CHAP.IV. DISCUSSION ET COMMENTAIRES
Les résultats de cette enquête ont mis en
évidence la réalisation de notre investigation au cours de la
période allant du 15 Mars au 15 Mais 2019. Dont les observations
faites montrent que par rapport aux données enregistrées au cours
de ces 2 mois au sein de nos deux aires de sante ciblées notamment
KALUBEYA et LUKOLE sont reparties de la manière suivante :
Les enfants dépistés étaient
accompagnés par leurs mères dans 40,2% de cas. Ce résultat
se rapproche d'une étude menée à haut KATANGA, par le
Programme National de Nutrition (PRONANUT, 2017), qu'on a trouvé 41,9%
des femmes qui accompagnées leurs enfants au service de CPS dans les
structures des soins pour leurs dépistages. Ceci peut s'expliquer par le
fait que les mères sont plus proche de leurs enfants par rapport aux
pères qui sont tout le temps occupé par les services.
Dans la présente étude, 48,4% de nos
enquêtés avaient une tranche d'âge comprise entre 26
à 36 ans, contre 27,4% dont leur tranche d'âge variée
entre 15 à 25 ans avec la moyenne d'âge de 38,5 ans. Ce qui
s'accorde à une étude Gabonaise (OMS, 2017), qui a trouvé
une tranche d'âge comprise entre 27 à 37 ans avec la moyenne
d'âge de 39 ans, des femmes qui ont fait dépistés leurs
enfants. Ceci pourrait s'expliquer par l'attachement et l'importance que
donnent les femmes de cette tranche d'âge à leurs enfants qui ont
besoin de grandir, par rapport aux femmes d'au-delà de cet âge qui
approuvent la honte de faire dépister leurs enfants en disant que le
dépistage est réservé aux jeunes filles qui entrent
précocement dans le mariage.
Le sexe féminin de ceux ayant fait dépister
leurs enfants dominentdans 58,9% de cas, contre 41% seulement du sexe masculin
et le sex ratio (Fès/Hôs) était de
1,4. Ces résultats concordent avec ceux trouvé par PRONANUT
estimant que ces les femmes surtout ménagères qui apportent
leurs enfants au service de la CPN pour leur dépistage (67,6%). Ceci
pourrait s'expliquer par la disponibilité de chaque femme du
ménage d'apporter son enfant au dépistage en cas de
nécessité.
Dans la présente étude, les femmes
mariées (54,1%) faisaient beaucoup plus dépistés leurs
enfants contre 22,2% des célibataires.Nos résultats concordent
avec une étude menée au KASAI (NDIAYA.F, 2018), qui avait
estimé que la grande majorité de mariées soit 69,8%
dépisté leurs enfants dans des structures sanitaires. Ceci
s'expliquerait par le fait que ces sont les femmes mariées qui donnent
plus l'importance aux enfants qui constituent le fondement du mariage Kasaien,
par rapport aux jeunes filles célibataires qui ont honte d'apporter
leurs enfants au dépistage aux cas où les grossesses sont non
désirées.
Les enquêtés d'un niveau d'étude primaire
(27,2%) ont amené leurs enfants pour le dépistage à la
CPS. Ces résultats ne concordent pas avec ceux trouvés par
BRAOUT, au Niger qui éclairent que c'est sont les femmes d'un niveau
d'étude supérieur (56%) qui amènent beaucoup plus leurs
enfants à la CPS pour le dépistage (BRAOUT, M, 2014). Cette
incohérence s'expliquerait par le fait que ces femmes d'un niveau
d'étude primaire font dépister leurs enfants suite à la
sensibilisation que font les relais communautaire et aux éducations
qu'elles reçoivent dans leurs structures sanitaire sur l'importance de
la consultation préscolaire.
