RESUME
Plusieurs organisations et institutions internationales
tentent de se rallier afin de trouver des avancements liés aux
questionnements sur le séjour des navires dans les ports. Des nombreuses
solutions et indicateurs ont été établies afin
d'écourter et d'empêcher ce problème
crucial.Malencontreusement, certains outils et mesures prises s'annoncent
inutiles voire non fiables afin de minimiser le délai de séjour
des navires dans les ports.
L'objectif de cette étude est d'évaluer la
possibilité de minimiser le temps de séjour des navires dans le
port dans lesquelles seront recensées, les aliénations qui
peuvent l'influencer intrinsèquement ou extrinsèquement. Elle
sera menée à partir des données collectées et
plusieurs études menées rigoureusement au port de Radès en
Tunisie qui demeure le seul à disposer les installations portuaires
nécessaires pour octroyer des meilleurs services pour les
porte-conteneurs.
Mots clés : Indicateurs, opérations,
installations portuaires, temps de séjour
Abstract
Several international organizations and institutions are trying
to unite in order to find progress related to questions about the stay of ships
in ports. Numerous solutions and indicators have been established in order to
shorten and prevent this crucial problem. Unfortunately, some tools and
measures taken appear to be useless or even unreliable in order to minimize the
length of time that ships stay in ports.
The objective of this study is to assess the possibility of
minimizing the stay time of ships in the port in which will be identified, the
alienations that may influence it intrinsically or extrinsically. It will be
carried out on the basis of the data collected and several studies carried out
rigorously at the port of Rades in Tunisia, which remains the only one to have
the necessary port facilities to provide better services for container
ships.
Keywords : Indicators, operations, port facilities, dwell
times
Table des matières
Introduction générale
4
Chapitre 1 : Analyse des
différents ports et leurs caractéristiques
4
1. Introduction
4
2. Différents types de ports, leurs
fonctions et les divers services portuaires
5
2.1 Ports de commerce
6
2.2 Port de pêche
7
2.3 Ports de plaisance
8
2.4 Ports militaires
9
3. Multitude des navires et leurs
spécificités
11
3.1 Navires de commerce
12
3.2 Navires de guerre
18
3.3 Navires de pêche
19
4. Conclusion
20
Chapitre 2 : Présentation de
l'office de la marine marchande et des ports (OMMP) et description du port de
Radès
21
1. Introduction
21
2. Historique de l'OMMP et
présentation du port de Radès
22
2.1 Caractéristiques du port de
Radès
24
2.2 Différents services de l'OMMP
26
2.3 Fiche signalétique et organigramme
du port de Radès
31
3. Traffic du port de Radès
33
3.1 Statistique des importations et
exportations pour l'année 2020
34
3.2 Données trimestrielles pour
2021
38
4. Conclusion
39
Chapitre 3 : Diagnostique du temps de
séjour des navires au port de Radès
40
1. Introduction
40
2. Enumération des principaux facteurs
influençant le délai de séjour des navires
40
2.1 Temps passé par les navires au
port de Radès
41
2.2 Qualité de la manutention des
marchandises
44
2.3 Qualité des services fournis pour
les véhicules de transport intérieur dès leur passage dans
le port de Radès
44
3. Indicateurs de mesures du rendement de
séjour
46
3.1 Calcul du taux d'occupation des postes
d'accostage
47
3.2 Calcul du délai d'attente des
navires au port de Radès
52
3.3 Rapport entre le taux d'occupation et le
rendement portuaire
55
4. Analyse du problème du temps de
séjour
57
4.1 Méthode d'Ishikawa
57
4.2 Méthode de questionnement
(QQOQCP)
58
4.3 Tableau de bord
60
5. Conclusion
64
Chapitre 4 : Mise en place des
recommandations et propositions des améliorations.
65
1. Introduction
65
2. Gestion des projets d'acquisition des
équipements et d'extension du port de Radès.
66
2.1 Etude de projet d'acquisition des
équipements de manutention par la STAM
67
2.2 Etude de projet de construction et
d'extension du port de Radès
69
3. Recommandations proposées suite aux
problèmes soulevés.
72
3.1 Solutions rattachées aux
personnels du port de Radès
73
3.2 Solutions reliées aux
équipements et infrastructures portuaires
76
3.3 Solutions envisageables à partir
des reformes portuaires et structurelles
80
4. Conclusion
83
Conclusion générale
84
Bibliographie
86
ANNEXES
88
Liste des abréviations
AGE : Assemblé générale
extraordinaire
AGO : Assemblé générale ordinaire
CA : Conseil d'administration
CMA-CGM : Compagnie maritime d'affrètement- compagnie
générale maritime
CNUCED : La conférence des nations unies sur le
commerce et le développement
CONRO : Hybrid roll-on roll-off container vessel
COTUNAV : Compagnie tunisienne de navigation
CSCL : China shipping container lines
CTN : conteneur
DWT : Deadweight tonnage (le port en lourd)
EVP : Equivalent vingt pieds
IDE : Investissement direct à l'étranger
ISO : International organization for standardization
ISPS : International ship and port facility security
MLC : Maritime Labour Convention
MSC : Mediterranean Shipping Company
OIT : Organisation Internationale du Travail
OMI : Organisation Maritime Internationale
OMMP : Office de la marine marchande et des ports
OPNT : Office des Ports Nationaux Tunisiens
PAPS : Premier arrivé, premier servi
PIB : Produit intérieur brut
PPP : Partenariat public-privé
RO-PAX : Hybrid Roll-on roll-off Passenger ship
RO-RO : Roll-on roll off
SAGEM : Société d'applications
générales d'électricité et de mécanique
SIMM : Système intégré de la marine
marchande
SINDA : Système d'information douanier
automatisé
SOLAS : Safety of life at sea
STAM : Société Tunisienne d'acconage et de
manutention
STCW : Standards of training, certification and watchkeeping
of seafarers
STEG : Société Tunisienne de
l'électricité et du gaz
T/t : Tonnes
TJB : Tonneaux de jauge brute
TTN : Tunisie Tradenet
Liste des
figures
Figure 1.1: New York, nouveau grand port de
commerce.
Figure 1.2 : Port de pêche de
Bizerte
Figure 1.3 : Monastir : Le port de
plaisance.
Figure 1.4 : le port militaire de
Toulon
Figure 2.1 : Plan du port de Radès
Figure 2.2 : Organigramme
Figure 2.3 : Le port de commerce de
Radès
Figure 2.4 : Graphique
représentative des rendements des opérations de manutention.
Figure 2.5 : Statistique des
importations/exportations du port de Radès
Figure 2.6 : Diagramme sur les types de
navire ayant visités le port de Radès.
Figure 3.1 : Décomposition du
temps total passé par les navires au port
Figure 3.2 : Description des circuits du
transport intérieur au port de Radès
Figure 3.3 : Lien entre le taux
d'occupation et le rendement en pourcentage pour 2019.
Figure 3.4 : Lien entre le taux
d'occupation et le rendement en pourcentage pour 2020.
Figure 3.5 : Diagramme d'Ishikawa (Fishbone
diagram)
Figure 3.6 : Exemple de tableau de bord sur
le cas de port de Radès
Figure 4.1 :
Organisationgénéral du terminal du port de Radès.
Liste des tableaux
Tableau 2.1 : Caractéristiques
des différents postes d'accostage des navires
Tableau 2.2 : Fiche d'identité de
l'office de la marine marchande et des ports (OMMP)
Tableau 2.3 : Données
chiffrées du trafic général du port de Radès en
2020
Tableau 2.4 : Variation du taux
d'occupation des postes à quai au port Radès
Tableau 2.5 : Données
chiffrées sur les entrées et sorties des navires au port de
Radès
Tableau 3.1 : Les indicateurs de performance
du terminal à conteneur du port de Radès
Tableau 3.2 :Cas pratique de calcul du
temps d'attente de navire au port.
Tableau 3.3 : Formules des différents
indicateurs.
Tableau 3.4 : Importation et exportation
des navires au mois de Mai 2021
Tableau 3.5 : Résultat de taux
d'occupation d'Avril 2020 et 2021
Tableau 3.6: Calcul du temps d'arrêt
pour le mois d'Avril 2021
Tableau 3.7 : Comparaison de séjour
avec et sans le temps d'arrêt pour le mois d'Avril 2021
Tableau 3.8: Cas pratique sur les
questionnements nécessaires sur les difficultés
constatées.
Tableau 3.9: Données cruciales pour la
mise en place du tableau de bord.
Tableau 3.10: Comparaison des taux de
rotation.
Tableau 4.1 : Les moyens matériel au
port de Radès
Tableau 4.2: Les moyens matériels
observés et opérationnels au port de Radès
Tableau 4.3:Projet sur l'achat des nouveaux
équipements
Tableau 4.4 : Projet d'extension du port de
Radès.
Liste des annexes
Annexe 1 : les indicateurs de performance
du terminal à conteneur au port de Radès 2020
Annexe 2 : Séjour des navires pour
le mois d'Avril 2020
Annexe 3 : Séjour des navires pour
le mois de Mai 2020
Annexe 4 :Séjour des navires pour le
mois de Mars 2021
Annexe 5 : Séjour des navires pour
le mois d'Avril 2021
Annexe 6 : Séjour des navires pour
les mois de Mai 2021
Annexe 7 : Calcul d'occupation des postes
d'accostage (Avril 2020)
Annexe 8 : Occupation des postes pour le mois
d'Avril 2021
Annexe 9 : Comparaison des rendements
portuaires (2019 et 2020)
Introduction
générale
De nos jours, le transport fluvial et maritime devient de plus
en plus imposant et représente une alternative crédible et
intéressante au transport terrestre et aérien. La croissance
exponentielle de l'interdépendance entre le commerce et flux de biens et
de services induit à ce que ce système de transport
représente une préoccupation d'une importance cruciale. C'est
dans cet essor que, tousles acteurs intervenants dans le monde maritime
fournissent des efforts considérables afin de concevoir des solutions
innovatrices pour obtenir des possibilités de cout associés
à ce transport.
Ces couts sont influencés par plusieurs facteurs dont
les temps morts dans le cas des navires improductifs et immobilisés dans
un port et aux échanges entre les différents modes de transport
dans les ports (terrestre, ferroviaire ou navigable) dans le cas de transport
multimodal. C'est donc la recherche à les réduire au minimum qui
est capitale et décisive afin d'écourter la durée de
séjours des navires à travers le calibrage entre les deux
cycles : cycle bord (grue de quai-quai) et le cycle terre (quai-
véhicules-zones de stockage).
Parallèlement, des solutions révolutionnaires
ont permis d'impacter le temps de passage des navires tels que la
conteneurisation et l'invention des géants de mer porte-conteneur. D'une
part, la conteneurisation a marqué l'accélération
prodigieuse des opérations de manutention favorisant l'automatisation du
chargement (ou gerbage) et du déchargement (ou enlèvement) et
l'altération des ruptures de charge lors des transbordements d'un mode
de transport à un autre. La conteneurisation, par contre, influe sur
l'accroissement des couts liés aux investissements en espaces de
stockage, l'approvisionnement notamment à l'entretien des
équipements, aux temps mort ou mouvement inutiles durant les processus
de déchargement- stockage-chargement des conteneurs et à la
déstabilisation des flux de marchandises imposant des transports de
conteneurs vides.
D'autre part, l'invention des navires géants a
favorisé l'augmentation des flux de marchandises transitant par la voie
maritime d'où l'exemple des gros navires comme le Maersk Mc-kinney
Moller (avec une capacité de 18 270 EVP et lancé en 2013) puis le
CSCL GLOBE (avec une longueur de 400m et d'une capacité de 19 100 EVP)
lancé en novembre 2014, OOCL Hong Kong (avec une capacité de
21 413 EVP) lancé en mai 2017 et finalement le CMA-CGM Jacques
Saadé qui détrône le tout avec une capacité de
23 112 EVP et lancé en 2020. Ces gros porte-conteneurs
réalisent des liaisons commerciales autour du globe en parcourant les
différents continents et leurs tailles ne cessent d'accroitre.
C'est dans cette optique que, ces géants ne font
escales que dans les grands ports qui disposent des infrastructures et de couts
de passage et de service portuaire compétitives. D'où la
complexité de la compétitivité entre les divers ports afin
d'accueillir les navires avec un délai et un cout moindre autrement dit,
tout en respectant le cahier de charges des armateurs et des différents
acteurs intervenants.
Toutefois, pour être compétitif, le transport
maritime et fluvial doit améliorer ses services et améliorer ses
couts. De ce fait, plusieurs interrogations s'imposent :
Quels sont les facteurs internes et externes impactant
positivement ou négativement le délai de séjour des
navires ? Comment procéder pour un meilleur cheminement des
marchandises ? Comment réduire le délai de séjour des
navires ? Comment améliorer le taux d'occupation ainsi que de
rotation des quais ? Pourquoila construction d'un nouveau poste à
quai impactera-t-il la réduction du délai de séjour ?
Pour quelle approche opter, la construction d'un nouveau poste à quai ou
l'optimisation des postes à quai actuelles ?
En effet, il est fort probable d'effectuer une étude,
voire un diagnostic général afin de choisir entre la
création d'un nouveau poste à quai ou l'aménagement et
l'extension du port de Radès. Pour convenir au choix optimal donc
l'étude sera basée sur plusieurs aspects dont économique,
financière, voire également sociologique.
Tous ces paramètres permettront d'évaluer
à partir de plusieurs points et de différents champs de vision
pour disposer d'une solution concrète et circoncise. De plus, l'objet de
cette étude est de permettre la minimisation du temps de séjours
des navires au port de Radès. Notamment, il est évident que des
données chiffrées seront aux premières loges pour
établir une étude comparative entre les années,
également à travers d'autres facteurs, dans le but de
prélever les facteurs influençant la minimisation du délai
de séjour des navires.
L'organisation de ce mémoire suit une progression
déductive, il se décompose en quatre chapitres :
· Dans le premier chapitre, nous analyserons les
différents types de port existants selon leurs fonctions ainsi que les
services qui y sont effectuées. De plus, la multiplicité des
navires sera présentée selon les activités
réalisées par chacun d'eux dans le monde maritime.
· Le deuxième chapitre sera plus axé sur
l'aspect présentation du port de Radès voire l'ensemble des
données qui caractérisent le port en question à travers
une description générale de l'OMMP (office de la marine marchande
et des ports).
· Le troisième chapitre fera l'objet de
plusieursdiagnostiques qui permettront de déterminer les critères
des choix décisifs qui s'imposent afin de mesurer le temps de
séjour des navires passé au port de Radès par le biais des
études analytiques et des méthodes telles que Ishikawa, le
tableau de bord et de questionnement.
· Le quatrièmechapitre consistera à la
prise de décision, en établissant plusieurs
interprétations et diverses recommandations dans la minimisation du
temps d'escale des navires, basées sur les calculs et les mesures
effectuées dans le chapitre précèdent.
· Pour clôturer, nous terminerons ce manuscrit par
une conclusion générale.
Chapitre 1 : Analyse des différents ports et leurs
caractéristiques
Introduction
Jusque dans les années 1930, le dictionnaire
définissait un port (océan, marchand,commerce, pêche ou
guerre) comme « une dépression océanique terrestre,
naturelle ou artificielle », offrant un abri (refuge) aux navires contre
le vent, les courantset les tempêtes. Avec l'avancement de la
technologie, les ports, comme certains aéroports, se sont
également développés à partir de la
mer.Dérivé du latin portus lié au grec et qui se reportait
au passage.
Beaucoup d'entre vous ont une idée très
schématique des activités dans le port maritime, le navire est
amarré au quai, la cargaison est déchargée par les dockers
qui la stockent dans l'entrepôt, et les autres dockers prennent le relais
et le chargent dans un camion. Ensuite, le contraire se produit pour les
marchandises à exporter. Les douanes ont la responsabilité de
s'assurer que tout est fait conformément à la loi. C'est une
idée très simple. En fait, le port est le foyer de nombreux
professionnelset l'intervention de ces professionnels est essentielle au bon
fonctionnement du territoire.
Contrairement à un mouillage, un port consiste
généralement en une chaussée protégée par
terre des vents dominants et des vagues, le port sera protégé par
une ou plusieurs digues ou taupes.Il peut être constitué de
plusieurs quais, parties isolées par des écluses de
calessèches ou flottantes. Peut nécessiter un dragage pour
maintenir une profondeur suffisante. Le port lui-même est
équipé de jetées, de quais, de pontons et doit être
relié à d'autres moyens de transport (route, rail, etc.).Il
existe des ports de différentes tailles, allant de quelques bateaux
à des milliers de bateaux, et des installations de production
utilitaires ou industrielles.
D'autre part, il existe des ports secs, installés en
supplément ou non dans un port maritime ou un port fluvial en tant que
parking portuaire connecté à l'infrastructure à terre pour
le stockage de petits navires tels que les voiliers ainsi que les transferts
vers le réseau ferroviaire et routier. Il peut remplir plusieurs
fonctions, mais surtout il doit fournir un abri aux navires, notamment lors des
opérations de chargement et de déchargement. Il facilite
également le ravitaillement et les réparations (c'est l'endroit
où séjourner).
1. Différents types de ports, leurs
fonctions et les divers services portuaires
Lorsque les conditions de navigation étaient mauvaises,
pour les premiers marins, le port représentait un abri plus ou moins
bien équipé, un refuge ou un port sur la côte. Ils
deviennent alors des lieux de chargement et de déchargement de
marchandises, insérant les villes et les bases navales des nations
maritimes sur la route la plus appropriée pour le transport maritime
jusqu'à présent.Il existe quatre types principaux de ports :
les ports de commerce, les ports de pêche, les ports de plaisance et
les ports militaires.
Aujourd'hui, les ports de commerce jouent un rôle
essentiel dans la mondialisation, car en raison de leur popularité
croissante, les prix du transport maritime sont si bas que 90% et 80% du
commerce international de marchandises transitent par cette route. Le
chargement actuel des pétroliers La capacité peut atteindre 300
000 tonnes, et la capacité de chargement des porte-conteneurs peut
atteindre 10 000 conteneurs. Les économies plus régionales
bénéficient du cabotage le long des côtes et certains
détroits resserrés sont très favorables aux
déplacements intenses de passagers (Manche, Gibraltar, etc.).
L'histoire du développement des ports de commerce est
étroitement liée à l'histoire de la navigation maritime et
à l'environnement géographique du commerce mondial. En se
limitant à la période contemporaine (de la fin du XIXe
siècle à nos jours), et afin de simplifier la
généralisation de son utilisation, quatre stades successifs de
développement sont généralement retenus : ports
traditionnels, ports industriels, ports portuaires modernes, et une usure
durable.
L'étape du port traditionnel se poursuivra jusqu'au
début des années 1970. Puis, la seconde période correspond
au développement industriel de la zone portuaire elle-même. Il
couvre approximativement la fin des années 1970 et les années
1980, lorsqu'en raison des deux premiers chocs pétroliers et des risques
de pollution, la taille des navires a cessé de croître (abandon du
projet de pétrolier de 1 000 000 tpl) et de vastes zones
industrialo-portuaires ont été chargées de gérer
des ports pour accueillir diverses industries. (Acier, chimie, ciment,
agro-industrie, etc.). Une très grande écluse (400 mètres
de long) a été conçue dans le port principal pour
accueillir les navires dans les sites industriels.
Le port moderne est apparu dans les années 1990 : il
correspond aussi au fort développement de la conteneurisation.
Même si qu'il est né dans les années 1960, il s'est ensuite
pleinement développé au point que presque tout peut être
transporté par conteneurs.
2.1 Ports de
commerce
Les ports de commerce maritime d'aujourd'hui sont donc comme
les poumons de l'économie mondiale : tout au long de leur histoire, leur
logistique a su s'adapter à la croissance des échanges et
à la croissance démographique. Ils opèrent dans un
environnement concurrentiel très important, établissant
l'unité et la diversité des communautés humaines dans les
zones portuaires concernées. Ces changements sont à la fois
spatiaux, techniques et organisationnels.
2.1.1 Fonction des ports commerciaux
Les ports commerciaux sont des ports où l'une de ses
fonctions principales est de charger et décharger des marchandises
commerciales. Le transport marchand repose de plus en plus sur un traitement
automatisé dans des conteneurs et des zones de stockage temporaire
à proximité des quais. Les marquages au sol permettent de placer
ou d'empiler les conteneurs tout en économisant de l'espace utilisable.
Certains produits continuent de circuler en vrac.
Figure 1.1: New York, nouveau grand port de
commerce.
2.1.2 Services effectués
Le port commercial n'est plus un simple point de transit, mais
en devenant un centre de transport complet et une plateforme logistique de
commerce international, combinant des délais et des coûts «
raisonnables », et des niveaux élevés de qualité de
service et de flexibilité, il est devenu d'une valeur ajoutée
élevée.1(*)Il
s'agit de dockers et d'une série d'opérations de
déchargement-chargement. Ce domaine concerne la manutention portuaire,
le stockage des marchandises et les opérateurs de terminaux. On dirait
que c'est la pointe de l'iceberg.
