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Risques de crédits et réalisation des objectifs stratégiques d'une banque. Cas de l'Afriland first bank CD.


par Jean Claude Ilunga
Université de Lubumbashi - Licence en économie monétaire 2018
  

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1.2. Types de crédits bancaires

Les crédits proposés actuellement par les établissements bancaires sont très diversifiés, puisqu'ils tendent à épouser les nouveaux besoins des clients. Sauf qu'il y a des besoins basiques d'où découlent plusieurs d'offres de crédit répondant à des besoins « primaires » et quotidiens de la clientèle.

Dans cette partie, nous citons les plus connus parmi les clients et les banques, et leur classification sera faite en fonction de la catégorie de la clientèle.

La clientèle de particulier

Le service bancaire propose un large panel de produits de crédit au tel que :

a. Le crédit trésorerie qui est un financement à court terme sous forme de trésorerie. Le découvert porte sur un montant maximum à ne pas dépasser, et remboursé sur une période fixée à l'avance en accord avec le banquier. C'est la

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forme de crédit la plus simple qu'un banquier puisse accorder à son client en l'autorisant à rendre son compte débiteur durant la période de crédit. Pour ce type de crédit, on peut distinguer :

? Lafacilité de caisse qui permet de présenter un compte de dépôt à solde débiteur et ce, pour une très courte durée soit quelques jours, renouvelable périodiquement. Ce type de crédit vise tout particulièrement les particuliers qui disposent de revenus réguliers et domiciliés sur le compte et ayant une situation stable et connue. L'expérience et la plupart des politiques de risque démontrent qu'une facilité de caisse égale à un mois de salaire est un plafond absolu. Le remboursement de la facilité de caisse s'effectue via l'augmentation progressive des mouvements créditeurs supérieurs aux mouvements débiteurs.

? Le découvert, il s'agit d'un crédit de trésorerie consentie au client particulier qui bénéficie d'un revenu régulier et domicilié sur un compte, pour une durée beaucoup plus étendue que la facilité de caisse qui peut atteindre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il répond généralement à un besoin plus important du client ou à un besoin plus long à résorber que la facilité de caisse. Le montant sera déterminé au coup par coup, dépendamment de la politique risque de l'établissement.

b. le crédit à la consommation

Est un prêt non affecté à un usage déterminé, mais permet au client de financer ses besoins personnels soit en biens soit en services. C'est un crédit amortissable, remboursable par mensualités fixes. La somme prêtée est versée intégralement, en une seule fois, pour un montant, une durée de remboursement et un taux d'intérêt déterminé au départ, il se subdivise en plusieurs produits tels que :

? Le Crédit affecté dont l'octroi est conditionné par l'acquisition d'un bien ou service (l'achat d'une voiture, des travaux, vacances, mouton de l'Aid...). Le taux de ce crédit varie selon la durée et le montant, l'établissement prêteur et bien sur le profil de l'emprunteur ;

? Le prêt personnel qui n'est affecté à aucune dépense particulière dont le montant peut être utilisé librement par l'emprunteur. A durée et montant égaux, le taux effectif global est plus important pour le crédit personnel que pour le crédit affecté. Le montant des assurances facultatives est relativement peu élevé, ce qui permet à l'emprunteur d'être protégé en cas de défaillance financière ;

? Le Crédit revolving ou crédit renouvelable offre une réserve d'argent permanente qui est mise à disposition du client, qui peut être utilisée en totalité ou en partie, et

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dont il ne faut jamais dépasser le montant autorisé, le client dispose d'une carte destinée à régler les achats auprès des commerçants affiliés ;

? Le Crédit gratuit accordé sans aucun intérêt, devenu très courant au Maroc ces dernières années, laisse croire que le commerçant prend à sa charge les intérêts. En réalité, le coût du crédit est presque toujours répercuté sur le prix affiché.

c. le crédit immobilier

Ce crédit est destiné à couvrir tout ou partie un achat immobilier, une opération de construction, ou des travaux sur un bien immobilier existant. Généralement, le recours au crédit immobilier est motivé par une insuffisance de fonds, mais parfois il peut s'avérer être un choix judicieux pour d'autres raisons, dans le cas par exemple ou le placement du même montant rapporterait plus que le coût du crédit, ou afin de bénéficier d'un effet de levier financier dans le cas des personnes morales, ou tout simplement pour préserver son fond de roulement. Il faut savoir que dans le crédit immobilier, une garantie est toujours demandée par l'établissement de crédit.

