Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
3ans après le lancement de ce programme, les
exploitants notent une nette amélioration de la productivité des
terres. Par exemple, dans les champs tests où la technique du zaï
mécanisé a été essayée soit 1 250
m2, les rendements moyens sont à l'ordre de 3 T/ha pour le
mil et 1,5 T/ha pour l'arachide. Ces résultats sont
considérablement supérieurs aux rendements que nous trouvons dans
les fiches techniques de ces deux principales cultures de la zone. Ainsi
l'expérimentation voire l'adoption des pratiques et techniques
agroécologiques ont eu des changements très positives sur la
productivité du facteur terre. L'analyse fait à dire d'acteurs de
ce facteur montre que sa productivité a augmenté à travers
la hausse de la fertilité des sols. Ceci s'explique par la combinaison
des rendements induisent par la mise en oeuvre des techniques
agroécologiques. En effet « cette amélioration des
propriétés des sols est due à la quantité de
matières sèches qui provient du compost utilisé et des
végétaux restitués et à la hausse de la
capacité de rétention d'eau des sols produit par la technique du
zaï » (Faye, 2021).
C. Le capital fixe
Le capital fixe des EAF est composé par l'ensemble des
investissements durable des producteurs. En effet, il s'agit des
matériels agricoles et des animaux de trait. Ces investissements n'ont
pas besoins d'être renouveler à chaque campagne agricole mais
nécessitent tout de même des charges annuelles d'entretien non
négligeables.
Le parc matériel des exploitations est principalement
composé de houe-Sines, de houes occidentales, de semoirs
super-eco4, de Souleveuse Arara et de charrettes équines en
sus des petits matériaux de travail manuel. Chaque année, les
exploitations supportent des charges pour l'entretien de ces matériels
qui s'incorporent aux coûts de production. Ces dépenses varient
entre 1 000 et 42 500 FCFA selon les exploitations et les types de
matériels détenus avec une moyenne de 16 000 FCFA/an/EAF. Les
niveaux élevés de ce coût de production s'expliquent par
l'état des matériels agricoles qui est jugé insatisfaisant
à très-insatisfaisant, pour le bon déroulement des
calendriers culturales, par 67% des exploitations.
Pour ce qui est des animaux de trait, les charges d'entretien
sont constituées par l'alimentation et la santé de ces derniers.
L'alimentation est une charge en nature car, elle provient des sous-produits
des cultures telles que l'arachide et le niébé. Par ailleurs, le
caractère commercial de ces sous-produits fait que les réserves
ne vont souvent pas jusqu'à la prochaine récolte. Mais avec la
pratique du parcage
4 Un matériel particulièrement en manque
dans la commune qui retard le déroulement des opérations
culturales et cause des contre-performances pour la culture de l'arachide.
(Abdoulaye MARICO, 2021)
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
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