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Impacts de l’anthropisation sur le paysage forestier et les variables climatiques dans la zone forestière de Yangambi. Recherche des scénarios à  court, moyen et long terme.


par Julien BWAZANI BALANDI
Université de Kisangani - Master en aménagement des écosystèmes 2019
  

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0.3. Problématique

Les forêts de la planète et celles du bassin du Congo en particulier, jouent un rôle important pour l'humanité. Les forêts du bassin du Congo offrent des moyens de subsistance à 60 millions de personnes qui y vivent ou résident à proximité. Elles remplissent également des fonctions sociales et culturelles essentielles aux populations locales et autochtones et contribuent plus indirectement, à alimenter les 40 millions de personnes qui vivent dans les centres urbains (Nasi R et al. 2011) ; (De Wasseige C. et al.2014). Au cours des dix dernières décennies, une attention particulière a été accordée aux services environnementaux fournis par ces forêts, plus particulièrement aux services liés à la régulation du climat à travers la séquestration du carbone. Selon de Wasseige et al. (2009), le carbone stocké dans le Bassin du Congo est estimé à 46 milliards de tonnes.

En République Démocratique du Congo (R.D.C), environ 60% de la population vit en milieu rural (FAO, 2001). Selon le rapport administratif du District de la Tshopo (actuelle province) de 2009, la population située dans la zone forestière de Yangambi dans le territoire d'Isangi, s'estimait à environ 67.794 habitants avec une densité de 17 habitants au km2. Il s'y observe une intensification de la pression anthropique sur les ressources naturelles ainsi qu'une exploitation sans recul des forêts due à des mauvaises pratiques culturales et à un temps réduit de mise en jachère (S. Katembera Ciza et al.,2015).

De nombreuses études au niveau tant national que de la zone forestière de Yangambi ont montré un recul des forêts tropicales humides sans pour autant le corréler à la fluctuation des variables climatiques. En RDC, selon Mayaux et al (2003), le taux annuel moyen de déforestation est de 0,26 %. Sans rester constant, l'OSFAC montre des taux de déforestation de l'ordre de 1,09% entre 2000 et 2005 (FACET 2010). A l'échelle locale, les travaux de (S. Katembera Ciza et al.,2015) basés sur les moteurs de déforestation dans la région d'Isangi, montrent un taux annuel de déforestation de 0,13% entre 2002 et 2010.

Amplifiés par les modes et les systèmes inadéquats d'exploitation des ressources disponibles, ces changements ont des répercussions directes sur l'occupation du sol et sur la fluctuation locale des variables climatiques, les processus naturels de succession des végétations, d'évapotranspiration étant alors perturbés par l'activité anthropique (Vink, 1983).

De ce fait, cette problématique est convertie et résumée en différentes questions dont une générale et quatre autres spécifiques, présentées de la manière que voici :

I. Quels scénarios de couvert forestier et d'évolution du climat projeter à l'issue de la

l'anthropisation observée dans la zone forestière de Yangambi ? Cette question centrale se décline à des questions spécifiques ci-après :

1. Quelle est la tendance historique de la dynamique du paysage ?

2. Quel constat entrevoir sur la dynamique prospective du paysage forestier ?

3. Quelle est la tendance historique d'évolution des températures et des précipitations ?

4. Quel constat entrevoir sur l'évolution prospective du climat ?

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