L'organisation et la mise en oeuvre de ces tâches
difficiles et délicates sont généralement confiées
à des experts d'entreprises spécialisées.
2.2 Port de
pêche
2.2.1 Fonctions des ports de pêche
Un port de pêche est un port situé en bord de
mer, dans un plan d'eau ou dans une rivière, exclusivement pour les
navires ou les bateaux de pêche. Grâce à son infrastructure,
il permet de faciliter le déchargement de sa charge.La pêche en
Tunisie est une activité économique importante en Tunisieet
l'industrie primaire de la Tunisie représente 13% de son PIB2(*). De plus, le poisson est souvent
présent dans la cuisine tunisienne (couscous au mérou), et les
Tunisiens consomment environ 11 kg de poisson chaque année. Pour
certaines régions, comme les îles Kerkennah, il s'agit même
d'un événement unique.
Figure 1.2 : Port de pêche de
Bizerte3(*)
2.2.2 Services effectués
Le port regroupe une série d'activités
principalement liées à la pêche : la préparation du
matériel de pêche (filets de pêche, casiers à
crustacés), la réparation des navires en cales ou ateliers, la
vente aux enchères de produits de la pêche, les criées
à poissons, etc.
Le port de pêche est le port le plus nombreux au monde,
et c'est souvent le plus petit port en taille. Leur taille varie en fonction
des navires qu'ils détiennent : les chalutiers hauturiers absents depuis
plusieurs semaines auront besoin de plus d'espace à quai pour retourner
au déchargement, tandis que les petits bateaux de pêche qui
partent pendant la journée devront être en mesure de
décharger rapidement pour les enchères. L'infrastructure est plus
simple qu'un port de commerce : quelques quais ou pontons, des stations-service
et un mode de vente des produits de la pêche (marchés à
proximité), qui peuvent être transformés avant de les
vendre si ce n'est pas possibleà bord.
2.3 Ports de
plaisance
Les bateaux de plaisance, les loisirs et les
compétitions, les bateaux à voile et à moteur sont les
bienvenus. La plupart des bateaux sont petits (moins de 20 m), et en raison des
pontons et des passerelles, les couchettes sont standardisées.
2.3.1 Fonction d'un port de plaisance
Certains ports sont situés dans le centre-ville,
d'autres en banlieue,villes, même dans les montagnes. Le plus petit port
a 30 anneaux, le plus grand17004(*). Cette diversité est également comprise
comme Conditions de gestion, équipe portuaire Infrastructure et services
dédiés, voire disponibles. Grandes unités, petits bateaux
à moteur ou voiliers, navires patrimoniaux (comme les fameuses palettes
ou quais), selon les ports, ces navires peuvent cohabiter dans des proportions
différentes.La première fonction d'un port de plaisance est
d'offrir aux plaisanciers un abri pour y stationner leur bateau, le plus
souvent à l'année, ainsi qu'un certain nombre de services
techniques. Cette fonction est essentielle à la fois pour les
utilisateurs et les administrateurs. Le terminal a des fonctions commerciales
pour les professionnels de la navigation, avec un large éventail
d'activités (vente, réparation, maintenance, prestation de
services, etc.), et assure également des fonctions touristiques,
incarnées principalement dans « l'accueil des équipages de
passage ». L'embarcadère participe également aux
activités de la station, témoignant de la vitalité du
territoire et attirant une clientèle non rameuse cherchant le contact
avec la mer et les bateaux.
Figure 1.3 : Monastir :
Le port de plaisance5(*)
2.3.2 Services effectués
Différentes techniques d'amarrage sont utilisées
selon l'emplacement. Il y a une administration portuaire, divers services de
ravitaillement, de séchage et d'entretien, une pompe à carburant
et divers services pour l'équipage. Ces ports sont
généralement situés à proximité du
centre-ville pour les touristes et pour des raisons pratiques (accès et
approvisionnement faciles).
2.4 Ports
militaires
2.4.1 Fonction d'un port militaire
Les ports militaires (ou ports de guerre, bases navales)
accueillent des navires de guerre. Certains ports sont ouverts (comme
Portsmouth), mais pour des raisons de sécurité, d'autres ports
(en particulier la base sous-marine) sont fermés et ne sont pas ouverts
au public (comme Long Island). Les ports militaires peuvent inclure des
arsenaux, des écoles navales, des chantiers d'entretien, des
fournitures, des logements et la formation des équipages. Certains
navires militaires, en particulier les patrouilleurs, peuvent être
situés dans d'autres types de ports.
Figure 1.4 : le port militaire de Toulon6(*)
2.4.2 Services effectués
Les installations militaires, plus encore que les autres
installations portuaires, ont des besoins opérationnels uniques qui sont
associés à des protocoles de sécurité stricts et
à des spécifications technologiques avancées.
Ce type de port nécessite des infrastructures
très sophistiquées afin d'être en mesure de contrer tout
acte hostile qui pourrait atteindre à une zone concernée. Bien
que leurs structures riveraines soient souvent similaires aux ports de fret et
de passagers, elles doivent également servir à la fois au
déploiement de l'équipement et du fret, tout en soutenant en
même temps l'entretien des navires et les troupes.
Les transporteurs et les navires de guerre nécessitent
chacun des capacités terrestres uniques, tandis que les navires pour le
déploiement peuvent souvent ressembler aux actifs que vous trouveriez
dans un port roulier, un conteneur ou un port en vrac.
En général, les divers services effectués
par tous les ports sont catégorisés en trois parties qui
sont : les services rendus aux navires, services rendus à la
marchandise et les prestations diverses.
De nombreux services fournis par le port pour les navires sont
regroupés. Certaines sont liées à l'entretien des
équipements, tandis que d'autres sont inhérentes à des
activités spécifiques et à des démarches
administratives. De plus, les principaux services que nous pouvons rencontrer
sont les suivants :
· Lamanage : C'est l'opération d'amarrage des
navires du port. Il est utilisé par le lamaneur pour saisir les cordages
d'ancrage du navire (ce sont des cordages lourds constitués de trois ou
quatre brins de cordages lourds pour l'amarrage ou les remorqueurs) et les
fixer sur la borne (la borne est un cylindre métallique avec un
tête ronde), installée le long de la jetée pour recevoir
les équipements d'amarrage du navire.
· Remorquage : il s'agit d'une activité
composée de petits navires appelés remorqueurs, qui sont
équipés de moteurs puissants pour aider les navires à
entrer et à sortir des ports pour les opérations d'amarrage et
d'appareillage des navires.
· Pilotage : Le port fournit une assistance aux
capitaines qui souhaitent entrer et sortir du port par l'intermédiaire
d'un navigateur qui n'est que le conseiller du capitaine. Ce dernier n'effectue
aucune opération pour le compte du capitaine, qui reste le seul
capitaine de son navire. Ce service est obligatoire dans tous les ports ;
· Autres services (service de ravitaillement, soutage,
entretien du chenal d'accès...)
Outre les démarches administratives, les prestations
fournies sur les marchandises impliquent également l'enlèvement
des biens avant leur livraison au client final. Mais ce que le port fournit est
la manutention bord quicorrespondau déchargement et du chargement de la
cargaison du navire. Le cycle à bord comprend les opérations
suivantes : levage, levage, chargement et déchargement de la cargaison,
stockage de la grue et retour au navire. Il subsiste également la
manutention terre qui consiste à faire les opérations
suivantes : prise à terre, chargement sur l'engin de transport,
transport, déchargement en magasin ou aire de stockage et retour et
vice versa à l'export. Le stockage, l'empotage et le dépotage
ainsi que le transit international font parmi des services accordés
à la marchandise.
Enfin, les prestations diverses représentent aux
services fournit dans la zone portuaire. En dehors des formalités
administratives, celles-ci comprennent : l'éclairage publique, la
sécurité dans la zone portuaire, mise à disposition des
espaces locatifs (avec fournitures en eau, électricité et en
téléphone) et les dessertes.
2. Multitude des navires et leurs
spécificités
La mer est dominante dans la mondialisation : 120 000 navires
battant 198 pavillons transportent 90% du transit commercial mondial. 43
millions de barils sont vendus chaque jour dans le monde par voie maritime, sur
un besoin quotidien d'environ 80 millions. Pendant cette période, notre
période s'inscrit dans une continuité, tant ce mode de transport
a été au centre des échanges de longue durée depuis
le tout début, que ce soit dans le contexte de Mare Nostrum, le
théâtre du phénicien, du grec et plus tard
épopée italienne. ... ou le réseau plus étendu de
Vikings, à la fois maritimes et fluviaux, reliant le Groenland à
la mer Noire avec les grands fleuves russes.7(*)
Ce n'est pas un hasard si chaque avancée dans le
domaine de la navigation a précédé trois périodes
de mondialisation. La découverte de l'Amérique par Colomb, la
traversée du cap de Bonne-Espérance par Vasco de Gama et enfin le
premier voyage dans le monde magellanique n'auraient pas été
possibles sans trois innovations majeures : une boussole, un gouvernail de
poupe et, surtout, à au moins une caravelle conçue pour Henri le
Marin en particulier pour les voyages d'exploration de longue distance.
Dans la seconde phase de la mondialisation, le paquebot se
libère des contraintes naturelles, du vent et des courants, mettant
à rude épreuve les routes maritimes. Parallèlement, des
travaux intensifs sont en cours sur les infrastructures : de gigantesques
bassins sont creusés dans les ports, qui prennent leur forme actuelle
(grues, entrepôts, voies ferrées en continuité directe avec
la ville, etc.) et nous forons le canal de Suez en 1869. Et le canal de Panama
en 1904. La troisième phase de la mondialisation n'échappe pas
à la règle avec l'invention du conteneur, condition et vecteur de
notre mondialisation.8(*)
Un navire est un bateau de fort tonnage, ponté et
destiné à la navigation en pleine mer, c'est-à-dire
lorsqu'il est prévu pour naviguer au-delà de la limite où
cessent de s'appliquer les règlements techniques de
sécurité de navigation intérieure, et où commencent
à s'appliquer les règlements de navigation maritime.
3.1 Navires de
commerce
Un navire de commerce, appelé aussi navire marchand ou
bateau cargo, est un navire ou un bateau conçu pour être
utilisé à des fins commerciales. Il existe deux grandes
catégories entre ces navires de cargaison navale pour transporter des
marchandises, sec ou liquide.
La diversité des marchandises a été
source d'apparition des multitudes des navires. Chaque catégorie de
marchandises nécessite un type spécifique de navire, voire aussi
une technique de manutention particulière. La spécialisation de
navires s'effectue selon leur type de conditionnement ou de chargement
(conventionnels, porte-conteneurs, vraquiers).
Ils peuvent notamment être classé en fonction de
leur capacité, dont les navires citernes (appelés aussi tankers,
destinés au transport de liquides) et les vraquiers secs (effectuant le
transport des marchandises non conditionnées et solides) qui font parmi
de navires de charge. Dans chacune de ces deux catégories, on distingue
encore des navires exclusivement dédiés au transport d'un produit
particulier ou d'une famille de produits. Bien d'autres distinctions peuvent
être faites. Les navires de commerce peuvent également être
classés en fonction de leur taille, de leur tonnage ou de leur tirant
d'eau.
Les principales tailles de navires sont :
Panamax : Ce sont les navires dont les dimensions leur
permettent d'emprunter les plus anciennes écluses du canal de Panama. Le
gabarit maximal de cette catégorie est de 294 mètres de long, 32
mètres de large et 12 mètres de tirant d'eau. Pour un
porte-conteneurs, cela correspond à une capacité de5.000 à
6.000 EVP.9(*)
Suezmax : Ces navires sont capables d'emprunter le
canal de Suez, qui ne comporte pas d'écluses, mais dont le tirant d'eau
et la largeur sont limités à certains endroits, respectivement
à 17 mètres et 68 mètres. Les plus gros porte-conteneurs
actuellement en service font encore partie de cette catégorie, alors que
certains vraquiers ont un tirant d'eau trop élevé.
Capesize : Les navires désignés ainsi
sont ceux dont les dimensions les empêchent de passer par les canaux de
Panama et de Suez, ce qui les oblige à contourner l'Amérique par
le cap Horn et l'Afrique par le cap de Bonne-Espérance, d'où le
nom de cette catégorie.
New-Panamax : L'extension du canal de Panama a
été achevée en juin 2016. Les navires dont les dimensions
leur permettent d'emprunter le nouveau jeu d'écluses sont appelés
New-Panamax (ou Neo-Panamax). Ils ont une longueur maximale de 366
mètres, pour 49 mètres de large et 15,2 mètres de tirant
d'eau, ce qui correspond à une capacité d'environ 13.000 EVP pour
un porte-conteneurs.10(*)
3.1.1 Navires cargo
Depuis la seconde moitié du XXe siècle, les
cargos sont devenus assez spécialisés et peuvent présenter
une apparence unique en fonction de leur type. Les différents types de
cargos seront présentés ci-dessous. Cependant, ils
présentent de nombreuses caractéristiques communes.
Les navires de charge ou cargos sont des navires marchands et
leur rôle est d'utiliser la mer pour transporter diverses formes de
marchandises. Il existe différents types de cargos, selon le type de
cargaison qu'ils transportent et le mode de transport. La principale
différence se situe entre le transport de marchandises «
sèches » (vrac solide, caisses, conteneurs, voitures, etc.) et le
transport de liquides (ces derniers doivent être conditionnés en
citernes).
Les différents types des navires cargo sont :
Ø Aussi appelés « cargos de
divers » ou « cargos mixtes » lorsqu'ils
transportent des passagers, ce sont des navires qui embarquent à la fois
des marchandises et des passagers, en général une douzaine. Les
« cargos de divers » n'embarquent pas de passagers. Les
cargos généraux peuvent utiliser des derricks, des grues
portuaires ou charger et décharger des marchandises sans
équipement dans le port. Lorsqu'ils effectuent toujours la même
rotation, ils sont appelés « ligne », ou lorsque la
destination change en fonction de la cargaison sur le navire, ils sont
appelés « tramping ». Ils étaient des prototypes de
cargos jusqu'aux années 1960 et pouvaient transporter différents
types de caisses, de cargaisons en vrac, de conteneurs et même de
voitures. Bien qu'ils soient souvent remplacés de nos jours par des
navires plus spécialisés, ils sont encore largement
utilisés, notamment sur les routes côtières. On comptait en
2002 plus de 14 000 de ces navires, pour un port en lourd total (en 2007)
de 100,9 millions de tonnes, soit 9,7 % de la flotte mondiale.11(*)
Ø Ces navires se spécialisent dans le transport
de conteneurs, de caisses aux formats prédéterminés. Par
conséquent, ils peuvent tirer le meilleur parti de l'espace et
réduire le temps de séjour. Ils varient en taille, des montagnes
russes qui transportent une centaine de conteneurs aux géants qui
peuvent en transporter des dizaines de milliers. Ils sont puissants et rapides.
Parmi les sous-types, on trouve les feeders (porte-conteneurs
côtiers, avec une cale unique et un design standard), les
porte-conteneurs hatchless (sans écoutille, pour
accélérer le chargement), les porte-conteneurs rapides avec des
formes innovantes, etc. Début 2007, 3 900 porte-conteneurs peuvent
transporter une capacité totale de 9,4 millions d'
EVP,
soit 128,2 millions de tpl (12,3 % de la flotte mondiale). Il
s'agit des navires en plus forte expansion, tant pour leur capacité
totale (+ 16,2 %) que pour leur taille moyenne (2 417
EVP, +
4 %).
Ø « Chevaux de trait » des mers,
ils transportent de marchandises solides en vrac comme
des granulats, des céréales, du charbon, etc. dans
d'immenses cales. Certains sont spécialisés dans le transport
de minerais (les minéraliers), d'autres pour le transport
de pulvérulents (comme les cimentiers). On trouve aussi
les pétro-vraquiers et
les pétro-minéraliers qui sont des transporteurs
combinés, les BIBO qui emballent la marchandise à bord,
les charbonniers, les céréaliers,
les grumiers les phosphatiers...Ils forment 33 % du tonnage
de commerce mondial avec 367,5 millions de tonnes de port en lourd, pour
environ 6 000 navires.
Ø Petits, esthétiques et rapides, souvent peints
en blanc, ils transportent des denrées périssables :
bananes,
jus de fruits,
viande,
poisson... à basse
température, grâce à des installations
spécialisées. Actuellement, ils transportent de plus en plus
souvent des conteneurs réfrigérés, certains ne
transportant même que des conteneurs. On trouve aussi des
navires-citernes transportant du jus de fruits, des navires congélateurs
pour le poisson et des navires chargeant exclusivement des palettes. Depuis que
les porte-conteneurs disposent de prises pour brancher les
conteneurs
réfrigérés, la flotte des navires frigorifiques tend
à diminuer. Les navires frigorifiques ou reefers sont
présentement au nombre de 1 100 à 1 200 en service,
pour une capacité totale de 310 millions de pieds cubes.
Ø Aussi appelés « Ro-Ro »
pour Roll-On, Roll-Off (« Rouler dedans, rouler
dehors », décrit la méthode de chargement à
l'opposé du Lift-On, Lift-Off effectué par les grues),
ces navires transportent des
véhicules sur
plusieurs ponts, chargés grâce à une ou plusieurs rampes
d'accès. Ils transportent souvent aussi d'autres marchandises sur leur
pontou des passagers sur certaines routes très
fréquentées. Les
transporteurs
de véhicules à l'aspect massif possèdent
jusqu'à 12 ponts et sont entièrement affectés au transport
de voitures (avec souvent quelques camions et remorques sur le pont principal),
ils peuvent en embarquer plusieurs milliers. Leur capacité s'exprime en
mètres linéaires (sur lesquelles on peut garer des voitures) ou
en « équivalents-voitures ». On parle aussi de
« ConRo » pour les rouliers transportant des conteneurs et
de « RoPax » pour ceux transportant également des
passagers. En 1999, les flottes de rouliers totalisaient 25,3 millions de
tonnes de jauge brute.12(*)
En outre, Les pétroliers sont des navires
citernes servant à transporter
le pétrole ainsi
que ses produits dérivés comme l'essence. On les nomme
également « tankers » ou « supertankers » pour les
plus grands d'entre eux (« tank » signifie citerne en
anglais).
Pour le transport d'autres fluides, les navires ont des
appellations spécifiques comme :
· Les méthaniers qui transportent
le
gaz naturel (sous forme liquéfiée) ;
· Les chimiquiers qui transportent des produits
chimiques.
3.1.2 Les navires à passagers
Les navires à passagers sont des navires ou
bateaux dont le rôle principal est de transporter des passagers, que ce
soit pour traverser une rivière, une mer, ou pour du tourisme.Du point
de vue de la règlementation maritime : un navire à passagers
est un navire de mer et un engin de mer à
grande vitesse transportant plus de douze passagers. (Ref : SOLAS
I/2(f))
De plus, ces navires sont destinés à effectuer
des visites touristiques, voire également accomplir des voyages au
large. On peut repartir les navires transportant des personnes d'un point
à une autre destination en plusieurs catégories :
· Les bacs sont des navires utilisés souvent
à accomplir un traversé pour les piétons, mais
également aussi des véhicules à travers des fleuves ou
d'un lac et dont sa principale constitution à fond plat souvent
symétrique.
· Les ferries ou traversiers comprennent des bateaux qui
servent principalement à effectuer des traversées importantes que
celle d'un cours d'eau. Il existe de petits ferries (comme le New York Harbor
Taxi) et des ferries plus grands (comme le ferry reliant Southampton-Bilbao).
Les plus gros transportent généralement des voitures et des
camions, et offrent aux passagers de nombreux services (cabines, restaurants,
cinémas, etc.).
· Les navires à grande vitesse (acronyme NGV) sont
des ferries particuliers, embarquant uniquement des passagerset
sedéplaçant à grande vitesse (35 noeuds et plus). On y
trouve des types différents : aéroglisseurs, catamarans,
coques planantes...
· Les liners correspondent aux grands navires (dont
faisaient partie les transatlantiques) offraient des traversées sur de
très longues distances. Maintenant remplacés par l'avion, seuls
subsistent deux transatlantiques, le Queen Mary 2 et le Queen
Elizabeth 2.
Certains navires transportent des passagers non pas pour les
emmener d'un point à un autre, mais pour voyager comme indiquer
dernièrement. Nous y avons trouvé :
· Bateau de tourisme : Ces bateaux à fond
plat sont populaires dans les grandes villes où passent des
rivières ou des rivières navigables, et peuvent transporter de 50
à 300 passagers pour faire le tour de la ville,
généralement avec des commentaires audios. Certains proposent des
repas à bord. "Bateau-mouche" est une marque déposée pour
une croisière sur la Seine.
