11
88
73
11
|
6
48
40
6
|
Total
|
183
|
100,0
|
Les résultats affichés dans ce tableau montrent
que 48% des répondants s'approvisionnaient de en eau source avant les
activités de terrain, 40% utilisaient la borne fontaine et 6% la
REGIDESO et 6% les puits.
Q504 Participez-vous aux décisions des activités
communautaires ?
4.6.4 prises de
décisions pour activités communautaires
Tableau 36:Participation
à la prise des décisions concernant les activités
communautaires.
Participation
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
191
19
|
91
9
|
Total
|
210
|
100,0
|
Ce tableau relève que la plupart doit 91% de
répondants participent aux décisions des activités
communautaires et 9% n'en participent pas.
Q505 Pensez-vous que la communauté de cette cellule est
capable de se développer seule ?
4.6.5
Auto-développement pour activités communautaires
Tableau 37:Auto-prise en
charge de la cellule par la communauté.
Auto prise en charge
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
139
71
|
66
34
|
Total
|
210
|
100,0
|
Ce tableau montre qu'une majorité des
répondants soit 66% pensent que la communauté locale de la
cellule est capable de se développer seule et 34% s'opposent à
cette affirmation.
Q506 Pensez- vous que la communauté se respecte
mutuellement ?
4.6.6 Respect mutuel
Tableau 38:Respect mutuel
dans la cellule.
Respect
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
160
50
|
76
24
|
Total
|
210
|
100
|
Le présent tableau montre que la majorité de
répondants soit 76% reconnaissent l'existence du respect mutuel dans la
cellule.
Q507 La communauté est-elle unie pour les actions
communautaires ?
4.6.7 Action
communautaire
Tableau 39:Union pour
l'action communautaire.
Union
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Oui
Non
|
166
44
|
79
21
|
Total
|
210
|
100,0
|
En lisant les résultats de ce tableau, nous remarquons
que la majorité des répondants soit 79% confirment l'union de la
population pour les actions communautaires.
Groupe de discussion focalisé avec les chefs
de cellules.
Encadré 4 : Jugement des conditions de vie
de la communauté dans la cellule avant et pendant les activités
de terrain.
Nous estimons qu'il y a changement surtout social et mental
dans la population locale. Avant presque toutes les cellules n'avaient pas de
comité de développement et pendant les activités
communautaires nous les avons élus. Les activités de terrain ont
suscité une prise de conscience par rapport à une situation
problème et à promouvoir des solutions alternatives, des
idées nouvelles afin de transformer cette situation par engagement des
personnes concernées par le problème. Nous avons observé
un changement pendant les activités de terrain sur les valeurs sociales
telles que la solidarité, la démocratie et l'autonomie.
CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION DES RESULTATS
Bien que cette étude soit évaluative du type
rétrospectif, l'objectif était d'évaluer le niveau de
participation aux activités communautaires par les membres de
comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL
en ville de Butembo. Après présentation des résultats
obtenus par cette étude, il s'avère nécessaire de les
confronter non seulement aux résultats des recherches
antérieures, mais aussi aux théories développées
dans la revue de la littérature et enfin, nous avons émis nos
analyses personnelles à propos des résultats obtenus.
5.1Implication de la communauté au processus des
activités communautaires
Dans cette section, nous avons apprécié la
participation de la population aux activités communautaires par
phase.
5.1.1 Participation à
l'analyse de la situation
Les résultats du tableau 8 ont montré que la
quasi-totalité soit 97% de répondants ont déjà
participé à une activité communautaire.
La participation constitue l'un des fondements de la
démarche communautaire. C'est l'élément moteur du
diagnostic communautaire.La participation communautaire est essentiellement un
processus par lequel les personnes, individuellement ou en groupe, exercent
leur droit de jouer un rôle actif et direct dans le développement
des services appropriés, en garantissant les conditions d'une
amélioration durable de la vie et en soutenant l'octroi aux
communautés du pouvoir dans le développement global (OMS,1989,
p.14).
La participation entant qu'un processus indispensable, dont
toutes les couches de la communauté devraient jouir, les membres de
comité de développement de sites de partenariat, bien sûr
ont déjà été un jour associés à une
participation communautaire, néanmoins, il semblerait que ce
comité utilise le service offerts par les intervenants communautaires.
Nous pouvons parler à ce niveau, malgré 97% de comité
ayant déjà participé à une action communautaire,
cette participation est marginale d'autant plus qu'il ne participe pas
activement à la détermination de leurs priorités à
travers leur représentation au sein des organes de participation
communautaire.
A travers le tableau10, il ne ressort que plus 31% de la
communauté participe aux activités de restitution et 23%,
l'exécution des projets .Néanmoins 4% seulement participe
à l'analyse de la situation.
L'analyse des besoins est une approche stratégique qui
permet d'abord d'évaluer une situation problème dans tous ses
aspects de manière à en trouver la solution la plus
économique et qui est suffisamment apte à transformer le
problème ou tout carrément l'éliminer. Les
communautés ont des caractéristiques intrinsèques qui
résultent des vus et vécus de leur histoire ; ces
caractéristiques sont aussi importantes pour être prises en compte
dès le début des projets de développement.
« L'analyse des besoins permet la compréhension de la
problématique en prenant en compte la vision, les représentations
portées par les bénéficiaires. Elle aide à mieux
cerner les configurations de la problématique locale, à
identifier les forces ainsi que les faiblesses des communautés cibles,
à connaître leurs priorités et à faire une bonne
traduction des informations en des actions concrètes d'accompagnement,
en d'autres termes leur véritable cahier de charges qui sera alors un
compromis entre les différentes composantes sociales(OMS,2012). Cette
étape s'inscrit dans un processus de recherche d'action qui fait appel
à la participation des personnes concernées, non seulement pour
définir leur vécu, mais pour découvrir ce qui
mériterait d'être amélioré. La gestion des
programmes et des projets de développement a connu un grand changement
dans l'approche adoptée dans le processus de l'identification, de
l'élaboration, de la mise en oeuvre et du suivi de leurs
activités (Nolex FONTIL, 2009).
La participation de la communauté locale au processus
des activités communautaires est faible, malgré, une bonne
collaboration avec les intervenants communautaires.la communauté locale
n'est pas associée à l'analyse de la situation, mais aussi
à la préparation de la restitution.
Il ressort des résultats présentés dans
le tableau 11, l'identification des problèmes communautaires
prioritaires se fait par la communauté locale selon 58% des
répondants et par l'ULPGL selon 32%.