Les agriculteurs (trice) (52,3%) suivis des ceux n'ayant
aucune profession (26,4%), ont fait dépisté leurs enfants. Par
contre NGNEFACK avait trouvé que c'est sont les commerçants (e)
et fonctionnaire de l'Etat (79,8%) qui dépistent beaucoup plus leurs
enfants. Cette situation s'expliquerait par le fait que les agriculteurs
(trice) et le sans profession ont beaucoup de temps et son libre de
fréquenté le service de sante en cas de nécessité,
par rapport aux commerçants (e) et aux fonctionnaires qui n'ont pas le
temps de le faire suite aux travaux parfois forcés par leurs
supérieures.
Dans la présente série, la majorité des
enquêtés (43,4%) qui faisait dépisté leurs enfants,
avaient pour religion catholique et Eglise de Réveil. Ceci peut aussi
s'expliquer par le fait que ces deux religions n'ont pas des interdits entre
l'homme et les structures de santé par rapport aux autres croyances
comme le Bapostolo par exemple qui interdit à leurs croyants de ne plus
fréquenté les services de sante ou de prendre les produits
pharmaceutiques.
Les enquêtés dont le niveau
socioéconomique était bas (98,9%) ont fait dépisté
leurs enfants à la CPS. Par contre l'Organisation Mondiale de la Sante
(OMS, 2016), avait trouvé que les couples d'un niveau
socioéconomique élevé et moyen, dépistés
plus leurs enfants même en cas de l'absence de la maladie. Cette
incohérence s'expliquerait par le fait que ces enquêtés
malgré leur niveau socioéconomique bas, perçoivent la
consultation des enfants comme problème de sante publique.
C'est-à-dire ils disposent leur peut de moyen malgré la
conjoncture actuelle pour que leurs enfants soit toujours en bonne sante.
Dans la présente étude,55,5% vivent au moins
avec plus de 6 personnes sous leurs toits contre 44,5% qui vivent avec moins
de 6 personnes comme taille du ménage.Ceci pourrait s'expliquer par la
théorie selon laquelle plus la taille du ménage augmente plus les
dépenses accroit, l'alimentation du ménage diminue et les enfants
de moins de 5 ans ont belle et bien la chance de tomber dans la malnutrition et
l'accessibilité au dépistage augmente également (FAO,
2015).
Les structures sanitaires et les relais communautaire
demeurent en effet, deux sources d'information sur la malnutrition connues par
nos enquêtés dans notre étude (49,4%). Ces
résultats corroborent ceux de certains auteurs. Dans son enquête
faite à Pweto dans le Haut Katanga en 2018, OCHA avait constaté
que les hôpitaux et les centres de sante (56%) ouvrent des potentielles
d'expliquer surtout aux femmes les conséquences liées à la
malnutrition et comment faire pour éradiquer ce fléau qui guette
presque la population toute entière. De son coté le PRONANUT dans
une enquête faite toujours à haut Katanga en 2017, à
souligné que les relais communautaire (49%) avec leurs sensibilisations
porte à porte sur l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant ne
cessent pas de parler toujours de la malnutrition à la population cible
(femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans).
Dans la présente étude, les signes d'un enfant
malnutri cités sont les suivants : les cheveux
défrisés et l'amaigrissement dans 40,2% dans l'ensemble contre
ceux aussi qui ont cité les oedèmes et l'aspect vieillard, dans
32% dans l'ensemble. Ces résultats corroborent ceux de divers auteurs,
dont AGRESSI - DOS - SANTOS (2000), dans son manuel nutrition africain, affirme
que l'amaigrissement brutal est l'un de signes clinique d'un enfant marasme.
Dans le même ordre d'idée, RICHARD Brown et JUDITH (2005)
révèle aussi dans leur guide intitulé « Lutte
contre la malnutrition » que les oedèmes et le changement de
la coloration des cheveux sont l'un de signes cliniques d'un enfant
Kwashiorkor.