· Yacht de commerce : Ces navires servent à
payer le transport des passagers qui embarquent à l'heure, voyagent et
même passent par la billetterie de transit. Ces yachts sont
limités à 12 passagers (hors équipage) dans toutes les
eaux, et jusqu'à 30 personnes dans des voiliers qui n'opèrent que
dans les eaux nationales françaises.
· Paquebots : Ces grands navires de croisière
transportent des passagers sur des navires de croisière qui durent une
à trois semaines vers différentes destinations telles que les
Caraïbes, les fjords norvégiens ou les voyages en
Méditerranée. Véritables villes flottantes, elles offrent
aux passagers de nombreux services luxueux. L'agencement est parfois surprenant
: restaurants, cinémas, théâtres, centres commerciaux,
casinos, piscines, balnéothérapie, escalade (sur la
cheminée), sports divers... 2500 passagers), mais il y a aussi de plus
en plus de petites compagnies avec de moins en moins d'unités. Le
marché des croisières est en plein essor. En effet, le
désir des vacanciers de rester loin de tout et de profiter d'un
hébergement « nomade » tout en visitant de nombreux endroits a
rendu la croisière de plus en plus populaire.
3.1.3 Les navires de services
Ces navires sont conçus pour fournir des services
directement (par exemple, lors du remorquage) ou indirectement (lors du
dragage) à d'autres navires ou à toute activité humaine.
Ces navires ne sont pas du tout destinés à transporter des
marchandises ou des passagers. D'ailleurs, nous pouvons citer :
- Les dragues sont utilisées pour entretenir les ports
et les canaux et nettoyer le fond pour assurer une profondeur minimale.
- Un remorqueur est un petit navire (environ 30 mètres
de long) doté d'une grande puissance et d'une grande maniabilité.
Il sert à guider, tirer et pousser les navires entrant et sortant du
port ainsi qu'à s'amarrer à quai. Il existe également de
plus gros appareils utilisés pour remorquer les plates-formes
pétrolières. Certains de ces remorqueurs océaniques sont
également utilisés pour la surveillance du détroit
(Abeille Bourbon sur le chemin de fer d'Ouessant et Abeille Liberté sur
la côte du Cotentin) et d'éventuels remorqueurs pour assister les
divers navires en difficulté dans la région.
- Le bateau pilote ou pilotine est
utilisé pour transporter le pilote à bord des navires qui
arrivent ou quittent le port. Ce navire appartient à la station de
pilotage du port concerné. Dans les petits ports, ces bateaux peuvent
également servir occasionnellement de bateau de service delamanage.
On appelle « bateau pilote stationnaire »,
un navire qui, en raison du trafic intense, reste en position en mer. Il
possède des embarcations de service sous bossoir lui permettant de
délivrer et de récupérer les pilotes.
- Le bateau de lamanage est une embarcation
utilisée par les lamaneurs afin de s'approcher du navire pour porter ses
amarres à terre. Petit et manoeuvrant, il est conduit par deux
lamaneurs. - Le baliseur est chargé de la pose et
l'entretien des balises (et autres signaux de navigation). Ils peuvent aussi
être affectés à d'autres rôles comme la lutte
anti-pollution. Ils se reconnaissent à leur grue unique et à leur
pont dégagé facilitant la mise à l'eau. -
Le bateau de sauvetage sert, comme son nom l'indique, à
secourir naufragés ou personnes en difficulté près des
côtes.
3.1.4 Les navires de service spécialisés
Les navires dits spécialisés sont souvent
conçus spécialement pour un but précis :
- Les câbliers sont spécialisés
dans la pose, le relevage et l'entretien des câbles de
télécommunicationssous-marins ;
- Les navires de ravitaillement offshore sont
conçus pour le ravitaillement des plateformes pétrolières
et s'occupent aussi du maniement des ancres, du remorquage et de la
sécurité (anti-incendie par exemple) ;
- Les navires de travaux offshores permettent
d'assister ou de remplacer les plateformes pétrolières, en
effectuant des forages ;
- Les navires
océanographiques sont de véritables
laboratoires flottants, permettant de conduire des recherches variées en
océanographie, biologie, météorologie... ;
- Les brise-glace sont utilisés pour ouvrir
ou maintenir ouvertes des voies de navigation dans les eaux prises par la
banquise ;
3.2 Navires de
guerre
On peut distinguer les différents types de navires de
guerre suivants : les porte-avions, dont l'armement est essentiellement
constitué d'avions ; les bâtiments d'assaut, permettant un
débarquement de forces par hélicoptères et moyens
amphibies ; les frégates (déplacement supérieur à 3
000 t), ou les corvettes (déplacement inférieur à 3 000 t)
destinées à assurer une mission particulière (protection
antiaérienne, anti-sous-marine, antisurface) ; les patrouilleurs, dont
les missions sont côtières ; les bâtiments antimines ; les
bâtiments de soutien (pétroliers ravitailleurs, navire de soutien
logistique, etc.).
La classification anglo-saxonne différencie, quant
à elle, ces navires en fonction de leur tonnage :
· Les cruisers avec un déplacement
supérieur à 8 000 tonnes ;
· Les destroyers avec un déplacement compris entre
8 000 et 4 000 tonnes ;
· Les frigates avec un déplacement compris entre 4
000 et 1 000 tonnes.
D'une part, nous avons les porte-avions qui sont
définis comme étant des engins de guerre, voire un bâtiment
de surface construit de façon à permettre à ce que les
avions puissent s'envoler et s'y reposer au bord. D'autre part, Le navire de
guerre est construit autour de son système de combat, qui est
composé de capteurs (radar, sonar, montre infrarouge),
éventuellementdéportés (éloigné du navire
par voie aérienne), d'armes (missiles, torpilles, artillerie), et peut
également être expulsés (par des moyens aériens,
nautiques ou amphibies à bord), des systèmes de leurres, des
systèmes de communication, des systèmes d'aide à la
gestion et au commandement, et tous les moyens spéciaux qui permettent
la mise en oeuvre d'armes (ponts d'envol, radeaux - sorte de "bassin"
situé au poupe de certains navires, qui peut être installée
Pleine d'eau et ouverte sur la mer par la porte pour permettre l'utilisation de
trains d'atterrissage amphibies).
Aujourd'hui, on distingue les porte-aéronefs, disposant
d'hélicoptères et d'avions à décollage court, et
les porte-avions qui utilisent des avions de combat ou de surveillance
spécialisés.Un porte-aéronefs pour avions à
décollage court possède une piste souvent équipée
d'un tremplin.
Un porte-avions classique est caractérisé par
son pont d'envol. Celui-ci est divisé en trois zones : la piste de
décollage, la piste d'appontage et le parking. Les avions modernes
nécessitent l'utilisation de catapultes pour décoller et de brins
d'arrêt pour apponter sur des pistes aux dimensions limitées. La
piste d'appontage (inclinée sur bâbord) et la piste de
décollage (dans l'axe du navire) sont écartées pour
permettre le décollage et l'appontage des avions en continu sans risque
de collisions. Les superstructures sont ramassées au max.
3.3 Navires de
pêche
Ce terme permet de désigner l'ensemble des navires
pratiquant la pêche. Ces navires sont conçus pour permettre la
pratique de la pêche (et parfois de vie à bord durant de longues
périodes) en respectant certaines règles de
sécurité, mais les conditions de travail et de vie y sont souvent
rudes. En général, le nom d'un type de bateaux est en relation
avec la pêche qu'il pratique, le type de poissons collectéou la
technique utilisée. Par rapport à toute activité maritime,
les risques induits par la pêche ne sont pas seulement liés au
navire lui-même, mais également liés à ses
conditions d'exploitation. En effet, dans presque toutes les conditions
météorologiques, les membres d'équipage doivent effectuer
des tâches douloureuses ou délicates sur des plateformes mobiles,
et leurs réponses sont souvent difficiles à comprendre.Les
équipements de pêche placés dans l'eau mais
connectés au bateau peuvent également être source
d'incidents voire d'accidents. C'est notamment le cas si le chalut de fond
rencontre un obstacle : le navire, freiné dans son mouvement par une
« croche », se cabre alors et prend une gîte qui, si elle est
trop grande, peut entraîner sa perte.
Parfois les navires constituent des flottilles qui
pêchent de manière plus ou moins concertées. Dans le cadre
des quotas de pêche mis en place en Europe pour une gestion communautaire
de la pêche, des réductions de flottilles existent et les bateaux
de pêche font comme d'autres navires l'objet d'un marché de
l'occasion. Il existe des bateaux viviers qui conservent les animaux vivants
(langouste, homard, poissons...) et des bateaux usines capables de surgeler le
poisson après l'avoir préparé sur place. Certains bateaux
artisanaux sont équipés pour pouvoir emporter de la glace.
Certains navires (chalutiers notamment) consomment une grande
quantité de carburant, souvent du fioul de mauvaise qualité (non
désoufré). Et avec la réduction de la ressource due
à la surpêche, ils doivent partir chercher le poisson ou les
crustacés plus loin ou rester plus longtemps en mer et donc utiliser
plus de carburant. Un cas particulier est celui de la pêche aux grands
cétacés, encore pratiquée au Japon sous couvert de
pêche scientifique.
Une étude récente a montré que si
seulement 4 % de tous les navires de pêche enregistrés dans le
monde ont un pavillon dans un paradis fiscal, 70 % des navires de pêche
ayant déjà été reconnus impliqués dans la
pêche illégale, non déclarée et/ou non
réglementée naviguaient avec un pavillon de complaisance
correspondant à une juridiction de paradis fiscal (Belize et Panama dans
la plupart des cas).
Conclusion
Chaque port est adapté en quelque sort à des
activités particulières, c'est pour cela qu'il est important de
les distinguer afin d'avoir une meilleure vision du secteur de transport
maritime qui reste un monde regorgeant des ressources. Ce dernier est un monde
dans lesquels les découvertes sont sans limites d'où
l'implication d'un nombre important d'acteurs, des institutions et des
organismes nationales, régionales, voire internationales interviennent
afin de réguler ce secteur générant des profits et des
gains colossaux.
De plus, ces activités lucratives reposent sur
énormément de facteurs dont en premier lieu le port qui constitue
la superstructure essentielle dans laquelle un ensemble de services sont
desservis afin de veiller au bon déroulement des opérations qui
sont de près ou de loin rattachés au transport principal. En
deuxième lieu, les conteneurs et les navires jouent également
à des moyens et des outils permettant la facilitation de ces
opérations portuaire et de transport.
De ce fait, la Tunisie est un pays ayant accès à
la mer méditerranéenne ainsi disposant également de
plusieurs ports exerçantdiverses activités qui suscitent
l'intérêt du monde dont principalement le port de Radès,
qui est le port le plus performant.
Chapitre 2 :
Présentation de l'office de la marine marchande et des ports (OMMP) et
description du port de RadèsIntroduction
Le Bureau de la marine marchande et des affaires portuaires
(OMMP), anciennement connu sous le nom d'Office national des ports tunisiens
(OPNT) est l'agence tunisienne chargée de la gestion des ports
commerciaux du pays. Il assure également des fonctions de police
portuaire dans les ports commerciaux. En effet, cette entreprise est
financée par l'Etat puisqu'elle est une entreprise publique sous la
tutelle du ministère de transport, car elle possède une instance
au niveau des règlements maritimes et portuaires.
Enfin, sa mission est d'exploiter et d'assurer l'exploitation,
la maintenance et le développement des ports maritimes commerciaux.
Selon la loi tunisienne, l'exploitation et la maintenance du port par l'OMMP se
développent.13(*)L'Office de la Marine Marchande et des Ports «
OMMP »a été créé en vertu de la loi N°
65-2 du 12 février 1965, modifiée par la loi du 15 février
1972.
· Les ports maritimes de commerce tunisiens sont
gérés par l'Office de la Marine Marchande et des Ports »
O.M.M.P. » qui est un établissement public de l'État,
doté de l'autonomie financière et de la personnalité
civile.
· En tant qu'autorité portuaire la mission
principale de l'OMMP est le traitement dans les meilleures conditions de
délai, de coût et de sécurité, de l'ensemble des
navires et des marchandises transitant par les ports tunisiens.
· Ainsi et en tant qu'autorité maritime,
l'O.M.M.P. assure les services de la marine marchande dont notamment
l'administration des navires, les gens de mer et la sécurité de
la navigation maritime.14(*)
Pour ce faire, l'historique de l'OMMP serait
présentée en premier lieu puis nous analyserons également
la structure organisationnelle du port et de l'office afin de disposer une
idée générale de notre lieu de stage. Secundo, une
présentation du port de Radès à partir des statistiques et
des données cruciales pour l'accomplissement de ce travail.
1. Historique de l'OMMP et
présentation du port de Radès
Dans l'antiquité, le commerce maritime de la Tunisie
fut intense. Carthage était surtout une puissance maritime par sa flotte
de guerre et de transport.
Les vestiges des ports de Carthage, de Kélibia (antique
Clupéa), d'Hadrumète, de Thapsus, de Mahdia, de Ghis, etc.,
témoignent encore de l'importance de l'activité maritime
passée ; celle-ci cessa avec les invasions vandales.
Cette activité se réveilla avec l'arrivée
au pouvoir de la dynastie Husseinite, sous laquelle la piraterie diminua et
finit par disparaître.Mais les échanges par voie de mer
étaient peu importants. Les ports tunisiens se prêtaient
d'ailleurs mal aux besoins d'un cabotage cependant peu exigeant,
effectué par des voiliers de petit tonnage et de faible tirant d'eau.
Quelques quais sans profondeur avaient été
établis à Bizerte, Porto-Farina, La Goulette, Sousse, Sfax. Ils
étaient devenus vite inutilisables par ensablement, faute d'entretien et
servaient à l'accostage des petites embarcations par lesquelles
étaient transbordées les marchandises des navires demeurant
mouillés au large.
Une mention spéciale doit toutefois être
accordée aux deux ports qui jouèrent sous les Beys un rôle
prépondérant, tant au point de vue militaire qu'au point de vue
commercial : Porto-FarinaetLa Goulette.Porto-Farina prit son
développement dans la deuxième moitié du XVIIème
siècle. Le lac qui porte ce nom, et qui n'a guère, aujourd'hui,
plus qu'un mètre de profondeur, en avait alors une dizaine, si l'on en
croit la tradition.
Cette profondeur n'aurait même commencé à
décroître qu'au commencement du XIXème siècle, il
est certain que les frégates accédaient autrefois à
pleines voiles dans le lac, et que, sous Mustapha Bey et Ahmed Bey, des travaux
importants y furent faits pour l'établissement d'un arsenal, le seul que
possédât alors la Tunisie. Mais la principale place maritime de la
Tunisie fut, au début du XIX siècle, La Goulette. Les Beys y
résidaient six mois de l'année.
Pour l'entretien des profondeurs de la darse, le Gouvernement
beylical acheta successivement trois dragues qui furent assez rapidement hors
d'usage.
C'est vers la fin du XVIIIème siècle, sous le
règne de Hamouda Pacha, que fut commencée la construction de la
vielle darse et des quais et qui doivent être comblés pour gagner
les terrains nécessaires à la construction du port.Hamouda Pacha
rêvé d'amener, par un canal, les navires jusqu'à Tunis ;
mais il dut se contenter de la darse de la Goulette, où les navires
calant cinq mètres pouvaient accéder en tout temps.Pour
l'entretien des profondeurs de la darse, le Gouvernement beylical acheta
successivement trois dragues qui furent assez rapidement hors d'usage.
En 1835, furent établis à la Goulette les
magasins actuellement enclavés dans l'atelier naval de la Régie
des Ports de Commerce et qui constituaient l'arsenal maritime des Beys. En
1860, furent construits l'atelier des machines, celui des forges et de la
fonderie.
Les détails dans lesquels nous sommes entrés
montrent bien que l'objectif du Gouvernement des Beys dans les travaux de ports
était la préparation de la guerre beaucoup plus que la
satisfaction des besoins du commerce. Celui-ci, comme il est dit d'ailleurs
plus haut, n'avait qu'une importance très restreinte.L'Administration de
ces quatre ports fut confiée à un Établissement public,
l'Office des Ports jusqu'au 1er avril 1947, date à laquelle fut
créée la Régie des Ports de Commerce, à budget
autonome.Cependant, dès avant la guerre, les ports principaux et
secondaires ne répondaient plus aux besoins du commerce et de la
navigation.
Des études avaient été entreprises
pour leur modernisation ; la guerre de 1939-1945 ne devait pas permettre leur
réalisation.D'ailleurs, des conditions nouvelles : accroissement des
tonnages, accélération de la rotation des navires, motorisation
de la pêche, etc., introduisaient des besoins nouveaux et conduisaient
à réviser les projets conçus avantla guerre. D'autre
part, la guerre avait causé de graves destructions dans les ports. La
reconstitution des ouvrages et de l'outillage détruit justifiant une
transformation hardie qui serait apparue moins nécessaire si les ports
étaient sortis indemnes de la campagne de Tunisie. Après cette
guerre et avant l'indépendance la chaîne portuaire tunisienne se
composait de 5 ports de commerce à savoir Tunis, La Goulette, Bizerte,
Sousse et Sfax.En 1965 fût créél'O.P.N.T., Office des Ports
Nationaux Tunisiens, chargé dufonctionnement, de l'entretien et du
développement des ports de commerce tunisiens.
La Tunisie a fait le choix d'une économie de
libre-échange depuis deux décennies. Malgré les
difficultés économiques depuis la révolution,
l'économie tunisienne devrait surperformer de manière
significative ces dernières années à mesure que le taux de
croissance du PIB augmente. De nombreux projets sont en cours, comme la
cité culturelle de Tunisie, une magnifique réalisation qui
accueillera cinéma-théâtre-festivals-expositions, etc.,
ainsi que d'autres projets en phase de recherche, comme la construction d'un
pont de 130 kilomètres. Relier Al Haouaria et la Sicile démontre
la mission millénaire de la Tunisie de protéger et de renforcer
ses fenêtres ouvertes sur la Méditerranée.
98% des échanges de la Tunisie avec l'étranger
se font par voie maritime. La chaîne portuaire s'étend sur plus de
1 300 kilomètres et se compose de 8 ports.
2.1
Caractéristiques du port de Radès
Le port de Radés occupe une place importante dans la
chaîne de transport national grâce à sa
spécialisation dans le trafic de conteneurs et unités roulantes
(essentiellement le trafic des remorques). Ainsi, le port de Radés
assure 21 % du trafic global, 79 % du tonnage des marchandises
conteneurisées, 80 % du tonnage des marchandises chargées dans
des unités roulantes, 76 % du trafic de conteneurs en EVP et 18 %
du trafic des navires enregistré dans l'ensemble des ports de commerce
tunisiens. Le port de Radés traite la quasi-totalité du trafic
des conteneurs et la majorité des marchandises d'unités roulantes
(roulier).
· Aperçu sur le trafic :
Port roulier, le port de Radés traite la
majorité du trafic des conteneurs et des unités roulantes du pays
ainsi qu'une partie du trafic des vracs (hydrocarbures,
céréales).
Marchandises : 6 millions de tonnes par an
Navires : 1600 escales par an
Conteneurs : 350 000 EVP par an
Unités roulantes : 100 000 unités par an
· Situation géographique
Le port de Radès est à 36° 40' de latitude
et 10° 10' de longitude. Il est le prolongement géographique du
port de la Goulette.15(*)Il se localise dans la région de Tunis qui est
la capitale politique et économique du pays.
· Données nautiques
Approche : l'accès nautique au port de la Goulette est
assuré par un chenal extérieur dragué à 12 m, de
longueur 6,4 Km et de largeur 100 m ; signalisé par 10 bouées.
La Houle : de Nord-ouest (la plus forte et/ou la plus
fréquentée est de 22 %)
Les Marées : irrégulières, entre 20 et 40
cm, 60 cm en cas de tempête.
Les Courants : vers le sud à marée montante
(courant du flot) et vers le nord à marée descente (courant de
jusant), avec une vitesse entre 0.1 et 0.3 m/s.
Vents dominants : du secteur Nord-est en été, du
secteur Nord-Ouest en hiver.
· Infrastructures du port :
Le bassin du terminal : le plan d'eau du bassin du terminal
dispose d'une superficie de 80 ha dragué à 10,50 mètres et
d'un cercle d'évitage de 430 mètres de diamètre.
Un cercle d'évitage de 370 mètres de
diamètre (bassin de la Goulette) situé à la hauteur des
postes à quai spécialisé de la rive sud.
