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Investissement, croissance économique et création d’emploi dans le secteur industriel au Mali de 1990 à  2018.


par Check Oumar TRAORE
Université de Bamako - Master II en Economie Appliquée au Développement 2016
  

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A. Tests pré-estimation

Nous voulons déterminer l'ordre d'intégration des variables. Cette étape est importante pour la suite. Nous utilisons différents tests de stationnarité : parmi lesquels le test de racine unitaire de Dickey-Fuller (ADF).

Nous employons la stratégie séquentielle des tests de racine unité. Nous estimons, en premier lieu, le modèle avec tendance et constante. Quand la variable tendance n'est pas significative, alors nous estimons le modèle avec constante seulement.

1. Test de stationnarité des variables de type Philippe Perron

Les séries macroéconomiques sont en général non stationnaires. Il convient donc de les rendre stationnaires avant l'estimation des coefficients du modèle par la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO) qui ne s'applique qu'aux séries stationnaires.

Une série chronologique est stationnaire si elle est la réalisation d'un processus stationnaire. Ceci implique que la série ne comporte ni tendance, ni saisonnalité et plus généralement, aucun facteur évoluant avec le temps.

Autrement dit, un processus stochastique Xt est stationnaire si :

- E (Xt) = E (Xt+h) = ì ? t et ? h, c'est-à-dire la moyenne est constante et indépendante du temps - La variance est finie et indépendante du temps ;

- La fonction d'auto covariance cov (Xt, Xt+h) est indépendante du temps.

Parmi les tests de détection de racine unitaire, on distingue essentiellement celui de Dickey et Fuller et celui de Phillips et Perron. Nous allons utiliser ici le test de Phillips et Perron (PP) pour prendre en compte l'hypothèse d'autocorrélation des erreurs.

Les hypothèses, nulle et alternative se présentent comme suit :

H0 : le processus est non stationnaire (présence de racine unitaire) H1 : le processus est stationnaire

La règle de décision consiste à comparer la valeur PP à celle critique (CV). Si PP < CV, on accepte l'hypothèse de stationnarité de la série. On peut aussi lire tout simplement la valeur de la probabilité (prob) correspondante et effectuer une comparaison avec un seuil donné (1%, 5% ou 10%). Dans ce cas, si prob <5%, on accepte l'hypothèse de stationnarité.

Les résultats des tests de stationnarité des variables sont retracés dans le tableau qui suivent dans lesquels sont données les t-statistiques à niveau et en différence première.

Tableau 7 : Résultat des tests de stationnarité

Variables en log

I(0)

I(1)

FBCFPUB

-3,853**

-

FBCFPRIV

-

-7,762***

IDE

-4,168*

-

VASEC

-

-4,749***

EMPLOIIND

-

-5,976***

TXINSEC

-

-4,243***

Source : Auteur à partir de STATA 15

- I(0) = Test de stationnarité à niveau ;

- I(1) = Test de stationnaire en différence première ;

- *** = Seuil de 1% ; ** = Seuil de 5% et * = Seuil de 10%

Il ressort du tableau que les variables du modèle ne sont pas stationnaires au même niveau. Seuls les variables FBCFPUB et IDE sont stationnaires à niveau tandis que les autres sont stationnaires en différence première. Ce qui nous amène à texter le degré d'intégration des variables à l'aide de la technique de cointégration de Johansen (1988).

2. Test de cointégration de Johansen (1988)

L'existence d'une relation de long terme entre des variables individuellement non stationnaire est à la base de la théorie de la cointégration. Cette théorie permet d'étudier des séries non stationnaires mais dont une combinaison linéaire est stationnaire. Le but de ce test est donc de détecter si les variables possédant une racine unitaire ont une tendance stochastique commune. Si les variables sont cointégrées, elles admettent une spécification dynamique de type correction d'erreur, qui transforme le problème initial de régression sur les variables non stationnaires. La cointégration permet d'identifier la relation véritable entre deux variables en recherchant l'existence d'un vecteur de cointégration et en éliminant son effet, le cas échéant.

Soient les hypothèses suivantes :

H0 : absence de cointégration

H1 : présence de vecteur cointégrant

La règle de décision consiste à comparer le ratio de vraisemblance à la valeur critique (CV). Si le ratio de vraisemblance est supérieur à la valeur critique, on accepte l'hypothèse de cointégration ; sinon on la rejette. On peut aussi comparer la probabilité correspondante (prob)

Modèle 2 : LOG(EMPLOIIND)t = â0+ â1ln(FBCFPUBt) + â2ln(FBCFPRIVt) + â3ln(IDEt) + â4ln(TXINSECt) + åt

au seuil de 5%. Dans ce cas si prob < 5%, on accepte l'hypothèse de cointégration, sinon on la rejette. Sur STATA, on dispose de plusieurs options. L'hypothèse de cointégration est admise si le test concluant pour au moins une des options.

D'après les résultats du test on accepte l'hypothèse de cointégration puisque la probabilité est inférieure au seuil de 5% ainsi que le ratio de vraisemblance est supérieur à la valeur critique. Comme les variables sont cointégrées, elles admettent une spécification dynamique de type correction d'erreur. Nous pouvons alors estimer un modèle appelé modèle à correction d'erreur (MCE) qui intègre les variables en variation et en niveau (le théorème de la représentation d'Engle et Granger met en évidence le lien entre cointégration et modèle à correction d'erreur). L'emploi d'un modèle à correction d'erreur dans le cas de la cointégration permet d'obtenir des prévisions plus fiables que si on avait utilisé la relation de long terme car les résultats de l'estimation de cette relation sont faussés par la non stationnarité des séries (voir annexe).

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand