Partie III : Analyse et interprétation des
résultats
A. L'eau de production
L'agriculture pluviale est l'activité la plus
pratiqué au sein de la communauté des exploitants agricoles
familiaux. En effet, elle est pratiquée par tous les exploitations en
transition agroécologique. Les informations pluviométriques
disponibles dans la zone sont tirées des données du service
régional de la météorologie de FATICK en 2016 dans le
cadre de l'élaboration du PDC de NDIOB 2019-2023. Elles concernent la
décennie entre 2006 et 2015. La moyenne pluviométrique dans ces
10 années est de 680 mm qui ont plu en 33 jours. Le maximum et le
minimum pluviométriques sont respectivement égaux à 923 mm
et 337 mm et correspondent aux années 2012 et 2007. Ces volumes de
pluies peuvent être considérés comme acceptables dans la
mesure où la commune se situe sur des isohyètes comprises entre
600 et 800 mm (Mbow, 2017). En effet, la commune a enregistré 5
années de pluies excédentaires pour autant d'années
déficitaires. Mais dans les années déficitaires trois
à savoir 2013, 2014 et 2015 sont successives. Ainsi le volume des
précipitations est en chute libre depuis 2013 et la répartition
revête un caractère hétérogène.
Entre 2016 et 2O21, il a plu au total 2818,3mm dans la commune
de NDIOB soit 563,7 par an. L'année la plus pluvieuse fut celle de 2020
avec 745,7mm et celle la moins pluvieuse 2019 avec 379,9mm3. Ainsi
c'est six dernières années ont été marquées
par une instabilité de l'évolution de la pluviométrie qui
se présente en dents de scie. En effet trois des cinq données
pluviométriques disponibles sont inférieures à
l'isohyète de la zone qui est de 590mm. Toutefois à la suite du
lancement du programme de transition agroécologique en 2019, il y est
noté une nette amélioration de la pluviométrie qui entre
2019 et 2020 a augmenté de 367,6mm avant de baisser en 2021 de 198,7mm.
Par ailleurs, ces variations ne s'expliquent pas exclusivement par l'adoption
des modes agroécologique d'exploitation des ressources naturelles car en
2020, une pluviométrie normale à humide (ANACIM, 2020) a
été noté sur l'ensemble du territoire
sénégalais.
En dehors de l'eau pluviale, d'autres sources sont
utilisées dans le cadre de la production végétale dans la
commune telle que les puits (16%), les mini-forage (19%) et les branchements
individuels (5%). Ces sources d'eau sont utilisées dans les
activités maraîchères et sylvicoles qui sont
pratiquées par respectivement 24% et 16% des exploitations en
transition. La faible représentativité de ces activités
dans la commune s'explique par leurs coûts élevés
d'investissement qui est en moyenne de 225 000 FCFA. Cette somme est
jugée insatisfaisant par 67% des exploitants et concerne exclusivement
les coûts d'installation des infrastructures hydrauliques de production.
Elle est ainsi
3 Les données de 2018 ne sont pas
disponibles.
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas
des exploitants familiaux de la commune de NDIOB
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