Cette enquête ou cette recherche peut être faite
à la demande de quelques personnes qui sont touchées par un
problème que l'on soupçonne être collectif et qui pourrait
donner lieu à une intervention communautaire. La demande peut aussi
provenir d'un groupe existant qui a déjà une connaissance
partielle du milieu, mais qui veut approfondir cette connaissance pour
vérifier une hypothèse ou encore la faisabilité d'un
projet. Enfin, il est possible qu'aucune demande particulière n'ait
été formulée et qu'il s'agisse plutôt d'un
établissement public ou d'un organisme communautaire qui désire
procéder à une analyse du milieu afin d'orienter ou de
réorienter ses priorités d'action (Henri LAMOUREUX et al, 2009,
p.156)
La première catégorie dans l'identification des
problèmes communautaires devrait être constituée des
personnes touchées par les problèmes, la deuxième
catégorie serait composée par des intervenants communautaires
ayant une connaissance partielle du milieu.
5 .1.2 Restitution
Les résultats du tableau12 montrent que le pourcentage
des personnes présentes aux restitutions par rapport aux personnes
attendues est de 46% en général pendant huit (8 ans).
Les facilitateurs aident la population à effectuer un
diagnostic des divers problèmes qui se posent à la
communauté ou à tel ou tel groupement spécifique au sein
de la communauté. Ils aident ensuite à analyser les solutions
qu'il est possible d'envisager pour affronter les divers problèmes
identifiés. Cette phase se conclut par des choix et par une
classification prioritaire des solutions acceptables par les
intéressés. Avant de traduire les priorités retenues en
programmes d'action, on engage une réflexion collective sur les options
stratégiques qui découlent des analyses que l'on vient de faire.
Cet exercice doit aider à replacer les priorités
identifiées dans une perspective plus longue et vérifier leur
cohérence.
Le niveau de participation des personnes invitées aux
restitutions est faible. Il semble que les personnes contactées pendant
l'analyse de la situation sont absentes à la restitution. Brusquement,
la séance de restitution animée par les étudiants de
l'ULPGL devient bénéfique pour une autre catégorie des
membres de la communauté qui n'ont pas été associés
à l'identification des problèmes pendant la phase de l'analyse de
la situation. Les membres de comité de développement sont
nommés parmi la population présente à la restitution.
Néanmoins, pour devenir un membre de comité de
développement, il serait important non seulement de manifester un
esprit de volontary leadership mais aussi d'être accepté comme tel
par la communauté pour diriger l'action communautaire.
5.1.3. Planification et
exécution des projets
A la lumière des résultats du tableau 13, 84% de
membres de comité de développement participent à la
planification des projets en base communautaire.
Il est difficile de changer profondément les
comportements seulement avec une séance. C'est pourquoi, il est
conseillé de planifier les interventions ou éducation
communautaire."Planifier, c'est appliquer un processus qui amène
à décider quoi faire, comment le faire et comment évaluer
ce qui sera fait avant l'action et le changement, objets ultimes de la
planification." (Pineault R et Daveluy C, 2011, p.32).
A cet égard, il est indispensable que le coordinateur
d'une action sur le terrain entretienne un questionnement permanent quant
à la validité du processus en cours, de façon à
l'adapter à l'instabilité du milieu.
L'élaboration du plan d'action est une étape de
planification au cours de laquelle sont définis et
précisés : les objectifs, les stratégies, les moyens
d'action, l'échéancier, les ressources humaines et
matérielles nécessaires, le mode de fonctionnement du groupe et
le choix d'une structure organisationnelle.
La participation de la population à la planification
des projets en base communautaire est très élevée.
A la lecture du tableau 15, il ressort que le pourcentage des
projets planifiés non exécutés est plus
élevé qu'au pourcentage des projets planifiés
exécutés pour toutes les années. Ainsi, les projets
planifiés ne sont pas exécutés en 79% pendant plus de 8
ans.
La planification constitue ainsi l'élément de
référence pour la mise en oeuvre d'une action de
développement. Le suivi est un élément essentiel dans le
pilotage du projet : c'est à partir des
informations que donne ce système que l'on peut savoir dans quelle
mesure les différentes activités prévues dans le Plan de
développement sont réalisées.
La planificationconstitue ainsi l'élément de
référence pour la mise en oeuvre d'une action de
développement. Le suivi est un élément essentiel dans le
pilotage du projet : c'est à partir des
informations que donne ce système que l'on peut savoir dans quelle
mesure les différentes activités prévues dans le Plan de
développement sont réalisées.
Le niveau d'exécution des projets communautaires
s'avère très faible pendant 8 ans. Cette situation serait due au
manque d'implication de la communauté locale, au manque de soutien de
pouvoir public et au manque de financement des projets planifiés.
5.1.4. Tenue
régulière des réunions
A la lumière des résultats du tableau17, nous
avons constaté que les réunions prévues sont tenues
à 53% pour 8 ans, et 47% des réunions prévues n'ont pas
été réalisées.
C'est le début d'une période plus ou moins
longue qui sera traversée par la tenue de réunions de travail et
par l'organisation de démarches et d'activités nécessaires
à l'atteinte des objectifs que le groupe s'est fixé.
La réalisation de l'action, c'est aussi l'apprentissage
du travail en équipe et de l'exercice de la démocratie au sein
d'un groupe. C'est également un temps fort d'actualisation d'un
processus d'éducation populaire qui s'effectuera dans le respect des
intérêts et des aptitudes des personnes participantes.
Plusieurs tâches et responsabilités jalonnent
cette étape de l'action, notamment :
1. L'organisation et l'animation des réunions ;
2. Le suivi des décisions et des tâches et
responsabilités dévolues aux participantes et participants entre
chacune des réunions ;
3. La mise en oeuvre des divers moyens d'action ;
4. La réalisation des activités de
sensibilisation ;
5. L'élargissement de la mobilisation ;
6. La conception et la réalisation de la
stratégie de communication et les liens avec les médias ;
7. La planification, la préparation et le suivi des
demandes de financement et l'organisation d'activités
d'autofinancement
a. La formation ou le perfectionnement des personnes
engagées dans l'action
Par observation des résultats de cette étude, le
niveau de réalisation de tenue des réunions est
élevé, néanmoins, les réunions
réalisées avec quorum atteint présentent un niveau faible
soit de 45%. Cela, serait influencé par le manque motivation de
comité de développement dans leur travail
bénévolat.
Les résultats du tableau 19 relèvent que la
majorité des répondants soit 66% pensent que tous les groupes
socioculturels ne sont pas représentés dans la gestion des
activités communautaires.
Trois grands types d'acteurs émergent lors de la mise
en oeuvre d'un diagnostic communautaire : la population, les professionnels
(extérieurs ou de proximité) et les institutionnels (partenaires
politiques, techniques ou financiers). Leur mobilisation répondra bien
entendu à des motifs et à des intérêts divers.
