2.2. Structures
Les préoccupations des femmes en RDC reçoivent
l'attention de différentes structures aussi bien dans la sphère
étatique qu'en dehors, ainsi qu'au-delà des frontières du
pays. S'agissant du gouvernement, le Ministère national du genre, de la
famille et de l'enfant et ses Divisions du genre dans la province
représentante de l'autorité politique sur les questions relatives
aux femmes (les violences sexuelles constituant le cadre de travail principal)
et mettent en place des activités en partenariat avec les ONG
locales.
Les ONG internationales ont quant à elles
créé des unités ou programmes de genre propres. A
l'exemple de l'ONU-Femme qui a accompagné la Commission Electorale
Nationale Indépendante (CENI) dans la mise en oeuvre du programme
d'opérationnalisation du cadre de concertation « genre et
élection ».
106 Rapport GADF sur la mise en oeuvre du
Protocole de Maputo, 2017.
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Amnesty International quant à elle appuie les
organisations féminines du Sud-Kivu surtout dans le cadre de lutter
contre les violences faites à la femme. Elle aussi ces organisations en
matériels et autres fournitures pour la concrétisation de leur
programmes.107
Pour sa part, l'ONG Mercy Corp. aide à travers son
apport en matériels aux organisations féminines de la province du
Sud-Kivu. Ces aides sont en grande partie constituées de
matériels de terrain, la distribution d'eau et la formation des femmes
sur le leadership féminin.
Ces organisations et autres s'intéressent non seulement
aux violences sexuelles, mais aussi de plus en plus au leadership
féminin, à la promotion des droits des femmes, et aux
activités socio-économiques. En 2013, un réseau d'ONGI
travaillant sur le genre a été formé en vue de promouvoir
les synergies. À l'origine, le Cluster Protection du système de
Clusters de l'ONU s'intéressait uniquement aux violences sexuelles
liées à la guerre, en lien avec le mandat de la MONUSCO.
Désormais, le Cluster travaille de plus en plus sur les violences
sexuelles et basées sur le genre de manière
générale, dans des zones plus stables. Les organisations de la
société civile qui travaillent sur le genre sont
généralement membres de plusieurs structures telles que la
Composante Femme du Sud-Kivu ou le Bureau de coordination de la
société civile (93 membres), ou encore de structures comme la
Fédération des femmes du Congo CAFCO (63 membres) et COFAS (44
membres) et d'autres du Caucus de femmes. Ces structures de coordination
s'attachent principalement à améliorer les capacités des
femmes et à intégrer les femmes aux sphères de prise de
décision en tant qu'enjeux clés de la lutte contre les
discriminations à leur égard.
Enfin, à l'échelle locale, un certain nombre
d'ONG disposent de bureaux à Walungu (le RFDP, le CAMPS, Vovolib),
d'autres disposent de points focaux dans la zone (l'AFEM, VICO). Ces
organisations ont cherché à renforcer le travail en
comités, par exemple à travers les Comités de la paix, les
MUSO, les clubs d'écoute des radios, etc.
107 Amnesty International, Mettre fin à la violence
contre les femmes au combat pour aujourd'hui, Ed. Francophone d'Amnesty
international, Paris, 2004, p.5.
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