PREMIÈRE PARTIE :
CADRE THÉORIQUE ET
PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE
Cette partie comporte deux chapitres : le premiertraitant
du contexte théorique de l'étude, aborde succinctement la
problématique, les hypothèses et les objectifs de recherche ainsi
que la démarche méthodologique adoptée et le second
présentant les particularités physiques, humaines et
socio-économiques de la zone d'étude.
CHAPITRE
I:Le cadre théorique et conceptuel de l'étude
Ce chapitre présente les bases de cette
étude : état de connaissance sur le thème
d'étude, la problématique de la recherche, les hypothèses
et les objectifs de l'étude, la démarche
méthodologique.
1.1. Etats de connaissance
sur le thème
1.1.1. La variabilité
climatique
Il ressort dans la littérature que toutes les
études, les analyses faites sur la variabilité climatique visent
à contribuer à un débat sur le phénomène au
sein de la communauté scientifique. La question est de savoir si la
situation climatique que vit le sahel est une manifestation de changement du
climat ou bien une variabilité naturelle du phénomène.Tous
les résultats aboutissent à un consensus au sein de la
communauté scientifique. Un changement est intervenu dans les
années 1990 au Burkina Faso. Il y a un regain de la pluviométrie
comparativement à la décennie précédente et une
hausse de la température. Parmi les auteurs qui ont abouti à ce
résultat, nous avons : DIPAMA J.M., 1997, YANOGO P.I., 2012, OUOBA
A.P.,2013, KONKOBO J., 2013, KOALA S., 2015, SOME N.J., 2018. Cependant, tous
ces auteurs n'ont pas fait le lien entre variabilité climatique et
dégradation des sols.
En dehors du Burkina, des études sur la
variabilité climatique ont été mené dans la
sous-région notamment en Côte d'Ivoire (SORO T.D., 2011), au Niger
(OZERP., 2009), au Sénégal (SARR M. A., 2008). Les
résultats montrent une alternance entre années humides et
années de sécheresse observées au niveau
général au sahel. La persistance de la sècheresse au sahel
est due aux effets conjugués d'un réchauffement global de la
partie intertropicale des océans et d'un renforcement du gradient des
températures de surface de l'océan atlantique (ALI A., 2010).
1.1.2. Impact de la
variabilité climatique sur l'agriculture
Les impacts sont sans équivoques (SARR B., 2010).
Pour cet auteur, la variabilité climatique touche l'agriculture à
travers la dégradation des sols, la baisse de la productivité des
cultures. L'accroissement des températures et la variabilité des
pluies représentent une menacesérieuse pour le
développement agricole et risque de compromettre les efforts
déployés par les pays pour l'atteinte de la
sécurité alimentaire (KAMBOULE R., 2013. Cette menace entraine
des dysfonctionnements des saisons agricoles, des perturbations des cycles
biologiques des cultures et détérioration des productions (TRAORE
S., 2010, KONKOBO J., 2013).A ces effets physiologiquesnégatifs sur le
potentiel de production agricole, s'ajoute d'autres facteurs également
lié à la variabilité climatique comme la
dégradation de la qualité des sols consécutive à la
déforestation, le déboisement, l'érosion (BIZOT S., 2004,
KABORE S.T., 2013, CNULCD, 2015). Les actions anthropiques contribuent donc
à accélérer les effets de la variabilité
climatiques.
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