Isolationnisme et la géoéconomie des états-Unis d'Amérique sous Donald Trump. Enjeux et perspectives.par Raphael Mbumba Muamba Université de Lubumbashi(UNILU) /RDC - Licence en Relations Internationales 2018 |
2.1.2. La répartition de la population par groupe ethnique (1940-2015)En 2016, les États-Unis comptent environ 324 millions d'habitants et constituent le troisième pays le plus peuplé du monde après la Chine et l'Inde. La superficie du pays est de 9,6 millions de km 2, ce qui en fait le troisième ou quatrième pays le plus vaste du monde après la Russie, le Canada et la Chine. La population américaine augmente grâce à un solde naturel et un solde migratoire positifs. Elle est marquée par une grande diversité ethnique en raison d'une immigration ancienne et diversifiée83(*). 2.1.3. Les villes et population urbainePlus des trois quarts de la population est urbaine. Les États-Unis sont à la troisième place mondiale pour la population urbaine, en valeur absolue. Plus de 30 % des Américains vivent dans une métropole de plus de cinq millions d'habitants84(*). Ces agglomérations sont récentes et structurées en réseaux. Leur poids économique est considérable pour le pays. Elles connaissent des difficultés liées à l'immigration, aux mutations sociales et à la mondialisation.La mégalopole du BosWash, un groupe d'aires urbaines du nord-est du pays, s'étend sur 800 km entre Boston et Washington, D.C. en passant par New York. 2.1.3. La répartition des activités et environnementLa politique environnementale des États-Unis et Transport aux États-Unis se présentent comme suit :les régions les plus dynamiques et les plus attractives sont situées dans la Sun Belt. La reconversion du Nord-Est du pays lui permet de tenir un rôle important.Le développement sans précédent des activités humaines sur ce territoire (urbanisation, agriculture, exploitation des ressources énergétiques, infrastructures) ont eu un impact fort sur les paysages et l'environnement. Les États-Unis ont souvent été précurseurs dans le développement d'une politique environnementale ; ils ont les premiers mis en place depuis 1872 des parcs nationaux ; et une partie de la population est très active dans la protection de l'environnement. L'air, les paysages, l'eau et les sols ont été et restent néanmoins soumis à des contraintes fortes d'exploitations et de rejets, avec par exemple l'exploitation pétrolière à partir du XIXième siècle puis plus récemment la croissance de l'exploitation du gaz de schiste85(*).De par leurs émissions importantes de gaz à effet de serre, les États-Unis sont un acteur majeur du réchauffement climatique. En 2010, avec plus de 5 300 millions de tonnes par an (en baisse d'année en année), ils sont le deuxième pays émetteur de dioxyde de carbone du monde derrière la Chine86(*). 2.2. Les langues aux États-UnisAnglais américain 229,7 millions en parlent dans le 32 Etats fédérés. Cependant il y a développement de certaines langues dans certaines régions du pays. Espagnol (incl. créole) 37,0 millions, Chinois 2,8 millions, Français (incl.caddie et créole francophone), 2,1 millions, Tagalog 1,6 million, Vietnamien 1,4 million, Coréen 1,1 million, Allemand 1,1 million87(*).Aucune loi n'a été votée pour préciser la ou les langues officielles à l'échelle fédérale. Toutefois, 32 États sur 50 ont voté de telles lois au profit de l'anglais américain comme langue officielle, dernièrement la Virginie-Occidentale en 201688(*). En outre, l'État de Hawaï est officiellement bilingue anglais-hawaïen. L'État de l'Alaska reconnait les langues amérindiennes en plus de l'anglais. L'espagnol possède un statut spécial dans l'État du Nouveau-Mexique, sans qu'il ne soit officiel. De la même façon, le français possède un statut particulier mais non officiel en Louisiane. Dans les territoires insulaires, l'anglais ainsi qu'une ou deux langues autochtones sont officiels : l'espagnol à Porto Rico, le samoan dans les Samoa américaines, le chamorro dans l'île de Guam, le chamorro et le carolingien dans les Îles Mariannes du Nord. Au XXIième siècle, les deux principaux partis politiques fédéraux ne semblent pas enclins à voter une loi au niveau fédéral, car elle pose le problème de la part de plus en plus importante des hispanophones dans certains États. Débattre de l'anglais comme langue officielle était considéré par ces partis comme une mise en conflit entre les électeurs anglophones et les électeurs issus d'une immigration récente. Des groupes de pression, comme U.S. English ou English First, tentent d'imposer l'anglais. En 1968, le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL), organisme d'État chargé de promouvoir le français en Louisiane est créé, à l'initiative de James Domengeaux, représentant et avocat francophone. Par la suite, le français gagne un statut spécial dans cet État (toutefois, la Louisiane n'est pas déclarée officiellement bilingue). Les lois de 1968 en faveur de la renaissance francophone sont votées à l'unanimité par la Chambre des représentants et le Sénat de la Louisiane.Trois ans plus tard, en 1971, Edwin Edwards devient le premier gouverneur francophone de la Louisiane au XXième siècle. La ville de Lafayette (Louisiane) est en outre membre de l'Association internationale des maires francophones (AIMF). Les éléments culturels s'ajoutent sur la géographie humaine des Etats-Unis dans la partie suivante. * 83 Report for Selected Countries and Subjects (PPP valuation of country GDP) », in IMF, October 2014. p.11. * 84 Ghorra-Gobin C., Villes et société urbaine aux États-Unis, Paris, PUF, 2003, p. 104. * 85 Le Monde, 14 septembre 2012, p.3. * 86Idem, p.4. * 87 Martel, F., De la culture en Amérique, Paris, Gallimard, 2006, p. 358. * 88 Atherton, J., Bernheim, N., Body-Gendrot, S., Brunet, F., États-Unis,peuple et culture, Paris, La Découverte, 2004, p.34.
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