En ce qui concerne la clientèle entreprise, le service bancaire offre des produits répondant aussi à leurs besoins qui sont souvent plus importants en termes de valeurs que ceux des clients particuliers et demandent aussi plus de vigilance de la part de la banque vu l'enjeu que représentent les sommes consenties durant les opérations.

Comme le présent travail s'intéresse exclusivement aux formes standard de l'opération de crédit, ils seront discutés les prêts tissés selon les cycles vécues par une société. Ainsi on retrouve,

a. les crédits d'exploitationqui servent à couvrir des besoins de financement irréguliers. Destiné à financer les actifs circulants qui ne sont pas couvert par le fonds de roulement, il correspond à un montant maximum accepté par la banque, mais le taux d'intérêt s'applique uniquement sur la partie effectivement utilisée. Le crédit d'exploitation procure immédiatement des liquidités et permet d'éviter la réalisation à court terme de certains éléments du patrimoine. Il s'agit donc d'une limite de crédit utilisable selon les besoins qui peut être utilisée sous des différentes formes. On en distingue :

le crédit de relaisqui anticipe sur une opération généralement financière ayant des chances certaines ou quasi-certaines de se réaliser ;

l'avance sur marchandises (ASM)consistant à financer un stock et à appréhender, en contrepartie de ce financement, des marchandises qui sont remises en gage au créancier ;

l'avance sur marché publicen vue de l'exécution de travaux ou de la livraison de fournitures

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l'escompte commercial : c'est une opération de crédit à court terme par laquelle un banquier escompteur, paie le montant d'un effet de commerce à son client qui en est porteur et qui le lui remet en contrepartie. Le banquier prélève sur ce montant, une somme elle-même appelée escompte, correspondant aux intérêts à courir jusqu'à l'échéance en plus de certaines commissions.

b. les crédits d'investissement

Ces crédits peuvent être à moyen ou à long termes et dont le taux d'intérêt, les modalités d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés par contrat. Ces derniers peuvent servir à financer des investissements en actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de l'équipement, etc. Les institutions bancaires les font souvent sous forme de leasing, où l'institution bancaire reste propriétaire du bien financé par ce type de crédit jusqu'à remboursement du leasing, où en générale il y a achat de la machine objet motivant le contrat. Il arrive que le prêt soit de taille très importante et qu'une seul institution bancaire ne prenne pas tout le risque mais partage le risque avec d'autre banque. Le remboursement de ces crédits ne peut être assuré que par le jeu des bénéfices.

? Le crédit à moyen terme dont la durée se situe environ entre deux et sept ans est généralement destiné à financer l'acquisition d'équipements légers. Il comporte plus de risques d'immobilisation, de perte que les crédits à court terme. Toutefois, le risque d'immobilisation est écarté lorsqu'il y a un engagement pris par la banque centrale ou tout autre organisme mobilisateur.

? Le crédit à long terme sont par définition des crédits dont la durée excède sept ans et sont destinés généralement à financer de lourds investissements, c'est-à-dire ce dont la durée l'amortissement va au-delà de sept ans, il peut prendre la forme d'un crédit-bail (leasing) qui permettra le financement de tout le matériel dont l'entreprise aura besoin pour son activité courante. Cette technique permet à une entreprise d'acquérir des biens d'équipements à l'issue d'une période de location dans des conditions variant selon que ce bien soit mobilisé ou immobilisé.

Il peut aussi s'agir d'un Crédit par signaturequi est un engagement pris au travers lequel une institution bancaire promet de mettre des fonds à disposition de son client ou d'intervenir financièrement en cas de défaillance de celui-ci. Il permet à une entreprise d'exercer son activité, de différer ses paiements, de les éviter ou d'accélérer ses rentrées. Ils englobent les cautions administratives, cautions en douanes, cautions diverses. Ou encore du Crédit documentairequi est accordé à un client en faveur de son fournisseur, où l'importateur par le biais d'une banque s'engage à

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effectuer un paiement à postériori à la présentation des documents conformes à la demande d'ouverture du crédit.

Au travers tout ce qui précède, nous disons que la liste des crédits ne se limite pas à ceux qui viennent d'être présentés comme on l'a noté auparavant, puisque désormais pour chaque nouveau besoin, la banque crée un crédit adéquat, coordonnant ainsi, les attentes de sa clientèle avec les siens et contribuant au développement de l'investissement et du bien-être de la société. Ainsi, cette opération ne va pas sans appréhensions, le facteur risque est une ombre qui pèse sur l'exercice de cette pratique.