Ainsi, au sein d'une population donnée, vivant dans un même espace
déterminé (ville, quartier, rue...) (Martine Bantuelle et al,
2000, p.15).
Le niveau de représentativité de tous les
groupes socio-culturels dans la gestion des activités communautaires
est faible. Les étudiants de l'ULPGL s'intéressent seulement aux
leaders communautaires pour les actions communautaires, organisées en
faveur de la population. Ainsi, d'autres couches de la communauté ne
sont pas atteintes par les actions organisées au sein de la
communauté. Cette façon de faire, s'observe pendant l'analyse de
la situation réalisée par les étudiants de l'ULPGL dans
leur processus des activités communautaires.
5.1.5. Suivi et
évaluation des activités communautaires
Il ressort du tableau20 que 44% des projets communautaires
sont évalués par les membres de comité de
développement, en 28% les projets ne sont pas évalués. Les
étudiants de l'ULPGL n'interviennent qu'à 18%.dans
l'évaluation des activités communautaires.
Le niveau de suivi et d'évaluation des activités
communautaires est faible.
5.2 Méthodes et
outils de sensibilisation communautaires
5.2.1. . Sensibilisation
communautaire
A la lumière du tableau 21, la quasi-totalité
soit 98% des enquêtés ont déjà été
sensibilisés pour une action communautaire. Les actions communautaires
auxquelles les enquêtés ont été sensibilisés
sont les suivantes : l'auto prise en charge communautaire (23%) ;
l'hygiène et assainissement (près de la moitié soit 47%);
l'alimentation équilibrée (16%) et la protection de
l'environnement par vulgarisation de l'arbre fruitier (14%).
La sensibilisation vise à favoriser la réflexion
et à susciter une prise de conscience par rapport à une situation
problématique ou un besoin commun et à promouvoir des solutions
alternatives ou des idées nouvelles afin de transformer cette situation
ou de répondre à ce besoin commun. S'il est relativement facile
de mobiliser des personnes qui reconnaissent qu'une situation est
problématique, qui sont prêtes à agir pour changer cette
situation, mais qui n'ont pas encore eu l'occasion de se regrouper pour le
faire, il en va autrement lorsqu'il s'agit de mobiliser des personnes qui ne
sont pas conscientes de l'existence d'une situation problématique et,
qui ignorent le caractère collectif de cette situation.
La quasi-totalité des membres de comité
sensibilisé pour une action communautaire, leur engagement dans le
processus de sensibilisation est faible. Soulignons que les membres de
comité de développement ne sont pas associés aux
activités de sensibilisation. Les étudiants de l'ULPGL
identifient en grande partie, les problèmes communautaires à
l'absence de la population concernée.
5.2.2. Appréciation des
méthodes et outils de sensibilisation
Les résultats observés dans le tableau 27
montrent que la majorité des répondants soit 83% déclarent
que tous les moyens utilisés sont adaptés à l'approche
communautaire, plus 54% reconnaissent que les outils utilisés dans la
sensibilisation communautaire sont adaptés à l'approche
communautaire.
Malgré une gamme de moyens/outils mis en oeuvre pour
une action communautaire, l'important de l'approche communautaire est de
permettre d'amener la population à découvrir et à analyser
non seulement sa propre réalité en suscitant une prise de
conscience par rapport à une situation problématique mais aussi
à susciter un engagement et à regrouper des personnes
touchées par un problème social d'une action visant à
résoudre ce problème.
5.3 Facteurs favorisant la réalisation des projets
communautaires
5.3.1 Financement des
activités communautaires
Les résultats de ce tableau 26 relèvent que 89%
de financement des projets communautaires émanent de la population
locale.
Quatre grandes modalités de financement des
activités d'un programme participatif de développement
local :
v Les contributions de la communauté.
Celles-ci peuvent se faire sous forme de travail, d'apports de matériaux
ou de services (transport), ou, enfin, en espèces.
v Les contributions des structures de gouvernement local
ou de l'administration locale. Ces contributions se réfèrent
à des opérations financées par le budget de
développement de ces entités.
v Les apports non remboursables d'un projet. Il
s'agit des dons ou prêts de développement de l'aide
extérieure.
v Le crédit. Le crédit s'adresse
principalement aux actions de développement. Il peut être
accompagné d'incitations pour stimuler l'innovation. (GRIGORI, 2002,
p.163).
Les activités communautaires en ville de Butembo ne
sont pas financées par les aides extérieures, non plus, par les
autorités politico-administratives. La contribution communautaire en
main d'oeuvre (50%%) ; en argent (49%) et en nature (1%).
5.3.2 Facteurs favorisant les
activités communautaires
A la lumière des résultats de cette recherche,
il ressort que les facteurs sociaux favorisent la réalisation des
projets communautaires selon 64% et les facteurs économiques tels que
le revenu des habitants à 25%.
La réalisation des projets communautaires dépend
de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation communautaire, la
présence régulière des étudiants dans les
sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en nature soit
en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par
intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la
faisabilité financière du projet ; le dynamisme du
comité de développement par le suivi ; l'engagement des
autorités politico-administratives.
Il est probable que la liste des facteurs n'est pas
exhaustive, néanmoins, nous avons tenté d'identifier les plus
importants dans les sites de partenariats pour les activités
communautaires.
V.4. Niveau de préparation de la communauté aux
mécanismes de pérennisation des activités
communautaires
5.4.1 Nombre
d'adhérents au comité de développement
Les résultats de cette étude prouvent que les
membres des sites de partenariats s'intéressent moins au comité
de développement. Nous avons constaté trois personnes ayant
adhéré soit 1% au comité de développement pendant
plus de 8 ans. La plupart des enquêtés soit 91% participent aux
décisions des activités communautaires et 67% pensent que la
communauté locale est capable de se développer seule en condition
que cette communauté soit unie et qu'elle ait des moyens financiers.
Les activités communautaires ne doivent pas se limiter
au seul moment de des descentes sur terrain des étudiants ou des
intervenants communautaires. Ils doivent continuer sans interruption
jusqu'à l'épuisement du problème communautaire qui a
occasionné l'organisation des descentes sur terrain. La
continuité implique également l'adhésion des nouveaux
membres dans l'organisation du comité de développement.
L'organisation des réunions constitue une composante de la
continuité et de la globalité des activités
communautaires. La mise en valeur des objectifs et des nécessités
du diagnostic communautaire montre combien le facteur temps conditionne la
réussite ou l'échec du projet. Le temps accordé à
ce diagnostic favorise, chez les habitants, la formulation des demandes, mais
aussi la réappropriation des outils et des informations. Il permet
également l'implication des acteurs dans la détermination des
actions à mettre en oeuvre. "Les habitants ont besoin de temps pour se
constituer en partenaires effectifs. L'adaptation du rythme du projet aux
rythmes sociaux des habitants devrait être la première
manifestation de l'estime qui leur est portée. Et pourtant, les rythmes
administratif s sont généralement contradictoires avec le temps
plus souple de l'information, du dialogue, de la négociation avec les
habitants."(Martine Bantuelle, et al, 2000, p.20).
La communauté n'est pas motivée pour travailler
étant qu'un comité dirigeant. C'est pourquoi, leur niveau
d'adhésion est très faible. Il semble que la communauté
n'est pas préparée de continuer les activités
communautaires seule. Elle dépend toujours des orientations des
intervenants communautaires.une fois, les intervenants partis, touts entrepris
sont bloqués. C'est le cas de notre recherche, qui montre clairement que
les mécanismes de préparation de la communauté de prendre
la relève ne sont pas respectés.
5.4.2 Stratégies
d'appropriation des activités communautaires
Il résulte du tableau 31 que près de la
moitié de répondants soit 47% privilégient l'implication
de la communauté dans la gestion des projets comme action à mener
pour s'approprier les activités communautaires ; 29% mettent
l'accent sur la participation active de toutes les couches sociales dans les
activités communautaires.
Les stratégies telles que la multiplicité des
séminaires dans les différents groupes de la cellule par les
étudiants ; bonne élection du comité de suivi ;
le temps accordé aux activités communautaires ; prise de
décision de comité de développement ; formation
continue dans les sites de partenariat par les superviseurs en faveur des chefs
de cellules et comité de suivi après même le départ
de l'étudiant, échange d'expérience entre les cellules
ayant réalisés les projets communautaires et les cellules qui
n'en ont pas réalisé. Cela par « la journée
communautaire » enfin, il faut l'implication totale des
autorités locales et la communauté de la base dans processus des
activités communautaires.
L'appropriation est un processus par lequel une personne, un
groupe ou une communauté prend conscience de la diversité de ses
représentations, de ses enjeux, de ses ressources et de ses contraintes
pour les traduire en prise de décision sur son avenir. En anglais, le
concept serait similaire au « empowerment » signifiant
« réappropriation active du pouvoir par la personne
elle-même » ou de la « gestion
appropriative » selon Gélinas cité par (Bernard GOUDET,
2009, p.73).
Il est important que le départ d'un
facilitateur/étudiant soit planifié et qu'il s'effectue dans les
meilleurs conditions, un départ mal préparé peut causer un
tort irréparable au groupe /à la communauté. Ce
départ devra être le résultat d'un travail bien fait qui
aura, entre autre permis la structuration du groupe, le développement de
l'autonomie des membres et l'émergence d'un leader capable d'accomplir
les tâches du promoteur de l'intervention.
C'est pourquoi, le DSCRP relate que les capacités de la
communauté de base à mettre en oeuvre des stratégies qui
doivent être renforcées par la mise en place des mécanismes
viables de planification et de contrôle par et pour les populations, la
formation des leaders locaux et la responsabilisation par la formation et
l'information. L'approche participative renforcera le rôle que doivent
jouer les organisations locales, les confessions religieuses d'accompagner les
populations dans l'identification de leurs propres besoins ainsi que des choix
des solutions appropriées. Cette façon de concevoir le
développement favorise l'appropriation par les populations à la
base des projets initiés en leur faveur.
V.5. Impact des activités sur la vie
socio-environnementale et sur les valeurs sociale
5.5.1 Impact sur
l'approvisionnement en eau de boisson
Il est dégagé dans le tableau 33 que 87% des
répondants ont un point d'approvisionnement en eau de boisson contre 13%
qui n'en ont pas dans leur cellule. Parmi la population ayant accès
à l'eau de boisson, 60% l'ont acquise pendant les activités
communautaires communautaire avec les intervenants
communautaires/étudiants.
L'intégration de principes du développement
durable dans les politiques nationales cherche à réduire de
moitié d'ici à 2013, le pourcentage de la population qui n'a pas
accès de façon durable à un approvisionnement en eau
potable et salubre. Réussir d'ici à 2020, à
améliorer sensiblement la vie d'au moins 100 million d'habitant de
taudis. Cet objectif du développement pour le millénaire rejoint
l'idée selon laquelle les indicateurs environnementaux s'articulant
autour de l'analyse de pourcentage d'habitant s'approvisionnant aux puits,
sources, bornes fontaines, rigoles et la distance parcourue pour atteindre la
source d'eau, pourcentage de ménage avec latrines à chasse
eau ; à fosse septique, à fosse arabe mais aussi en tenant
compte du système d'évacuation des déchets sans oublier
l'état nutritionnel communautaire. (KARAFULI, 2011, pp.18-19).
Il est vrai que la majorité soit 87% ont accès
à l'eau dans leur cellule, néanmoins, la qualité de cette
eau est mise à cause. Un nombre élevé utilise les sources
de point d'eau, quelque fois, les puits qui ne respectent pas de normes
hygiéniques. Il serait important que toute la communauté de la
ville de Butembo s'approvisionnent en eau de boisson de bornes fontaines
appelée communément « Lubwe »
5.5.2 Impact sur les valeurs
sociales
La majorité soit 76% a confirmé que le respect
mutuel dans les cellules est visible contre 24% ne reconnaissent pas ce respect
communautaire. Par lecture des résultats du tableau 42, la
majorité des répondants soit 79% confirment l'union pour les
actions communautaires dans les différentes cellules.
La justice, la solidarité, la démocratie,
l''autonomie, et le respect ne doivent évidemment pas être vue
indépendamment les unes des autres, mais plutôt dans une
perspective dialectique où l'autonomie est indissociable de la
solidarité dans le contexte d'une vie en société et du
respect des personnes, et où la justice sociale n'est possible que s'il
y a solidarité sociale (Henri LAMOUREUX, 2009, p.114).
Il a été remarqué que les
activités communautaires organisées par les étudiants ont
permis les entités administratives de la ville de Butembo d'avoir des
comités de développement qui n'existaient pas avant ce programme
de descente sur terrainpar les étudiants. Ces activités ont
suscité une prise de conscience de la communauté pour leur
organisation solidaire.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
Au terme de cette présente recherche, qui consistait
à évaluer leniveau de participation aux activités
communautaires par les membres de comité dé développement
dans les sites de partenariat de l'ULPGL en ville de BUTEMBO.
Pour atteindre les objectifs de ce travail, les questions
spécifiques suivantes ont été posées :
1. Quel est le niveau d'implication des membres de
comité de développement des sites de partenariat dans le
processus de la participation communautaire?
Quel est le degré de préparation de la
communauté aux mécanismes de la pérennisation des
activités communautaires dans les sites de partenariat?
Pour répondre à ces questions, nous avons
émis provisoirement les hypothèses ci-dessous :
1. Le niveau d'implication des membres de comité de
développement des sites de partenariat dans le processus de la
participation communautaire serait faible;
2. Le degré de préparation de la
communauté aux mécanismes de la pérennisation des
activités communautaires serait faible.
C'est à ce titre que nous avons formulé les
objectifs spécifiques de la manière suivante :
1.Apprécier le niveau d'implication des membres de
comité de développement des sites de partenariat dans le
processus de la participation communautaire;
2.
déterminer le degré de préparation de la communauté
aux mécanismes de la pérennisation des activités
communautaires.
Pour atteindre ces objectifs spécifiques, nous avons
utilisé la méthode évaluative du type rétrospectif
; la technique documentaire, l'enquête par questionnaire d'enquête
administré à 210 membres de comité de développement
et le Groupe de discussion focalisé des7 superviseurs de terrain de
la Faculté de Santé et Développement Communautaires et des
12 chefs de cellules de la ville de Butembo.
Les données quantitatives récoltées par
questionnaire d'enquête ont été codées et
dépouillées à l'aide de logiciel SPSS version 17.0 et nous
en avons dégagé surtout des fréquences les plus
élevées en utilisant le pourcentage, quelque fois nous avons
recouru aux indicateurs qui ont été développés dans
la méthodologie pour apprécier les résultats de cette
recherche. Les données qualitatives ont été recueillies
par le Groupe de Discussion Focalisé. Après avoir fait l'analyse
et le traitement des données, nous avons abouti aux conclusions
suivantes.
La participation de la communauté locale au processus
des activités communautaires est faible. La communauté locale
n'est pas associée à l'analyse de la situation, mais aussi
à la préparation de la restitution.
Les résultats ont montré que le pourcentage des
personnes présentes aux restitutions par rapport aux personnes attendues
est de 46% en général pendant huit (8 ans). Ainsi, nous
avons confirmé que le niveau de participation de communauté aux
restitutions est aussi faible.
La majorité des projets planifiés ne sont pas
exécutés à 79% Pendant plus de 8 ans. Ainsi donc, le
niveau d'exécution des projets communautaires s'avère très
faible pendant 8 ans. Cette situation serait due au manque d'implication de la
communauté locale, au manque de soutien de pouvoir public et manque de
financement des projets planifiés.
Le niveau de réalisation de tenue des réunions
par les membres de comité de développement est
élevé, soit 53%. Néanmoins, les réunions
réalisées avec quorum atteint présentent un niveau faible
soit 45%. Cela, serait influencé par le manque de motivation des
membres de comité de développement dans leur travail
bénévolat.
Les projets communautaires sont suivis et
évalués par les membres de comité de développement
à 44%.Les étudiants de l'ULPGL n'interviennent qu'à
18%.dans l'évaluation des activités communautaires et à
28% les projets ne sont pas évalués. .
La réalisation des projets communautaires dépend
de plusieurs facteurs notamment : la sensibilisation communautaire, la
présence régulière des étudiants dans les
sites ; la contribution communautaire soit en argent, soit en nature soit
en main d'oeuvre ; la qualité du projet soit par
intérêt communautaire soit par besoin ressenti ; la
faisabilité financière du projet ; le dynamisme du
comité de développement par le suivi ; l'engagement des
autorités politico-administratives.
Le niveau d'adhésion de la population au comité
de développement est très faible. Le degré de
préparation de la communauté aux mécanismes de la
pérennisation des activités communautaires est aussi faible.
Les stratégies telles que la multiplicité des
séminaires dans les différents groupes de la cellule par les
étudiants ; bonne élection du comité de suivi ;
le temps accordé aux activités communautaires ; prise de
décision de comité de développement ; formation
continue dans les sites de partenariat par les superviseurs en faveur des chefs
de cellules et comité de suivi après même le départ
de l'étudiant, échange d'expérience entre les cellules
ayant réalisés les projets communautaires et les cellules qui
n'en ont pas réalisé. Cela par « la journée
communautaire » enfin, il faut l'implication totale des
autorités locales et la communauté de la base dans processus des
activités communautaires.
Eu égard aux résultats sus mentionnés,
nous proposons des recommandations ci-dessous :
Au pouvoir public
-Appuyer les activités communautaires soit par une aide
matérielle soit financière pour une bonne
opérationnalisation ;
- l'engagement total des autorités
politico-administratives au processus des activités
communautaires serait important dans la réalisation des projets
communautaires;
- la motivation des membres de comité de
développement permettrait une adhésion communautaire.
A L'ULPGL
- Renforcer les moyens de sensibilisation communautaire avec
des outils adaptés au type de la communauté pour un engagement
responsable dans les activités communautaires ;
- organiser une formation des chefs des Quartiers/Cellules et
le comité de suivi capables de prendre la relève de la gestion
d'une action communautaire ;
- préparer la communauté de prendre la
relève des activités communautaires après le
départ des intervenants communautaires;
- Etudier les mécanismes de changer l'approche
communautaire (la faculté, ensemble avec les étudiants et la
communauté locale);
- associer en totalité la communauté locale dans
tout le processus de participation communautaire notamment : à
l'analyse de la situation, à la restitution, à la planification,
à l'exécution, au suivi-évaluation des projets
communautaires.
Au comité de développement
- Organiser « la journée
communautaire » intra-communale pour l'échange
d'expérience dans les cellules des différentes communes;
- La personne qu'il faut à la place qu'il faut.
A la communauté locale
- De s'approprier les activités communautaires par leur
participation active pour un développement endogène,
autogéré et autocentré, intégral et
intégré et durable
- Evaluer les ressources du milieu, sur le plan quantitatif
que qualitatif avant de prendre une décision à propos d'une
activité communautaire ;
- organisation des élections des membres de
comité de développement.
L'oeuvre humaine ne pouvant pas manquer d'imperfection, nous
clôturons ce travail en soulignant que nous n'avons pas prétendu
élaboré un travail parfait et complet. Néanmoins, nous
souhaitons que ce travail rencontre un succès qu'il mérite tant
auprès du pouvoir public, de l'ULPGL, des intervenantes et intervenants
communautaires et de la communauté locale de la Ville de Butembo.
Terminons en souhaitant, aux futurs chercheurs de pouvoir
apprécier les programmes des intervenants communautaires par les
bénéficiaires.
BIBLIOGRAPHIE
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2.Articles
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Witumbula Katambwe, Participation communautaire à la santé dans
la zone de santé urbaine de Bukavu (République
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http://www.jle.com/e-docs/00/04/16/51/article.phtml,
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Numéro 4, 235-40, Décembre 2005
3. Notes de cours
1. KAMBALE KARAFULI.L, Planification et Evaluation des projets
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2007-2008.