La mort(22,7%), suivi d'un ralentissement de croissance dans
(18%.) ont étaient statistiquement et significativement soulignés
comme complications liées à la malnutrition chez les enfants. Nos
résultats corroborent d'une étude menée par NGNEFACK en
2015 sur la prise en charge hospitalière de la malnutrition aigue
sévère chez l'enfant avec des préparations locales
alternatives aux F75 et F100, ayant démontré que 25 à 30%
des enfants malnutris lorsqu'ils ne sont pas prise en charge convenablement,
ils contractent toujours la mort et plus de 50% restent avec une taille et la
masse inférieure aux enfants des leurs âges. Cette situation
alarment pourrait s'expliquer par une mauvaise prise en charge et le manque
totale de la perception de cas de la malnutrition dans les différentes
familles comme problème majeur de sante publique.
Le paludisme et la fièvre typhoïde, par leurs
fréquences et gravités sur la santé demeurent dans notre
étude, les maladies qui attaquent souvent les enfants (80,5%). Cette
situation pourrait s'expliquer par la négligence de dormir et de faire
dormir les enfants sous MILD et aussi par manque de notions d'hygiène
alimentaire chez les enfants de moins de 59 mois, qui, chaque fois leurs mains
sont orientées dans leur bouche.
L'oublie (28,5%), la distance et manque d'argent (56%) sont
connus dans la présente étude comme principales raisons qui
poussent nos enquêtés de ne plus fréquentés à
la CPS pour suivre rigoureusement le calendrier vaccinal de leurs enfants.
Ceci pourrait s'expliquer par la théorie d'Hippocrate, Père de la
médecine selon laquelle, une structure de soins doit se trouvé
au moins à 5 mètres de la population à desservir pour
assurer une accessibilité facile.
Dans la présente étude la pauvreté (24%)
et l'accouchement multiple ou grossesses rapprochées (20,6%) sont les
causes ou facteurs favorisant la malnutrition chez les enfants de 6 à 59
mois. Ces résultats concordent avec plusieurs études
menées en République Démocratique du Congo et ailleurs. De
son coté, PRONANUT, 2012, dans son enquête faite sur l'état
de la sécurité alimentaire et de la nutrition en RDC in Kinshasa
avait constaté que la pauvreté (56,4%) en RDC est à la
base de la malnutrition chez les enfants. De même, CORNU A, (2005) dans
son article intitulé « Etat nutritionnel et croissance au
cours des deux premières années de la vie chez les enfants de
Yaoundé », à aussi trouvé que, dans 65% de cas
la pauvreté et les naissances rapprochées demeurent en effet
comme facteurs favorisants la malnutrition chez les enfants camerounais. Ces
résultats pourraient s'expliquer par le fait que si une famille est
pauvre et à plus de 10 personnes qui y vivent, d'où viendra alors
cette nourriture là pouvant être suffisant pour les petits
enfants, car chaque personne cherchera toujours à remplir pour la
première fois son ventre ; et si l'enfant qui a besoin d'une
alimentation équilibrée pour grandir n'en trouve pas, ça
sera très facile pour lui de tomber dans la malnutrition. .
L'espacement de naissance dans 17% de cas suivi de la
création d'un emploi dans 14,1% de cas sont l'une des suggestions faites
par nos enquêtés pour lutter contre la malnutrition chez les
enfants.Nos résultats marchent aussi de paire avec ceux trouver par
NDIAYA F, en 2018 dans son étude intitulé Lutte contre la
malnutrition aigue sévère au Kasaï estimant que si les
femmes Kasaniennes espaces seulement leurs naissances il y `aura peut de risque
chez les enfants de moins de 5 ans de tomber encore dans la malnutrition. De sa
part l'EDS dans son enquête faite à Lomami dans la lutte contre la
malnutrition en 2016 avait aussi estimé que s'il y a seulement la
création des emplois dans cette province, on ne parlera pas plus de la
malnutrition chez les enfants, femmes enceintes et allaitantes. Ces suggestions
faites de part et d'autres, par plusieurs auteurs pourraient s'expliquer par le
fait que si les parents font au moins un travail générateur de
ressources les enfants ne peuvent à aucun cas manquer une nourriture
équilibrée pour assurer leurs santé malgré aussi le
nombre ou la taille de ce ménage.