2. LES RISQUES BANCAIRES

Il n'y a encore que quelques années, l'octroi du crédit par une institution financière étaitune opération très sommaire. Les agents habilités à cette fin se contentaient d'étudierles rapports comptables de ceux qui sollicitaient des fonds en comparant leurs ratiosfinanciers à ceux qui sont associés aux normes de bonne santé financière. On les classaitalors dans une catégorie de risque qui permettait de fixer la prime de risque sur unebase de jugement. L'opération s'arrêtait là. On ne voyait pas non plus une opération de prêt comme une constituante du portefeuille de prêts de l'institution prêteuse. On se souciait donc très peu de la diversification des portefeuilles de prêts.Mais les choses devaient changer au cours des décennies 1980 et 1990, alors que la faillite de grandes entreprises menaça à ce point la santé financière de leurs bailleurs de fonds que certains se virent même forcés de déposer leur bilan. En 1988, le Comité de Bâle exigea que les banques détiennent un capital suffisant pour couvrir leur exposition au risque de crédit. Ce capital devait être au moins égal à 8% des actifs des banques pondérés par leur coefficient de risque respectif.

Le risque de crédit aussi appelé risque de contrepartie ou encore risque de signature, est le premier risque auquel est confronté un établissement de crédit, il est un risque qui provient à l'activité traditionnelle d'intermédiation que joue la banque dans le financement de l'économie. Il occupe sans doute une place à part. D'un côté, il dépend de la relation initiale basée sur la confiance dans un client, et de l'autre côté, il représentera la source principale de provisionnement des banques.

Ayant relevé certaines définitions sur le risque de crédit, il est important de saisir les différents types de risques bancaires.

A partir de ce point, il y a lieu de se poser la question de savoir quels sont les principaux types de risques rencontrés dans les banques ?

Les établissements bancaires évoluent quotidiennement sur les marchés financiers ce qui peut leurs faire prendre de nombreux risques. De ce qui précède, nous constatons qu'il existe une règlementation bancaire dite prudentielle dont l'objectif est d'assurer la sécurité et la stabilité du système bancaire par l'adoption des différentes normes prudentielles qui sont appliquées aux établissements bancaires.

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Suivant différentes études, il est constaté 12 milliards des pertes sur les dernières années dû à des risques pris. Au travers cette première section, notre attention est focalisée sur les différents types risques bancaires.

CLASSIFICATION DES RISQUES BANCAIRES

Bank Al Maghreb dans sa circulaire n°6/G/2001 du 19/02/2001relative au contrôle interne des établissements de crédit, distingue les risques suivants :

V' Les risques de crédit.

V' Les risques de marché.

V' Les risques de taux d'intérêt global.

V' Les risques de liquidité.

V' Les risques de règlement.

V' Les risques informatiques.

V' Les risques juridiques.

V' Les autres risques (risques opérationnels).

a. le risque de crédit :

· Définition

Le risque de crédit ou de contrepartie est défini comme le pourcentage de cour qu'un débiteur ou l'émetteur d'un moyen de paiement soit dansl'impossibilité de payer l' intérêt dû ou de rembourser le principal selon les termes spécifiés dans la convention de crédit - est inhérent à l'activité bancaire.

Selon Sylvie de COUSSERGUES (Gestion de la banque. Du diagnostic à la gestion, 2016), le risque de crédit correspond à : « la défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un engagement est détenu », ou encore on peut le définir comme étant « le risque de perte lié à la défaillance d'un débiteur sur lequel l'établissement de crédit détient un engagement ».

Pour Hennie van Greuning et Sonja Brajovic Bratanovic dans l'ouvrage intitulé analyse et gestion des risques bancaires, le risque de crédit ou de contrepartie est défini comme «le pourcentage de chances pour qu'un débiteur ou l'émetteur d'un moyen de paiement soit dans l'impossibilité de payer l'intérêt dû ou de rembourser le principal selon les termes spécifiés dans la convention de crédit - est inhérent à l'activité bancaire ».

En effet, les deux définitions convergentes correspondent éventuellement à une perte totale ou partielle des montants engagés par la banque et aussi une perte en revenu représentée par les intérêts non perçus.

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Qui dit risque de crédit dit que les versements peuvent être retardés ou même ne pas avoir lieu du tout en fin de compte, ce qui peut alors engendrerdes problèmes de flux de trésorerie et avoir un impact sur la liquidité de la banque. Malgré les innovations réalisées dans le secteur des services financiers,le risque de crédit reste la plus grande cause de faillite des banques. La raisonen est que généralement, plus de 80 % du bilan de la banque est lié à cet aspect de la gestion des risques.

