I.4.Problematique et hypothèses du travail
I.4.1.Problématique
La problématique est définie comme l'expression
de la préoccupation majeure qui circonscrit de façon
précise et déterminée avec l'absolue clarté les
dimensions essentielles de l'objet d'étude que le chercheur se propose
de mener.6
Par ailleurs, BAECHLER affirme que « la
problématique en science n'est pas de trouver des réponses, mais
des questions, et de conduire les axes autour desquels viendront donner les
matériaux».7
La problématique, de ce fait, est constituée
d'une ou plusieurs questions que l'on se pose et qui pourront être
admises sans être affirmées.
6 WENU BECKER, op cit p.22
7 Jean BAECHLER, Les phénomènes
révolutionnaires, Paris, PUF, 1971 p024.
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Ainsi donc, en observant le phénomène de l'eau
qui s'érige en enjeu géopolitique mettant en exergue l'espace et
la politique nationale d'un Etat, voire même la politique internationale
des Etats, l'eau de la RD Congo se présente sous ce cadre.
Voilà pourquoi notre question principale est
constituée de la manière suivante : ? La géopolitique
congolaise de l'eau est-elle un mythe ou une réalité ?
Pour nous quelques hypothèses nous semblent utiles pour
pouvoir répondre à
cette question.
I.4.2.Hypothèses du travail
L'hypothèse du travail est selon CAPLOW, un
énoncé d'une relation de cause à effet sous forme
affirmative permettant la vérification empirique. Elle est
déterminée à guider une recherche.8
Dans le même ordre d'idées, l'hypothèse
est entendue comme une ou plusieurs propositions qui ne sont que des simples
possibilités reformulées en guise des réponses provisoires
réservées aux préoccupations soulevées dans la
problématique.9
Des hypothèses sont des réponses provisoires qui
seront à la lumière de l'analyse, et à la fin de notre
recherche validées et invalidées car elles ne sont que des
propositions douteuses à vérifier.
En réponse à la question principale de notre
étude, il semblerait que la géopolitique Congolaise de l'eau est
un mythe dans la mesure où il n'y a pas une politique ou une
réglementation spécifique pour la gestion rationnelle de l'eau et
pour sa sauvegarde, d'où il aurait fallu attendre la sécheresse
du lac Tchad qui aurait amené les pays du bassin du lac Tchad à
pouvoir chercher par tous les moyens de faire le transfert de l'eau de la RD
Congo vers le bassin du lac Tchad. C'est ainsi que nous prendrons le cas du
président Tchadien Idriss DEBY ITNO qui aurait fait une
déclaration forte en disant que : « degré ou de force, nous
allons prendre l'eau de la RD Congo ». La commission aurait
été mise à la disposition pour suivre de loin ou de
près la situation hydrique en RD Congo et aussi entamer les
négociations avec les autorités congolaises.
8 Théodore CAPLOW, L'enquête
sociologique, 2ème édition, Armand Colin, Paris, 1971,
p.1.
9 WENU BECKER, op.cit. P.6
6
Signalons que suite à la déclaration du
président Idriss DEBY, la classe politique Congolaise (majorité,
opposition) et la société civile auraient été
réveillées de leur sommeil pour s'opposer et sauvegarder leur eau
non seulement pour les générations présentes, mais aussi
pour les générations futures, c'est à ce stade que la
géopolitique Congolaise de l'eau serait devenue une
réalité.
Les propositions argumentatives que nous venons
d'étaler prouveraient en suffisance que la géopolitique
Congolaise de l'eau est à la fois un mythe et une réalité.
C'est ainsi qu'à la fin de notre étude (travail) ces propositions
provisoires seront affirmées ou infirmées suivant les
véritables idées réelles que nous aurons à
trouver.
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