2.2.3. Relief
Sur le plan morphologique, la ville est située en grande
partie dans le bassin versant
du cours d'eau Mfoundi (soit 1373,47 ha). On y trouve quatre
types de terrains qui sont :
- les fonds de vallées inondables
généralement situées entre 650 à 700 m.
- les zones de faibles pentes facilement urbanisables,
situées entre 700 et 750 m ;
- les zones aménageables dont les hauteurs varient de 750
et 800m;
- les flancs de collines très difficiles à
aménager dont la hauteur est supérieure à 800 m.
- Deux zones découlent de ces types de terrains.
- les zones non constructibles ;
- Les zones constructibles ou urbanisables sont les versants et
sites de pente comprise
entre 5 et 15 % (Bureau central de recensement et l'étude
des populations de la
communauté urbaine de Yaoundé,
2015).
2.2.4. Tissu urbain
Yaoundé se distingue par trois types de tissus urbains
dont les niveaux d'équipements sont variables.
- le tissu moderne qui est caractérisé par des
constructions en matériaux définitifs et un bon niveau
d'infrastructure. Il occupe 20 % de la superficie de la ville et abrite
près de25 % de la population.
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- le tissu populaire dense qui regroupe les
zones d'habitat spontané et occupe 60 % de la superficie de la ville,
abritant près de 70 % de la population. Ces zones ont
une voirie peu développée, un assainissement sommaire et un
faible taux de raccordement aux réseaux d'eau potable et
d'électricité.
- le tissu rural qui est situé
à la périphérie est caractérisé par une
faible densité de population.
- Le tissu urbanisé de la Ville de
Yaoundé couvre une superficie de 183.2 km2 environ, soit59,
10 % de la superficie totale de la Ville (Bureau central de recensement et
l'étude des populations de la communauté urbaine de
Yaoundé, 2015).
2.2.5. Hydrographie
Le réseau hydrographique de la Ville est un ensemble de
cours d'eau disposés en éventail à partir de deux
convergences vers le Mfoundi et la Mefou qui sont les principaux exutoires des
eaux pluviales. Ceux-ci assurent le drainage naturel des eaux de ruissellement
et des eaux superficielles qui sont rejetées dans le fleuve Mefou, qui
à son tour déverse ses eaux dans le fleuve Nyong. C'est en aval
de ce dernier point de rejet que se trouve la zone de captage actuel des eaux
destinées à la production d'eau potable de la ville de
Yaoundé et de ses environs. À côté de ces cours
d'eaux, la ville compte quelques lacs et étangs naturels ou artificiels
dont les eaux sont rendues dangereuses pour la santé publique; à
cause du déversement des eaux des stations d'épuration (cas du
lac municipal), des ordures ménagères et des eaux des latrines
situées dans les zones marécageuses (Bureau central de
recensement et l'étude des populations de la communauté urbaine
de Yaoundé, 2015).
L'habitat est diversifié (terre sèche, semi-dur,
dur) et le degré d'urbanisation est variable d'un quartier à
l'autre. La multitude des bas-fonds marécageux permet la pratique des
cultures maraîchères par une irrigation donc la qualité de
l'eau pour la plupart des cas n'est pas connue. La plupart des effluents
hospitaliers sont rejetés dans l'environnement sans aucun traitement
préalable, multipliant ainsi les risques de maladies du
péri-fécal. Dans la ville de Yaoundé on observe de
nombreux quartiers qui généralement ont des systèmes
très insuffisants d'assainissement et d'approvisionnement en eau
potable.
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