Tableau n°2.1 :
Caractéristiques des différentes postes d'accostage des
navires
Postes N°
|
Longueur (m)
|
Tirantd'eau (m)
|
Observations
|
1
|
160 m
|
9.00
|
Porte-conteneurs
|
2
|
150 m
|
9.00
|
RORO
|
3
|
150 m
|
9.00
|
RORO
|
4
|
150 m
|
9.00
|
RORO
|
5
|
150 m
|
9.00
|
RORO
|
6
|
200 m
|
9.00
|
Porte-conteneurs
|
7
|
150 m
|
9.00
|
Porte-conteneurs
|
Le port de Radès est équipé de 125 tonnes
de grues de terre, 40 tonnes de gerbeurs, 40 tonnes de gerbeurs, 32 tonnes de
chariots élévateurs et d'autres équipements ont
été importés par l'autorité portuaire et sont en
attente de fonctionnement.
Les importations tunisiennes au port de Radès ont
atteint environ 1 700 000 tonnes par an, soit 68,3 % de l'ensemble du trafic de
conteneurs.
Figure 2.1 : Plan du port de Radès16(*)
2.2
Différents services de l'OMMP
Trois services principaux sont effectués par l'OMMP et
diverses divisions subsistent afin de veiller au bon fonctionnement du
système portuaire :
2.2.1 Service maritime
Dans le domaine des gens de mer, la Direction
des gens de mer supervise les bonnes pratiques et la mise en oeuvre des
procédures et législations nationales et internationales qui sont
valables en termes de qualifications et de certifications du travail maritime
et des gens de mer. Il participe également à des arrangements
conjoints de comités nationaux pour formuler et mettre en oeuvre les
lois, décrets et ordonnances, en particulier conformément
à la « Convention de Manille portant amendement de 2010 sur les
normes internationales sur la formation des gens de mer, la certification et la
navigation » (STCW) et la « Convention internationale du travail
maritime » (MLC 2006). Nous pouvons diviser toutes les activités du
secteur des gens de mer en deux domaines principaux :
En premier lieu, celui concernantla qualification et la
certification des gens de mer, et ce, par la délivrance de brevets,
visas et des certificats de formation complémentaires,
conformément aux prescriptions définies à la convention
STCW telle qu'amendées et telle que déterminées à
la législation mise en vigueur.Décret N° 1778 du 2002
publié le 03 août 2002, portant sur la détermination des
obligations pour la réalisation des fonctions des gens de mer à
bord des navires détenant un registre d'équipage et de
contrôle approprié.
Arrêté du ministre du transport publié au
02 mars 2005, portant sur la détermination du model, validité et
des obligations pour l'obtention des brevets et visas nécessaires pour
l'accomplissement des fonctions des gens de mer à bord des navires de la
mer détenant un registre d'équipage.Les arrêtés du
ministre du transport portant sur la détermination du model, de la
validité et des obligations pour l'obtention des certificats de
formations complémentaires obligatoires.
Les principaux projets
de l'autorité maritime :
§ Superviser la mise en oeuvre des amendements de Manille
2010 relative à la convention STCW, qui entrera en vigueur
officiellement à partir du premier janvier 2017.
§ Veiller à la bonne application de la convention
MLC 2006 qui est entrée en vigueur depuis le début de
l'année 2014 et a été ratifiée par la Tunisie
pendant le mois de mai 2016.
§ La restructuration et la mise à jour du site web
officiel de l'OMMP et surtout en ce qui concerne la mise en
disponibilité, au profit des autorités maritimes
étrangères et sous tutelle de l'OMI (Organisation Maritime
Internationale), une base de données qui comporte les informations
relatives aux titres des marins tunisiens (brevets, visas, certificats...) qui
sont appelés à embarquer à bord des navires battant un
pavillon étranger et la reconnaissance bilatérale des titres
maritimes.
§ La coordination avec l'Organisation Internationale de
Travail (OIT) dans le but de délivrer un nouveau spécimen du
livret maritime des gens de mer conformément aux règles de la
convention numéro 185 relative aux documents des gens de mer.
§ Participer à la préparation des projets
des décrets et des arrêtés à l'échelle
nationale concernant l'entrée en vigueur des amendements de Manille
2010.
§ Assurer le suivi des procédures
nécessaires afin de la mise en marche du projet du Système
Intégré de la Marine Marchande (SIMM) en vue d'améliorer
les prestations rendues au citoyen tout en réduisant leur
délai.
§ Préparer un plan correctif suite aux remarques
relevé auprès de l'OMI.
2.2.2 Service portuaire
L'Office de la Marine Marchande et des Ports assure dans les
meilleures conditions de sécurité et de sûreté les
différents services suivants :
§ Pilotage : Le pilotage est obligatoire pour les
navires dont le tonnage est supérieur à 300 TJB.
§ Remorquage : Le remorquage est disponible dans
tous les ports.
§ Horaire de travail dans le port : Le port est ouvert 24
Heures/24 : La capitainerie du port assure la disponibilité des
pilotines et des remorqueurs à tout moment.
§ Libre pratique des navires :La libre pratique peut
être délivrée à quai.
§ Eau douce : Elle est délivrée
à quai par le moyen des manches et sur demande du capitaine ou de
l'agent maritime.
§ Soutage : Le soutage se fait par
camion-citerne.
En outre, les services de ravitaillement, d'enlèvement
des ordures et des huiles usées, de lamanage et des portefaix sont
assurées par des entreprises privées gérées par
cahiers de charges.
2.2.3 Services passagers
Le port de La Goulette assure la quasi-totalité du
transit des passagers à travers un espace dédié au
traitement des voyageurs piétons et des véhicules.
La gare maritime ainsi que les terminaux 5,6,7 offrent aux
usagers du port toutes les commodités et les services conformes aux
standards des normes ISO 9001 et au code ISPS de sécurité et de
sûreté.
2.2.4 Division d'exploitation
v Accompagnement du travail des navires pendant son
séjour d'escale dans le port
Son but est de continuer à maintenir les performances
du navire en notifiant au supérieur d'intervenir dans l'aconier en cas
de panne liée à l'exploitation du navire (par exemple,
non-transfert des conteneurs débarqués, grue en panne). Ainsi que
de saisir les données afférentes par shift selon l'état
établi à cet effet, transmettre les états à la
direction du port. En cas d'incidence, elle renseigne au supérieur
hiérarchique de toute défaillance et incident pouvant survenir et
rédiger un rapport d'étude. Elle assure aussi en coordination
avec l'officier du port et la section chargée de la sûreté
et de la sécurité portuaire, le suivi des opérations de la
lutte contre la pollution.
v Assistance et contrôle des opérations
d'exploitation accordées à la STAM :
Il garantit que le bord de la zone est séparé du
quai en transférant systématiquement la cargaison vers la zone de
stockage. En effet, elle supervise le bon déroulement de
l'opération d'accostage afin de maintenir la fluidité au niveau
du terminal, coordonner le rythme d'accostage avec les manutentionnaires, et
avertir le superviseur affecté à la porte d'accès en cas
d'arrêt et de reprise de mise à quai. Suivez l'organisation de
l'ancrage d'exportation de premier niveau dans la zone du quai. En cas de
dommage, elle en informera immédiatement le supérieur et
rédigera la confirmation de dommage tout en fournissant des conseils et
en rédigeant des rapports à cet effet. Intervenir auprès
du revendeur pour apporter les corrections nécessaires.
v Garantir le fonctionnement des règles de travail au
sein du port :
Il permet de contrôler le badge à porter dans la
coque bâbord de manière visible. Il est responsable du suivi des
instructions relatives aux permis d'accès pour des opérations
portuaires spécifiques (soudage des navires, opérations à
bord). Et pour s'assurer que les utilisateurs respectent le trafic, les plans
opérationnels et le trafic. Il restreint également les
opérations liées au passage des marchandises dangereuses dans les
ports en appliquant strictement les instructions prévues à cet
effet lors de l'embarquement ou du débarquement du navire. Enfin, elle
se soucie du suivi de la fluidité des opérations de
contrôle douanier (par exemple : scanners, scellés,
contrôles de dédouanement).
Volet de qualité :
L'OMMP a adopté une démarche de la mise en place
des systèmes de management de la qualité conformément
à la norme ISO 9001 au sein des activités tant portuaires que
maritimes.
Ø Volet de la
sécurité-sûreté :
La sécurité et la sûreté dans les
ports et la lutte contre la pollution marine représentant des
priorités dans le programme de développement de l'OMMP.
En plus, des structures opérationnelles chargées
de la sécurité et de la sûreté portuaire au niveau
de l'OMMP ont été créé depuis plus de dix ans.
En particulier le volet sûreté a
été renforcé après l'entrée en vigueur du
Code ISPS en juillet 2004. Il importe de préciser que tous les ports
maritimes de commerce tunisiens sont conformes aux dispositions de ce code.
En plus des plans de sûreté, des mesures de
sécurité et des bonnes pratiques ont été mises en
place, l'OMMP a lancé un programme pour l'installation dans les ports de
système des vidéos surveillances et de contrôle
électronique des accès et système anti-intrusion.
L'OMMP veille également au contrôle des aspects
liés à la sécurité et à la
sûreté au niveau des concessionnaires.
· Direction financière
i. Section facturation
Dans cette section, l'administrateur est tenu de produire une
facture de chaque escale à la sortie de navire. A l'aide du
système SAFINA, FACTURATION tout en sachant que les données
concernant les escales ont été déjà saisies par des
officiers du port dans le programme SAFINA telle que le séjour au port
et le tirant d'eau des navires.
La facture comporte les droits et redevance portuaire du par
les agences maritimes (d'abri stationnement pilotage entrée sortie
marquage entre sortie fourniture eau électricité). Les redevances
et tarifs portuaire applicables dans les ports de commerce maritimes tunisiens
sont fixés conformément à la réglementation en
vigueur, ils s'étendent en hors taxe. Les factures de l'OMMP sont
payables à la date de leur émission au lieu où les
prestations ont été fournies. A cote de redevances et droit, il y
a aussi les taxes d'embarquement et de débarquement des conteneurs et
unités roulants et des marchandises perçues trimestriellement de
la part de son consignataire la Société tunisienne d'Acconnage et
manutention STAM.
ii. Section recouvrement
Les principaux objectifs et les missions essentielles de cette
section sont :
· Evaluer la politique de participation de l'OMMP et
proposer les actions à entreprendre pour mieux gérer le
portefeuille.
· Réaliser des études d'opportunités
afin d'optimiser les placements de l'OMMP.
· Collecter et analyser les diverses informations se
rapportant à l'activité des sociétés dont l'OMMP
possède des capitaux.
· Préparer les interventions des
représentants de l'OMMP aux réunions des CA, AGO et AGE des
sociétés dont l'OMMP possède des capitaux
iii. Section de
sécurité et de sureté portuaire
Les principales tâches sont :
o Délivrer les cartes d'accès au port en
application avec le nouveau système automatique de contrôle
d'accès au port et alimenter la base de données du système
pour assurer la délivrance des cartes aux usagers de port et aux
visiteurs (laisser passer) ;
o Les cartes d'accès sont délivrées
après coordination avec le service de la police des frontières et
après paiements des droits d'accès ;
o Délivrer les cartes d'accès aux camions et
véhicules après vérifications du dossier et paiement des
droits d'accès ;
o Assurer le suivi des marchandises dangereux au port en
coordination avec le service sécurité et sûreté de
la direction du port et appliquer les consignes concernant les marchandises
classe 1 ;
o Superviser le personnel affecté au niveau d'U.S.S.
P17(*)
2.2.5 Service d'exploitation
Ses principales taches :
- La bonne application du plan de circulation et
d'exploitation du port,
- Le suivi des concessions ;
- L'élaboration des états statistique ;
- La gestion des accès au port (personne et
engins) ;
- La veille à la sécurité et
sureté dans le port en collaboration avec les autres autorités
2.3 Fiche
signalétique et organigramme du port de Radès
Ce tableau ci-dessous est une représentation de
l'identité de l'office de la marine marchande et des ports :
Tableau 2.2 : Fiche d'identité de l'office de
la marine marchande et des ports (OMMP)
Raison Sociale :
|
Office de la Marine Marchande et des Ports
|
Siège Social :
|
La Goulette (Tunisie).
|
Actionnaires :
|
Etat tunisien (100%)
|
Direction :
|
MAHMOUD BOUZIRI (PDG)
|
Site web :
|
www.ommp.nat.tn
|
Logo :
|
|
Forme Juridique :
|
Entreprise Publique
|
Les ports gérés par
l'OMMP :
|
Radés, Tunis, Sousse, Bizerte, Sfax, Zarzis, La
Goulette.
|
· Organigramme
Dans cet organigramme ci-dessous (Figure2.2), l'OMMP
représente une direction dans chaque port de commerce (région)
dont chaque direction est décomposée par plusieurs services qui
veillent au bon fonctionnement de l'ensemble des activités portuaires et
autoritaires de l'office.
DIRECTEUR DU PORT DE
RADÈS
(AUTORITÉ) PORTUAIRE)
DIVISION CAPITAINERIE COMMANDANT DU PORT DE
TUNIS
DIVISION EXPLOITATION
SERVICE FINANCIER
DIVISION TECHNIQUE
SERVICE ADMINISTRATIF
DIRECTEURS DESAUTRES PORTS MARITIMES DE
COMMERCE (RADÉS, BIZERTE-MENZEL, SOUSSE, SFAX, GABÈS,
ZARZIS)
RÉGIONS MARITIMES (BIZERTE, TUNIS, SOUSSE,
MONASTIR, SFAX, GABÈS, DJERBA) SOCIÉTÉS
RÉGIONALS DE LA SÉCURITÉ MARITIME
DIRECTEURS DESAUTRES
DÉPARTEMENTS (RESSOURCES HUMAINES, FINANCIÈRE, EXPLOITATION,
INFORMATIQUE, TECHNIQUE, AFFAIRS JURIDIQUES, SÉCURITÉ ET
SÛRETÉ, ETC, ETC)
PRÉSIDENT DIRECTEUR
GÉNÉRAL (OFFICE DE LA MARINE MARCHANDE ET DES
PORTS) O.M.M.P.
CÔNTROLE DE GESTION
SERVICE PILOTAGE
DES NAVIRES
SERVICE REMORQUAGE DES NAVIRES
CAPITAINERIE DU PORT DE
LA GOULETTE
CAPITAINERIE DU PORT DE
RADÈS
(T. VRAQUIER)
CAPITAINERIE DU PORT DE
RADÈS
(T. CONTENEURS)
Service opéré 24 heures/24
Bureau du Officier du Port.
Bureau opéré 24
heures/24
DIRECTEUR DU PORT DE LA
GOULETTE
(AUTORITÉ) PORTUAIRE)
SERVICE INFORMATIQUE
RIVE SUD
Figure 2.2: Organigramme
Radès est le site du premier port de commerce du pays.
Le développement du port remonte à 1987 et a connu un
développement vertigineux, captant à son profit l'activité
du port de Tunis puis celle du port de La Goulette. Il se spécialise
dans le trafic de conteneurs (700 000 EVP par an) et les opérations de
roll-offet une importante zone portuaire industrielle se développe
à proximité.Près du port de Radès se trouve la
centrale électrique à cycle combiné construite par Alstom
pour la STEG ; elle a été mise en service en 2001. Cette
centrale, avec la centrale électrique de La Goulette, alimente la Grande
Tunisie et la majeure partie du nord du pays.
3. Traffic du port
de Radès
Cette figure ci-dessous est récapitulative des
activités et du trafic du port de Radès. De plus, le port de
Radès, malgré ces données cruciales, est le port le plus
performant et le plus efficient de la Tunisie. Il est vrai que les acteurs dans
le port de Radès sont bien nombreux, car ce sont eux (armateur, STAM,
autorité portuaire, l'OMMP...) qui font que le port atteint un si beau
chiffre et des données aussi importantes. De ce fait, l'évolution
du trafic maritime force les ports à devenir de plus en plus performant
à n'importe quel niveau dans la mesure où ils devraient
être capable de satisfaire la demande grandissante.
Figure2.3 : le port de commerce de
Radès18(*)
3.1 Statistiquedes
importations et exportations pour l'année 2020
Ce tableau représente l'ensemble des données
d'import et export pour l'ensemble des trafics :
Tableau 2.3 :
Données chiffrées du trafic général du port de
Radès en 202019(*)
Marchandises
|
Import
|
Export
|
Total
|
Trafic M ses
|
4 523 291
|
1 330 270
|
5 853 561
|
Hydrocarbures
|
740 690
|
0
|
740 690
|
A Vrac liquide
|
55 676
|
0
|
55 676
|
Céréales
|
1 496 933
|
0
|
1 496 933
|
A Vrac solide
|
16 825
|
39 000
|
55 825
|
Générales M ses
|
2 213 167
|
1 291 270
|
3 504 437
|
Conteneurs Nombre EVP
|
133 305
|
122 773
|
256 078
|
Conteneurs Tonnage
|
1 579 954
|
672 804
|
2 252 758
|
Unités roulantes Nombre
|
48 698
|
50 475
|
99 173
|
Unités roulantes Tonnage
|
631 329
|
612 434
|
1 243 763
|
Trafic navires
|
997
|
0
|
997
|
Interprétation :Nous pouvons observer que dans
cette figure le tonnage des conteneurs constitue une part très
importante du trafic d'import et d'export du port de Radès voire2
252 758 en totalité dont d'un coté 1 579 954 pour
l'importation (70,14% du trafic total) et 672 804 pour l'exportation (qui
constitue donc 29,86% du trafic de tonnage des conteneurs). Plus
particulièrement nous pouvons également prendre en compte les
chiffres importants du trafic des marchandises dans le port de Radès
malgré la crise pandémique qui a ravagé le monde et
dont aucun pays n'a su en éviter. Nous avons un total de trafic des
marchandises de 5 853 561 dont 4 523 291 pour les importations (avec
un taux de 77,27%) et 1 330 270 pour les exportations (avec un taux
de 22,73% du total du trafic desmarchandises) ².
De plus, il est également important de collecter les
données sur le taux d'occupation qui sont nécessaires afin
d'évaluer l'efficacité des postes pendant les années 2019
et 2020 :
Tableau n°2.4 : Variation du taux
d'occupation des postes à quai au port Radès.
|
Mois/ Années
|
2019
|
2020
|
Taux de variation d'occupation
|
Janvier
|
88%
|
86%
|
-2%
|
Février
|
62%
|
90%
|
28%
|
Mars
|
82%
|
92%
|
10%
|
Avril
|
85%
|
92%
|
-7%
|
Mai
|
89%
|
96%
|
-7%
|
Juin
|
90%
|
98%
|
-8%
|
Juillet
|
84%
|
97%
|
-13%
|
Aout
|
92%
|
96%
|
-4%
|
Septembre
|
89%
|
91%
|
-2%
|
Octobre
|
86%
|
90%
|
-4%
|
Novembre
|
90%
|
68%
|
22%
|
Décembre
|
85%
|
72%
|
-13%
|
Moyenne annuelle
|
85%
|
89%
|
-4%
|
Remarques : Ces données représentatives du
taux d'occupation des postes d'accostage démontre des fluctuations
anormales qui sont influencées parun ensemble de facteur endogène
et exogène,d'autre part, ces chiffres sont calculés de
façon, à savoir l'écart entre les deux années.
Du coup, il est nécessaire de connaitre l'écart
afin de voir la mutation entre ces différents taux d'occupation pendant
ces années et connaitre par la suite les liens de ces données
avec les rendements portuaires respectifs. Nous pouvons à travers ce
tableau constater que le taux de variations entre ces données parait
très faible, ce n'est pas pour autant qu'on peut affirmer que le port
est moins performant. En guise d'explication, les taux de variation
négatifs reflètent une diminution du taux d'occupation donc une
meilleure rotation des postes à quai.
L'écart entre la moyenne de l'année 2020 et
celle de 2019 s'abaisse de -4% d'où une dépréciation nette
du taux d'occupation annuel. Cette dépréciation explique quele
taux d'occupation était plus intéressant en 2019, elle est due
surtout à la dégression de la performance portuaire et la
présence de la crise sanitaire mondiale du coronavirus.
Cet écart est qualificatif de l'amélioration ou
de la dépréciation des efforts fournis par les ports afin
d'accueillir le plus de navire et d'effectuer des meilleurs rendements.
Figure 2.4 : Graphique représentative des
rendements des opérations de manutention.
D'après cette figure, nous pouvons conclure que le taux
d'occupation des postes d'accostage est largement et étroitement
lié au rendement des opérations de manutention dans la mesure
où par exemple pour le mois de novembre 2020 le rendement a atteint un
pic de 9 conteneurs/heure d'où réciproquement le taux
d'occupation de cette mêmepériode est de 68%.
o Statistique import/export
La figure ci-dessous est représentative de l'ensemble
des données concernant les imports et exports.
Figure 2.5 : Statistique des importations/exportations
du port de Radès20(*)
o Statistique des navires
L'image suivante met en avant les statistiques de navires
selon leurs caractéristiques.
