Isolationnisme et la géoéconomie des états-Unis d'Amérique sous Donald Trump. Enjeux et perspectives.par Raphael Mbumba Muamba Université de Lubumbashi(UNILU) /RDC - Licence en Relations Internationales 2018 |
b. Les aspects négatifsSelon le journaliste économique français Éric Le Boucher, « le protectionnisme n'est pas une solution contre la chute des emplois industriels », et notant qu'il a fait perdre 2millions d'emplois en France dans les trente dernières années. Contrairement au régime de libre-échange, Il fait baisser la variété des produits offerts à la consommation et empêche le pays d'acquérir son importance commerciale selon le principe d'avantage comparatif, car les agents économiques ne sont pas incités en l'absence de pression concurrentielle à développer au maximum leurs points forts de production70(*). Selon l'économiste Daniel Cohen, « le protectionnisme aggraverait la crise » et constitue un danger dans la mesure où si un pays A met en place un protectionnisme à l'import sur un bien d'un pays B, ce pays B peut en retour mettre en place un protectionnisme sur un bien provenant du pays A. Le protectionnisme induit alors un cercle vicieux. L'exemple du boeuf aux hormones américain et du fromage européen illustre ce mécanisme. En effet, depuis 1989, l'Union européenne a mis en place un protectionnisme sur le boeuf aux hormones d'origine américaine, en retour les États-Unis ont mis en place un protectionnisme sur les fromages européens.71(*) * 70 Pastré, O., La méthode Colbert ou Le patriotisme économique efficace, Paris, Perrin, 2006, p.56. * 71 Cahen, D., cité par Olivier Pastré, Idem, p.57. |
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