Contribution à l’étude socio-économique de l’UFA JUA-IKIE. Cas des villages Cabosse, Elogo 1 et Elogo 2 (district de Souanke, département de la Sangha, république du Congo).par Vigny Beranger MPAMBORI LIFOU Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Diplôme d'Ingénieur de Développement Rural 2015 |
CHAPITRE 4 : EVALUATION DES REVENUS DES MENAGES ENQUETES ETLEUR AFFECTATION4.1. Revenus monétaires au sein des unités domestiquesL'évaluation des revenus générés par les différentes activités menées par les populations dans l'ensemble des villages enquêtés ont été évalués, à partir des données collectées auprès des chefs d'unités domestiques. D'après le tableau 30, 40,82% des chefs de ménages affirment avoir moins de 300.000 F.CFA/ an. Tableau 30 - Evaluation des revenus annuels par unité domestique
Source : enquêtes de terrain Le tableau 30 met en évidence un fait majeur, c'est la faiblesse des revenus en milieu rural dans notre zone d'étude. Sur la base de ces revenus annuels, on peut classer les unités domestiques en trois grandes catégories : les UD très pauvres, les UD pauvres et les UD moins pauvres (figure 39). UD moins pauvres UD pauvres 28,57% 40,82% 30,61% UD très pauvres Figure 39 - Classification des UD par niveau de pauvreté MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet 2015 Page 57 MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet 2015 Page 58 On ne peut pas parler dans un tel contexte de familles riches. Les UD considérées comme «très pauvres» et qui représentent 40,82% du nombre total de cas observés, sont celles dont le revenu est inférieur à 300.000 F.CFA par an. D'après le rapport de la banque mondial (1990), pauvre se dit d'une personne qui dispose d'un revenu moyen de moins de 370 dollars par an ( www.monde-diplomatique.com). Sur la base de la moyenne évaluée à 5 personnes par unité domestique, on peut dire que le revenu par jour et par individu pour cette catégorie sociale est inférieur à 166 F.CFA, soit moins de 0,33 $ américain. Les familles « très pauvres » sont ainsi contraintes de mener une existence précaire dans un environnement qui ne leur offre que peu d'alternatives d'amélioration de leurs conditions de vie. Les familles considérées comme « pauvres » et qui constituent 30,61% de l'ensemble des unités domestiques enquêtées, sont celles dont le revenu annuel est égal ou supérieur à 300.000 F.CFA mais ne dépasse pas 1.000.000 F.CFA. Le revenu par jour et par individu pour cette catégorie de la population varie ainsi de 166 à 550 F.CFA environ (de 0,33 à 1,1 $ américain environ). Ces familles vivent également dans une grande précarité. Du fait de la faiblesse de leurs revenus, les UD très pauvres et pauvres ne sont pas en général en mesure de réaliser la moindre épargne et ne peuvent donc faire face de façon effective aux contraintes liées à la santé, à la scolarisation des enfants et à la participation aux obligations sociales traditionnelles (par exemple la participation aux obsèques d'un membre du lignage ou d'un allié). Ceci traduit en termes monétaires l'extrême pauvreté qui sévit dans cette zone. En classant les revenus selon leurs différentes sources, on note que l'agriculture et l'orpaillage contribuant à hauteur de 69% sont les sources les plus importantes, comme le montre le tableau 31. Tableau 31 - Revenus moyens annuels selon les activités pratiquées
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