Il convient de signaler dans notre étude que 25,5% des
enfants souffrant de la malnutrition aigue sévère admis en UNTA
avaient une tranche d'âge comprise entre 24 à 39 mois contre 18,8%
des enfants dont leur tranche d'âge variée entre 18 à 23
mois et la moyenne d'âge était de 35,5 mois. Nos résultats
concordent avec ceux de NGANEFACK en 2015 qui a montré dans son article
publier sur la prise en charge hospitalière de la malnutrition aigue
sévère chez les enfants que,32% des enfants malnutris admis en
UNTA et traités avec des préparations locales alternatives auxF75
et F100 avaient une tranche d'âge comprise entre 24 à 39 mois.
Cette prédominance de cette tranche d'âge pourrait s'expliquer par
le sevrage fait à l'enfant durant cette période et lorsque les
aliments à lui soumettre deviennent insuffisants risque que l'enfant qui
vient d'être sevré tombe facilement dans le seuil critique de la
malnutrition.
Il convient dans notre étude que la grande
majorité des sujets malades admis était du sexe masculin (73,5%),
contre (26,4%) du sexe féminin, et le sex ratio
(Hôs/Fês) était de 2,7. Ceci
s'explique par une théorie qui dit souvent que les jeunes garçons
aiment beaucoup plus manger par rapport aux jeunes filles, d'où manque
de quoi mettre sous la dent, ils peuvent tomber vite dans la bande rouge de la
malnutrition par rapport aux jeunes filles.
La majorité des nos sujets malades ont
été admis en UNTA avec un poids inférieur à 10Kg
dans 77,3% de cas, contre 22,6% dont leur poids était supérieur
à 10 Kg. Nos résultats ne corroborent pas à ceux
trouvés par NGNEFACK, qui avait estimé que 83,7% des enfants
admis pour la prise en charge de la malnutrition en UNTA avaient un poids
supérieur ou égale à 10Kg. Ses divergences pourraient se
justifier par les fluctuations de formes de la malnutrition, la grande
majorité de nos sujets admis étaient des marasmes, or le
principal signe clinique d'un enfant marasme c'est l'amaigrissement, par
là malgré l'âge que peut avoir cet enfant son poids se
situera seulement dans moins de 10 Kg ; par rapport aux résultats
de NGNEFACK, qui éclairent que la majorité des enfants prise en
charge étaient des Kwashiorkors qui se caractérise souvent par la
présence des oedèmes qui font augmenté les poids de
l'enfants. (NGNEFACK, 2015).
Il ressort dans notre étude que sur un effectif de 53
sujets souffrants de la malnutrition aigue sévère, 24 soit 45,2%
étaient admis avec un périmètre brachial compris entre 83
à 93 mm, suivi de 16 sujets seulement soit 30,1% dont leur PB
d'admission varié entre 104 à 114mm. Ceci pourrait s'expliquer
par une théorie du PRONANUT, 2016, écrite dans le protocole de
prise en charge de la malnutrition aigue, attestant que, les enfants souffrant
de la malnutrition dont leur PB varie entre 83 à 93mm doivent
nécessairement être sélectionnés pour la prise en
charge en UNTA.
Nous remarquons dans notre étude que 69,8% des cas ont
été admis au service d'UNTA avec un rapport poids par taille
inférieure à moins 3 Ecart Type (P/T - 3 ET), contre 10 sujets
seulement dont leur rapport P/T était inférieur à moins
2ET(P/T - 2 ET),Ces résultats rejoint l'idée de PRONANUT 2016,
dans le protocole de prise en charge de la malnutrition aigue (PCIMA), qui
révèle que les enfants malnutris doivent être
déclaré admis en UNTA que si le rapport P/T est inférieur
ou égale à moins 3 Ecart Type. De son coté l'OMS, FAO et
PAM dans l'enquête faite sur la prise en charge de la malnutrition aigue
chez les enfants au Gabon souligne que les enfants admis en UNTA avec un
rapport poids par taille supérieur à moins 3 Ecart type (76%)
donc mal sélectionnés avaient connus de complication dans leur
issue. (OMS, FAO et PAM, 2017).
