Partie I : Cadre de référence
Partie I. Cadre de référence
La première partie de ce document est consacrée
au cadre théorique du mémoire qui consiste à
délimiter la problématique, définir l'univers de
l'étude et le cadre opératoire. Elle aboutit à la
définition des hypothèses qui vont être
vérifiée sur le terrain. Ainsi, elles seront confirmées ou
infirmées selon les résultats trouvés sur le terrain.
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Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
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Partie I : Cadre de référence
Chapitre 1. Problématique à
l'étude
L'agriculture joue un rôle prépondérant
dans les stratégies de croissance des pays en voie de
développement. Au Sénégal, elle a toujours
été mise en avant dans les politiques de développement des
gouvernements. Cela s'explique par le fait qu'il est difficile d'atteindre un
niveau de croissance durable sans pour autant passer par l'obtention de la
souveraineté alimentaire qui passe par un secteur primaire performant.
En effet, un déficit de production alimentaire se compense par une
hausse des importations pour satisfaire les besoins de consommation finale de
la population. Par ailleurs, selon l'optique de la demande l'importation est
une fonction négative de la croissance économique. Ainsi une
hausse des importations due aux contreperformances du secteur agricole affecte
négativement la croissance économique du pays (CISSE, et al.,
2002).
L'agriculture sénégalaise subit des contraintes
majeures qui proviennent de facteurs internes et externes au fonctionnement de
ce secteur et qui causent en général une inefficacité des
programmes agricoles mises en oeuvre depuis l'indépendance. D'abord, la
forte dépendance de l'agriculture à la pluviométrie qui se
trouve dans une période sèche depuis 1968, marquée par des
années déficitaires en pluies et 15 années de
sécheresse entre 1960 et 2013. Ensuite la baisse de la fertilité
des sols qui est causée par la stratégie de révolution
verte que le Sénégal a opté au lendemain de
l'indépendance et la monoculture arachidière
héritée du système colonial. Et enfin la
détérioration des écosystèmes marquée par la
disparition de certaines espèces végétales et animales.
Ces différentes contraintes sont les principaux facteurs externes qui
expliquent les contreperformances de l'agriculture sénégalaise et
qui expliquent ainsi les échecs répétés des
programmes agricoles (Mbow, 2017). Par ailleurs, des facteurs internes
expliquent aussi ce manque d'efficacité dont :
· La baisse de l'utilisation des intrants ;
· Un parc de matériel agricole vétuste,
insuffisant et mal réparti ;
· Un déficit d'infrastructures économiques
;
· Un système de financement inadapté au
secteur ;
· Une mise en marché des produits agricoles
désorganisée et insuffisamment régulée et ;
· Un faible niveau de développement du capital
humain (MAER, 2014).
En outre, les contraintes de l'agriculture
sénégalaise qui empêchent ce secteur de jouer pleinement
son rôle dans le développement socioéconomique, se
rencontrent dans l'option d'un système conventionnel de production. La
mise en avant d'un mode de production industrielle orientée vers les
cultures d'exportation à causer des manques d'efficacité et
d'efficience au niveau de la mise
Sujet : analyse des rendements de la transition
agroécologique sur les performances de l'agriculture familiale : cas des
exploitants familiaux de la commune de NDIOB
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