I.2. Généralités sur les
variations climatiques
I.2.1. Des variations passées du climat
La figure 1 ci-dessous, présente les variations des
précipitations entre le début du vingtième siècle
et le début du vingt et unième siècle
(Djoufack V. et Tsalefac, 2014). Dans
l'ensemble, on distingue deux foyers de fortes précipitations (P>2500
mm) : Le fond du golfe de Guinée et, d'une manière
générale, l'Afrique centrale atlantique. La cuvette congolaise
doit ses fortes précipitations moins à l'influence de
l'océan qu'à la forte évapotranspiration émanant de
son couvert forestier et marécageux (Bigot S., 1997).
A
C
B
D
Figure 1 : Variation des précipitations moyennes
annuelles (mm) entre les années 1900 et 2000 à l'échelle
régionale : a) moyenne 1901-1950 ; b) moyenne 1951-2002 ; c) moyenne
1951-1970, d) moyenne 1971-2002. Source (Djoufack V., 2011).
11
Au regard de la température, les études montrent
une tendance générale à la hausse. Au Congo, sur la
période allant de 1950 à 1998, les températures ont
augmenté de 0,5 à 1°C pendant les décennies 1980 et
1990 (Samba-Kimbata M.J., 1991).
I.2.2. Des possibles variations climatiques dans le
futur
L'évaluation des changements probables des
précipitations et des températures de surface au cours du 21e
siècle a été réalisée par plusieurs pays de
la COMIFAC dans le cadre de leurs communications nationales à la
convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques plus connue
sous le sigle anglais UNFCCC3 (CSC.,2013).
L'étude sur les scénarios du changement
climatique susmentionnée révéla, que tous
les modèles, indépendamment de la saison et du scénario
d'émission, indiquent un réchauffement de la température
atmosphérique de surface d'au moins 1°C vers la fin du 21e
siècle (CSC.,2013).
Concernant la température atmosphérique annuelle
moyenne de surface, les changements probables vers la fin de ce siècle
sont compris entre +3.5°C et +6°C pour un scénario de fortes
émissions et entre +1.5°C et +3°C pour un scénario
d'émissions contenues de gaz à effet de serre4
(Haensler A et al.,2013).
Selon (Haensler A et al.,2013), les résultats
des différentes simulations relatives aux précipitations totales
sont moins robustes que ceux concernant la température. Certains
modèles prévoient un accroissement des précipitations
annuelles dans la majeure partie du Bassin du Congo, tandis que d'autres
modèles anticipent une diminution dans les mêmes zones. Les
changements dans les précipitations annuelles seraient probablement
compris dans une gamme allant de -10 à +10 % dans la zone la plus humide
et de -15 et +30% dans la zone la plus aride.
|