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Contribution à  l’étude socio-économique de l’UFA JUA-IKIE. Cas des villages Cabosse, Elogo 1 et Elogo 2 (district de Souanke, département de la Sangha, république du Congo).


par Vigny Beranger MPAMBORI LIFOU
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Diplôme d'Ingénieur de Développement Rural 2015
  

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CHAPITRE 2 : CARACTERISTIQUES DEMOGRAPHIQUES ET SOCIOCULTURELLES DE LA ZONE D'ETUDE

2.1. Données démographiques de la zone d'étude

2.1.1. Dynamique des populations

Un groupe ethnolinguistique peut se définir comme une communauté d'individus ayant des traits spécifiques communs relatifs à la langue, aux traditions historiques, aux structures sociales, aux croyances et aux idées, aux techniques historiques de subsistance, aux arts, etc. (Blaney, 1998).

De manière générale, les populations qui peuplent le département de la Sangha se répartissent en trois principaux grands groupes ethnolinguistiques qui, selon toute vraisemblance, cohabitant depuis des siècles (DIEU & al., 1983 : 19 cité dans Leclerc, 2003). Il s'agit de :

- Makaa, composé de deux sous-groupes : les Bakouélés et les Ndjems ;

- Sangha, composé de quatre sous-groupes : les Bonguili, les Sangha-Sangha, les Pomo et les Yassoua ;

- Populations autochtones (Pygmées), constituées exclusivement par le sous-groupe Bagombé.

Dans notre zone d'étude proprement dite, les groupes dominants sont les Makaa et les populations autochtones. Les informations collectées sur le terrain tendent à indiquer que ces deux groupes se sont essaimés dans la région au cours des deux derniers siècles, à l'occasion des migrations de populations liées particulièrement aux guerres tribales, aux conflits liés à la croyance à la sorcellerie, aux effets de la colonisation, à la politique de regroupement des villages menée dans les années 1920 par l'administration coloniale et dans les années 1970 par le gouvernement congolais (Boukoulou & Mialoundama, 2015).

2.1.2. Données démographiques

De manière générale, la population de l'ensemble du département de la Sangha était évaluée, à l'issue du recensement général de la population de 2007, à 85.738 habitants (RGPH, 2007). En 2010, la population du département était estimée à 103.420 habitants.

Le tableau 1 montre la répartition de cette population par district :

MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet 2015 Page 18

Tableau 1 - Population par sexes du Département de la Sangha en 2007

Districts

Hommes

Femmes

Total en 2007

Total en 2010

Ouesso

14.040

14.139

28.179

48.832

Mokeko

15.376

14.796

30.172

6.000

Sembé

4.676

4.874

9.550

11.000

Souanké

4.825

4.886

9.711

5.373

Pikounda

1.760

1.753

3.513

13.362

Ngbala

2.315

2.298

4.613

12.663

Total

42.992

42.746

85.738

103.420

Sources - Ministère du Plan, RGPH (2007) et Direction Départementale du Plan (2010)

Nous pouvons noter qu'en trois ans, la population du département a connu un accroissement global de 17.682 habitants. Le taux d'accroissement annuel de cette population, que l'on peut estimer à environ 6%, est le double du taux d'accroissement annuel de la population de l'ensemble du pays estimé à 3% (RGPH, 2007). Un taux d'accroissement aussi élevé dans un pays où, de manière générale, le milieu rural connaît une perte continuelle de sa population - surtout juvénile - au profit des grands centres urbains, est essentiellement le fait observé au cours des dix dernières années, du développement exceptionnel des activités d'exploitation forestière dans la région. Ceci explique l'émergence de nouvelles communautés urbaines liées exclusivement à l'exploitation forestière. C'est le cas notamment de Pokola qui, de quelques centaines d'habitants il y a une vingtaine d'années, est devenue aujourd'hui une cité d'environ 15.000 habitants, possédant des réseaux modernes de distribution d'eau et d'électricité, une station locale de radio et télévision, des banques et entreprises de micro-crédit, un hôpital moderne, etc. (Ngoya-Kessy & Boukoulou (2012).

La population de la Sangha, concentrée essentiellement le long des axes routiers et fluviaux et surtout dans les chantiers forestiers, a une densité qui reste globalement très faible (0,83 habitants au km2), du fait de l'immensité du territoire.

Essaimés dans la forêt, les villages enquêtés se situent entièrement dans le district de Souanké, particulièrement le long des voies de communication (figure 12) et compte une population totale qui peut être évaluée à environ 687 habitants.

MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet 2015 Page 19

Figure 12 - Villages de l'UFA Jua-Ikié Source : Cellule d'Aménagement SEFYD, 2012

MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet 2015 Page 20

Cette population se répartit, selon les données du dernier recensement général (2007), de la manière suivante (tableau 2) :

Tableau 2 - Répartition de la population de la zone d'étude par taille des villages

 

Districts

Taille de la population

Cabosse

 

121

Elogo 1

 

266

Elogo 2

 

300

 

Total

687

Source - Ministère du Plan, RGPH (2007).

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius