Isolationnisme et la géoéconomie des états-Unis d'Amérique sous Donald Trump. Enjeux et perspectives.par Raphael Mbumba Muamba Université de Lubumbashi(UNILU) /RDC - Licence en Relations Internationales 2018 |
Section II :LE CADRE ECONOMICO-FINANCIERL'économie et les finances sont des parents riches pour le développement du pays. Ils sont aussi un instrument de la quête de puissance et permettent de dominer le monde s'il nous faut reprendre la thèse de Joseph Nye et Edward Luttwak. Pour être beaucoup plus concret, cette section est une mise à jour de bilan récent de l'économie américaine, de ses secteurs prometteur et de son commerce extérieur. §1. La lecture économique récenteL'économie nationale de type capitaliste est la plus importante au monde avec le PIB le plus élevé en 2015, et est alimentée par une productivité du travail élevée. Les secteurs qui reflètent la puissance américaine sont l'agriculture, l'industrie de pointe et les services. L'économie américaine est aussi l'une des plus grandes manufacturières du monde96(*). Le pays compte 37 % de la dépense militaire mondiale, et est une proéminente force politique et culturelle et un leader mondial dans la recherche scientifique et l'innovation technologique. Les États-Unis sont membres de l' Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), de l' Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), de l' Organisation des États américains (OEA), de l'ANZUS, de l' Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du G8 , du G20 , et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies . Ils sont une puissance nucléaire depuis 1945.La 1ière puissance économique du monde (environ 1/4 du PIB mondial); le 3ème pays d'accueil des investissements directs étrangers (reçoit 1/5 des flux d'IDE mondiaux) ; le 2e exportateur et le 1e importateur mondial. Le pays dispose d'une position favorable dans les différents secteurs économiques. C'est le troisième producteur agricole et la première puissance industrielle mondiale. Le secteur des services est cependant la principale composante de l'économie américaine (79,4 % du PIB). Les États-Unis se sont en effet établis comme un leader mondial dans les télécommunications, les services financiers, les TIC et l'informatique. L'économie américaine reste robuste en dépit de la crise. Le PIB a progressé de 2,4 % en 2014 et la dernière prévision du Coface pour 2015 s'établit à 2,9 %, un taux bien supérieur à celui de la plupart des autres pays développés. Le taux de chômage, impacté par le ralentissement économique des années précédentes, est désormais orienté à la baisse. Estimé à 6,7 % en décembre 2014, il devrait reculer jusqu'à 5,4% en 2018 d'après les projections du FMI97(*). La réussite et l'attractivité des États-Unis s'expliquent par 8 atouts majeurs :98(*) ü Un développement de pointe dans le secteur scientifique et de haute technologie ; ü Une articulation entre concurrence au sein des firmes et incitations à l'innovation ; ü Des marchés financiers très développés qui ont assuré, jusqu'à la crise de 2008, le financement des entreprises et le contrôle de leur management ; ü Un marché du travail flexible, ayant une très grande capacité à employer la main-d'oeuvre disponible, en particulier celle qui est issue de l'immigration ; ü Une dette publique détenue à 60% par les résidents américains; ü Une politique macro-économique active favorisant le plein emploi, en incitant les habitants concernés à la reprise d'une activité plutôt qu'un revenu de substitution ; ü Une prédominance du dollar dans l'économie mondiale ; ü Un secteur énergétique de plus en plus auto-suffisant, notamment au sujet du gaz de schiste. Les perspectives de l'économie américaine demeurent supérieures à celles de ses principaux partenaires de l'OCDE, en particulier par rapport à la zone euro. La taille des déficits commerciaux et budgétaires, la stagnation des salaires des familles à faible revenu, une hausse rapide des coûts médicaux et de retraite d'une famille vieillissante, et le niveau élevé tant de la dette publique que de celle des ménages peuvent néanmoins constituer un risque à terme. L'économie américaine a eu une activité soutenue en 2014, créant une dynamique favorable à la consommation et à l'accroissement des investissements. Suite à la crise de 2008, le Président Obama a promu des programmes de relance, notamment avec le « National Export Initiative » de janvier 2010 dont l'objectif était de doubler les exportations américaines d'ici 2016, ainsi que « Medicaid » en mars 2010 qui étend la couverture sociale à 32 millions de citoyens américains99(*). Lors de son discours sur l'état de l'Union en janvier 2015, le président Obama a précisé que la crise économique de 2008 était à présent terminée. Il en a profité pour accentuer les nouvelles priorités économiques du gouvernement, axées sur l'enrichissement des classes moyennes, la hausse du revenu minimum fédéral (actuellement à 7,25 dollars de l'heure), et l'égalité des rémunérations entre les hommes et les femmes. Le secteur financier a été lui aussi très fragilisé par la crise des subprimesdéclenchée en 2007. Pour aider à stabiliser les marchés financiers, un plan de 700 Mds USD a été adopté par le Congrès en octobre 2008. En juillet 2010, le Président Obama a lancé deux réformes visant à promouvoir la stabilité financière en protégeant les consommateurs contre les abus financiers et en améliorant la responsabilisation et la transparence du système financier. Selon la Coface, l'environnement des affaires aux États-Unis est très satisfaisant. La suite est consacrée aux secteurs porteurs de l'économie américaine par régions. * 96 Denéce, E. et Revel, C., L'autre guerre des États-Unis : Économie : les secrets d'une machine de conquête, Paris, Robert Laffont, 2005 pp. 120-172. * 97Banque Mondiale, Bloomberg, CIA World Factbook, Commission européenne, INSEE, FMI, Le Monde, Banque de France. * 98.Idem * 99 http://export.businessfrance.fr consulté le 29/12/2018 à 19h59. |
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