CONCLUSION
GÉNÉRALE
Notre travail avait comme titre :le pouvoir politique
et ses mécanismes chez MichelFoucault.La tâche principale que
nous somme assigné était de montrer de façon globale la
conception foucaultienne de la gouvernementalité politique des hommes et
ses mécanismes. Voilà pourquoi, pour mener à bon port
notre investigation, nous avons articulé notre travail en trois
chapitres :
Dans le premier chapitre, nous avons porté notre
réflexion sur la gouvernementalité politique des
hommes.Par-là, nous avons retenu que pour montrer en quoi consiste cette
gouvernementalité dont il veut préconiser, Foucault a parcouru
d'abord l`histoire pour voir comment les hommes étaient dirigés
dans l'Empire romain, Chez les Grecs et plus précisément au Moyen
Age. De cette relecture historique, Foucault a démontré comment,
par exemple au moyen Age et en Grèce antique, les dieux ont
dirigé en vue de servir d'exemple pour les dirigeants politiques qui, au
vu et au su de tous, perdent facilement la bonne route à suivre
lorsqu'ils sont aux commandes. Voilà pourquoi, Foucault a abouti
à la conclusion selon laquelle la gouvernementalité politique des
hommes pour être authentique et efficace, doit nécessairement
faire référence au pastorat chrétien dans le sens
où la référence à cette gouvernementalité
prouve comment un chef à l'instar du bon berger doit être
capable de se sacrifier pour le profit de sa brebis. Et pour ce faire, il a
aussi montré qu'on peut reconnaître un tel homme politique avant
de gérer la chose publique notamment par sa façon de s'occuper
d'abord de lui-même, de sa famille, ensuite des autres. Mais cet objectif
de gérer les hommes politiquement en référence avec le
pastorat chrétien, n'est possible que grâce à des
mécanismes dont : la raison d'Etat. la police et les transformations de
la raison d'Etat.
Dans la même perspective, le deuxième chapitre a
fait l'objet d'une analyse systématique de la raison d'Etat, la police
et les transformations de la raison d'Etat. La raison d'Etat avions-nous dit,
met beaucoup d'accent sur la souveraineté de l'Etat, sur la population
et son territoire. Et pour lui, avions-nous dit, la détermination du
pouvoir politique dépend de cette raison d'Etat car c'est elle qui
montre comment doit être gérée une cité. Cependant,
la souveraineté de l'Etat laisse entendre l'ensemble de
mécanismes mis en place pour que l'Etat vive. La notion la police fait
entendre la réglementation et la préservation de la paix à
l'intérieur territorial. Enfin, les transformations de la raison d'Etat
demandent de mettre au service la rationalité et le nouvel art de
gouverner en vue de la souveraineté de l'Etat. Bref, avions-nous dit,
selon Foucault les trois principes capitaux qu'il fautmettre en place en vue de
garantir l'efficacité de l'Etat dans sa quête permanente du
bien-être de sa souveraineté, sa population et son territoire.
Au troisième et dernier chapitre, nous avons
montré les mécanismes de résistance que la population peut
mettre en place pour faire revenir à la raison un gouvernement qui ne
promeut pas son bien-être, sa liberté par le biais de la
désobéissance civile. Mais la population, avions-nous dit, ne
peut bien mener ce combat de la lutte pour la liberté que lorsqu'elle
maîtrise bien les mécanismes d'oppression établis par son
oppresseur tels que montré par Etienne de la Boétie, à
savoir : le chant, la danse, le théâtre, la boisson, la
religion l'isolement, etc.
Au regard de ce qui précède, nous n'avons aucune
prétention de déclarer ce travail parfait car nous somme
conscient de nos insuffisances. C'est ainsi que nous restons ouvert à
toute remarque et contribution pour l'amélioration de ce travail et la
qualité de nos recherches postérieures. Toutefois, comment
incorporer la raison d'Etat que Foucault préconise dans la
médiocrité de la mauvaise gouvernance dans laquelle plusieurs
Etats Africains baignent depuis plus de cinq décennies de
souveraineté nationale ?
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