Figure 2.6 : Diagramme sur les types de navire
ayant visités le port de Radès21(*)
Remarque :Il est important de constater que les
principales activités du port de Radès occupent le plus de
pourcentage, dans la figure ci-dessus, sont le roll-on roll-off (voire avec un
taux de 48,11% du total) et le trafic porte-conteneurs (s'élève
à 11,95%).
Les principaux armateurs réguliers du port de
Radès sont :
Ø SEAGO LINE = MAERSK TUNISIA MALTA - RADES 1
fois/semaine
Ø MSC= MSC TUNISIE GIOA TAURO-RADES 1 fois/semaine
Ø CMA CGM= CMA TUNISIE MALTA-RADES 1 fois/semaine
Ø WHITE LINE= MCTCVALENCE-RADES-ANNABA-SKIKDA-ALGER
:1/15 Jours
Ø X-PRESS FEEDERS ALL SEAS SHIPPING AGENCY
VALENCIA-ALGECIRAS-TANGER-RADES 1 fois/semaine
Ø COTUNAV= COTUNAV MARSEILLE-RADES 2 fois/semaine
o LIVORNO-RADES 2 fois/semaine
o GENOVA-RADES 2 fois/semaine
o BARCELONE-RADES 1 fois/semaine
3.2 Données
trimestrielles pour 2021
Nous pouvons apercevoir ci-dessous un tableau englobant toutes
les statistiques :
Tableau n°2.5 : Données
chiffrées sur les entrées et sorties des navires au port de
Radès22(*)
Type de Navire
|
ENTREES
|
SORTIES
|
ENTREES + SORTIES
|
N.Navires
|
J.Brute
|
T.March
|
N.Navires
|
J.Brute
|
T.March
|
T.March Total
|
NAVIRES DE CROISIERE
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
0
|
CAR-FERRIES
|
1
|
4 900
|
7 445
|
1
|
4 900
|
3 099
|
10 544
|
CONVENTIONNELS
|
31
|
451 956
|
669 762
|
34
|
477 999
|
12 803
|
682 565
|
ROLL-ON-ROLL-OFF
|
688
|
14 204 850
|
1 734 077
|
687
|
14 179 709
|
1 081 936
|
2 816 013
|
PORTE-CONTENEURS
|
91
|
914 171
|
505 780
|
92
|
928 435
|
193 432
|
699 212
|
VRAQUIERS SOLIDES
|
35
|
650 319
|
811 466
|
34
|
629 127
|
39 000
|
850 466
|
VRAQUIERS LIQUIDES
|
59
|
382 400
|
224 907
|
60
|
397 714
|
0
|
224 907
|
PETROLIERS
|
14
|
336 528
|
252 907
|
14
|
336 528
|
0
|
252 907
|
GAZIERS
|
77
|
505 809
|
289 447
|
77
|
505 809
|
0
|
289 447
|
NAVIRES SPECIAUX
|
1
|
28 741
|
27 500
|
1
|
28 741
|
0
|
27 500
|
Totaux
|
997
|
17 479 674
|
4 523 291
|
1 000
|
17 488 962
|
1 330 270
|
5 853 561
|
Interprétation : Ces données
reflètent les navires ayant effectués des entrées et des
sorties dans l'année 2020. Nous pouvons prendre comme exemple le type de
navire roll-on roll-off qui effectuent le plus de trafic dans ce port,
d'où 688 nombres des navires entrés avec un jaugeage brut de
14 204 850, nous pouvons donc constater l'importance de ce trafic. En
outre, les navires roll-on roll-off et les navires portes conteneurs occupent
à eux seules, plus de la moitié (avec un pourcentage de 60,06%)
du nombre des navires ayant effectué leur passage au port de
Radès. Tandis que les restants sont repartis en différents types
de navire divers tel que les navires vraquiers, pétroliers, gaziers et
autres navires spéciaux.
Conclusion
Après avoir vu la riche histoire de l'OMMP, nous
pouvons constater que les différents services effectuent des
activités diverses et multiples afin de rendre la politique portuaire de
Tunisie plus performante et apte à affronter la concurrence. Le port de
Radès est une branche qui fait parmi des ports régulés par
l'OMMP. Ce port représente la pierre angulaire de la Tunisie dans la
mesure où d'après les statistiques, il accueille la
majorité des trafics des marchandises conteneurisées et des
trafics rouliers. De plus, certains aspects rendent que le port de Radès
soit performant dans le niveau local :
· La position géostratégique ;
· Proximité des principaux fournisseurs et
sociétés ;
· Grande liaison de desserte vers les zones
enclavées.
A travers ces points, nous pouvons voir les privilèges
du port de Radès. Du coup, ce qui encourage à jeter un coup
d'oeil sur les statistiques des années 2020 et le trimestre de 2021 qui
décrivent mieux la situation de ce port. Par ailleurs, les taux
d'occupation constituent également un élément essentiel
afin de déterminer la saturation des postes d'accostage
éventuelle. Selon la CNUCED, un poste à quai est
considéré comme inefficient et saturé si le taux
d'occupation est de l'ordre de 65%.
Ces études incitent, de ce fait, à
établir des calculs concernant les rendements portuaires ainsi que les
taux d'occupation du trimestre 2021 et d'effectuer une comparaison entre ces
chiffres pour minimiser le temps de séjour. Et pour préciser
exactement jusqu'où la diminution de ce délai pourrait atteindre
dans le casdu port de Radès.
Chapitre 3 :
Diagnostique du temps de séjour des navires au port de Radès
Introduction
Depuis vingt ans, le commerce extérieur tunisien a
été multiplié par 4 ou 5, tandis que les infrastructures
et la logistique portuaires n'ont pas connues une évolution, ce qui
anachronique et irrationnel.23(*) D'où nécessité d'établir
des études analytiques et comparatives afin d'évaluer les causes
et proposer des solutions efficaces.
De plus, il est crucial de proposer des indicateurs de calcul
afin de mesurer la performance de chaque posted'accostage du port de
Radès dans le but de savoir les failles et les éléments
qui contribuent au rabaissement du taux de rotation, mais aussi l'accroissement
du taux d'occupation des postes à quai. C'est à travers ces
différents indicateurs que nous évaluerons le temps de
séjour des navires dans le port de Radès puis mettre en place des
astuces fiables et utiles afin de les réduire et de le minimiser
considérablement pour améliorer la performance portuaire donc sa
compétitivité.
Par ailleurs, nous nous baserons sur une étude faite
par la conférence des nations unies sur le commerce et le
développement(CNUCED) portant sur la mesure
et évaluation du rendement et de la productivité des ports dans
laquelle nous le spécifierons sur le cas de notre port. Cette
étude qui a traitée de fond en comble dans ce chapitre,mais
également des calculs seront faits à travers cette étude
et préciser à partie des données chiffrées les taux
d'occupation des postes d'accostage réciproque ainsi que son rapport
avec le délai d'attente des navires au port.
2. Enumération des principaux
facteurs influençant le délai de séjour des navires
Selon la conférence des nations unies sur le commerce
et le développement (CNUCED), des nombreux paramètres directs ou
indirects doivent être pris en compte afin d'évaluer le
délai de séjour des navires tel que dans un premier lieu, le
temps passé par les navires au port et en deuxième lieu, la
qualité de la manutention des marchandises et troisièmement la
qualité des services fournis pour les véhicules de transport
intérieur lors de leur passage dans le port.
Ces trois facteurs sont étroitement
corrélés et ne doivent pas être traités
indépendamment, dans la mesure où ils permettent et impactent
directement le temps de séjour des navires dans le port. De même,
c'est d'après cette étude que nous nous baserons afin
d'identifier qu'en est-il du port de Radès dans ces trois points ?
2.1 Temps
passé par les navires au port de Radès
Quand vient le temps, les gens ont tendance à
l'ignorer, car la négligence est dominante dans leur vie, et ils
commencent à en profiter, tant qu'ils sont libres, sauf pour ceux qui
sont objectifs et avant-gardistes. Ainsi, lorsqu'il s'agit d'équipement
comme un navire, le temps est très important, car l'armateur a l'esprit
du « le temps, c'est de l'argent ». Pour
cela, il recherche le meilleur endroit pour décharger la cargaison le
plus rapidement possible afin de gagner du temps.
En d'autres termes, lorsque nous parlons de temps, nous avons
le sentiment souple et rapide que tout s'est réalisé, comme si
tout vous implorait du "temps". Alors, comment pouvons-nous limiter notre temps
et le garder libre de toute confusion possible ?24(*)
De plus, ce
facteur « temps » impose la
divergence des idées entre les armateurs qui cherchent à limiter
le temps passé dans le port et les autorités portuaires à
opérer sur le maximum des navires possibles afin d'augmenter leur
cadence.
D'où l'instauration d'une utopie dans la satisfaction
des objectifs de ces deux parties et surtout, de fait que les autorités
portuaires n'atteignent pas leur finalité à cause de
généralement :
· D'un manque des infrastructures nécessaires ;
Donald Kaberuka, président du Groupe de la Banque
africaine de développement (BAD), a déclaré que le manque
d'infrastructures adéquates est une contrainte majeure pour la
croissance et la compétitivité de l'Afrique. M. Kaberuka a fait
les remarques ci-dessus lors d'une réunion organisée par
l'African Infrastructure Alliance la semaine dernière et dont le
thème était « Le financement du secteur des transports en
Afrique ».
· D'une congestion des navires.
La congestion est un problème économique et
politique grave. Elle affecte de nombreux aéroports, ports et chemins de
fer et la situation est pire dans et autour de certaines villes. Les pertes de
temps pour les particuliers et les entreprises s'élèvent à
plusieurs milliards de dollars, soit l'équivalent de 1% du PIB de
certains pays.
Figure 3.1 : Décomposition du temps total
passé par les navires au port25(*)
Remarques : l'image ci-dessus indique le temps
normalement passé par les navires au port dans lequel ceci,est
décomposé en trois parties qui influencent largement le
délai de séjour du navire au port et qui sont principalement
: le temps d'attente avant accostage, le temps passé à quai et le
temps après appareillage. D'où les deux premiers
éléments sont cruciaux dans la mesure où ils permettent de
réduire la productivité globale du navire au port, du coup,
limiter l'encombrement latent et aigu dans certains ports, autrement dit ceux
dans lesquels les navires doivent régulièrement attendre avant
d'accoster parce que tous les postes de dessertes sont déjà
occupés.
Tableau 3.1 : Les indicateurs de performance du
terminal à conteneur du port de Radès26(*).
|
Janvier
|
Février
|
Rendement des opérations de manutention
(conteneur/h)
|
08
|
07
|
Durée moyenne de séjour des conteneurs
sur les terminales portuaires (jour)
|
23
|
20
|
Moyenne mensuelle de l'attente en rade des navires
Porte-conteneurs (jour)
|
00
|
01
|
Taux d'occupation des postes à quais
(%)
|
86
|
89
|
Stock moyen journalier des conteneurs (EVP)
|
7702
|
8107
|
Interprétations : Ces indicateurs permettent de
mesurer le rendement du terminal à conteneur du port de Radès,
d'où nous pouvons constater à partir de ces données, que
le temps d'attente des navires en rade (par jour) à diminuer
considérablement depuis l'année 2020 (qui avait atteint un pic de
14 jours d'attente en rade en avril 2020, voire jusqu'à 34 jours en
juin, en raison de la pandémie du coronavirus qui a ravagé le
monde entier et a ralentis le commerce international). De plus, le taux
d'occupation des postes à quais en janvier 2021 a atteint le 86% tandis
qu'en juin 2020, il était de 96%, d'où l'on peut constater que le
taux d'occupation était élevé ce qui a impacté
fortement le taux de rotation des navires au port ainsi que l'augmentation du
temps de séjour. Donc nous pouvons estimer que le port de Radès a
connu une amélioration du taux d'occupation des postes à
quais.
· D'une part, nous avons le temps total passé au
port qui se compose du temps d'attente (qui est l'addition du délai
avant accostage et après appareillage), du temps passé au quai et
du temps d'opération à quai.
Exemple : Supposons qu'un navire arrive
au port à 2 heures du matin, accoste à 5 heures du matin,
commence son travail à 8 heures du matin, termine ses travaux à
18 heures, quitte le terminal à 23 heures et traite au total 900
conteneurs à minuit ». Dans cet exemple, nous suivrons les
étapes ci-dessous pour développer.
Tableau 3.2 : Cas pratique de calcul du temps
d'attente de navire au port.
2.2 Qualité
de la manutention des marchandises
La qualité de la manutention contribue également
dans la majeure partie dans le délai de séjour du navire, dans la
mesure où la lenteur des engins de manutention disposée par le
port peut engendrer un temps de séjour significatif donc l'accroissement
du taux d'occupation des postes à quai.
De ce fait, la STAM (société tunisienne
d'acconage et de manutention) joue un rôle énorme dans la
réduction du temps de séjour par le biais d'une part, de
l'évaluation des équipements mise à disposition au port de
Radès et d'autre part, par la performance des activités
d'acconage. Par ailleurs, la qualité d'un manutentionnaire
s'évalue généralement par ses méthodes, ses soins
et sa prudence ainsi qu'à ses capacités à maitriser les
équipements minutieusement, mais aussi à interagir avec
l'ensemble des corps présents dans les lieux et dans le port.
D'après le tableau 3.1, nous pouvons en conclure que la
performance de la manutention au port de Radès est intéressante.
Malgré les pannes récurrentes et le manque des engins de
manutention (tel que les cavaliers gerbeurs et les grues de terre), le port
enregistre un résultat de 8 conteneurs/heure en janvier 2021.
En outre, la qualité de la manutention repose largement
sur la performance des équipements disponibles dans le port ainsi que le
rendement des équipes de 3 shifts opérant chacune 6 heures afin
d'accroitre la productivité du port de Radès.
2.3 Qualité
des services fournis pour les véhicules de transport intérieur
dès leur passage dans le port de Radès
A partir des circuits ci-dessous, nous pouvons apercevoir les
différents chemins et étapes que les camions, voire les
transporteurs empruntent. De ce fait, deux observations s'imposent dont celui
de circuit vide qui consiste en la rentrer du camion au port de Radès
sans disposer des conteneurs à déposer aux zones de stockage ou
de livraison. Ce circuit met en avant le fait que le transporteur
récupère les conteneurs d'un client et pour y
procéder ; il devrait passer à l'entrée dans le smart
gate puis récupérer un numéro de circuit autrement dit,
une référence afin de savoir les étapes et les processus
que le transporteur va effectuer dans le port jusqu'à sa sortie.
Figure 3.2 : Description des circuits du transport
intérieur au port de Radès
En outre, le circuit plein s'impose, car ce dernier concerne
le dépôt et le chargement d'un ou plusieurs conteneurs dans le
port. Pour y accomplir, le transporteur, après avoir effectué le
passage au smart port, doit passer automatiquement par le pont bascule qui
effectue le calcul du poids tare du camion et savoir le poids des conteneurs
chargé, le calcul s'effectue de suite :
Poids brut = poids net + poids de l'emballage / du conteneur.
Poids net = poids brut - tare.
Prenons le cas d'un camion transportant deux conteneurs de 20
pieds, avec un tonnage brut d'un conteneur de 28T et de 19T pour l'autre. De
plus, le poids tare du camion s'élève à 2.8T. Il est
important de ne pas confondre entre le poids tare d'un conteneur (qui varie
selon le standard des conteneurs que ça soit de 20' ou 40', par exemple
pour le 20', ce poids est de 2.230KG) avec le poids tare d'un camion (qui peut
varier en fonction des camions, mais une différence minime entre les
poids des camions). Pour calculer le poids brut du camion en question :
Poids total des conteneurs = 28T+ 19T = 47T
Poids net total des conteneurs = (28T - 2.23T) + (19T - 2.23T)
=25.77+ 16.77 = 42.54T
Poids brut total = Poids total brut des conteneurs + Tare du
camion
Poids brut total = 47T + 2.8T = 49.8T
Poids net = Poids brut total - Tare du camion
= 49.8 - 2.8 = 47T
D'après ce cas pratique, nous pouvons constater que le
poids net total des conteneurs représente le poids des marchandises,
mais également des colis qui s'y trouve à l'intérieur du
conteneur en retranchant respectivement les poids tares de chaque conteneur. De
plus, le poids net reflète le poids total des conteneurs, autrement dit
en additionnant les deux conteneurs présents sur le véhicule, on
retrouve le poids net du camion.
Par ailleurs, ces calculs devront être effectués
au pont bascule afin que le transporteur présente ces calculs au
capitaine du navire ou à son représentant dans le port qui est
l'agent maritime. Il est essentiel de disposer de ces calculs dans la mesure
où ces chiffres seront nécessaires afin de stabiliser le navire
et de participer au calibrage des poids du navire.
3. Indicateurs de mesures du rendement
de séjour
Après avoir décortiqué les points
établis par la CNUCED afin de réduire le temps de séjour,
il est essentiel de pouvoir mettre ces axes en calcul pour démontrer
comment peut-on procéder pour réduire le séjour des
navires. Ne pas confondre le séjour moyen des navires avec le
séjour des navires, car dans le premier, il s'agit d'une étude
établie par l'autorité portuaire qui mesure, en prenant en
compte, les différents temps de séjour des navires. C'est dans la
suite de cette partie que nous allons établir des calculs afin de
mesurer tout d'abord le taux d'occupation des navires au poste d'accostage et
proposer ainsi des solutions dans le chapitre qui suit. De plus, d'autres
calculs seront également effectués comme la mesure du
délai d'attente des navires au port de Radès. Il sera
proposé dans chaque calculs des illustrations, voire des exemples
concernant des navires qui ont effectués escales cette année.
Finalement, une courbe sera établie afin de voir quel serait le parfait
équilibre entre le taux d'occupation et le délai d'attente des
navires au port de Radès.
Dans la plupart des systèmes de file d'attente, les
règles de traitement s'effectuent en fonction du premier arrivé,
premier servi (PAPS). Cependant, dans certains cas, cette règle n'est
pas applicable en raison du coût ou les conséquences sont
différentes, par exemple aux urgences.
Dans les hôpitaux où le client est malade ou
blessé, la rapidité des soins aux patients dépend de la
gravité de la situation ; certains patients peuvent être
traités rapidement par des infirmières, donc d'autres dont la vie
est en danger ont besoin d'une intervention rapidement.
L'hôpital a trois niveaux de priorité, de
l'urgence (intervention immédiate) au plus facile. Il en est de
même pour le traitement des programmes à exécuter sur
l'ordinateur central, à savoirconformément au principe du temps
de fonctionnement le plus court.
En outre, les indicateurs qui seront utilisés au cours
de cette partie sont :
Tableau 3.3 : Formules des différents
indicateurs.
Indices
|
Formules
|
Nombre de conteneurs manutentionnés par
heure/par navire
|
Nombre de conteneurs chargés ou déchargés /
Nombre d'heures
|
Nombre de conteneurs manutentionnés par
shift/heure
|
Nombre de conteneurs chargés ou déchargés
par shift / Temps de travail réel en heure
|
Taux de rotation des
navires
|
Moyenne entre arrivé et départ / Nombre de navires
* 100
|
Coefficient d'occupation des postes à quai
|
Nombre d'heure d'occupation des postes par navire/ Nombre
d'heures d'occupation des postes d'accostage
|
Séjour des navires
|
L'écart entre la date d'arrivée du navire au
port et la date de sa sortie
|
Temps d'attente en rade
|
Temps total entre arrivée et MAQ/ Nombre des navires
|
3.1 Calcul du taux
d'occupation des postes d'accostage
Lorsque le taux d'occupation des postes augmente, le
coefficient d'attente augmente très rapidement. Toutefois, une
réduction relativement faible du séjour à quai aura un
impact considérable sur le temps d'attente prévu, et donc sur la
productivité des navires du port. La détermination du taux
d'occupation optimal des postes d'amarrage peut avoir du sens pour certains
terminaux. Par conséquent, le temps d'attente d'un petit port peut
être plus long que celui d'un grand port. Même ainsi, il est peu
probable que la personne responsable de la gestion du port continue à
assurer ce taux pendant une longue période. En fait, il s'agit d'une
exigence irréaliste,puisque l'augmentation significative du volume de
trafic et les efforts minimes d'investissement dans les infrastructures
portuaires les combattent. Autrement dit, il s'agit de conserver et de
préserver un taux d'occupation minime pendant des longues années,
car il ne s'agit pas toujours d'évoluer, mais parfois préserver
le même résultat pour connaitre une progression.
Par définition, un taux d'occupation représente
le temps resté par un navire au poste d'accostage, il permet de
déterminer en quelque sorte l'efficacité, voire la performance
des postes à quais. Donc il est important de constater qu'un taux
d'occupation élevé induit à un rendement médiocre
dans la mesure où lorsqu'un navire occupe un poste d'accostage trop
longtemps, cela engendre un délai de séjour supplémentaire
d'où la diminution du taux de rotation des navires au port.
