WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution de Nestlé Côte d'Ivoire au développement durable de la côte d'Ivoire.


par Kra Koffi Kevin KONAN
Institut Universitaire Jésuite ( CERAP / IDDH) Abidjan - Master 2 en éthique et Gouvernance  2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.5.2. Développement durable en Côte d'Ivoire dans la perspective de Rio +20

Vingt ans après la conférence sur l'Environnement et le Développement (RIO 1992), en juin 2012 lors de la Conférence des Nations Unies sur le Développement Durable (CNUDD) ou Rio +20, les différentes parties prenantes se sont donné des objectifs suivants :

- Susciter un engagement politique renouvelé en faveur du développement durable.

- Évaluer les progrès réalisés et les lacunes restant à combler au niveau de la mise en oeuvre ; relever les défis qui se font jour.

A l'issue de l'évaluation de l'état de la mise en oeuvre et lacunes à combler, Rio + 20 vise surtout à examiner le rôle que peut jouer l'économie verte dans le développement durable et l'élimination de la pauvreté à travers les institutions qui sont en charge du développement durable. La mise en oeuvre du processus de développement durable implique de concilier « logiques économiques » et « préoccupations environnementales » dans une perspective d'équité sociale intra et intergénérationnelle. Pour atteindre les objectif RIO +20 la Côte d'Ivoire se dote d'une stratégie nationale pour le développement durable. Cette stratégie constituera l'épine dorsale de l'action gouvernementale en la matière.

En effet, face à l'impossibilité d'aborder tous les enjeux simultanément, la stratégie permet d'établir une priorité entre les axes d'intervention et des objectifs afin d'orienter les actions des ministères et organismes en matière de développement durable. Cette stratégie se décline en termes d'engagements politiques des pouvoirs publics et d'implication effective du secteur privé et la société civile (Ministère de l'Environnement et du DD).

1.1.1.3. Engagements politiques

Les engagements politiques pris par les pouvoirs publics se résument en trois points : (1) la ratification de nombreux accords et conventions internationales, (2) la mise en place de cadres politique, institutionnel et juridique et (3) le soutien aux secteurs économiques et aux domaines environnementaux prioritaires.

· Accords et convention internationaux 

Avec plus de 40 textes internationaux relatifs à l'Environnement1et aux autres secteurs du développement durable ratifiés. Leur mise en oeuvre, en incombe aux ministères techniques dans le cadre de leurs compétences respectives.

· Dispositif juridique et institutionnel 

Plus de 623 textes juridiques y compris les circulaires, délibérations et décisions sont disponibles pour réglementer l'exploitation de l'environnement et des ressources naturelles en Côte d'Ivoire. La liste des principaux textes législatifs et réglementaires en matière d'environnement et la loi n°2000-513 du 1er août 2000, portant Constitution Ivoirienne, dispose en ses articles 19 et 28 que : « tout citoyen a droit à un environnement sain ».

Le Gouvernement a également mis en place la Commission Nationale du Développement Durable à travers le décret n°2004-649 du 16 Décembre 2004 portant attributions, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale du Développement Durable (CNDD) avec pour objectif de définir les grandes orientations et le plan d'action et de proposer la stratégie nationale de développement durable en tenant compte de sa triple dimension sociale, économique et environnementale.

· Mise en place du cadre politique, institutionnel et juridique 

La Côte d'Ivoire dispose d'une politique nationale d'environnement (PNE) et des stratégies sectorielles de gestion des ressources naturelles. La Côte d'Ivoire s'est également dotée d'un Plan National d'Action Environnementale (PNAE-CI) avec des objectifs stratégiques de gestion environnementale du pays pour la période 1996-2010.

En septembre 2011, a été validée la première stratégie nationale de développement durable (SNDD), avec pour but « d'engager la transition vers une société plus viable ». Un Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP) de la Côte d'Ivoire produit ayant pour ambition de guider les actions de réduction de la pauvreté et de développement du gouvernement et de tous les acteurs clés nationaux et internationaux jusqu'à l'horizon 2015. Il importe de noter que le DSRP fait désormais partie intégrante du Plan National de Développement (PND) (Ministère de l'environnement et du DD).