2. KAMBALE KARAFULI.L, Cours de Méthodes de recherches
scientifiques, inédit, L1 de licence, FSCDC/ULPGL Butembo, 2008-2009.
3. NTABE NAMEGABE, Théories de la descente sur le
terrain, Cours inédit, 1er Graduat, FSDC-ULPGL/Goma,
2010-2011
4. KIKOLI.M, Approche communautaire, Cours inédit,
2014
4 .Travail de Fin de Cycle
KATEMBO MUHONGYA, Effets des activités de terrain
dans la commune VULENGERA, TFC inédit, 2008-2009
5. sites Web
OMS, analyse des besoins, Genève,
2012,http://www.vivea.fr/ sites/internet, consultée le 10 mai 2014).
ANNEXE 1 : QUESTIONNAIRE D'ENQUETE ADRESSE AU COMITE DE
DEVELOPPEMENT DES SITES DE PARTENARIAT DE BUTEMBO
Cette étude veut apprécier le niveau de
l'appropriation des activités communautaires par les membres de la
communauté de Butembo.
Etant donc concerné, nous comptons beaucoup sur votre
sincérité et votre sollicitude et esprit scientifique.
Quant à nous, nous vous garantissons l'anonymat,
l'impersonnalité et la confidentialité .Nous vous
remercions d'avance pour votre participation à cette étude.
Chercheur Osée KABUYAYA MWANAMULERE
Auditeur au DEA à l'ULPGL/Goma en Santé et
Développement Communautaires.
No tél. : +243993068474 et
+243822183540
Section 0 : Identification du
Répondant
No
|
Questions
|
Réponses
|
Q01
|
Sexe du répondant
|
1. Masculin
2. Féminin
|
Q02
|
Quel est votre état matrimonial ?
|
1. Célibataire
2. Marié
3. Veuf, Veuve
4. Divorcé(e )
5. Uni de fait
|
Q03
|
Quel est votre niveau d'étude?
|
1. sans niveau
2. primaire
3. Secondaire
4. Supérieur/ universitaire
|
Q04
|
Combien d'enfants avez - vous à l'âge
scolaire?
|
1. 0
2. 1 à 3
3. 4 à 6
4. 7 et plus
|
Q05
|
Combien sont à l'école ?
|
1. 0
2. 1 à 3
3. 4 à 6
4. tous
|
Q06
|
Avez-vous un emploi?
|
1. oui
2. non
|
Section 1 : Implication de la population au
processus des activités communautaires
No
|
Questions
|
Réponses
|
Q 101
|
Avez-vous déjà participé à une
activité communautaire au sein de votre cellule ?
|
1. Oui
2. Non
|
Q 102
|
Si oui, quelle est cette activité ?
|
|
Q 103
|
Quelles sont les activités auxquelles vous avez
participé pendant le processus de planification?
|
1. Analyse de la situation
2. Restitution
3. Planification
4. Exécution
5. Suivi - évaluation
|
Q1O4
|
Qui identifie les problèmes
communautaires prioritaires?
|
1. Pouvoir public
2. Communauté locale
3. ULPGL
4. Comite de développement
5. Autres à préciser ......
|
Q O8
|
Avez-vous déjà été un jour
associé à la planification des projets communautaires ?
|
1. Oui
2. Non
|
Q O9
|
Quels sont les projets qui ont été
Planifiés dans votre cellule que vous connaissez ?
|
|
1. 2. 3. 4. Q10
|
Pourquoi les projets planifiés n'ont pas
été exécutés ?
|
1. Manque de l'implication de la population locale
2. Manque du soutien du pouvoir public
3. Manque du financement
4. Autres à préciser
|
Q11
|
Pensez- vous que tous les groupes socioculturels ont
été souvent représentés dans la gestion des
activités communautaires ?
|
1. Oui
2. Non
|
Q12
|
Quelles sont les personnes impliquées dans le
sui-é évaluation des activités communautaires ?
|
|
Section 2 : Méthodes et outils de
sensibilisation
No
|
Questions
|
Réponses
|
Q 201
|
Avez-vous déjà été
sensibilisé un jour pour une action communautaire ?
|
1. Oui
2. Non
|
Q 202
|
Si oui, laquelle ?
|
1. Protection de l'environnement
2. Hygiène et assainissement
3. Nutrition
4. Autres à préciser ...
|
Q 203
|
Par quels moyens avez-vous été
sensibilisé ?
|
1. Atelier de formation
2. Sensibilisation Porte à porte
3. Radio
4. Forum communautaire
5. Groupe de discussion
6. Autres à préciser ...
|
Q 204
|
Quels sont les outils les plus efficaces pour la
sensibilisation ou mobilisation Communautaires ?
|
1. Invitation/Affiche
2. Téléphone
3. Mégaphone
4. Autres à préciser ...
|
Q205
|
Tous les moyens utilisés dans la sensibilisation
communautaire sont-ils adaptés à l'approche
communautaire ?
|
1. Oui
2. Non
|
Q206
|
Tous les outils utilisés dans la sensibilisation
communautaire sont-ils adaptés à l'approche
communautaire ?
|
1. Oui
Non
|
Section 3.Facteurs favorisant la réalisation
des projets communautaires
Q301
|
Qui finance les projets communautaires dans votre
cellule ?
|
1. Population locale
2. ONG local/mutuelle
3. Pouvoir public
4. Aide extérieure
5. Autre à préciser...
|
Q302
|
Quelle modalité de financement permet-elle la
communauté de réaliser les projets communautaires ?
|
1. Contribution de la Communauté en argent
2. Contribution de la Communauté en nature
3. Contribution de la Communauté en main d'oeuvre
|
Q303
|
Quels sont les facteurs permettant à la cellule de
réaliser leurs activités communautaires ?
|
1. Social (solidarité et emploi des habitants)
2. Economique (revenu des habitants)
3. Autres à préciser ...
|
Section 4: Préparation de la
communauté aux mécanismes de pérennisation des
activités communautaires
Q 401
|
Quelles sont les actions à mener pour que vous vous
appropriez les activités communautaires ?
|
1. Notre implication dans la gestion du projet
2. Participation active de tous les membres dans les
activités communautaires
3. La concertation permanente entre les membres de la
communauté
4. Autres (à pressier)....
|
Q 402
|
Qu'est- ce qui doit être fait pour que vous soyez
capables de vous apprendre en charge sans assistance extérieure ?
|
1. nous impliquer dans toutes les phases de la planification
de l'activité communautaire
2. réaliser un bon nombre de sessions de renforcement
des capacités de bénéficiaires directs des projets.
3. Nous constituant en comités organisés et
fort capables de prendre la relève de la gestion.
