CONCLUSION
Cette étude a porté sur le protocole de Maputo
et la RDC ; plaidoyers des organisations féminines du Sud-Kivu. La
problématique de cette étude est essentiellement axée deux
questions principales de la manière à faire ressortir l'apport
des organisations féminines du Sud-Kivu dans la défense et la
promotion des droits de la femme et surtout dans la mise en oeuvre du protocole
de Maputo. L'autre question était celle d'évaluer l'apport de ces
organisations face à la recevabilité dudit protocole à
l'intérieur même du pays.
Les hypothèses ont été émises de
manière à être confirmées, infirmées et
nuancées. Nous avons eu des hypothèses selon lesquelles pour
défendre les droits de la femme dans la province du Sud-Kivu, les
organisations féminines mettent sur pied des plaidoyers, des lobbyings
et des sensibilisations. Dans un premier temps, les actions de mouvements de
femmes visent à permettre aux femmes du Sud-Kivu de plaider efficacement
pour le respect de leurs droits et libertés fondamentaux et
améliorer ainsi la situation des femmes au niveau local. Ces
associations aides ces membres partenaires à devenir un moyen efficace
pour la réforme politique, économique et sociale, en la
défense de droits de la femme en RDC et au Sud-Kivu en particulier.
Ainsi, les mouvements de femmes initient les campagnes des
entreprenariats des femmes pour une résistance aux violences faites aux
femmes. Elles sont visent aussi la sensibilisation et le soutien aux candidates
féminines aux échéances électorales afin
d'accroitre leur participation aux postes de prise des décisions. En
plus, certaines d'entre elles visent la promotion de la santé pour la
promotion intégrale de la femme et dans le cadre de la promotion de
l'article 14 du protocole de Maputo. En dernier lieu, les mouvements de femmes
du Sud-Kivu mettent sur pied des activités de sensibilisation concernant
les droits fondamentaux de la femme, l'égalité des sexes et les
de la femme à une vie sans violence. Pour cela, AFEM SK, MAMA RADIO,
CAUCUS DE FEMMES et CAFCO mettent en oeuvre des campagnes de sensibilisation
pour sensibiliser la population sud-kivutienne en tant que manifestation
d'inégalité et violation des droits fondamentaux des femmes, qui
sont des campagnes spéciales de sensibilisation conçues pour
mieux faire connaitre les textes internationaux relatifs aux droits de la
femme, ratifiés par la RDC à l'instar de la CEDEF et du Protocole
de Maputo. Ces différents moyens utilisés par ces associations
des femmes en vue de défendre les droits de la femme au Sud-Kivu ont une
incidence positive sur la situation sur la situation des femmes au Sud-Kivu car
ils améliorent leurs conditions de vie et défend leurs droits
fondamentaux.
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AFEM SK, MAMA RADIO, CAUCUS DE FEMMES et CAFCO s'inscrivent
dans une logique de promotion de la femme, dans le cadre du protocole de Maputo
; de défendre les droits de la femme au Sud-Kivu notamment la
participation politique de la femme et le leadership féminin,
l'autonomisation économique de la femme, la lutte contre les violences
sexuelles et basées sur le genre, la gouvernance, paix et
sécurité de la femme.
Comme résultats, à partir des données
recueillies, nous avons constaté que pour promouvoir et défendre
les devoirs des femmes au Sud-Kivu, les organisations féminines ont
abouti à un certain nombre des résultats qualitatifs notamment
sur le plan sociopolitique et économique à travers les projets
d'Appui à la législation sensible et leadership féminin
à l'Est de la RDC initié par l'ONU-femme a permis de constater
que le projet d'Appui à la législation sensible au genre et
promotion du leadership féminin au Sud-Kivu et l'engagement des
députés provinciaux de la province ont permis un surcroit dans
les processus d'autonomisations des femmes. Les parlementaires ont, en effet,
un rôle essentiel à jouer dans la mise en place d'un environnement
social, politique et juridique propice pour une plus grande
égalité de chances entre les hommes et les femmes et pour cela,
ils doivent être nécessairement renforcés en
capacité des chances dans les idées.
Pour réaliser notre travail, nous avons utilisé
la méthode fonctionnelle de Robert King MERTON, cette méthode
nous a permis d'analyser le rôle joué par les organisations
féminines du Sud-Kivu en vue de promouvoir le protocole de Maputo et
défendre les droits des femmes en RDC d'une manière
générale et au Sud-Kivu en particulier. Quant aux techniques,
nous avons fait appel aux techniques de récolte des données et
celles d'analyses des contenues. Parmi les techniques de traitement des
données, la technique documentaire, celle de l'entretien, nous ont
été utiles. La technique d'analyse des données nous a
également aidé à comprendre, à analyser, à
critiquer et à interpréter nos données recueillies sur le
terrain.
Notre travail a été subdivisé en trois
chapitres. Le premier a porté sur les considérations
générales et théorique ; et l'aperçu historique sur
les droits de la femme en République Démocratique du Congo. Dans
ce chapitre, nous avons circonscrit le contour sémantique des concepts
connexes et clés de travail ainsi que la théorie de base qui a
constitué un ensemble des concepts qui nous ont permis de
résoudre intelligiblement les actions de plaidoyer menées par les
organisations féminines du Sud-Kivu dans le but de la mise en oeuvre du
protocole de Maputo.
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Le deuxième chapitre quant à lui a porté
sur le protocole de Maputo, son historique, son agenda, sa mise en oeuvre et sa
ratification.
Le troisième chapitre enfin a porté sur les
actions de plaidoyer des organisations féminines du Sud-Kivu pour
l'application du protocole de Maputo par la RDC. Ce chapitre a analysé
les différentes actions réalisées au Sud-Kivu par les
différentes organisations notamment sur le plan social,
économique et politique. Nous sommes revenus dans ce chapitre sur le
bilan de ces plaidoyers et sur les perspectives.
En fin, toute oeuvre humaine étant non parfaite, nous
ne prétendons pas avoir tout dit en rapport avec le protocole de Maputo
et à la problématique des actions de plaidoyers des organisations
féminines dans la province du Sud-Kivu. Un complément de la part
d'autres chercheurs est non négligeable.
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