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L’incidence des variabilités temporelles des pluies sur la production céréalière de 1980 à  2010 selon les données de la station agro-météorologique de l’INERA/ Saria.


par Jacques KONKOBO
Université de Koudougou (Burkina Faso) - Maitrise 2011
  

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1.1.3. La dégradation des sols et son impact sur la production agricole

De nombreux auteurs ont travaillé sur le sujet de la dégradation des terres en Afrique en générale et au Burkina Faso en particulier. Le bilan qui ressort est que les activités humaines sont le principal moteur de dégradation des terres. Avec une mauvaise gestion des terres, la variabilité climatique est un vecteur principal de la dégradation des terres à cause du changement de température et d'humidité. Et cette dégradation des terres combinée à la variabilité climatique a le potentiel de troubler les systèmes écologiques, ce qui peut entrainer une défaillance de l'approvisionnement de nourriture et en eau et avoir des conséquences négatives importantes sur la capacité d'adaptation des moyens de subsistance des ménages (CNULCD, 2015).

La terre est la vraie richesse de l'Afrique subsaharienne. Cette richesse héberge des ressources telles que les sols, la végétation, l'eau, la faune (FAO, 2011). Mais la surexploitation menace sérieusementla terre. Cela est la conséquence directe des besoins croissants d'une population en pleine expansion, conjuguée à des pratiques inappropriées de gestion des terres. Cette pratique de gestion non durable des terres représente une menace pour l'environnement. Ceci met en danger la sécurité alimentaire et accroit la pauvreté (YAMEOGO A., 2018). Ce phénomène observé au Burkina Faso devient préoccupant. La dégradation des terres qui est visible par une présence de croute imperméable à l'eau à la surface des lithosols, se traduit par l'apparition des zones nues de glacis difficile à exploiter (DA D.E.C, 2008). Les paysans assistent, impuissants, à une baisse continue des rendements des cultures qu'ils constatent par eux-mêmes. Conscient à vivre cette situation, ces paysans cherchent à s-y adapter. C'est le cas notamment des techniques du CES qui tendent à concentrer les eaux de pluies aux pieds des plants cultivés pour compenser le déficit et la variabilité pluviométrique. A ces aménagements s'ajoute une stratégie par laquelle ces paysans exploitent des unités géomorphologiques de bonne fertilité telles que les bas-fonds (IDANI T. F.,2009, DA D.E.C et YONKEU S., 2008, KIEMDE B., 2015).

A défaut de pouvoir définir des stratégies pour conserver les terres déjà disponible et exploitées, il y a une extension des surfaces cultivées, car les agriculteurs sont obligés d'exploiter plus de terres afin de répondre à une demande alimentaire croissante, conséquence directe de l'accroissement de la population. Cette extension des terres cultivées est à l'origine de la destruction du couvert végétal (KABORE S. T., 2013). A cause de la dégradation du couvert végétal, le sol est capable de changer totalement de structure, de texture, de perdre sa réserve en eau, d'être plus sensible à l'érosion hydrique et éolienne (LECUYER C., 2012).

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