II.1.1.1. L'origine de l'agriculture
L'origine de l'agriculture est généralement
assimilée à la période du néolithique. Elle
correspond à l'abandon de la vie nomadique du chasseur-cueilleur au
profit d'une vie sédentaire, au développement de peuplements
permanents et à la création des premiers ustensiles de cuisson et
de stockage des aliments. Les débuts de l'agriculture, que l'on appelle
parfois la « révolution néolithique », se
sont produits il y a environ 10 000 ans au Proche-Orient,
8 000 ans en Chine et sans doute quelques milliers d'années
plus tard en Europe.
Le début de l'agriculture correspond
à une évolution graduelle plutôt qu'à une
révolution soudaine bien que, par rapport à l'immense
durée de la préhistoire, ce nouveau mode de vie ait
été adopté relativement vite. Les plantes et les animaux
domestiqués n'ont pas constitué d'emblée des ressources
alimentaires de base. En fait, ils sont le résultat d'une domestication
sur plusieurs siècles.
L'agriculture n'a remplacé que progressivement la
cueillette et, dans de nombreuses régions du monde, la chasse, la
pêche et la cueillette ont persisté longtemps après
l'introduction ou l'adoption des espèces domestiquées. Il est par
conséquent impossible de désigner avec précision une
époque ou un endroit où la domestication d'une espèce a
débuté. Pour cette raison, l'« origine de
l'agriculture » ne peut être exactement identifiée
(Microsoft Encarta, 2009).
Ainsi, quelle définition peut-on donner à
l'agriculture ?
II.1.1.2. Définition de l'agriculture
En économie politique, l'agriculture est définie
comme le secteur d'activité dont la fonction est de produire un revenu
financier à partir de l'exploitation de la terre (culture), de la
forêt (sylviculture), de la mer, des lacs et des rivières
(aquaculture, pêche), de l'animal de ferme (élevage) et de
l'animal sauvage (chasse).
Dans le langage courant, on distingue pour plus de
commodité, l'agriculture au sens strict (culture ou travail de la terre)
qui concerne la production végétale, de l'élevage qui,
elle concerne la production animale.
La culture est divisée en grandes cultures
(céréales, oléagineux, protéagineux et quelques
légumes), en arboriculture fruitière, en viticulture, en
sylviculture et en horticulture. Quant à l'élevage, elle vise
à faire naître des animaux pour la consommation directe (viande)
ou pour leurs produits (lait, oeufs, laine, miel...) (Consimbo, 2012).
En vue d'un meilleur affinement des recherches, la
présente étude est essentiellement consacrée à
l'agriculture stricto sensu. Par ailleurs, on distingue plusieurs
systèmes agricoles selon leur mode de fonctionnement et leur impact
socio-économico-environnemental.
II.1.2. Les systèmes agricoles dans le monde
De la révolution néolithique à la
révolution verte jusqu'à nos jours, plusieurs systèmes
agricoles ont pu être identifiés : l'agriculture intensive,
l'agriculture biologique, l'agriculture durable, l'agriculture
raisonnée, l'agriculture biodynamique, l'agriculture de subsistance,
l'agriculture extensive, l'agriculture paysanne, l'agriculture vivrière,
l'agriculture de rente, l'agriculture de précision, etc. Toutefois, il
sera successivement abordé d'une part, l'agriculture extensive, pour la
similitude de ses caractéristiques avec l'agriculture burkinabé,
et d'autre part, l'agriculture intensive au regard de la politique agricole
actuelle.
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