CONCLUSION PARTIELLE
Les paramètres climatiques comme la
pluviométrie, la température de l'air, le vent, l'humidité
relative de l'air connaissent une forte variation interannuelle,
intra-annuelle, inter-mensuelle, intra-mensuelle avec tous, une tendance
à la hausse. Cette variation des paramètres climatiques
combinée à d'autres facteurs comme la dégradation des sols
et la pression démographique sur les ressources naturelles influencent
fortement la production céréalière (maïs, mil, riz,
sorgho). Ainsi, la capacité des populations à produire des moyens
de subsistance (nourriture) est limitée dans la commune rurale de Kouka.
Les agriculteurs qui sont capables de s'adapter, tirent leur épingle du
jeu grâce à une flexibilité et une mobilité spatiale
dans l'utilisation du capital naturel qu'est le sol. Lorsqu'ils sont incapables
de s'adapter, ils deviennent plus vulnérables, ce qui peut
entraîner une augmentation de la pauvreté, de la malnutrition, de
l'émigration.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Partie d'un but qui est de rechercher l'influence des
facteurs physiques sur la production céréalière dans la
commune rurale de Kouka et d'une hypothèse principale à
savoir que les effets induits par la variabilité climatique et de la
dégradation des sols auraient des incidences sur la production
céréalière dans la commune rurale de Kouka, les
résultats attendus sont atteints: la variation des
paramètres climatiques (pluviométrie, température, vent,
humidité relative) est constatée ; les facteurs de la
dégradation des sols sont connus ; l'impact des variations des
paramètres climatiques et de la dégradation des sols sur la
production céréalière dans la commune rurale de Kouka est
analysé.
Au cours de cette étude, le contexte
général de l'étude a été défini,le
contexte géographique du site d'étude a été
décrit, la variabilité climatique et la
dégradation des sols et leurs impacts sur la production
céréalière dans la commune rurale de kouka ont
été analysés. Il ressort donc que tous les
paramètres climatiques connaissent une variation en dents de scie avec
une tendance à la hausse par rapport à la série
considérée (1988-2017). Au regard de ce résultat,
l'hypothèse spécifique 1 qui stipule que les paramètres
climatiques subissent une variation et cette variation a des incidences sur la
production céréalière dans la commune de Kouka est en
partie vérifiée car la production céréalière
varie aussi en dent de scie en fonction des caractéristiques des
paramètres climatiques annuels. Avec une mauvaise gestion des sols, la
variabilité du climat est un vecteur principal de la dégradation
de ces sols. Étant donné les fortes températures et la
variation des précipitations dont la plupart des localités du
Burkina Faso en général et Kouka en particulier fontle constat
que ces localités sont particulièrement sensibles aux
interactions entre la dégradation des sols et la variabilité
climatique.Les évènements climatiques extrêmes de plus en
plus fréquents, comme des sécheresses ou de fortes
précipitations aggravent l'érosion due au vent et à l'eau
et contribuent à la réduction de la biomasse, et à la
dégradation physique et chimique des sols avec comme résultat
final, la dégradation des sols. L'interprétation des images
satellites Landsat 7 et 8 a permis de constater une dynamique progressive des
zones nues et des affleurements rocheux entre 1998 et 2018 au détriment
des champs et de la végétation naturelle.De plus, les
dégradations causées par les réductions de la couverture
végétale influencent le microclimat local en diminuant
l'humidité de l'air et en augmentant la température du sol.Cette
situation fait que la production céréalière a du mal
à se maintenir à un niveau acceptable pour permettre aux
populations de Kouka d'être à l'abri de l'insécurité
alimentaire. Ce qui vérifie partiellement l'hypothèse
spécifique 2, car les techniques et les méthodes culturales, les
aménagements dans les champs, le niveau de modernisation de
l'agriculture explique en partie le niveau actuel des rendements agricoles.
Face à cette réalité que sont les
variabilités climatiques et la dégradation des sols, il existe un
certain nombre de manières d'améliorer les capacités
d'adaptation et de conserver l'intégrité des
écosystèmes tout en maintenant des moyens de subsistance durables
face aux effets interactifs des variabilités climatiques et de la
dégradation des sols. L'adaptation comprend le fait de faire face,
l'ajustement et la transformation. C'est ce que la population de Kouka tente de
faire face selon leur savoir-faire mais leurs stratégies d'adaptation
ont des limites face à l'ampleur des facteurs influençant leurs
productions céréalières ; ce qui vérifie aussi
en partie l'hypothèse spécifique 3.
Toutefois, la dégradation des sols combinée aux
variabilités climatiques ont le potentiel de troubler les
systèmes écologiques, ce qui peut entraîner une
défaillance de l'approvisionnement en nourriture, en eau et avoir des
conséquences négatives importantes sur la capacité
d'adaptation des moyens de subsistance des populations surtout celles rurales.
En raison de leurs répercussions immédiates et durables sur le
milieu naturel et sur l'homme, les questions de variabilité climatique
et de dégradation des sols sont placées depuis quelques temps au
centre des préoccupations des scientifiques et des décideurs
politiques dans le monde. Certes, il existe déjà plusieurs
solutions qui émanent des chercheurs, des praticiens et des responsables
politiques mais ces solutions peuvent devenir une réalité
grâce à des politiques plus efficaces et des conditions
favorables. L'agroécologie ou l'agriculture de conservation est
particulièrement pertinente surtout dans les localités du Burkina
Faso pour augmenter la fertilité des sols.Pour bien mesurer l'ampleur
des incidences des facteurs physiques sur les activités anthropiques, il
faudrait que d'autres études à une plus grande échelle que
la commune, notamment à l'échelle d'un bassin versant, soient
réalisées.
Cette étude pourrait permettre de mieux comprendre et
suivre les interactions entre la variabilité climatique, la
dégradation des sols et les activités anthropiques. Pour cela, il
conviendrait d'intégrer de nombreux types de connaissances : des
connaissances spécifiques aux connaissances générales, des
connaissances empiriques aux connaissances scientifiques. La mise en commun des
connaissances à partir de différentes sources peut aider à
comprendre les processus impliqués, afin d'explorer les options de
réponses probables. Cette démarche pourrait permettre
d'identifier les zones plus vulnérables nécessitant de nouvelles
recherches pour combler les lacunes et compléter les connaissances
locales.Il s'agira d'étudier comme thème :
« Evolution de la désertification dans le bassin versant du
Mouhoun supérieur au Burkina Faso : approche par
télédétection ».
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