1.2.2. Doter 40000 villages de moyens de
télécommunications modernes
Selon les experts du MINPOSTEL, cet objectif est quelque peu
difficile à évaluer en raison d'absence de statistiques sur le
nombre exact de villages qui couvrent le territoire national.
1.2.3. Faire passer le débit de transfert des
données à 3 800 Mb/s en 2020
L'objectif de faire passer le débit de transfert
à 3800Mb/s à l'horizon 2020 a été atteint en raison
de nombreuses infrastructures à haut et à très haut
débit que le gouvernement a mis en place via les projets de câbles
sous-marins à fibre optique. En 2011, le Cameroun est relié
à
129 MINEPAT, DSCE, op.cit.
130 MINPOSTEL, op.cit.
131 MINEPAT, Rapport de mi-parcours du DSCE 2010-2015,
Yaoundé, juillet 2016
132 ART, Observatoire annuel 2017 du marché des
communications électroniques, Yaoundé, juillet 2018
133 MINPOSTEL, op.cit.
134 NGAE Denis, « Développement de
l'économie numérique : expérience Cameroun »,
op.cit
135 Notre évaluation se fonde sur ce document produit par
ART, Observatoire annuel 2017 du marché des communications
électroniques, Yaoundé, op.cit.
Présenté par ANDZENE Bernard Page
63
L'Action Publique de l'Etat dans le secteur des
Télécommunications /TIC de 2009 à 2019 au
Cameroun
un seul câble sous-marin, le SAT-3, avec une
capacité de 20 Gigabits. Au cours de l'année 2014, l'Etat du
Cameroun adhère au consortium WACS et racheté le point
d'atterrissement de ce câble sur les côtes camerounaises à
Limbé, pour une valeur totale de 14 milliards de FCFA. En 2016, le
câble sous-marin NCSCS (Nigeria to Cameroon Submarine Cable System) est
construit et mis en service avec une capacité de 40 Gbps entre Kribi et
Lagos et de 10Gbps entre Lagos et le Portugal. En 2018, le SAIL (South Atlantic
Inter Link), câble Cameroun-Brésil sera mis en service en
septembre 2018, pour une capacité de 2,8 Tbits extensible à 32
Tbits. En choisissant d'investir sur ces infrastructures, l'objectif
visé par le Gouvernement est de réduire le coût
d'accès à l'internet et aux nouveaux services, au
bénéfice de l'ensemble des opérateurs et de veiller
à ce que cette baisse soit répercutée sur le tarif
appliqué aux consommateurs. A l'heure actuelle, le Cameroun dispose
d'une capacité de 3 Tbis qui équivaut à près de
3000 Gbit grâce à la mise en oeuvre des infrastructures large
bande.
1.2.4. Amélioration de l'offre de service en
quantité, en qualité et à des
prix abordables136
Entre 2016 et 2017, les tarifs d'interconnexion du service de
communication vocale offerts dans les réseaux des opérateurs
mobiles et fixes sont restés inchangés. Établi à 26
FCFA hors taxes/minute chez MTN Cameroon et Orange Cameroun, il est de 28 FCFA
hors taxes/minute chez Viettel Cameroun et de 30FCFA hors taxes/minute chez
l'opérateur CAMTEL. En conséquence le tarif de détail voix
« on net » des offres de base (MTN GO, Plenty, Eco) des
différents opérateurs concessionnaires mobiles n'a pas
évolué entre ces deux années. Alors qu'il est de 61
FCFA/minute pour les abonnés MTN Cameroon et Orange Cameroun, dans le
réseau de Viettel Cameroun, il fallait débourser 54 FCFA/minute
pour un appel « on net » effectué à partir de l'offre
de base (Eco). Concernant le réseau CDMA de l'opérateur CAMTEL,
le tarif de détail affiché en « on net » sur son offre
de base est resté égal à celui proposé au cours de
l'année 2016, soit 70 FCFA. A l'inverse, considéré en
fonction de son tarif moyen (rapport entre le revenu du service de
communication vocale et volume du trafic voix), le prix réel pour
l'abonné, du service de communication vocale, a connu une baisse entre
2016 et 2017 dans les réseaux mobiles. En effet, avec les pressions
concurrentielles exercées dans le segment mobile et qui se traduisent
par différentes promotions et actions commerciales (bonus, offres family
and friend,...), il apparaît qu'une fraction significative du trafic est
écoulée dans les réseaux gratuitement. Ainsi, le tarif
moyen réel du service voix est
136 Ibidem, P.39
Présenté par ANDZENE Bernard Page
64
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Télécommunications /TIC de 2009 à 2019 au
Cameroun
estimé en 2017 à 9,59 FCFA hors taxes/minute (en
moyenne des concessionnaires mobiles). Il diminue entre 2016 et 2017 de 48,15%.
De même, sur le réseau CDMA, le tarif moyen réel
estimé à 1,85 FCFA hors taxes/minute en 2017, a connu une baisse
par rapport à son niveau de l'année 2016 (2,31 FCFA hors
taxes/minute) suite à la baisse des revenus liés à la
vente des communications vocales. Comme dans le cas des tarifs voix, le tarif
de détail affiché en « on net » sur le service SMS pour
les offres de base « MTN Go », « Plenty » et « Eco
» respectivement de MTN Cameroon (30,63FCFA), Orange Cameroun (51 FCFA) et
Viettel Cameroun (25 FCFA) n'a pas connu de modifications entre les
années 2016 et 2017. Il en est de même du tarif « on net
» du service SMS de l'offre de base du réseau CDMA qui reste stable
à 20 FCFA entre 2016 et 2017137.
Le SMS étant le principal service utilisé dans
le cadre des campagnes promotionnelles et autres opérations commerciales
(produit d'appel), son tarif moyen est en constante baisse. Il est ainsi
passé de 1,36 FCFA hors taxes à 0,55 FCFA hors taxes entre 2016
et 2017 en moyenne de tous les réseaux des opérateurs
concessionnaires mobiles soit une baisse de 59,48%. Sur le réseau CDMA,
il recule de 20% entre 2016 et 2017 passant de 1,41FCFA hors taxes à
1,13FCFA hors taxes entre ces deux années. Concernant le service
internet à l'origine des principales innovations commerciales
observées chez les opérateurs depuis l'année 2014, sa
tarification hors forfait est de 20 FCFA, de 60 FCFA et de 25 FCFA le
mégaoctet respectivement chez MTN Cameroon, Orange Cameroun et Viettel
Cameroun en 2017. Elle est de 30 FCFA/mégaoctet dans le réseau
CDMA de l'opérateur CAMTEL. Du fait de l'effet de masse
créé par les forfaits internet mobile, le tarif moyen du
mégaoctet, calculé par le rapport entre revenus du service de
données et trafic de données généré, a en
moyenne évolué dans les différents réseaux mobiles
de 2,11 FCFA à 1,70 FCFA entre 2016 et 2017, enregistrant ainsi une
baisse de 19,34%. Dans les réseaux CDMA et filaire de l'opérateur
CAMTEL, il est estimé à 0,02 FCFA hors taxes le mégaoctet
en 2017. Il y bénéficie du développement des
réseaux fibre optique et des offres double et triple Play de plus en
plus commercialisées dans le réseau filaire de
CAMTEL138. La volonté affichée par le gouvernement
dans ce secteur consiste au développement des infrastructures large
bande en vue de produire des externalités positives sur la vie des
populations camerounaises.
137 ART, Observatoire annuel 2017 du marché des
communications électroniques,op.cit.
138 ibidem
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