Dans la présente étude, 47,1% des enfants
malnutris étaient admis en UNTA avec la présence des
oedèmes bilatéraux ++ donc au niveau des pieds et des jambes,
suivi de 17 sujets soit 32,3% qui étaient aussi admis avec les
oedèmes bilatéraux +++ donc au niveau des pieds, des jambes, des
membres supérieures et appropries. Ce qui se rapport à une
étude faite au Niger par BRAOUT,M en 2014, qui révèle que
la grande majorité des enfants admis pour cause de la malnutrition
présentés aussi les oedèmes bilatéraux au niveau
des pieds et des jambes (++) (56,7%). Ceci s'expliquerait par le fait que les
personnels soignant connaissent en premier lieu, les oedèmes
bilatéraux comme signe précurseur de la malnutrition surtout
s'ils sont au niveau des pieds et des jambes. (BRAOUT, M, 2014).
Il ressort dans notre étude que la diarrhée et
le vomissement étaient les principaux signes observés chez les
enfants malnutris lors de l'admission dans 45,2% de cas en
générale, suivi de la fièvre dans 18,8% de cas.Ceci peut
s'expliquer par la théorie écrite par l'OMS dans son manuel
intitulé « alimentation sélective et la prise en charge
de la malnutrition chez les enfants en situation d'urgences ; qui atteste
que, si un enfant est malade, son système immunitaire ou anticorps doit
s'affaiblir et par conséquent n'importe quelle maladie qui doit attaquer
l'enfant durant cette période de catastrophe doit avoir toujours des
répercussions négatives sur sa santepar la manifestation d'un
signe ou d'une anomalie, raison pour laquelle les enfants malnutris
présentent souvent la diarrhée et le vomissement au moment de
leur admission(OMS, 2011).
La majorité de cas admis en UNTA ont été
traité que par les aliments thérapeutiques dans 46 cas soit
86,7%. Ces résultats concordent avec ceux de plusieurs auteurs estimant
que les aliments thérapeutiques (Plympynut, lait F75, lait F100)
constituent les aliments idéals pour le traitement de tout cas de la
malnutrition chez les enfants (PRONANUT, 2018 ; Save the Children,
2013 ; NDIAYA, F., 2018). Ceci pourrait s'expliquer par le fait que ces
aliments sont en premier lieu, économique, ne demandent pas la
préparation, ils sont stériles et sans microbes, et sont
consommer par l'enfant malade à des indications bien
spécifiées par rapport aux autres aliments. Ils sont faciles
à stocker et à emporter, faciles à digérer et
très nutritifs ce qui donne les potentialités d'être
utiliser comme aliments idéales pour le traitement de la malnutrition.
Dans la présente étude, il convient de signaler
que sur un total de 53 enfants souffrant de la malnutrition aigue
sévère et admis en UNTA, 41 enfants soit 77,3% sont sortis
guéris, 4 enfants soit 7,5% leurs cas sont restés stationnaires,
5 soit 9,6% n'ont pas répondus au traitement et 3 cas soit 5,6% ont
abandonné. Ces résultats se rapprochent de ceux d'une
étude menée par l'OMS, en collaboration avec FAO et PAM sur la
prise en charge de la malnutrition des enfants au Gabon, qui
révèle que la grande majorité des enfants prise en charge
de la malnutrition aigue attestant que 79,9% des cas admis en UNTA sont
sortis guéris. Cette situation peut s'expliquer par le fait que s'il y a
eu premièrement une bonne sélection des enfants malnutris selon
les critères d'amission d'UNTA, l'issue serait aussi meilleurs mais
aussi une bonne prise en charge et le respect de la consommation des aliments
thérapeutiques. (OMS, FAO, PAM, 2017).