D'où comme nous avons énoncé dans le
tableau 2.4, un taux d'occupation élevé influe
considérablement sur le temps de séjour des navires. Donc nous
prendrons un cas d'étude pour le mois d'avril et nous établirons
des interprétations des calculs obtenus.
Tableau 3.4 : Importation et exportation des navires au
mois de MAI 2021.27(*)
Escale
|
Navire
|
Agent
|
Quai
|
Date d'entrée
|
Date de sortie
|
Import
|
Export
|
1591
|
CHARLOTTA
|
CMA
|
1
|
19/04/2021
|
03/05/2021
|
387
|
333
|
1 596
|
PERSEUS J
|
MAERSK
|
7
|
26/04/2021
|
05/05/2021
|
444
|
338
|
1636
|
NICOLA
|
CMA
|
6
|
01/05/2021
|
13/05/2021
|
384
|
338
|
1631
|
DIONYSSIS A
|
ARKAS
|
1
|
03/05/2021
|
18/05/2021
|
378
|
562
|
1648
|
FAS DAMMAM
|
CMA
|
7
|
05/05/2021
|
15/05/2021
|
366
|
259
|
1656
|
CHARLOTTA
|
CMA
|
7
|
15/05/2021
|
18/05/2021
|
400
|
0
|
1680
|
NICOLA
|
CMA
|
6
|
16/05/2021
|
26/05/2021
|
362
|
210
|
Interprétation :Dans ce
tableau ci-dessus, nous pouvons voir les entrées et les sorties de
navires pour le mois de mai 2021, mais également le numéro
d'escale attribué aux navires pendant son séjour au port de
Radès. Par exemple, le navire CHARLOTTA (IMO : 9429209, MMSI :
255806308) de type Container Ship a été construit en 2009 et
navigue actuellement sous le pavillon de Portugal. Ce navire est entré
au port le lundi 19 avril 2021 et a importé 387 conteneurs et a
exporté 333 conteneurs, puis est sortie du port le lundi 03 mai 2021. Il
était accosté au quai numéro 1 destiné au
chargement et déchargement de trafic conteneurisé, tout comme le
quai numéro 6 et 7 et le 2 quand des navires qui disposent de leurs
propres moyens de bord veulent accoster.
De plus, pour calculer le taux d'occupation des postes
d'accostage, comme l'indique le tableau3.2, il nous faut d'abord de connaitre
la date ou l'heure des arrivées et des sorties de navires pour un poste
d'accostage définie. Prenons par mesure d'illustration l'annexe n°7
dans lequel, est présenté un tableau qui prend en compte, pour
chacun des quais le trafic des navires ayant circulé dans le port de
Radès pour le mois d'avril 2020 et pour le mois d'avril 2021 (dans
l'annexe 7 et 8). Donc pour calculer :
· Pour le mois d'avril
Les quais sur lesquels nous opérerons sont sur ceux qui
sont dédiés exclusivement au trafic conteneurisé,
d'où nous évaluerons pour chacun son rendement ainsi
déterminer leur taux de rotation réciproque :
Coefficient d'occupation d'un quai : Nombre
d'heure d'occupation du poste d'accostage/ Nombre d'heures de
disponibilité du poste
Quai N 1 : 720H
(30jours*24h) / 720H = 1
Quai N 2 : 408H
(15jours*24h) /720H= 0,5
Quai N 6 : 696H
(29jours*24h) /720H= 0,97
Quai N 7 :720H /720H = 1
Pour le mois d'Avril 2021
Quai N 1 : 720H
(30jours*24h) / 720H = 1
Quai N 2 : 0
Quai N 6 : 432H
(20jours*24h) /720H= 0,67
Quai N 7 :720H /720H =
0,83
D'après les calculs, nous obtenons ce tableau
ci-dessous :
Tableau 3.5 : Résultat de taux d'occupation
d'Avril 2020 et 202128(*)
Indicateur
Quai
|
Taux d'occupation de chaque poste d'accostage pour
Avril 2020
|
Taux d'occupation de chaque poste d'accostage Avril
2021
|
Quai 1
|
100%
|
100%
|
Quai 2
|
57%
|
0%
|
Quai 6
|
97%
|
67%
|
Quai 7
|
100%
|
83%
|
Interprétation : Nous devons préciser qu'un
taux élevé ou faible d'occupation des postes influence
paradoxalement le taux de rotation des postes d'accostage. D'après les
calculs, un taux total d'occupation de 99% pour le mois d'avril 2020 a
été constaté, tandis qu'au même mois de
l'année 2021, ce taux diminue considérablement et atteint le 83%
donc ce qui explique d'une part, que le manque d'accueil de navire porte
conteneurimpacte le taux total d'occupation d'avril 2021. D'autre part, le taux
total d'occupation élevé du mois d'avril 2020 est engendré
par une constante occupation des postes à quai surtout pour le quai 1 et
7 qui ont démontré un rendement élevé d'occupation
des postes d'amarrage.
NB : Le quai 2 n'est pas inclut dans les calculs, mais a
été ajouté dans le tableau ci-dessus afin de montrer
à partir de deux observations, l'avantage et l'inconvénient de
disposer d'un quai polyvalent. Il est polyvalent, mais officiellement et
prioritairement destiné aux navires rouliers, parce quece poste a
été construit exceptionnellement pour l'utilisation des roro
(roll on, roll off). D'une part, ce poste permet de booster la performance du
port de Radès au niveau de trafic conteneurisé puisque c'est
toujours mieux de disposer de 4 quais plutôt que de 3 uniquement.
Toutefois, ce ne sont pas les nombres de quai qui comptent, mais plutôt
leur efficacité notamment leurs spécificités à
accueillir les trafics auxquels ils sont destinés. D'autre part, des
nombreux quais (2.3.4 et 5) ont été destinés
spécialement pour les navires rouliers et les utilisés
autrement,peuvent engendrer des congestions surtout des mauvaises
circulations.
Cependant, il est important également de constater que
le taux d'occupation ne reflète pas forcément le rythme de
manutention car prenons l'exemple, du mois d'avril 2020 :
Selon l'annexe 2, nous pouvons constater que le rendement
moyen de ce mois s'annonce comme suit :
Rendement moyen : Somme total des rendements / Nombre
total des rendements
Donc on a : (2+3+5+3+4+4+5) / 7 = 26/ 7 = 3.71 (voire
4 cts/h)
D'où l'on peut prouver qu'un taux élevé
d'occupation des postes d'accostage ne conclut pas une meilleure performance de
manutention, puisque ce rythme faible de rendement correspond à une
inefficacité des opérations de manutention. De plus, le temps de
séjour moyen figurant dans la même annexe parait très
élevé (16jours) en raison de plusieurs critères, telle que
les aspects financiers (le manque d'investissement et de partenariat au niveau
de la STAM constitue un élément majeur dans le recul du rendement
portuaire) ainsi que, économiques et sanitaires (surtout en raison de la
pandémie du coronavirus le trafic mondial a connu une baisse très
forte ce qui a induit à un recul du commerce international).
Contrairement à l'année 2020, le même mois
de l'année 2021 (annexe 5) démontre un meilleur rendement moyen :
Rendement moyen avril 2021 = (5+5+7+4+7+5+4+3+6) / 9 =
46 / 9 = 5 cts/h
Donc pour conclure, un taux faible d'occupation des postes
d'accostage n'explique pas également un rythme de manutention
médiocre. Donc il est tout à fait évident que, comme la
réduction du temps de séjour des navires repose sur plusieurs
critères, il s'agit de même pour le rendement portuaire qui est
souvent influencer par d'autre facteur majeure. Un délai de
séjour moins élevé est enregistré dans
l'année 2021, qui est de 9 jours. Donc nous pouvons
expliquer que des facteurs internes (qualité de manutention, risque et
lenteur du transbordement, lourdeur des procédures administratives) et
des facteurs externes (manque d'investissement, crise sanitaire, crise
économique...) peuvent avoir des lourdes conséquences sur le
temps de séjour du navire au port.
Donc qu'en est-il alors du délai d'attente des
navires ? le délai d'attente des navires au port de Radès
parait un peu compliqué d'où des calcules seront également
de jour afin de bien l'analyser et le décortiquer.
3.2 Calcul du
délai d'attente des navires au port de Radès
Le temps d'attente des navires se définit comme
étant le temps passé par le navire dès son entrée
dans le port de Radès jusqu'à sa sortie, en prenant en compte
l'ensemble des arrêts et des intempéries confrontées lors
de son escale à ce port en question. Pour ce faire, les annexes 2, 3, 4,
5 et 6 disposent des calculs effectués par les autorités
portuaires afin de prendre en compte les différents arrêts de
travail qui sont souvent liés à 3 aspects essentiels, dans lequel
nous illustrerons à partir des exemples figurant dans l'annexe 5 :
· Les arrêts liés à la STAM
regroupent l'ensemble des temps d'arrêt lié aux
problèmes relevant des pannes mécanique et électrique des
grues et des matériels de manutention, de déplacement des grues,
à l'insuffisance des matériels de manutention tel que surtout des
cavaliers gerbeurs et des grues de terres présents dans les postes
à quai. Ces arrêts reposent sur les actions et activités
qui sont effectuées par la société tunisienne d'acconage
et de manutention (STAM) dans le port de Radès, c'est-à dire
l'ensemble des procédures qui ne sont pas reliées à
l'armateur ainsi qu'aux autres intervenants du port qu'à part la STAM.
· Les arrêts liés à l'agent
maritime qui fait référence à la fiabilité des
agents consignataires qui ont été contactés par le
capitaine des navires afin de planifier et d'optimiser l'accostage du navire et
s'assurer que le navire opère efficacement dans le port durant son
séjour. Le consignataire du navire est par définition, la
personne physique ou morale qui s'engage à endosser la
responsabilité et la prise en charge d'un navire prédéfini
vis-à-vis de l'armateur afin de répondre à l'ensemble de
ses besoins (domaine technique, pratique, administrative lors de son
escale).
· Les arrêts liés aux
intempéries correspondent à toutes les perturbations
météorologiques qui affectent les activités humaines
telles que les fortes pluies, de neiges ou de grêle, mais aussi de vent
ou de gel. Cette notion est évidemment variante en fonctions des
conditions climatiques locales.
Prenons comme cas de figure, le navire FAS DAMMAM (IMO :
9160920, MMSI : 304010804) qui est de type General Cargo Ship et a
été construit en 1997 et navigue actuellement sous le pavillon de
Antigua & Barbuda. Ce navire est resté au port pendant :
Temps de séjour = Ecart entre la date de sortie et la
date d'entrée du navire
Temps de séjour = 15/04/2021 ; 29/04/2021 = 15
jours
Du coup,ce navire dispose du délai de séjour le
plus élevé du mois d'avril 2021 soit un total de 15 jours donc
nous allons décortiquer et analyser les causes des arrêts
préalables qui ont gonflé ce temps de séjour. A cet effet,
comme référenceaux annexes, nous pouvons voir
les 3 aspects qui marquent des temps d'arrêt :
Temps total d'arrêt de FAS DAMMAM = 147H45+ 0H30+ 3H00 =
151H 15min
Il est important de savoir que,c'est la STAM qui dispose du
temps d'arrêt le plus important, en raison de plusieurs facteurs
cités en dessus, d'où si ce tempsd'arrêt,d'à peu
près 6jours, aurait pu être économisés, le navire
FAS DAMMAM ferait un séjour de 9 jours malgré ses importations et
exportations élevées.
Tableau 3.6: Calcul du temps d'arrêt pour le mois
d'Avril 202129(*)
|
ARRET
|
Temps Total d'arrêt en Jour et heure
|
NAVIRE
|
STAM
|
AGENT
|
INTEMP
|
PERSEUS J
|
59H15
|
1H30
|
|
60H45/ 2J12H45
|
JAGUAR
|
79H00
|
1H15
|
|
80H15/3J8H38
|
OUEDZIZ
|
48H00
|
14H30
|
|
62H30/2J14H30
|
ANNE
|
76H10
|
3H30
|
2H30
|
82H10/3J10H25
|
DIONYSSIS A
|
38H35
|
0H45
|
2H30
|
41H50/1J19H5
|
OUEDZIZ
|
42H30
|
8H30
|
2H30
|
53H30/2J5H30
|
PERSEUS J
|
87H00
|
|
6H00
|
93H00/3J21H00
|
FAS DAMMAM
|
147H45
|
0H30
|
3H00
|
153H15/6J9H38
|
DIONYSSIS A
|
25H15
|
1H30
|
3H00
|
29H45/1J21H
|
Interprétation : D'après le tableau
ci-dessus, nous pouvons constater que le cumul du temps de séjour de
chaque navire est très élevé, car on constate
évidemment que la performance de la STAM en termes de manutention et
d'acconnage n'est pas totalement irréprochable puisqu'elle constitue
à elle-seule 97% d'impact sur le temps d'arrêt
enregistré par les autorités du port de Radès.
Du coup, il est clair qu'un temps d'arrêt important
influence négativement le délai de séjour des navires au
port puis ce qui engendre une performance médiocre du rendement
portuaire.
Tableau 3.7: Comparaison de séjour avec le
temps d'arrêt et sans, pour le mois d'Avril 2021
NAVIRE
|
SEJOUR
|
Temps Total d'arrêt en Jour et heure
|
Délai de séjour sans temps d'arrêt
|
|
PERSEUS J
|
7
|
60H45/ 2J12H45
|
4J11H15
|
|
JAGUAR
|
10
|
80H15/3J8H38
|
6J15H22
|
|
OUEDZIZ
|
6
|
62H30/2J14H30
|
3J9H30
|
|
ANNE
|
9
|
82H10/3J10H25
|
5J13H35
|
|
DIONYSSIS A
|
7
|
41H50/1J19H5
|
5J4H55
|
|
OUEDZIZ
|
6
|
53H30/2J5H30
|
3J18H30
|
|
PERSEUS J
|
10
|
93H00/3J21H00
|
6J3H
|
|
FAS DAMMAM
|
15
|
153H15/6J9H38
|
8J14H22
|
|
DIONYSSIS A
|
7
|
29H45/1J21H
|
5J3H
|
|
Séjour MOY
|
9
|
|
5J10H23
|
|
Remarques : Il s'agit bien ci-dessus des données
concrètes expliquant que les temps d'attente génèrent
lourdement une différence entre le délai auquel les navires
devraient normalement passer au port et le temps qu'ils passent après
avoir accumulés les arrêts (imprévu ou non).
Tout ça implique que cette attente présente un
problème réel pour les exploitants des navires, dans la mesure
où le cout des surestaries à payer au propriétaire du
navire (qui s'élèvent à plusieurs milliers de dollars par
jour, l'ampleur des dégâts est inimaginable).
De plus, ce temps conduit notamment à une perte de
temps en rade et par conséquent influe passivement sur le débit
de navire par heure au port puis affecte la performance du port en question. On
peut remarquer que dans ce tableau, le délai de séjour moyen sans
temps d'arrêt représente dans une autre optique, l'automatisation
du port de Radès autrement dit en couvrant par le port des
systèmes intelligents, tout en gardant les mêmes
équipements.
Cette date passera de 9 jours à 5 jours soit un
écart de 4jours qui est un gain considérable pour un port en
développement. Toutefois, un port sans délai d'attente n'est
qu'une utopie, étant donné que ces temps peuvent être
réduits,mais pas totalement éliminés.
3.3 Rapport entre
le taux d'occupation et le rendement portuaire
D'une part, il est important de mettre au clair que le taux
d'occupation et le rendement portuaire sontétroitement liés l'un
à l'autre dans l'optique où d'une part, le rendement portuaire
peut être le principal déclencheur d'un taux d'occupation
efficient.Du fait que, si les équipes ou les shifts sont efficients le
rendement des équipes deviendrait très performant. Il s'agirait
surtout de ne pas confondre entre le rendement des équipes avec le
rendement des équipements qui, ce dernier mesure la performance des
moyens matériels. D'où le rendement portuaire permet d'accumuler
en général plusieurs rendements afin de démontrer
l'efficacité portuaire dans tous les plans.
D'autre part, un meilleur rendement ne peut combler à
lui seul le taux d'occupation puisque si les autres services et
activités portuaires (le pilotage, le lamanage, temps passé au
rade...) sont négligées, ces dernières peuvent entrainer
dans leur chute le taux d'occupation.
Figure 3.3 : Lien entre le taux d'occupation et le
rendement en pourcentage pour 2019.
Interprétation :D'après la figure
ci-dessus, nous pouvons remarquer que ces deux données coïncident
souvent, car un meilleur rendement peut enclencher un taux d'occupation
convenable.
Le rendement en pourcentage correspond aux rendements moyens
par mois collectés dans les annexes 2 à 6. Ces données
explicatives sont récoltées par les autorités du port de
Radès, qui déterminent en temps réel l'ensemble des
activités effectuées dans le port dès par la
rentrée des navires jusqu'à leurs sorties (suivies par les
opérateurs des autorités portuaires).
Par exemple le mois de Mars 2019, un pourcentage d'occupation
de 82% et de 33% pour le taux de rendement sont enregistrés dans lequel
pour calculer ce taux de rendement :
Taux de rendement = Rendement du mois/ Rendement
minimal*100
Figure 3.4 : Rapport entre le taux d'occupation et
le rendement en pourcentage pour 2020.
Interprétation : Pour comparer entre ces deux
rapports, il serait important de prendre les valeurs avec le taux d'occupation
le moins élevé et constater leur rapport avec le rendement le
plus élevé pour avoir une analyse plus efficiente. Le meilleur
taux d'occupation pour l'année 2020 correspond au mois de novembre avec
un pourcentage de 68% d'où logiquement ce même mois enregistre le
meilleur rendement soit un pic de 9 conteneurs/h.
Le rendement minimal représente dans notre cas, 15
conteneurs/heure car ce dernier représente un rendement normal et
standard pour les ports. Selon les normes internationales, un bon rendement
portuaire s'élève à 25 conteneurs/heure, voire plus ce
chiffre augmente, plus la performance de ce port devient de plus en plus
importante (la meilleure performance s'élève à 35
conteneurs/heure).
4. Analyse du problème du temps
de séjour
4.1 Méthode
d'Ishikawa
Le diagramme de cause à effet d'Ishikawa du nom de
famille de l'initiateur, également appelé diagramme en
arête de poisson en raison de sa graphie, et est un outil de
qualité utilisé pour identifier la cause du problème.
Le diagramme d'Ishikawa est également très utile
pour tout autre type de réflexion basée sur la reconnaissance de
chemin causal.
Figure 3.5 : Diagramme d'Ishikawa (Fishbone
diagram)
Interprétation : Nous pouvons constater que ce
diagramme ci-dessus, les facteurs qui de près ou de loin impactent la
durée de séjour. Ces facteurs relèvent de la
responsabilité de tous les acteurs présents dans le port, car les
aspects tels le matériel, la méthode, le management, la main
d'oeuvre et le milieu doivent tous être remise en cause afin de disposer
d'un record de séjour dans le port de Radès. Nous aborderons,
bien sûr, ces problématiques dans la partie destinée aux
solutions pour savoir plus catégoriquement les mesures adéquates
pour chaque situation compliquée dans le port de Radès. Dans le
dernier chapitre de ce mémoire, il sera présenté un
ensemble des solutions qui permettra, pas uniquement de répondre
à ces problèmes soulevés par le diagramme d'Ishikawa, mais
aussi à plein d'autres complications constatées lors de
l'accomplissement du stage au port de Radès.
4.2 Méthode
de questionnement (QQOQCP)
Le QQOQCCP (quoi, qui, où, quand, comment, combien,
pourquoi), aussi appelé méthode du questionnement, est un outil
auxiliaire de résolution de problèmes, qui contient une liste
presque exhaustive d'informations sur la situation.
Très simple d'utilisation, QQOQCCP peut
également être utilisé pour diverses configurations, telles
que le développement de nouveaux procédés ou la mise en
place d'actions correctives.
La méthode de questionnement est également un
outil applicable à toutes sortes de problèmes, permettant de
recueillir des informations situationnelles précises et
détaillées et de mesurer le niveau de connaissance dont nous
disposons.
Tableau 3.8 : Cas pratique sur les questionnements
nécessaires sur les difficultés constatées.
Interrogation
|
Objectifs
|
QUI ?
Quels sont les acteurs concernés ? Qui sont les
intervenants principaux ? Qui sont ceux qui subissent l'impact d'une
durée de séjour élevée ?
|
· Le manutentionnaire STAM, l'autorité portuaire,
l'OMMP, les armateurs, la douane... Tous ces acteurs devront être
réunis et travailler main dans la main pour réduire le
délai de séjour au port de Radès ainsi améliorer le
trafic.
