I.3. FORMES DE LA MALNUTRITION
Il existe deux grandes formes de malnutrition : la
malnutrition aiguë et la malnutrition chronique.
I.3.1. La malnutrition aiguë
Elle se détecte lorsqu'on évalue le rapport
Poids / Taille.
- Signe extérieur : « Il est trop maigre
».
- Prévalence importante entre 0 et 24 mois.
La malnutrition aiguë se développe rapidement, en
lien avec une situation ponctuelle demanque ou de manques
répétés (période de soudure, épidémie
sévère, changementsoudain ou répété dans le
régime alimentaire, conflit...)
Il existe deux types de malnutrition
aiguë : aiguë modérée et aiguë
sévère
§ La malnutrition aiguë
modérée
La malnutrition aiguë modérée se
caractérise par une perte de poids modérée.
Selon l'UNICEF : l'Alimentation à base de produits
de farine (80% de maïs et 20% de soja), enrichie enminéraux et
vitamines est suffisante pour ce type de malnutrition.
Pour les cas de malnutrition aiguë modérée,
l'hospitalisation n'est pas nécessaire.
§ La malnutrition aiguë
sévère
La malnutrition aiguë sévère se
caractérise par une perte de poids très importante. Un enfantdont
la circonférence du bras est inférieure à 111 mm
(mesuré grâce au bracelet brachial) ade fortes chances
d'être atteint de malnutrition aiguë sévère.
La malnutrition aiguë sévère est
responsable de la plupart des décès d'enfants de moins de5 ans
dans le monde. Elle fait l'objet d'une urgence médicale et
nécessite une prise encharge rapide et efficace. Comme dans les cas de
malnutrition chronique, l'enfant atteint demalnutrition aiguë est
confronté à un très grand risque de maladies
(diarrhées, paludisme...)et de mortalité.
Parmi les formes de malnutrition aiguë, deux types sont
d'une extrême gravité.
o Le marasme: l'enfant paraît
très amaigri, sa peau est flétrie.
o La kwashiorkor: l'apparition
d'oedèmes, notamment sur les piedset le visage. (GULBERT J.J, 2009)
Il existe encore un autre type de la malnutrition
aigue :
o Marasme-kwashiorkor
Appelée encore forme intermédiaire, elle est due
à la ration alimentaire insuffisante et
déséquilibrée. L'enfant est à la fois amaigri et
gonflé des oedèmes.
Cette forme clinique combine les caractéristiques
cliniques du marasme et du Kwashiorkor : un retard de croissance
sévère à la fois pondéral et statural, la
présence des oedèmes, une perte des tissus musculaire et de la
graisse sous cutanée et des lésions cutanées plus ou moins
importantes. Son traitement repose sur un régime alimentaire
équilibré en quantité et en qualité (RICHARD BROWN
et JUDITH, 2005)
Figure 1. Différence physique d'un enfant
Kwashiorkor et un enfant marasmique
Selon l'UNICEF, Des formules à base de lait
tel que le F100 ou F75 permettent une
récupérationnutritionnelle efficace grâce à leur
forte teneur en protéines et nutriments. La malnutritionaiguë
sévère exige une consultation pour diagnostic de l'enfant en
centre nutritionnel.
L'hospitalisation est rendue obligatoire dans les cas de
malnutrition aiguë sévère aveccomplications médicales
(infections de toute nature). S'il n'y a aucune complicationmédicale,
l'enfant peut être pris en charge au sein du foyer familial, en
s'alimentant tous lesjours d'aliments thérapeutiques prêts
à l'emploi du type (c)Plumpy'Nut, qui permettent decombler les
besoins journaliers de l'enfant en micronutriments très rapidement
(environ 5semaines).Chaque semaine, un suivi de l'état nutritionnel de
l'enfant est effectué en centre nutritionnel.C'est à ce moment
là que les aliments thérapeutiques prêts à l'emploi
sont fournis auxfamilles pour le reste de la semaine. (PRONANUT, 2013)
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