4. Autres à préciser...
|
Section : 5 Impacts des activités
communautaires sur la vie socio-économique et
environnementale
Q501
|
Avez-vous un point d'approvisionnement en eau dans votre
cellule?
|
1. oui
2. non
|
Q502
|
Si oui, quand l'avez-vous eu ?
|
1. Avant les activités communautaires avec l'ULPGL
2. Pendant les activités communautaires avec ULPGL
|
Q503
|
Quelle est la source principale d'approvisionnement en eau de
boisson dans votre cellule?
|
1. Puits
2. Source
3. Borne fontaine
4. Rigole
5. Autres à préciser........
|
Q505
|
Participez-vous aux décisions des activités
communautaires ?
|
1. Oui
2. Non
|
Q505
|
Pensez-vous que la communauté de cette cellule est
capable de se développer seule ?
|
1. Oui
2. Non
|
Q506
|
Pensez- vous que la communauté se respecte
mutuellement ?
|
1. Oui
2. Non
|
Q507
|
La communauté est-elle unie pour les actions
communautaires ?
|
1. Oui
2. Non
|
Merci d'avoir répondu à ce
questionnaire
ANNEXE 2 :GUIDE DE
GROUPE DE DISCUSION FOCALISE ADRESSE AUX CHEFS DES CELLULES
Nous sommes Osée KABUYAYA MWANALULERE auditeur
/candidat au 3e cycle à l'ULPGL/Goma en faculté de
Santé et Développement Communautaires, option Gestion et
Administration de Santé. Nous effectuons la recherche d'un travail de
mémoire sur « Appropriation des activités
communautaires par les membres de la communauté dans les sites de
partenariat en ville de Butembo ». Ainsi, nous sollicitons
votre participation pour cette discussion scientifique.
Nous vous garantissons la confidentialité de vos
réponses.
Thème1.
a. Facteurs qui influencent la réalisation des projets
dans les sites de partenariat
b. Facteurs de blocage des projets dans le site de
partenariat
Thème2.
a) Jugement de conditions de vie de la communauté dans
la cellule avant et pendant les activités de terrain.
b) Stratégie de la pérennisation des
activités communautaires pour un développement
« endogène ; auto-gèré -
auto-centre ; intégral- intégré et
durable ;
ANNEXE 3 : La
santé dans les Objectifs du Millénaire pour le
Développement
Objectifs, cibles et indicateurs directement liés
à la santé
Objectifs
|
Cibles
|
Indicateurs
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OBJECTIF 1
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Réduction de l'extrême pauvreté et la
faim
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Cible1
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Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, les
proportions dont le revenu est inférieur à un dollar par jour
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4. Pourcentage d'enfants (de moins de cinq ans) présentant
une insuffisance
5. Proportion de la population n'atteignant pas le niveau minimal
d'apport calorique
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Cibles2
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Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, les
proportions de la population qui souffre de la faim
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OBJECTIF 2
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Assurer l'éducation primaire pour
tous
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Cible 3
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D'ici à 2015, donner à tous les enfants,
garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d'achever un cycle
complet d'études primaires
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OBJECTIF 3
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Promouvoir l'égalité des sexes et
l'autonomisation des femmes
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Cibles 4
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Eliminer les disparités entre les sexes dans les
enseignements primaire et secondaire d'ici à 2005 si possible, et
à tous les niveaux de l'enseignement en 2015 au plus tard
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OBJECTIF 4
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Réduire la mortalité des enfants des moins
de cinq ans
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Cibles 5
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Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de
mortalité des enfants de moins de cinq ans
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13. Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans
14. Taux de mortalité infantile
15. Proportion d'enfants de 1an vaccinés contre la
rougeole
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OBJECTIF 5
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Améliorer la santé maternelle
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Cibles 6
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Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015,le taux de
mortalité maternelle
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16. Taux de mortalité maternelle
17 .Proportion d'accouchement assisté par le
personnel de santé qualifié
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OBJECTI F 6
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Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d'autres
maladies
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Cibles 7
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D'ici à 2015, avoir stoppé la propagation du
VIH/SIDA et commencé à inverser la tendance actuelle
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18.Taux de prévalence du VIH parmi les femmes enceintes
âgées des 15 à 24 ans
19. Taux d'utilisation de la contraception
20. Taux de la scolarisation des orphelins par rapport aux taux
de scolarisation des autres enfants non orphelins âgés de 10
à 14 ans
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Cibles 8
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D'ici 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d'autres
grandes maladies, et avoir commence à inverser la tendance actuelle
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21. Taux de prévalence du paludisme et taux de
mortalité lié à cette maladie
22. Proportion de la population vivant dans les zones à
risque qui utilise des moyens de protection et des traitements efficaces contre
le paludisme
23. Taux de la prévalence de la tuberculose et taux de
mortalité lié à cette maladie
24. Proportion des cas de la tuberculose détectés
et soignés dans le cadre DOTS(Traitement de brève durée
sous surveillance directe)
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OBJECTIF 7
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Assurer un environnement durable
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Cibles 9
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Intégrer les principes du développement durable
dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la
déperdition des ressources environnementales
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29. Proportion de la population utilisant des combustibles
solides
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Cibles 10
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Réduire de moitié, d'ici 2015,le pourcentage de la
population qui n'a pas accès de façon durable à un
approvisionnement en eau de boisson salubre et à des services
d'assainissement de base
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30 .Proportion de la population urbaine et rurale ayant
accès à une source d'eau meilleure
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Cibles 11
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Réussir d'ici à 2020,à améliorer
sensiblement la vie d'au moins 100 millions d'habitants de taudis
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31. Proportion de la population ayant accès à un
meilleur système d'assainissement (zones urbaines et rurales)
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OBJECTIFS 8
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Mettre en place un partenariat mondial pour le
développement
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Cibles 12
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Poursuivre la mise en place d'un système commercial et
financier multilatéral ouvert, fondé sur les règles,
prévisible et non discriminatoire
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Cibles 13
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S'attaquer aux besoins particuliers des pays les moins
avancés
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Cibles 14
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Répondre aux besoins particuliers des pays sans littoral
et des petits Etats insulaires en développement
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Cibles 15
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Traiter globalement le problème de la dette des pays en
développement par des mésures d'ordre national et international
propres à rendre leur endettement viable à long terme
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Cibles 16
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En coopération avec des pays en développement,
formuler et appliquer des stratégies qui permettent aux jeunes de
trouver un travail décent et utile
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Cibles 17
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En coopération avec l'industrie pharmaceutique, rendre les
médicaments essentiels disponibles
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46. Proportion de la population ayant
durablement accès à des médicaments de base d'un
coût abordable
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Cible 18
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En coopération avec le secteur privé, faire en
sorte que les avantages des nouvelles technologies, de l'information et de la
communication, soient accordés à tous
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Sources : Application de la Déclaration du
Millénaire, Rapport du Secrétaire Généralde
l'Organisation des Nations Unies A/57/270(31/Juillet /2002).