· Les équipes de travail dans le port de Radès
doivent exécuter rapidement et efficacement les opérations.
|
QUOI?
Quel est le problème ? Quel service
concerne-t-il ?
|
· Le temps de séjour élevé au port de
Radès contrairement à ces ports concurrents.
· L'analyse et la mesure du rendement des opérations
portuaires (les services rattachés au navire et les services liés
aux marchandises).
|
OÙ ?
Où le problème survient-il ? Quels sont
les secteurs affectés par ce problème ?
|
· Dès l'entrée du navire au port de
Radès (le terminal à conteneur) et plus spécifiquement au
passage au rade.
· Tous les secteurs sont concernés, dès
l'entrée du camion dans le port jusqu'à sa sortie.
|
QUAND?
Quand est-ce que le problème débute ? A
quel moment le problème prend fin ? Quand est-ce qu'on peut
intervenir pour stopper le problème ?
|
· Dès la prise en charge du navire par le port et les
autorités compétentes jusqu'à sa libération et sa
sortie du pays.
· La disparition des paperasses portuaires et
l'interconnexion entre les différents systèmes d'information
(SINDA, TTN, Navis N4) en 2021.
|
COMBIEN?
Combien ces complications ont-ils couté au port et
à l'Etat tunisien ? A combien s'élève la
résolution du problème ?
|
· Une réduction de dix jours du délai
d'importation équivaudrait à une diminution du prix d'importation
de 500 millions de dollars(selon le responsable pays de la banque mondiale de
la Tunisie).
· Nécessité des fonds d'investissement de
plus de 30milllions de dinars pour l'achat et le renouvèlement des
infrastructures portuaires.
|
COMMENT ?
Comment ce problème peut-il être
régler ? comment survient-il et dans quelles conditions ?
|
· La mise en place d'un système d'information
totalement autonome et l'automatisation du port de Radès peut constituer
une solution révolutionnaire pour la réduction du délai de
séjour des navires.
· La coordination entre les systèmes d'information
des opérations portuaires
|
POURQUOI ?
Qu'est-ce qui provoque un délai de séjour
élevé ? Pourquoi les armateurs cherchent à
réduire le temps de séjour ?
|
· La mauvaise gestion ainsi que l'indisponibilité des
relations directes entre les acteurs intervenants dans le port de Radès
(l'autorité portuaire, la douane, les transitaires...)
· La réduction du temps de séjour est
bénéfique tantôt pour l'armateur et tantôt pour le
port dans la mesure où pour ce dernier accueillera de plus en plus des
navires. Et pour l'armateur ceci constitue une économie
d'échelle.
|
Dans cette figure ci-dessus, des nombreuses questions ont
été recensées à partir des problèmes
rencontrés lors de ce stage. La méthode de questionnement est
nécessaire, car ces questions permettent de bien poser le
problème. Il est important de poser le problème efficacement,
puisque comme l'a indiqué le fameux physicien et théoricien
Albert Einstein (1879-1955), « un problème sans solution est un
problème mal posé ». Ou bien encore Henri Bergson
(1859-1941), philosophe français, constate que « tout
problème bien posé est à moitié
résolu », d'où, nouspouvons voir d'après ces
célèbres personnages l'importance de se poser de multitude de
questions afin d'en sélectionner les bonnes et bien structurer le
problème en question. Dans l'ensemble, ce cas pratique permet de cerner
le problème de minimisation du temps de séjour à partir de
plusieurs champs de vision dont le quoi, qui, où, quand, comment,
combien et bien le pourquoi.
4.3 Tableau de
bord
Le tableau de bord est un outil de
pilotage d'une entreprise constitué de plusieurs indicateurs de
performance et qui a pour principales vocations d'anticiper les
évolutions prévisibles et d'inciter le chef d'entreprise à
prendre des décisions. Il doit permettre de mettre en évidence
les paramètres indispensables que l'entreprise doit maîtriser pour
qu'elle puisse prendre les décisions nécessaires à
l'atteinte de ses objectifs sur le long terme. Ces paramètres sont
appelés « facteurs clés de succès ».
Dans notre cas, il s'agirait bien d'un tableau de bord
opérationnel ayant pour principal but de d'accompagner les
stratégies d'action mise en oeuvre par les décideurs pour
atteindre les objectifs fixés. Le tableau de bord opérationnel
est un ensemble d'indicateurs et d'informations essentiels permettant à
un responsable d'avoir une vue d'ensemble, de déceler les perturbations,
et de prendre des décisions d'orientation de la gestion, afin
d'atteindre les objectifs issus de la stratégie.30(*)
Tableau 3.9: Données
cruciales pour la mise en place du tableau de bord.
Ce tableau représente la base des calculs
effectués afin de dresser le tableau de bord. Ces données
cruciales ne constituent qu'une portion des autres mesures qui seront
effectuées par la suite.
Figure 3.6 : Exemple de tableau de bord sur le cas de
port de Radès.31(*)
Cette figure ci-dessus interprète à partir de
plusieurs indicateurs de performances les trafics ainsi que les délais
de séjour pour les navires ayant accostés le mois d'avril 2021.
En appliquant les différentes formules du tableau 3.3,
on a pu établir des données serviables pour les décideurs
afin de prendre les mesures adéquates pour remédier à ce
problème de séjour élevé.
Pour y arriver,
· Calcule du taux de rotation des
navires :
Taux de rotation des navires = Moyenne entre arrivé et
départ / Nombre de navires * 100
Pour l'année 2016 :
(5196+5237) /2/ 10433 *100 = 0,5*100
= 50%
Ces chiffres collectés au site officiel de l'OMMP
représentent les totales des entrées des navires et d'autre part
les sorties concernant l'année 2016.
Pour l'année 2017 :
(5080+5072) /2/ 10152 = 0,5*100= 50%
Pour l'année 2018 :
(5107+5097) /2/ 10204* 100 = 0,5*100= 50%
Pour l'année 2019 :
(4781+4737) /2/ 9518 *100= 0,5*100= 50%
Pour l'année 2020 :
(3311+3278) /2/ 6589*100= 0,5*100= 50%
D'après ces calculs, nous pouvons apercevoir que les
ports de Tunisie enregistrent un taux moyen de rotation. Evidemment ces
données concernent l'ensemble des ports en Tunisie dont Rades, Goulette,
Zarzis, Sousse, Sfax, Gabes, Skhira et Bizerte.
Du coup, nous pouvons établir à partir de ces
calculs de taux de rotation annuels de tous ces ports, celui du port de
Radès qui sera notre cas d'étude, Notamment, pour y arriver,
Pour l'année 2016 :
(1205+1197) /2/ 10433 *100 = 0,12*100 = 12%
Pour l'année 2017 :
(1152+1151) /2/ 10152 *100 = 0,11*100= 11%
Pour l'année 2018 :
(1137+1139) /2/ 10204*100 = 0,11*100= 11%
Pour l'année 2019 :
(1128+1127) /2/ 9518 *100= 0,12*100= 11%
Pour l'année 2020 :
(997+1000) /2/ 6589*100= 0,15*100= 15%
Il est tout à fait important de préciser que ces
pourcentages de taux de rotation sont très faibles,parce que c'est
calculé sur la base de tous les trafics des navires effectués par
l'ensemble de port de Tunisie. Donc nous pouvons préciser que par
rapport aux autres ports, ce taux relève être important dans le
niveau national. De ce fait, pour faire une petite comparaison, nous voici
amené à effectuer un tableau afin de savoir quel part occupe le
port de Radès dans le taux de rotation au niveau national.
Tableau 3.10 : Comparaison des taux de
rotation.
ANNÉE
|
Nombre des navires entrés
|
Nombre des navires sorties
|
Taux de rotation du port de Rades
|
Taux de rotation des ports
|
Taux de rotation des autres ports
|
2016
|
1205
|
1197
|
12%
|
50%
|
23%
|
2017
|
1152
|
1151
|
11%
|
50%
|
23%
|
2018
|
1137
|
1139
|
11%
|
50%
|
22%
|
2019
|
1128
|
1127
|
12%
|
50%
|
24%
|
2020
|
997
|
1000
|
15%
|
50%
|
30%
|
TOTAL
|
5619
|
5614
|
12%
|
50%
|
24%
|
Interprétation : D'après ce tableau, nous
pouvons apercevoir l'impact du port de Radès au niveau national ainsi
que l'évolution du trafic maritime, le pourcentage de taux de rotation
de ce port augmente. Par exemple, le taux de rotation du port de Radès
ne passe pas inaperçu concernant l'année 2019 qui
était de 24% et a passé en 2020 à 30% ce qui explique le
fait que les postes d'accostage ont obtenu un ratio important, ce qui induit
à un taux d'occupation des postes d'accostage élevé et
convenable.
Conclusion
Plusieurs observations ont été effectuées
afin d'expliquer et d'éclaircir le tableau de bord effectué et
démontrer à partir de ces hypothèses les facteurs qui
influencent les choix des décideurs. A partir des hypothèses qui
seront citées dans le chapitre suivants, le décideur pourrait
bien opter pour un choix en ayant toutes les données et les graphismes
nécessaires en face de lui. Pour bien y remédier à la
recrudescence du délai de séjour des navires, pleins d'aspects
devraient être prises en compte.
L'étude publiée par la CNUCED est tellement
intéressante dans la mesure où ces données
collectées ont permis, l'explication concise de la minimisation du temps
de séjours réels des navires, tout en montrant que ce facteur
impacte plusieurs aspects dont celui du marketing, commerciale et
économique.
Par ailleurs, des nombreuses solutions et recommandations
découlerontpar le biais de ces calculs effectués notamment des
projets à court et à long terme doivent être établis
pour détailler les possibilités offertes aux acteurs et
autorités portuaires.
Chapitre 4 : Mise en
place des recommandations et propositions des améliorations.
Introduction
De plus en plus d'entreprises vantent la gestion de projet
comme un modèle d'organisation particulièrement efficace,
indispensable dans les structures de toutes tailles. Ce qui permet
également de promouvoir une facilitation de la mise en place des
objectifs concrets et de les réaliser dans les meilleurs de conditions.
Selon ISO, « un projet est un ensemble unique de
processus, constitués d'activités coordonnées et
maîtrisées, ayant des dates de début et de fin, et
entreprises pour atteindre les objectifs du projet. La réalisation des
objectifs du projet requiert la fourniture de
livrables conformes
à des exigences spécifiques ».32(*)Cette définition promeut
une approche basée sur les processus, qui constitue la base commune d'un
ensemble de normes ISO.
En effet, la méthode de gestion de projet
généraliste est indépendante du processus de
réalisation du produit. Par conséquent, il existe des normes et
référentiels communs de gestion de projet tels que PMBOK (Project
Management Body of Knowledge), PRINCE2 (Projects in a Controlled Environment),
ICB (International Project Management Association Capability Baseline) et la
norme internationale ISO 21500. Ils fournissent des lignes directrices et des
bonnes pratiques puis recommandent des ajustements à la méthode
en fonction des circonstances spécifiques de chaque projet. L'approche
ministérielle de gestion de projet peut intégrer ces trois
composantes tout en incluant de bonnes pratiques d'affaires.
En pratique, le projet se tourne vers le but ultime, doit
s'adapter à des révisions fréquentes, mais avec
contrôle et planification. Par conséquent, toute révision
doit être planifiée. En particulier, le projet doit rester
dynamique et équilibrer constamment aux contraintes techniques, au
coût et au temps. Faire en sorte que le projet forme enfin un triangle
représentant l'équilibre qualité-coût-délai
(QCD) relève de toutes les opérations et stratégies.
D'où dans cette étude nous serons amenés à
établir une gestion des projets afin d'analyser et de décortiquer
le dilemme entre l'extension du port de Radès ainsi qu'à celui de
son aménagement.
2. Gestion des projets d'acquisition des
équipements et d'extension du port de Radès.
Pour faire face à l'augmentation du trafic de
conteneurs et prendre en compte la saturation constatée dans
l'exploitation actuelle du port de Radès, l'OMMP envisage
d'étendre le port.L'objectif de cette extension est de fournir
uneiinfrastructure professionnelle adaptée au transport de conteneurs et
agrandissement du quai n° 7 et construction de deux postes d'amarrage au
quai n° 8 et 9.
Le projet comprend principalement :
· Travaux de dragage devant le quai.
· Extension du Quai 7 d'une longueur totale de 530
mètres, et
· Retour à 50 mètres de
l'embarcadère avec un tirant d'eau de 11 mètres.
· Consolider et développer la médiane d'une
région
· La superficie totale est de 15 hectares.
· Se connecter à divers réseaux
(électricité, assainissement, eau pour boire...)
Dans le but de combler l'économie du pays et
d'améliorer la capacité et la performance du port de
Radès, en attendant que les exigences à remplir dans le projet de
réalisation d'un port en eaux profondes à Enfidha, une
alternative d'extension du port de Radès et en aménageant le
domaine attenant aux postes à quais. Ces alternatives seraient des
solutions révolutionnaires d'une part pour le port et d'autre part, pour
la Tunisie dans la mesure où la faible rentabilité du port de
Radès fait perdre un milliard de dinars à l'économie
tunisienne, chaque année, a indiqué le ministre d'Etat
chargé du transport et de logistique lors d'une séance à
ARP (Assemblé des représentants du peuple). 33(*)
De plus, « le coût de l'inefficacité
des différentes parties prenantes est très lourd pour
l'économie tunisienne. Une réduction de dix jours des
délais d'importation équivaudrait à une diminution des
prix à l'importation d'au moins 500 millions de dollars. Soit
l'équivalent de 1,25 % du PIB, voire plus » a indiqué
le responsable pays de la banque mondiale pour la Tunisie (Antonius Verheijen,
d'après une revue publiée le 8 juin 2020). D'où l'objectif
serait d'amoindrir le cout de l'inefficacité qui est périlleux en
le substituant avec des investissements durables afin d'augmenter les gains et
les profits générés par le port de Radès.
2.1 Etude de projet
d'acquisition des équipements de manutention par la STAM
Le 16 février 2021, la STAM a
célébré son 60ème anniversaire et a par
le biais de cette festivité annoncée la mise en place de 3
projets digitaux pour améliorer ses performances dans les
différents ports dans lesquels elle opère. Par la même
occasion, la société tunisienne d'acconage et de manutention
(STAM) a été félicité pour son travail en tant que
partenaire stratégique pour les différentes interventions dans le
domaine de transport et de la logistique,mais également pour le reste
des secteurs crucial, et ce, par le traitement de plus de 69% du volume total
du fret dans tous les ports maritimes tunisiens. 34(*)
En outre, pour procéder à l'étude du
projet d'acquisition des équipements, l'on va établir une
étude de l'actuelle autrement dit, les machines et les
équipements de manutention présentes dans le port de
Radès. Puis consulter les requêtes possibles afin de
procéder à l'acquisition des équipements pour combler
l'insuffisance des matériels de manutention au port en question.
· Etude de l'actuelle
Tableau 4.1 : Les moyens
matériel au port de Radès35(*)
Désignation
|
Capacité
|
Nombre
|
Grues
|
100 Tonnes
|
5
|
Cavalier Gerbeurs
|
40 Tonnes
|
21
|
Chariots élévateurs
|
32 à 42 Tonnes
|
7
|
10 à 16 Tonnes
|
1
|
3 à 7 Tonnes
|
15
|
Roro Trucks
|
25 à 30 Tonnes
|
20
|
50 Tonnes
|
14
|
ReachStackers
|
10
|
D'après ces données ci-dessus qui correspondent
aux moyens engagés par la STAM afin d'opérer et accomplir
l'exploitation dans les zones portuaires, nous pouvons rajouter que ces
données ne sont pas récentes, parce que la page officielle de la
Stam n'est pas souvent actualisée et certains de ces moyens ne sont plus
opérationnels ou obsolètes. Du coup, nous disposons actuellement
dans le port de :
Tableau 4.2: Les moyens
matériel observés et opérationnels au port de
Radès36(*)
Désignation
|
Nombre
|
Reachstackers
|
2
|
Cavalier gerbeur
|
2
|
Grues PORTUAIRE
|
2
|
Roro trucks
|
10
|
RTG
|
6
|
De ce fait, nous pouvons constater la différence entre
les équipements mise en oeuvre y a longtemps et les équipements
actuels et opérationnels du port de Radès. Ce dernier maintient
un rendement acceptable, mais jusqu'à quand le port de Radès
retiendra-t-il son souffle et enfin connaitre une évolution au niveau
des équipements.
· Etude prévisionnelle
La nécessité du port de Radès a
évolué, car le goulet d'étranglement qu'il a à
subir avec l'évolution du trafic maritime et l'insuffisance des
équipements de manutention tiens à porter qu'une étude
prévisionnelle devrait être établie.
Tableau 4.3: Projet sur l'achat des nouveaux
équipements
Intitulé du projet
|
Achat des nouveaux équipements de manutention
|
Composantes du projet
|
Acquisition des équipements lourd et moderne
|
Cout du projet
|
25 600 000DT
|
Avancement du projet
|
Etude en cours
|
Cette étude est basée sur une analyse
réalisée par la STAM et le cout s'élève aux frais
dépensés pour l'acquisition des anciens matériels qui ont
opéré dans le port de Radès. De ce fait, ces couts peuvent
notamment subir un amortissement, voire également une
appréciation. La Stam peut acquérir ces équipements, si
elle vendait ses équipements obsolètes présentes dans les
divers ports, ces frais permettraient de constituer un recouvrement à
ses couts d'achat.
Ce projet de petite envergure ne garantit pas
l'amélioration totale des performances du port de Radès mais ce
dernier peut améliorer le rendement du port puis permettrait
explicitement de réduire le temps de séjour des navires (voire
surtout la rotation des postes d'accostages).
2.2 Etude de projet
de construction et d'extension du port de Radès
Cette étude constitue, en outre, l'aménagement
de l'espace portuaire qui, malgré le 50 hectares, nous constatons que la
surface n'est pas totalement efficiente dans la mesure où l'espace
destiné au stockage est recouvert des matériels et
équipements de manutention obsolètes et non opérationnels
donc il est nécessaire de récupérer cette surface et
construire des structures telles que des hangars afin d'améliorer mieux
l'espace portuaire.
Tableau 4.4 : Projet d'extension du port de
Radès37(*)
Intitulé du projet
|
Extension et aménagement du surface portuaire (hors
équipement)
|
Cout globale du projet
|
60 000 000 de dinars
|
Capacité projetée à l'horizon
2030
|
450 000 EVP
|
Délai de réalisation des
travaux
|
3 ans
|
Avancement des études
|
Les études techniques sont réalisées et
le DAO pour la réalisation des travaux est achevé
|
Mode d'exploitation du projet
|
L'équipement et l'exploitation du projet se fera dans
le cadre d'une concession et en Partenariat Public Privé (PPP)
|
En outre, nous pouvons constater qu'à travers ces
données, le port de Radès nécessite gravement d'être
aménagé dans la mesure où tous les moyens sont bons pour
améliorer l'efficacité portuaire donc éviter les frais
colossaux perdus facilement. Certes, il est plus facile de perdre de
l'argentplutôt que d'accomplir des efforts, mais en fournissant beaucoup
des efforts, des pertes énormes pourraient être
évitées et les récompenses pourraient être
doublement enregistrées.
De plus, d'après des gestionnaires des projets et des
experts en le domaine, il est plutôt important d'opter souvent pour les
projets à long terme plutôt que ceux à court terme. Pour la
simple et unique raison que les projets à long terme nécessitent
énormément de temps et d'investissement,mais les résultats
seront dument récompensés. Le projet en eau profonde d'Enfidha
est aussi un projet de long terme très attendu par la Tunisie.
Le ministre de transport et de la logistique de Tunisie a
appelé les parties prenantes à revoir globalement la situation au
port, en tenant compte de la création d'une zone logistique. Il a
également présenté les composantes du projet de
développement des infrastructures du port de Radès pour
améliorer ses performances et a exprimé l'extension du port.
C'est l'un des principaux chantiers envisagés par la
direction des transports, notamment la construction de deux terminaux (n°8
et 9) d'une profondeur de 11 mètres pour accueillir les grands navires
et assurer la liaison entre la zone logistique et la route. Impliquer
également l'intégration des conteneurs, le transport ferroviaire
et la simplification des procédures, tout en fournissant un soutien
technique et un financement pour les programmes de formation des ressources
humaines et en renforçant la santé et la sécurité
au travail et environnementales.
Les objectifs assignés au projet sont les suivants :
· Permettre au port de Radès de traiter la
plateforme portuaire avec les meilleures cadences de déchargement des
conteneurs et réduire substantiellement les couts de passage portuaire.
