2. ETAT DE LA QUESTION
Selon Benoit MUSASA KABOBO (2014), « l'état de la
question est un inventaire critique des problématiques et des
résultats d'études menées antérieurement sur
l'objet étudié, l'objectif étant celui de se
démarquer en formulant une problématique plus originale »
En ceci, nous comprenons que l'importance de l'état de
la question est de se faire une idée sur les études menées
par d'autres chercheurs et l'utilité de leurs recherches jusqu'aux
résultats obtenus.
Eu égard à ce qui précède et par
rapport à notre sujet de recherche, nous avons consulté
différents travaux menés antérieurement qui sont
présentés ci-dessous :
1. SOGLOHOUN Narcisse (2008), dans ses
recherches sur « l'étude et l'analyse du risque de crédit
dans une institution de Micro finance : cas de PADME », avait pour
préoccupation majeure de connaitre qu'est-ce qui explique la baisse de
performances du PADME ? Et dans ses résultats, il arrive à
conclure que cette baisse s'explique par le non remboursement des
crédits octroyés, la mauvaise étude des dossiers de
crédits et la non maitrise des mesures, de technique de protection
contre les risques de crédit ainsi que la mauvaise appréciation
et évaluation des garanties acceptées au PADME.
2. AFROUKH Saïd et MANSOURI Brahim (2009),
dans leurs recherches sur « La Rentabilité des
Banques et ses déterminants: Cas du Maroc », avaient les
préoccupations de savoir Comment la rentabilité des banques
réagit-elle à ses principaux déterminants ? Comment les
caractéristiques des banques et de l'environnement économique et
financier affectent-elles la rentabilité de ces dernières au
Maroc? Quelles sont les répercussions de celles-ci sur le comportement
des politiques internes et externes de ces unités de
développement économique ? Au travers ces interrogations, ils
étaient arrivés aux résultats selon lesquels du
côté des variables organisationnelles, d'abord, deux effets
opposés des charges générales sont constatés sur la
rentabilité des actifs et sur les marges nettes d'intérêt.
Si les frais généraux entrainent une dégradation des
profits bancaires, ces dépenses de structure permettent
d'améliorer les gains des marges sur intérêt. En outre, la
politique de la maîtrise des normes internationales en matière de
solvabilité et de liquidité, sous l'impulsion des
autorités supranationales, a provoqué des effets négatifs
sur la rentabilité bancaire. Du côté des
déterminants macroéconomiques, la rentabilité
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des banques marocaines, quel que soit sa méthodologie
de mesure, répond positivement à la croissance économique
et au climat inflationniste. La rentabilité des actifs (roa),
comme première variable managériale, est affectée
négativement par les charges générales des banques de
notre échantillon.
3. BOUSSAADA Rim (2012) pour sa part,
s'était intéressé sur « L'impact de la gouvernance
bancaire et de la relation bancaire sur le risque de crédit : cas des
banques Tunisiennes », avec comme préoccupations : Quel est
l'impact des mécanismes de gouvernance sur la gestion du risque de
crédit des banques ? Quel est le rôle joué par la relation
bancaire dans la gestion du risque de crédit des banques ? Au travers
ses préoccupations, il était abouti aux conclusions suivantes :
les mécanismes de gouvernance interne n'ont pas assuré
jusqu'à présent leur rôle de contrôle et de garant de
la bonne gestion des banques tunisiennes et qu'ils ont contribué
à une gestion imprudente du risque de crédit, l'importance du
risque de crédit de banques tunisiennes trouve ses racines dans les
dysfonctionnements de la gouvernance de banque, le risque de crédit
dépend de la santé financière des entreprises emprunteuses
donc de l'information hard, mais aussi de l'interaction entre le chargé
de crédit et le responsable de l'entreprise à travers la
collection de l'information soft.
4. N'DIATH El hadj Saidou Nourou en 2012,
dans son étude sur « la gestion du risque de crédit
et son impact sur la rentabilité bancaire : cas de la B.E.A. »,
avait pour préoccupation de savoir qu'est-ce qui peut bien justifier que
beaucoup des banques continuent à bien exercer leur rôle de
prêteuses ? Le respect des normes de gestion de risque de crédit
conditionne-t-il la performance d'un établissement de crédit ? A
travers ces deux préoccupations, il est arrivé aux
résultats selon lesquels une distribution correcte du crédit qui
répond à la fois aux contraintes de la sécurité du
secteur bancaire et aux besoins de l`économie et ce qui conditionne la
performance d'un établissement de crédit c'est la maitrise
renforcée de risque de crédit et l'atténuation de ses
conséquences.
5. SUBLET Romain (2016), dans son
étude sur « La gestion du risque de crédit bancaire sur les
portefeuilles professionnels et particuliers », son interrogation
était de savoir dans quelles mesures la gestion du risque de
crédit est une source d'opportunités pour optimiser
l'activité de prêt d'une banque française ? Et à
travers cette interrogation et après ses investigations dans ce domaine,
il est
Pour arriver à réaliser notre démarche,
nous nous appuyons sur les principes structurants d'une recherche
proposés par WACHEUX, à savoir :
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arrivé à trouver les réponses selon
lesquels la gestion de risque de crédit occupe une place essentielle
dans le bon fonctionnement bancaire car si des incidents voient le jour, la
survie de l'établissement peut être engagée et qu'elle
permet aux banques de générer une forte rentabilité
à court terme pour rémunérer les actionnaires.
Eu égard à ce qui précède et en
examinant ces différentes études, nous nous accordons certes
à dire que ces études ont eu à s'intéresser sur les
risques de crédits et la rentabilité bancaire qui est l'un des
objectifs stratégiques dans une banque dans différents champs
d'investigations autre que le secteur bancaire congolais et suivant
différentes périodes. Et notre travail de recherche est
basé sur le lien entre le risque de crédits et la
réalisation des objectifs stratégiques dans le secteur bancaire
congolais et la temporalité de ces études diffère de la
nôtre.
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