www .who.int /mdg. Cité par Prof. KAMBALE
KARAFULI, 2012
ANNEXE 4 : CINQ
CHANTIERS POUR CHANGER LA R.D.C EN 5 ANS :
- Routes
- Emploi
- Logement
- Ecoles et hôpitaux
- Eau et électricité
JOSEPH KABILA, 2006
ANNEXE 5 : COMPOSANTE DES SOINS DE SANTE
PRIMAIRES :
1. La santé maternelle et infantile y compris la
planification familiale
2. Education pour la santé ;
3. La lutte contre les affections courantes ;
4. La lutte contre les endémies locales ;
5. Le traitement des lésions courantes ;
6. L'eau, hygiène et assainissement du milieu ;
7. La nutrition et l'alimentation ;
8. L'approvisionnement en médicaments
essentiels ;
De ces huit composantes de soins de santé primaires
définit en Alma Ata pour lesquelles la R.D.C a ajouté trois, qui
sont :
9. La formation continue ;
10. Processus gestionnaire ;
11. La santé mentale.
ANNEXE 6 : Extrait du
DSCRP, 2006p 122 du profil de pauvreté en milieu urbain pour la
R.D.C
N°
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Catégories de pauvres
Facettes de pauvreté
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Très pauvre
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Pauvres et fragiles
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Pauvres mais stables
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1
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Circonstances familiales
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Peu ou pas de soutien familial ni communautaire. Souvent
vivant seules, comme les personnes âgées, veuves, femmes sans
enfants s'il demeure un ménage uni, aucune autorité parentale ni
la nourriture journalière ne peuvent être garanties. La perte de
l'autorité familiale en tant que parents ne peut pas garantir la
nourriture chaque jour. Effort journalier pour avoir assez de cash pour vivre
et manger. Démunis, ils sont exclus de la société.
|
La famille devient plus fragile, mais est encore capable
d'entretenir la structure immédiate de la famille. Ménage
à faible revenu. Ne peut pas trouver assez de travail tout le temps. Le
ménage perd son réseau de soutien. Diminution notable du standing
social
|
Luttant mais stable. Entretenant un réseau familial et
de soutien. Ayant la volonté d'assister les plus âgés de la
famille. Maintien une structure familiale immédiate et un réseau
étendu de filet social ; d'un standing social familial et contribue
à la vi de la communauté. Peut se considérer comme luttant
mais pas pauvre
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2
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Source de revenues
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Sans aucune activité génératrice de
revenus sinon assez rare et très irrégulières sources de
revenus.
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Exerçant une petite activité
génératrice de revenu ou travailleur journalier dans le secteur
privé
|
Travaillant dans des entreprises privées, banques,
organisations internationales et les cabinets Gouvernement.
|
3
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Alimentation
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Mange par hasard (une fois par jour ou pratiquement rien).
« Nous pratiquons du délestage
alimentaire ».
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Mange régulièrement mais seulement une fois par
jour.
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Mange plus d'une fois
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4
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Transport
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Marche à pied ou fraude dans les transports en
commun
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Utilise les transports en commun et paye sa course
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Peut payer un taxi
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5
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Cadre de vie (Habitat et environnement)
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Les murs de la maison sont en briques adobe couvert des
bâches, sachets ou tôles ayant #177;2 pièces. Partagent
souvent la maison avec plusieurs autres groupes. Pas de mobilier dans la maison
dorment sur des nattes.
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Les murs de la maison sont en brique adobe en matériaux
durables tôlés avec #177;3 pièces. Ont des lits en bambou
ou en fer avec un matelas à pailles à l'intérieur. Le
nombre de personnes passant la nuit dans une chambre est supérieur
à la normale
|
Une maison en matériaux durables. A un matelas en
mousse avec des meubles dans la maison.
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6
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Eau potable
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Utilise de l'eau des puits
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Utilise l'eau de la REGIDESO ou BORNE DE FONTAINE puisé
chez les voisins
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Ayant des robinets dans sa parcelle.
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7
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Energie
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Utilise la lampe à pétrole. Pour la
préparation des aliments, utilise les copeaux ou les babouches
usés en lieu et place de la braise
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Ayant un raccordement électrique frauduleux
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Ayant le courant électrique et paye ses factures.
|
8
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Qualité de vie : sécurité et
indépendance
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Absolument sans sécurité, qualité de vie
extrêmement basse. Souvent déprimé
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Peu de sécurité-mais plus en dehors du
contrôle de la famille. Luttant pour maintenir un semblant de famille et
un contrôle parental
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La sécurité est un effort journalier, mais il y
a encore de l'espoir dans l'avenir. La qualité de vie est acceptable
aussi longtemps que la famille demeure en bonne santé.
|
9
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Santé
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Par manque de l'argent les plantes, les feuilles sont
utilisées en cas de maladie et les femmes accouchent à
domicile
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Recourent aux tradi-praticiens et à
l'automédication et en cas de gravité, vont à
l'hôpital mais incapables de payer les frais
|
Sachant se faire soigner en cas de maladie dans des
hôpitaux. Est obligé de solliciter un crédit des autres
familles/amis pour ainsi faire.
|
10
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Scolarisation
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Les enfants ne sont pas scolarisés
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L'accès à l'éducation est accordé
prioritairement aux garçons intelligents. Les moins intelligents et les
filles restent à la maison
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Scolarisent les enfants mais qui sont souvent chassés
à cause du non-paiement de minerval.
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ANNEXE 7 :LISTE DES
ENQUETEURS
Nom et Post-Nom
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Commune
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KAVUGHO ISE SOMO
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BULENGERA
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MUSUSA
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KASEREKA THAMUWITE
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BULENGERA
|
KASONGO ZIZI
|
MUSUSA
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KASWERA MUKETHI
|
BULENGERA
|
MASIKA KIBONGE
|
BULENGERA
|
BULENGERA
|
MUSUSA
|
AMOS SIVIHWA
|
MUSUSA
|
MUSUSA
|
MUSUSA
|
NEEMA KANGITSI
|
MUSUSA
|
HANGI MULAWA
|
KIMEMI
|
MUSUSA
|
MUHINDO NZIWA
|
MUSUSA
|
MUSUSA
|
KIMEMI
|
SIFA KASOKI
|
KIMEMI
|
KAHAMBU MUHONGYA
|
KIMEMI
|
KIMEMI
|
KIMEMI
|
KAHINDO SIFA
|
KIMEMI
|
PALUKU KAVIRI
|
VULAMBA
KIMEMI
|
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