CHAPITRE I : PRESENTATION DE
LA ZONE D'ETUDE ET CONTEXTE
Garoua appartient entièrement au bassin de la
Bénoué, affluent du Niger. Le fleuve Bénoué forme
d'ample méandre et sa zone d'inondation s'étend sur plusieurs
kilomètres à partir du
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Introduction
Garoua, chef-lieu de la région du Nord est une ville
sahélienne où foisonnent diverses activités humaines. Dans
ce chapitre, nous nous attèlerons à présenter la zone
d'étude ainsi que le contexte de l'étude.
I.1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE
Nous présentons ici, la situation géographique
et le relief de la ville, son climat, l'hydrographie, et enfin sa population et
son économie. Cette partie est tirée du Ministère de
l'Habitat et du Développement Urbain (2012).
I.1.1 : Situation géographique et relief
Limité au Nord par l'arrondissement de Gashiga, au Sud
et à l'Ouest par celui de Tchéboa et à l'Est par
l'arrondissement de Pitoa, la ville de Garoua est située entre le
9° 3' et 9° 5' de latitude Nord et le 13° 4' et 13° 6' de
longitude Est. Il appartient au département de la Bénoué,
ce dernier entièrement drainé vers l'Ouest par les vallées
du fleuve de la Bénoué et du mayo Kébi. Par la
Bénoué et le Faro, la ville reçoit les eaux du plateau de
l'Adamaoua et du Mont Poli respectivement situés à 150 et 50 km
au Sud. A travers le mayo Kébi, la ville draine une partie du territoire
de la République du Tchad. La cuvette dans laquelle elle est
implantée est composée :
- De la plaine inondable (181m du fleuve
Bénoué).
- D'une terrasse, dominant légèrement la plaine
inondable à 195m d'altitude sur laquelle la ville se
développe.
- D'un plateau, culminant à 220m situé au Nord du
centre-ville.
Le relief de la ville est globalement peu accidenté et
propice à son extension urbaine. Avec son relief plat, sa faible
altitude et sa proximité avec le château d'eau du Cameroun
(Adamaoua), la ville a ainsi de gros atouts pour être correctement
alimenté en eau potable. Seulement, le climat soudanien de la ville
devient rapidement un grand obstacle à l'approvisionnement en eau des
populations
I.1.2 : Hydrographie et climat
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barrage de Lagdo. Il est navigable jusqu'à Garoua en
période des hautes eaux. Ses principaux affluents sont:
- Le mayo Kébi, qui par les lacs de Léré
et Fianga apporte les eaux de déversement du Logone
- Le Faro, qui draine le plateau de l'Adamaoua et
- Le mayo Tiel-Tsikakiri, qui forme la frontière avec le
Nigeria
Les dépôts alluviaux sont importants dans les
vallées principales et formées de hautes terrasses sableuses ou
argileuses anciennes et de bourrelets de berge sableux. Dans les hautes
vallées, les cours d'eau comportent des seuils rocheux et des fonds
sableux plats. Le réseau hydrographique est composé de trois
types d'écoulement : les mayos, les rivières et les barrages.
Les mayos, premières composantes de l'hydrographie,
sont des cours d'eau à écoulement saisonniers et
irréguliers (pour la majorité). Leurs lits sont secs en saison
sèche et peuvent déborder en saison pluvieuse, provoquant des
inondations. Les berges de ces mayos, réputées pour leur
fertilité sont très sollicitées pour la culture du
Mouskwari (sorgho de décrue) et des légumes diverses
cultivés en contre saison. Les rivières, par opposition aux
mayos, sont des cours d'eau à écoulement permanent tout au long
de l'année ; ils ne sont jamais à sec ; dans la région du
Nord, on peut citer la Bénoué (avec ses affluents), et le Faro.
Les barrages constituent la 3e composante du réseau
hydrographique.
Du point de vue hydrogéologique, la ville de Garoua
appartient au bassin de la Bénoué qui lui-même appartient
à la catégorie des bassins dit sédimentaires dont l'une
des principales caractéristiques est sa capacité à retenir
de grandes quantités d'eau souterraine. Le sous-sol de la ville
regorgerait ainsi de l'eau souterraine en quantité suffisante pour la
satisfaction des besoins en eau des populations
Le climat de la région est de type soudanien franc.
L'année est divisée en deux saisons de durée sensiblement
égale : six mois secs (6) et six (6) mois de pluie, totalisant 1m de
précipitation entre avril et octobre. Les relevés
météorologiques des vingt (26) dernières années
montrent une pluviosité annuelle moyenne de 1 166 mm telle que
l'illustre la figure 1. Les températures élevées sont de
l'ordre de 28°c avec des maxima en mars et avril (40° à
l'ombre) et les minima entre décembre et janvier (26°c en
moyenne).
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Source : communauté Urbaine de Garoua
Figure 4 : Précipitation annuelle à Garoua
(moyenne sur les vingt six dernières années)
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