Dans la présente étude, il convient de signaler
que sur 41 sujets qui sont sortis en UNTA, 38 soit 92,6% sont sortis avec un
poids supérieur à 10Kg, ceci s'explique par la théorie du
protocole PCIMA qui atteste que : un enfant est déclaré
guéris en UNTA, que, si son poids est supérieur à 10Kg
mais conformément aussi à son âge, donc il y a aussi
d'autres cas avec exception au cas où l'enfant admis à un
âge inférieur à une année, là il peut aussi
sortir avec un poids inferieur à 10Kg mais guéris. (PRONANUT,
2013).
Sur un total de 41 enfants guéris 26 soit 63,4%
étaient sortis avec un périmètre Brachial variant entre
156 à 166 mm suivi de 9 soit 21,1% dont leurs périmètre
brachial variés entre 136 à 146mm. Toujours dans la
présente étude, il convient de signaler que 35 enfants qui
étaient déclarés guéris sont sortis avec un rapport
poids par taille supérieur ou égale à moins 1,5 Ecart Type
(P/T - 1,5 ET) suivi de 6 seulement soit 14,6% qui sont aussi sortis avec un
rapport poids par taille supérieur ou égale à moins 2
Ecart Type (P/T - 2 ET). Selon les critères de sortis d'UNTA, un enfant
est déclaré guéri que si ses indications du
périmètre Brachial et de rapport P/T sont comme telles
indiquées précédemment dans cette étude au cas
contraire l'enfant ne peut jamais sortir d'UNTA.
Dans la présente étude, il convient de signaler
que les facteurs qui ont expliqué cette bonne issue de cas des enfants
malnutris étaient par l'ordre d'importance : il s'agit
premièrement du respect de quantité journalière des
aliments thérapeutiques par les infirmiers et un bon respect des
critères d'amission des ses enfants malades dans 18 cas dans l'ensemble
soit 43,8%. Deuxièmement il s'agit d'un suivi adéquat des
aliments thérapeutiques donnés aux tuteurs des enfants malnutris
et une bonne poursuite d'allaitement maternel dans 14 cas soit 34% dans
l'ensemble. Ces résultats corroborent avec des théories
soulignées dans plusieurs revues, ouvrages et rapport;
notamment : EDS dans son rapport d'enquête faite dans la province de
Lomami dans la lutte contre la malnutrition chez les enfants (EDS, 2016)
à estimé que les charger de la prise en charge des enfants
malnutris tiennent réellement compte des critères d'amission,
l'issue de cas serait aussi bonne malgré la durée
d'hospitalisation. De son coté, OCHA (2018) dans son rapport
d'enquête faite sur la lutte contre la malnutrition à Pweto in
haut Katanga éclaire aussi que l'allaitement maternel joue un rôle
important dans la prise en charge des enfants malnutris à part les
aliments thérapeutiques pour assurer une bonne issue au cas où
l'enfant malnutris n'était pas encore sevré. Il en est de
même pour NDIAYA.F., dans son étude faite en 2018 sur la lutte
contre la malnutrition aigue sévère au Kasaï, il a aussi
souligné dans son étude que la quantité des aliments
thérapeutiques soumis aux enfants malnutris doit être respecter en
tenant compte de l'âge et le degré de la malnutrition pour assurer
en effet une bonne issue. De sa part, PRONANUT dans son protocole PCIMA,
éclaire aussi que les aliments thérapeutiques administrés
aux enfants doivent être suivi de prêt par les personnels soignant
pour savoir que le responsable en donne à l'enfant en quantité
demandée ou il partage ce repas avec l'enfant malnutris, pour assurer
également une bonne issue. Lorsque ces facteurs sont mis en
considérations malgré les complications que peut
présentées la malnutrition, l'issue serait toujours meilleure.
|
|