La plupart des secteurs d'activités économiques ont fait l'objet d'une attention particulière depuis la Conférence de Rio en 1992. Les préoccupations environnementales ont été largement intégrées à ces secteurs dans la perspective du développement durable. En Côte d'Ivoire les secteurs prioritaires sont :

- Agriculture, Production animale et ressources halieutiques/Pêche et environnement,

ü Sur le plan législatif et réglementaire. Les mesures adoptées par le Gouvernement pour assurer la prise en compte de l'environnement dans les projets d'aménagement agricole, figurent dans certaines dispositions du Code de l'Environnement. Le décret 97 -393 du 08 novembre 1996 déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l'Impact Environnemental des projets de développement, précise notamment que les projets agricoles et forestiers d'une superficie supérieure à 999 ha sont soumis à étude d'impact environnemental.

ü Sur le plan stratégique et politique. Afin de doter le secteur agricole, au sens large, d'un instrument de politique, le gouvernement a adopté un Plan Directeur de Développement Agricole (PDDA) pour la période 1992-2015 dont les objectifs répondent aux trois piliers du développement durable.

Tableau I : Lien entre le PDDA et le DD

Piliers du développement durable

Objectifs du PDDA

Economie

Améliorer la productivité et la compétitivité

Diversifier les productions agricoles

développer les pêches maritimes et lagunaires

Social

Rechercher l'autosuffisance et la sécurité alimentaire

Environnement

Réhabiliter le patrimoine forestier et préserver la diversité biologique

Source : Rapport pays « national du développement durable en côte d'ivoire dans la perspective de rio+20 »

ü Sur le plan de la participation des groupes principaux les collectivités locales (communes rurales), les petits agriculteurs regroupés en GVC (Groupement à Vocation Coopérative) et en OPA (Organisations Professionnelles Agricoles), les femmes et les jeunes participent à la prise de décision en ce qui concerne le développement agricole.

- Industrie et environnement.

Le secteur industriel en Côte d'Ivoire intègre les aspects environnementaux et les principes du développement durable à travers son cadre politique, institutionnel, réglementaire et opérationnel. Ainsi, les industries doivent se conformer aux exigences environnementales prévues dans le Code de l'Environnement. De plus, elles font l'objet d'un contrôle périodique de la part du CIAPOL. Dans le cadre de leurs activités, un renforcement de leur capacité est opéré à travers des ateliers de formation sur la thématique de la Responsabilité sociétale des entreprises, étape essentielle à l'opérationnalisation du concept de développement durable au sein du secteur privé (Normes Iso 21000 ou 26000).

- Tourisme et environnement.

Le tourisme est extrêmement sensible à la qualité des ressources écologiques, environnementales et culturelles d'un pays. En Côte d'ivoire, le Ministère en charge du développement touristique s'engage également dans le Tourisme durable. L'objectif qu'il s'assigne en la matière est de susciter une exploitation optimal des ressources environnementales qui constituent un élément clé pour le tourisme, en préservant les processus écologiques essentiels et en aidant à sauvegarder les ressources naturelles et la biodiversité et un respect de l'authenticité socioculturelle des communautés d'accueil, conserver leurs atouts culturels bâtis, vivant, leurs valeurs traditionnelles et contribuer à l'entente et à la tolérance interculturelle.

- Transport et environnement.

Le transport en Côte d'Ivoire est un domaine où l'Etat a réalisé d'importants investissements. Vu son importance dans le développement économique, le secteur des transports, pour être viable, doit intégrer les principes du développement durable. Ainsi, selon le décret relatif aux EIE, tout projet routier est assujetti à une évaluation environnementale préalable. Depuis septembre 1998, l'Etat a mis en place, avec l'appui de la Banque Mondiale, le Programme d'Ajustement et d'Investissement des Transports en Côte d'Ivoire (CI-PAST).

- Mines/énergie et environnement.

L'engagement politique pour ce secteur est marqué par l'adoption d'un cadre institutionnel, législatif et réglementaire. Les principes du développement durable ont été appliqués à toutes les formes d'énergie.

· En matière d'énergie renouvelable

La Côte d'Ivoire possède un potentiel considérable pour le développement des énergies renouvelables mais ne dispose pas de politique énergétique forte, clairement définie et dotée de moyens financiers importants, pour la promotion de celles-ci. Ainsi, le sous-secteur de l'énergie solaire a commencé à occuper une place de choix dans les préoccupations des pouvoirs publics en 1995, avec des projets développés, notamment, dans les utilisations ponctuelles telles que le pompage solaire, les télécommunications, le chauffage, la réfrigération, l'éclairage, etc.

· Le secteur des hydrocarbures

Ces dernières années ce secteur bénéficie d'une grande attention dans le domaine du développement durable. En effet, le cadre du projet de Don de Gouvernance et de Développement Institutionnel (DGDI), le Gouvernement a commandité en 2010, avec l'appui de la Banque Mondiale, l'élaboration d'un Plan Cadre de Gestion Environnementale et Sociale (PCGES) du secteur ainsi qu'un système de suivi automatisé de l'exécution de ce PCGES.

· Le secteur minier

Il intègre dans son développement les aspects environnementaux et les principes du développement durable. Ainsi, les activités minières de toutes sortes doivent se conformer aux exigences environnementales prévues dans la loi portant code de l'environnement.

· Concernant l'urbanisation et environnement

Au niveau juridique, la loi impose aux Collectivités territoriales la mise en place de plan de gestion de l'environnement, en vue d'une meilleure maîtrise de l'occupation des espaces urbains. Ainsi, l'élaboration des profils environnementaux par l'ANDE participe de cette nécessité d'intégrer l'environnement au développement socioéconomique des villes.

· Le secteur bancaire

Il n'est pas en reste dans le processus du développement durable. En effet, dans le cadre de la promotion des projets MDP, les institutions financières et de financements ivoiriens ont été invitées, en 2005, à soutenir les finances carbones lors d'un atelier organisé par l'ANDE. Ces institutions ont également été interpelées sur la nécessité d'accorder dorénavant des prêts à des projets économiquement rentables et écologiquement viables (Ministère de l'environnement et du DD).

1.1.1.4. Engagement du secteur privé

Depuis la conférence de 2012 Johannesburg, le rôle du secteur privé dans la promotion du développement durable s'est accru à travers les initiatives globales (Global Compact, Global Reporting initiatives, etc.) des Nations Unies. Aujourd'hui, le secteur privé cherche à considérablement porter le développement durable au plus haut niveau par le concept de Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO). L'évaluation de l'engagement du privé dans la promotion du développement en Côte d'Ivoire fait apparaître des lueurs d'espoir car plusieurs entreprises s'inscrivent dans cette marche de la durabilité, notamment pour se conformer aux procédures de leurs sièges respectifs. Les secteurs concernés sont l'agro-industrie, la production d'électricité et de l'eau potable, l'hôtellerie et les cimenteries (Ministère de l'Environnement et du DD, 2011).

En Côte d'Ivoire, le secteur privé est associé au processus du développement durable de plusieurs manières :

- un cadre institutionnel et juridique de plus en plus contraignant ;

- une plateforme de concertation et d'échange sur les grandes orientations adoptées dans le sens du développement tels que la CNDD, la participation aux ateliers nationaux de validation des stratégies nationales (SNDD, GIRE, ...) et des Plans nationaux (PND, PNP...) ;

- un cadre d'investissement et de marché de l'environnement.

En ce qui concerne les bureaux d'étude environnementale, plusieurs ateliers d'information et de formation ont été initiés par l'ANDE en vue de renforcer leurs capacités. Les secteurs privés en général et les bureaux d'étude en particulier constituent un espace privilégié pour la promotion des emplois verts en Côte d'ivoire (Ministère de l'Environnement et du DD).

L'engagement du secteur privé dans le développement durable est réel en Côte d'Ivoire. En effet, le cadre institutionnel et juridique décrit plus haut a contraint les entreprises privées à prendre en compte les préoccupations dans le cadre de leurs activités sous peine de sanction légale. En Côte d'Ivoire, les instruments économiques concernent la fiscalité environnementale. La prise en compte de la fiscalité est une forme d'internalisation des externalités causées par les activités économiques (principe du pollueur-payeur). Au-delà de ces instruments de politique nationale, de nombreuses entreprises du secteur privé adoptent des modes de production durable du fait de l'ouverture des marchés mondiaux à la certification environnementale et sociale. Plusieurs entreprises privées de différents secteurs (eau potable, agro-industries, transport,) disposent d'un Système de Management Environnemental et affirment leur responsabilité sociale auprès des populations locales. Quelques coopératives sont certifiées au commerce équitable.

1.1.1.5. Engagement de la société civile

Il s'agit principalement de la plupart des ONG. Ces dernières font la promotion des MPCD dans le cadre de leur activité d'éducation et de sensibilisation.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway