III. LES PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS
L'exploitation du périmètre prend de l'ampleur
sur le site de la Tapoa et dans la commune avec ses effets corollaires sur
l'environnement des populations. Après quelques années de mise en
valeur du site, une grande partie des parcelles aménagées en aval
est à terme inapte à toute activité agricole à
cause du manque d'eau. La situation ira de mal en pis si aucune action de
réhabilitation n'est entreprise. Pour cela, il est urgent de trouver des
solutions appropriées. En effet, des mesures urgentes sont à
envisager pour une amélioration socio-économique dans le site de
la Tapoa, du travail des exploitants et leurs conditions sanitaires.
La population du village de Tapoa Gourma et ses environs
immédiats sont bénéficiaires de la présence de la
retenue d'eau. En plus des revenus tirés des diverses activités
liées aux cultures irriguées et leurs commercialisations sur les
marchés, l'Etat devrait augmenter la capacité de la retenue
d'eau, réhabilité les parcelles abandonnées et
procédée à la mise en place de micro-crédits au
profit des exploitants afin de leur permettre d'acquérir du
matériels de travail (motopompes, charrues). Les interventions des
techniciens d'agriculture, des agents de santé sont nécessaires
afin de mieux surveiller la qualité des produits phytosanitaires et
consolider le respect des consignes de sécurité. Les techniciens
d'agriculture auraient la lourde tâche de mettre en place sur le site un
cahier de charge d'exploitation des parcelles. En
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plus, des règles d'attribution des parcelles doivent
clairement être établies pour éviter la confiscation des
parcelles par certains exploitants. La Mairie de Diapaga doit, en collaboration
avec ses partenaires, mobiliser davantage pour assurer un accompagnement
financier au profit des exploitants du périmètre. Ils doivent
promouvoir et encourager le retour sur les parcelles abandonnées et
faciliter l'écoulement des productions du site. La culture
irriguée devrait être une source principale de revenus et non une
activité complémentaire aux cultures pluviales pour les
exploitants.
L'amélioration des conditions de travail des
exploitants passe par la réduction de leur charge de travail. Le labour
des parcelles, l'irrigation des cultures devraient être
mécanisée car le manque de ressources financières de la
plupart des exploitants les oblige à l'utilisation de matériels
très rudimentaires (daba, bidons).
Dans le souci d'améliorer l'organisation des
exploitants du site les formations sur les techniques de cultures, de gestion
doivent être multipliées au profit des responsables des
exploitants et des chefs d'exploitation.
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