Le terrorisme. Une grande menace à la paix, sécurité et stabilité internationales.par Insrad ZOUBERT Université panafricaine - Master 2 2015 |
CHAPITRE II : EVOLUTION DE L' « INTERNATIONALE TERRORISTE »Plusieurs études se penchent depuis septembre 2001 sur les conséquences réelles de la montée du terrorisme. Il est clair que cette menace provoque des impacts exceptionnels comme nous allons le voir à partir du 11 septembre 2001; date repère du terrorisme international pour New York, Madrid ou récemment Marrakech, le Yémen, l'Irak et présentement le Nigéria et ailleurs. En remontant l'histoire, nous sommes fondés à dire que son impact touche à la fois la société, l'économie, la politique et la culture ; voilà une grande menace à la paix, la sécurité et la stabilité mondiales.Nous devons comprendre quetout acte terroriste constitue pour les sociétés soit dites démocratiques163(*) un impact grave capable d'engendrer de profondes blessures au sein des populations. D'un point de vue sémantique, le terrorisme atteint ici son but ultime, en instaurant un climat d'insécurité, de crainte et de terreur. L'acte terroriste lui - même, étant une menace, si imprécise soit-elle, suffit à influencer profondément les activités politiques, l'économiques, financières, éducatives, de transport, du tourisme, d'investissements, d'assurance, etc. SECTION I : LES CONSEQUENCES LUGUBRES DU TERRORISMEPartant du 11 septembre, nous pouvons voir des corollaires du terrorisme. D'abord : a. Au plan politique :- Nouveau regard dans le jeu des rapports politiques entre les puissances Depuis la fin de la guerre froide, il ne restait qu'une seule superpuissance ; les Etas Unis d'Amérique. Avec la montée du terrorisme se manifestant par les attentats du 11 septembre 2001, cette menace nous amène à relativiser le leadership mondial des Etats - Unis. La globalité de la menace inspire la France à riposter institutionnellement. On peut dire que cette réponse institutionnelle traduit une réaction humanitaire et instinctive sans conséquence fondamentale du droit. Ainsi, les membres du Conseil de Sécurité des Nations - Unies s'engagent dans le « jeu » en apportant leur nécessaire adhésion à la fonction du système mise en place intentionnelle ou d'obéissance sans déterminer les limites de ces deux attitudes, bien que la position américaine fût claire : frapper plus que l'Afghanistan164(*).Cette manière confirme d'abord les théories des relations internationales qui étudiaient la transnationalité ou le monde multicentré : des repères classiques (territoire et Etat) en perte de vitesse et puis d'autres apparaissent en constituant des véritables objets politiques non identifiés par leurs caractères volatiles. De ce fait, cette nouvelle menace par sa dimension qu'elle a prise, identique par tous (puissants et faibles) est diffuse et conduit à la fois à reconsidérer l'unipolaire et à considérer cette menace un pôle de puissance qu'affronte la coalition (anti - terroristes) sous la houlette des américains. Il s'agit de voir la logique de puissance qui a tendance à imposer ses intérêts tant dis que cette menace diffuse, elle parait « tactique » de ne point agir en puissance. Ainsi, une forme nouvelle (morale) s'introduite dans les relations entre Etas et les conduit à prendre en compte d'autres intérêts comme ceux des Etas faibles. Mais il ne faut pas ignorer un autre risque de cette évolution, qui est l'instrumentalisation des intérêts des Etats faibles : une justice rédistributrice pour annihiler cette menace. Cette nouvelle évolution moralisatrice de la politique des Etats apparait pour la première fois bien qu'a un but politique. De plus cette coalition est porteuse de la participation de la fédération Russie d'avoir plus la latitude dans l'affaire Tchétchène où elle affirme toujours être confrontée à des mouvements terroristes. Désormais sa coalition avec l'Amérique fait des Etas - Unis un obligé qui pourra difficilement critiquer les opérations à Grozny et dans les autres villes Tchétchènes. C'est donc un nouveau regard desrapports internationauxdifférents des situations de domination directe ou indirecte qui assure un « réal politik » dans le respect des intérêts. Ce nouveaurapportdes puissances doit cependant distinguer l'idée d'un contrat mondial tel qu'il peut se lire mais il se fonde sur une stratégie internationale nouvelle basée sur une menace commune : le terrorisme. Tous les Etats ont le même intérêt à le combattre, en collaborant pour la paix, la sécurité et la stabilité internationales car en réalité nul n'est à l'abri des actes terroristes. Les américains ont tendance à faire primer, étant une superpuissance, leurs intérêts économiques, militaires et stratégiques sur ceux de tout le monde. Désormais il ne devrait plus en être ainsi. En outre, cette menace induit une forme de pensée unique où il n'est admis à critiquer l'Etat victime. Tous les régimes même ceux notoirement anti - américains et pour cause comme la Lybie et le Soudan si ce ne sont tous les Etats à obédience islamiste expriment leur solidarité avec les Etas - Unis et condamnent les actes terroristes. C'est une pensée unique et consensualisme du bon aloi. Cette tolérance montre un nouveauregard sur les rapports politiques internationaux dont il est question depuis longtemps, et qui n'est toujours pas, car c'est une nouvelle ère où le fort est faible face à une menace globale, aveugle et diffuse. - Une diplomatie remise en causeLe 11 septembre 2001 conduit une remise en cause de la politique étrangère des Etats - Unis. Ainsi, la Maison Blanche adopte une stratégie de politique internationale de « chien garde165(*)» : ils font recours à un Etat de la région pour contenir toute menace régionale, bien que ce « chien » finit par l'enrager. Retenons à titre d'exemple l'Irak de Saddam Hussein d'abord un allié des Etats - Unis contre Iran puis ennemi public de la Maison Blanche, sans manquer les Talibans et OBL dont l'histoire est la même. Au lieu d'en tirer la leçon, les Etats - Unis reposent aujourd'hui au Pakistan, en Irak et Ouzbékistan pour éradiquer disent - ils le mal dans son berceau. Ce qui fait que sa politique étrangère est menacée. * 163 La démocratie occidentale n'est qu'une démocratie déguisée : qui prône sur la domination. * 164 Ils se réservent le « droit d'attaquer d'autres organisations et Etats » * 165 Allégorie de Serge SUR. |
|