Les trois principaux types de risque de crédit (ou decontrepartie) sont les suivants:

? le risque individuel ou de consommateur;

? le risque d'entreprise ;

? Le risque pays qui est le risque de perte dû à des situations politiques et/ou économiques dans un pays donné.

Du fait de ses effets dévastateurs, il est important d'assurerune évaluation complète de la capacité de la banque à évaluer, à administrer, à superviser, à mettre en oeuvre et à recouvrer les prêts, avances, garanties et autresinstruments de crédit. Une étude globale de la gestion du risque des crédits comprendraune évaluation des orientations et procédures de la banque en matière degestion du risque des crédits. Cette évaluation devra aussi permettre de déterminer la pertinence de l'information financière reçue de l'emprunteur ou de l'émetteurd'un moyen de paiement, à partir de laquelle la banque aura décidé d'investir ou d'accorder un crédit. Enfin, une évaluation périodique des risque et qui sont changeants par nature sera également nécessaire.

Cet engagement peut être :

? Enregistré dans le bilan, il s'agit dans ce cas des fonds empruntés que le débiteur doit rembourser.

? Ou enregistré hors bilan, il s'agit d'une caution ou d'une garantie donnée par la banque en faveur d'une tierce personne pour garantir la dette de son client.

Dans tous les cas, les engagements non remboursés, suite à la défaillance d'un emprunteur viennent en déduction du bénéfice de la banque, donc des fonds propres qui peuvent être touchés et devenir insuffisants pour assurer la continuité de l'activité conformément à la réglementation en vigueur.

Le risque de crédit demeure la première cause des difficultés et des faillites des banques (le cas de la BIAC et de la FIBANK sont d'exemple frappant dont les créances en souffrances ont beaucoup joué sur leur position financière). Ce risque fait l'objet depuis 1988, par l'introduction du ratio de solvabilité dit aussi ratio Cooke- d'un dispositif quantitatif destiné à maintenir un niveau minimum de fonds propres compatibles avec le niveau des engagements.

Le risque de liquidité, ou précisément d'absence de liquidité est le fait pour une banque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements par l'impossibilité de se procurer des fonds dont elle a besoin.

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Mais ce dispositif quantitatif s'est avéré insuffisant : toutes les banques qui ont fait faillite respectaient le ratio de solvabilité.

Aussi un dispositif qualitatif est- il de plus en plus prescrit aux banques pour les inciter à maîtriser leurs risques pour un bon système de contrôle interne. Le nouvel accord de Balle II sur les fonds propres applicables en Europe en 2006 et en République démocratique du Congo en 2017, tend à renforcer ce dispositif par l'introduction du ratio Mc Dounough.

Ce risque à son tour est subdivisé en :

· Le risque de contrepartie qui représente le risque de perte dû à un défaut de la contrepartie par rapport à ses obligations contractuelles

· Le risque d'échange (settlement) qui est le risque de perte dû à une inadéquation entre le paiement et la livraison

· Le risque pays qui est ce risque de perte dû à des situations politiques et/ou économiques dans un pays donné.

b. le risque global de taux d'intérêt.

Le risque global de taux d'intérêt se définit comme l'impact négatif que pourrait avoir une évolution défavorable des taux d'intérêt sur la situation financière de la banque.

c. le risque de marché.

Le risque de marché est le risque de pertes qui peut résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui composent le portefeuille de négociation, ou des positions susceptibles d'engendrer un risque de change, notamment les opérations de change à terme et au comptant.

Les différents facteurs de risques liés au marché sont:

> Les taux ;

> Les cours de change ;

> Les cours des actions ;

> Les prix des matières premières.

Toute variation de ces données a un impact sur les positions des portefeuilles détenus par la banque.

d. le risque de liquidité :

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En dehors de cet aspect, un autre aspect de ce risque est celui de ne pas pouvoir trouver, à un instant donné, des instruments financiers destinés ouvrir ou à couvrir une position, ou de devoir les acheter ou les vendre à un prix anormal, du fait de l'insuffisance ou de l'absence de liquidité sur le marché.

e. le risque de règlement

Le risque de règlement s'entend comme le risque de survenance d'une défaillance ou de difficultés, au cours du délai nécessaire pour le dénouement de l'opération de règlement, notamment dans les opérations de change.

f. les risques opérationnels

Ce genre de risque a été défini par la circulaire de BAM n°6 /G/2001 sous le titre « d'autres risques ».

Suivant l'article 68 de cette circulaire : «les autres risques englobent tous les risques qui pourraient être engendrés par des procédures inefficientes, des contrôles inadéquats, des erreurs humaines ou techniques, des fraudes ou par toutes autres défaillances ».

Le comité de bale définit le risque opérationnel comme « le risque de pertes provenant de processus internes inadéquats ou défaillants, de personnes et systèmes ou d'événement externe ».

Le risque opérationnel recouvre les erreurs humaines, les fraudes et malveillances, les défaillances des systèmes d'information, les problèmes liés à la gestion du personnel, les litiges commerciaux, les accidents, incendies, inondations.

Pour Sardi Antoine, ce risque englobe :

V' Le risque juridique : il s'entend comme le risque de survenance de litiges, susceptibles d'engager la responsabilité, de lacunes ou d'insuffisances dans les contrats et autres actes juridiques la liant à des tiers.

V' Le risque déontologique : tout manquement à la déontologie présente un risque sérieux de porter atteinte à l'honorabilité et à la réputation de la banque.

V' Le risque réglementaire : le non-respect de la réglementation peut se traduire par des amendes ou des sanctions imposées par les autorités monétaires de tutelle.

Ces amendes ou sanctions peuvent s'avérer coûteuses.

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y' Le risque de blanchiment : la banque peut s'exposer à des pertes directes dues à la faillite de ses clients opérant dans les activités illégales ou de drogues qu'elle ignore.

y' Le risque de patrimoine : agressions externes et fraudes sur les moyens de paiement constituent un risque considérable sur le patrimoine de la banque.

y' Le risque comptable : les flux comptables, le nombre de comptes considérables et la décentralisation des enregistrements dans les nombreuses applications informatiques, présentent un risque dans la traduction d'une image fidèle dans les comptes annuels.

y' Le risque sur le système de l'information : la faiblesse du système d'information peut avoir de graves conséquences sur tous les plans de l'activité de la banque.

y' Et le risque informatique : il s'entend comme le risque de survenance de dysfonctionnement ou de rupture dans le fonctionnement du système de traitement de l'information, imputables à des défaillances dans le matériel ou à des erreurs, des manipulations ou autres motifs (virus) affectant les programmes d'exécution.

L'informatique est un véritable outil de production dans une banque. Son efficacité est un facteur décisif dans la bataille de la rentabilité et de l'adaptation à un environnement de plus en plus difficile et concurrentiel. Les erreurs de conception ou de réalisation, les retards dans la mise en oeuvre des technologies nouvelles, l'insuffisance de maîtrise de systèmes de plus en plus complexes, constituent des risques importants avec des conséquences directes sur la rentabilité et la qualité des services.

La particularité du risque opérationnel est qu'il n'est pas concentré dans un secteur d'activité particulier, il est partout présent. Une perte de crédit peut avoir pour cause la défaillance d'un emprunteur mais aussi une cause opérationnelle : erreur, négligence, fraude etc.

3. LES OBJECTIFS STRATEGIQUES

Dans une banque ou toute entreprise, le comité de direction procède à la prise de dispositions dans le souci de rationaliser le choix et l'utilisation des moyens pour atteindre les objectifs que nous appelons « stratégie ».

C'est ainsi pour A.D Chandler, « la stratégie consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme, puis à choisir les modes d'action et d'allocation de ressources qui permettent d'atteindre ces buts, ces objectifs ».

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Raymond-Alain THIETART pour sa part dans son ouvrage intitulé la stratégie d'entreprise, Mac Grawhill, 1990, définit la stratégie comme « un ensemble des décisions et des actions relatives au choix des moyens et à l'utilisation des ressources, en vue d'atteindre un objectif ».

Partant de ce qui précède nous pouvons dire que les objectifs stratégiques sont des buts fixés par une organisation de sa finalité et de ses ressources et de l'environnement. Ces objectifs sont des buts et des résultats financiers et non financiers ciblés par une banque sur une période donnée généralement supérieure à deux ans.

En s'intéressant aux objectifs financiers, ces derniers sont ceux qui sont exprimés le plus souvent en termes de taux de rentabilité à moyen terme, en cash-flow et revenus annuels.

En rapport avec les objectifs non financiers, ils s'appuient sur les objectifs financiers et les traduisent en termes de revenus nets, part de marché.

En effet, partant du thème sous étude, notre attention sera focalisée sur les objectifs financiers dans le souci de saisir l'influence du risque de crédit sur la rentabilité et sur la croissance du total du bilan d'une banque.

Ainsi, après avoir passé en revue les différents concepts clés en rapport avec notre thématique sous examen, le moment est venu de présenter notre champ d'investigation qui est l'Afriland First Bank CD.

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