· Offrir aux usagers du port des infrastructures et des
équipements modernes et des services de qualité pour le
développement de leurs activités industrielles, logistiques et
commerciales
· Permettre au port de Radès de renforcer son
rôle du port spécialisé pour le traitement des rouliers
(terminal existant) et le traitement des conteneurs (les quais 7, 8 et 9).
· Réduire les couts et neutraliser l'attente en
rade des navires et la logistique observée actuellement.
· Rationnaliser l'utilisation des terre-pleins attenants
aux postes à quai par le stockage vertical des conteneurs et
l'utilisation des RTG.
· Diversifier et accroitre sensiblement le trafic des
conteneurs.
· Offrir une infrastructure et une capacité
supplémentaire pour répondre à la demande de
l'économie et de l'industrie tunisienne à l'horizon 2030.
En outre, l'aménagement de la structure portuaire est
également primordial puisque les planificateurs et gestionnaires de
projet ont conçu le port de Radès comme étant un projet de
court et moyen terme.
C'est dans cette optique, qu'il serait important de n'utiliser
le port que pour ce auquel il a été conçu pour, autrement
dit le port de Radès serait plus efficace pour traiter le trafic
roulier. L'utilisation de ce port pour les conteneurs n'était
qu'éphémère, mais plus tard devenu une habitude et bien un
ensemble de quai y sont destinés pour son asservissement.
En effet, c'est pour préciser que le port de
Radès doit absolument être repartie en deux parties au lieu de
gérer les trafics en même temps et subir par la même
occasion d'important dégât surtout au niveau de congestion
portuaire par le croisement de deux activités, mais également par
le désordre total du plan de circulation dans le terminal portuaire
(causant des accidents mortels et l'arrêt des activités).
Figure 4.1 : Organisationgénéral du
terminal du port de Radès
Plusieurs témoignages annonceraient, qu'il serait
préférable de subdiviser le terminal en deux grandes sections
dont la section gauche du terminal (quai 1 à 5), soit
spécialisée pour le trafic roulier car les quais sont
majoritairement des moles et seraient plus performants pour la manutention
horizontale. Contrairement aux quais numéro 6 et 7 et la construction
des deux nouveaux postes d'accostage qui eux, sont dédiés au
secteur des trafics conteneurisés.
3. Recommandations proposées
suite aux problèmes soulevés.
Lors d'une audition organisée par la commission
parlementaire sur l'organisation administrative et des affaires des forces
armées lors de sa visite au port de Radès, le ministre a
indiqué que les problèmes liés à l'entretien et le
manque de coordination entre les différents services étaient
à l'origine de la baisse de la qualité de service du port.
La baisse des records d'activité dans le port de
Radès est due à plusieurs facteurs dont certains sont
conjoncturels, liés au contexte particulier de la révolution, et
certains sont liés aux caractéristiques techniques du port.
Toutefois, plusieurs solutions seront présentées
dans la mesure d'y remédier à ces soucis qui dégradent les
performances portuaires du port. Ces solutions seront
catégorisées selon plusieurs aspects et en fonction des secteurs
ciblés.
D'où dans un premier lieu, les commandements concernant
les personnels du port de Radès car les grèves successives
peuvent engendrer de temps d'attente supplémentaires des navires donc
alourdir les activités et prestations portuaires pour rendre finalement
le port en question moins performant, surtout nonattractif aux yeux des
principaux armateurs.
Dans un deuxième lieu, les recommandations liées
aux équipements et infrastructures portuaires autrement dit,les
exigences utiles pour le port et les améliorations que la Stam doit
proposer afin de rendre le port de Radès aptes à affronter ses
concurrents qui ne sont surtout pas des ports en développement, mais
plutôt des ports smart et très sollicités par les grands
armateurs internationaux. Ce contexte est très crucial puisqu'il
pourrait impacter fortement le trafic des navires ainsi que des marchandises
générées par le port.
En dernier lieu, les issues envisageables par la mise en place
des réformes portuaires et structurelles reflètent la
capacité du port à gérer la réforme administrative,
la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et surtout le
contrôle de gestion. Ces difficultés constatées dans la
majorité des ports doivent certainement avoir des solutions. Mais la
mise en place des moyens nécessaires afin de bien résoudre les
aliénations auxquelles le port de Radès en souffre relève
largement des réformes structurelles.
De ce fait, ces recommandations devront être utiles
à l'amélioration des performances et l'évolution du trafic
portuaire. Ces solutions peuvent émaner de différent optique que
ça soit à partir des réflexions subjectives, voire
notamment à des points de vue objectifs.
3.1 Solutions
rattachées aux personnels du port de Radès
De nombreux problèmesdans le port de Radès ne
feront que s'aggraver et existent depuis plusieurs années, tels que le
manque de personnel pour le chargement et le déchargement des
équipements, le non-respect des horaires de travail et les absences
totales, les pannes répétées d'équipements et la
congestion du port. Allées et zones de stockage de conteneurs, lenteur
de tractage des conteneurs à enlever, perte de temps pour suivre les
conteneurs destinés à l'enlèvement, et manque de
planification des navires à exploiter (ce sont les
prélèvements des méthodes utilisées au dernier
chapitre, Ishikawa et celle du questionnement)
Les solutions à envisager par la chambre de commerce
syndicale sont les suivantes : en supprimant les 3 à 7 heures du matin
comme la plupart des ports méditerranéens, en réparant le
matériel dans les meilleurs délais en sous-traitant, en utilisant
le port de La Goulette, et en gérant le développement continu de
l'activité (24h/24), Bizerte et Sfax pour soulager le port de
Radès.
Il est vrai qu'il y ait toujours ce conflit
d'intérêt entre les membres du syndicat et les autorités
portuaires puisque souvent les objectifs sont totalement contradictoires et
paradoxaux, par exemple les autorités portuaires cherchent dans la
majeure partie de cas à maximiser les profits ainsi qu'améliorer
la performance portuaire sans s'en soucier des personnels compétents et
opérants dans le port. Tandis que les personnels des divers ports
cherchent à protéger les intérêts des
opérateurs (afin de ne pas les utiliser comme étant des machines,
mais plutôt de les considérer comme des humains) voire des
consommateurs pour éviter les éventuelles répercussions
des activités portuaires sur le marché local.
D'après certaines observations, les ouvriers et en
l'occurrence les grutiers commencent leurs travails et entament les shifts avec
du retard et rompent le travail avant la fin du shift. Donc un faible rendement
devrait forcément être constaté. De ce fait, il est
également important pour les syndicats de responsabiliser les personnels
opérants dans le port pour leur sensibiliser concernant la
répercussion de leurs futurs actes.
C'est dans cet optique qu'il est nécessaire de mettre
en place une culture d'appartenance à la société, en
planifiant des séminaires et des stages de formation portant sur
l'acquisition de l'esprit de solidarité auprès des
employés portuaires. La mise en place de ces systèmes peut
notamment concourir à l'amélioration des performances portuaires
puisqu'il est primordial de miser sur l'individu dans la mesure où le
rendement dépend largement de sa force mentale à accomplir les
tâches qui lui sont confiées parfaitement.
Si nous pouvions prendre comme exemple, l'effet papillon
d'Edward Lorenz qui consiste à ce que les battements des ailes d'un
papillon à une extrémité de la terre peuvent influer et
causer d'importants dégâtssur le climat de l'autre
extrémité. Dans notre cas, il s'agit d'éviter les
répercussions afin de réduire les dégâts dus
à une certaine négligence des autorités et de l'office.
Pour y arriver certaines mesures doivent être prises
afin d'améliorer les compétences mentales et physiques du port
Radès :
· Mise en oeuvre des programmes de formation à
tous les personnels et améliorer le taux de rotation des postes, surtout
recruter des personnes motivées et capables de mener une tache
efficacement. Pour y arriver il faut bien renforcer les procédures
d'embauche pour établir une présélection, une
évaluation sur terrain puis une sélection définitive.
· Promouvoir les personnels accomplissant
merveilleusement leurs activités afin de motiver tous les
employés du port de Radès. Ce qui constituera
l'amélioration sur le court et long terme.
· Favoriser la disposition d'un climat de confiance entre
les employés et de ne surtout pas établir un climat de
concurrence qui à court terme est utile et efficace, mais à long
terme très toxique pour l'environnement portuaire. Faire des
études comportementales et environnementales récurrentes, car
c'est ce qui va déterminer le savoir-faire ainsi l'assiduité des
personnels, des employés et plus précisément les chefs
pour constater s'il existe des éventuelles pressions qui peuvent
influencer lourdement et nocivement les personnels opérants sur le
terrain et dans les locales portuaires.
· Aménagement de l'espace portuaire et
élaborer des plans de circulation afin d'éviter les
blessés et les morts à cause d'une espace propices et non aptes
où les camions et les piétons se coïncident. Ces
stratégies permettront non pas uniquement de protéger les
personnels opérants dans le port, mais ainsi impacter positivement la
performance portuaire.
· Assurer la polyvalence et l'inter-mutation du personnel
entre tous les ports tunisiens afin de les familiariser avec tous les autres
secteurs, étant donné que la découverte et l'adaptation
avec d'autre permettra aux employés de forger leur esprit critique.
· Suivie ponctuelle des aspects du facteur humain causant
le déclin, voire l'accroissement du rendement portuaire autrement dit,
éviter les erreurs commises qui enclenchent la récession, dans
d'autres mesures,récompenser les efforts accomplis concernant les
employés du port qui participentà l'ascension de la performance
portuaires.
Malgré toutes ces solutions superposées, les
problèmes pourraient persister dans la mesure où si les solutions
doivent être utilisées de façon à ce que celles-ci
corrigent un problème imprécis. Il s'agit de préciser
qu'il n'existe pas des formules magiques, voire des solutions miracles ou
universelles, il faudrait savoir utiliser chaque médicament pour traiter
une maladie spécifique au risque de voir la maladie s'aggraver et
s'accentuer à cause d'un mauvais traitement.
D'ailleurs, les grandes instances (les syndicats) et les
employeurs impliqués dans l'élaboration de ces recommandations
seront les principaux acteurs qui peuvent impacter la mise en oeuvre, mais
notamment faciliter les réglages afin de répondre le plutôt
possible et de la manière la plus efficace possible.
D'autre part, à force de vouloir servir ses
intérêts, on oublie l'essentiel. Les syndicaux ne devraient pas
toujours défendre leurs intérêts, car ils doivent parfois
concéder à quelques demandes afin de servir
l'intérêt du port dont beaucoup des personnes en dépendent.
Il en est de même pour les autorités portuaires (l'office)
à ne pas trop vouloir augmenter les profits au risque de surexploiter
les personnels portuaires.
La perte de confiance entre ces deux acteurs met en
périls l'existence de ce port, il faut instaurer cette confiance en
adoptant une clause de transparence et d'organiser quotidiennement ou
hebdomadairement une réunion entre les parties pour éviter toute
individualité lors de l'accomplissement des activités portuaires
(toute individualité enclenche la priorisation des intérêts
individuels avant les intérêts communs).
Il ne s'agirait pas toujours de remettre les causes et les
conséquences sur les personnels et les autorités portuaires, qui
font souvent que leurs travails, mais parallèlement fournir les bons
équipements ainsi qu'un territoire aisé afin de leurs octroyer la
possibilité d'opérer efficacement. Donc la STAM et l'office de la
marine marchande et des ports (OMMP) sont également concernées et
doivent assumer leurs parts de responsabilité et mener à bien,
à ce que leurs obligations n'enfreignent pas sur les
responsabilités des opérateurs et personnels portuaires.
3.2 Solutions
reliées aux équipements et infrastructures portuaires
L'activité du commerce international est assujettie
à une interconnexion entre les différents acteurs de la
chaîne de valeur (exportateurs, importateurs, transporteurs,
transitaires) ... La défectuosité d'un maillon de la
chaîne, fait donc capoter le fonctionnement du processus. Les services
portuaires font partie intégrante des maillons de la chaîne
d'où l'impact direct, indirect ou croisé sur la
compétitivité des entreprises du commerce international. En 2011,
les rapports internationaux notamment de Doing Business et de Davos attestent
des progrès enregistrés en Tunisie en matière de
dédouanement de la marchandise tant en termes de délais que de
coûts. Mais ce n'est que la face émergée de l'iceberg.
Et il revient aux acteurs du commerce international, les
hommes de terrain, de dévoiler la face immergée dans des
profondeurs lugubres. Outre les maux chroniques du secteur, les acteurs du
commerce international déplorent les « hic » dans
l'après Révolution quelque part enchevêtrés dans la
série de grèves menées au sein de la STAM (La
Société Tunisienne d'Acconage et de Manutention), laquelle
détient le monopole du marché dans le Port de Radés.
D'après les premières constatations, on remarque
la vétusté et le dépassement du temps d'exploitation des
engins : la STAM possède un parc largement amorti, avec une
surexploitation (carcasses des engins cabossés et vétusté
apparente). Les matériels en possession de la société
tunisienne d'acconage et de manutention (STAM) ne sont plus en mesures de
générer des cadences efficientes dans l'optique où les
équipements ont atteint leur limite et nécessite d'être
entretenu et maintenu en bon état et surtout doit être
remplacé si les couts de maintenance et de réparation sont plus
élevés que le cout d'acquisition et d'investissement des nouveaux
matériels de manutention.
De ce fait, il est nécessaire de penser
sérieusement à prendre des mesures rapides et efficaces afin d'y
remédier à cette dégradation des infrastructures, voireau
manque des équipements nécessaires dans le port de Radès.
Pour y arriver la Stam devrait fournir beaucoup d'efforts pour attirer les
investissements directs à l'étranger (IDE), notamment acheter des
nouveaux équipementspuisrelancer le port de Radès à la
poursuite de ses concurrents qui ont pris un avantage considérable.
En outre, il serait vivement conseiller de disposer de
plusieurs pointeurs afin de superviser le travail effectué par les
différents shifts, mais également des contrôleurs afin de
veiller au bon fonctionnement des équipements portuaires. Ces solutions
peuvent être source d'accroissement de rendement et de
génération des revenus puisque la Stam devrait s'engager
activement dans la lutte contre la flânerie, donc relancer les
activités du service de maintenance qui sont des
phénomènes graves qui engendre des pertes énormes à
la Stam mais aussi influencent indirectement l'économie tunisienne. Donc
en appliquant ces solutions, ceci engendrera une évolution des profits
de la société ainsi qu'une hausse des activités
d'exploitation, en donnant finalement satisfaction à l'ensemble des
divers intervenants entrant dans la chaine d'exploitation portuaire.
De plus, l'harmonisation entre les équipements et la
continuité de la chaine portuaire constitue un facteur primordial dans
la mesure où l'opérateur est tenu d'assurer, de contrôler
ainsi mettre à disposition des navires tous les matériels
nécessaires afin d'assurer à ce que la phase la plus cruciale
(phase de déchargement des conteneurs jusqu'à leur passage aux
aires de stockage puis la remise aux clients propriétaires, sans
encombrement ni blocage à la zone de stockage) soit établie dans
les meilleurs des cas. Les prestations portuaires telles que les services
accordés aux navires (pilotage maritime, remorquage, lamanage,
fourniture de poste à quai ou de mouillage, avitaillement et
sureté) et les services à la marchandise (Manutention, stockage,
gardiennage, pré et post-acheminement) voire aux passagers (gares
maritimes, galeries marchandes, passerelles d'accès, parcs de
stationnement) constituent l'épine dorsale de l'attractivité
portuaire.
Bien que tous les ministères et organismes fassent
partie d'un gouvernement, chacun a sa propre définition et
stratégie du secteur des transports. C'est pourquoi tous les
ministères doivent coordonner leurs travaux dans ce domaine. Entre eux,
l'esprit de coopération doit prévaloir. Il faut donc imposer
à chacun une vision commune pour l'appliquer.
Un des participants a proposé de créer une
plateforme numérique pour publier les performances du port et les
réalisations de tous les acteurs du port. De plus, le STAM doit
travailler en étroite collaboration avec les douanes.
De même, une parfaite harmonie peut réduire les
coûts et réduire le temps d'attente, ce qui est très
précieux pour les investisseurs.
Parmi les solutions pour atteindre l'harmonisation et la
synchronisation entre les opérations de déchargement/
chargement :
· Les opérateurs doivent augmenter le taux
d'évacuation des conteneurs stockés par les navires dans la zone
d'interface (côté du quai) afin de les évacuer et de les
déplacer vers la zone de stockage.
· L'élargissement des aires de stockage pour
être capable d'accueillir un flux ascendant et continue de conteneurs.
· Une solution informatique permettant d'unifier les
messages et formulaires de pré-arrivée des navires offrant
désormais plus de simplicité et d'efficacité pour les
armateurs et équipages visitant les deux ports.
· Harmoniser la procédure de soumission des
renseignements électroniques et d'en normaliser les flux en investissant
dans la création de systèmes numériques à point
d'entrée unique qui fonctionnent les uns avec les autres
· Aménager les aires où sont
conservées les matériels obsolètes et inutiles, pour en
faire un hangar spécialisé ou un espace de stockage
destiné aux marchandises importées ou exportées, soit en
faire un issu pour la circulation des camions ou des roro trucks afin de
manipuler à bien les conteneurs.
· Les autorités portuaires et la STAM devraient
collaborer et travailler main dans la main pour remettre en état le
circuit de transbordement (la voie ferrée) pour faciliter la sortie des
conteneurs et éviter la congestion portuaire. Cette solution
réalisera le rêve de port de Radès àdevenir un hub
de transit régional.
· Dans le cas où les portiques sont indisponibles,
il est nécessaire d'accueillir les camions au parc de stockage en
dessous de la portée des grues portiques afin d'éviter un futur
goulet d'étranglement du trafic du transport intérieur.
· Evaluer le temps de passage des camions dans le port
pour calculer et savoir précisément le chemin et le plus
efficient et par ailleurs économiser les temps inutiles passés
dans le port.
· Envisager et établir une éventuelle
étude de performance concernant la privatisation du secteur de
manutention et constater les apports nécessaires ainsi que les
inconvénients. La STAM est devenue une très grande
société qui même, avec la concurrence pourrait s'en sortir.
L'ouverture du marché rendra la STAM plus performante, car elle sera en
mesure de diversifier ses services et améliorer sa qualité
régulièrement avec la présence de la concurrence.
En outre, d'après les nombreux calculs et
interprétations effectuées dans le chapitre
précèdent ainsi que la mise en place du tableau de bord, ont
permis de soulever un ensemble des hypothèses.Il s'agirait bien de
mettre à profit quelques hypothèses afin d'expliquer les faits et
rattacher des remarques à partir des calculs effectués :
1èreHypothèse : Le délai
de séjour est souvent impacté par la taille et le poids lourd des
navires, comme l'exemple du FAS DAMMAM, qui a effectué un séjour
de 15 joursavec 11115 DWT. Contrairement à OUEDZIZ qui effectue de
délai court de 6 jours dont sa charge maximale est de 7600 DWTen avril
2021.
2ème Hypothèse : Plus le
coefficient d'occupation est proche de 1 plus la performance des quais
connaitrait un accroissement. Le taux d'occupation du poste d'accostage
n°1 enregistre un taux 40% d'où cet important pourcentage peut
être expliqué par le fait que le quai n'a pas été
inoccupé pendant le mois d'avril 2021. Dans la mesure où,
à chaque sortie de navire, l'entré d'un autre était
planifié, ça garantirait automatiquement l'efficience de
l'ensemble des postes d'accostage.
3ème Hypothèse : Il est
important de saisir que la comparaison des rendements doit être
effectuée entre les navires disposant des charges et volumes identiques
pour obtenir des meilleurs résultats. Comme par exemple pour le navire
OUEDZIZ qui a accosté à deux délais différents mais
n'a pas obtenu les mêmes rendements. En temps réel, c'est normal
de ne pas disposer des rendements identiques car les trafics d'EVP (les imports
et exports) ne sont pas pareils, mais ça n'explique pas forcément
la diminution du rendement. Du coup, les temps d'arrêt impactent
grandement sur le rendement, car plus les arrêts augmentent, plus le
rendement va être en chute libre.
4ème Hypothèse : Nous pouvons
remarquer qu'en temps normal si le rendement augmente alors le délai de
séjour diminue fortement. Et inversement, si un délai de
séjour long est enregistré,donc c'est dû en majeur parti
à la médiocrité du rendement.
5ème Hypothèse : le taux de
rotation est dépendant largement du trafic des navires dans les
différents ports de Tunisie. Ce ne sont pas les navires qui manquent,
mais ce sont les prestations maritimes et portuaires qui ne sont plus
d'actualité. Donc il est important de noter que la qualité des
services portuaires (ceux accordés aux navires et ceux liés aux
marchandises) influence fortement le ratio de rotation enregistré par
les divers ports tunisiens.
6ème Hypothèse : le nombre
d'équipes opérant pour les navires déterminent
indirectement l'importance ou la médiocrité du rendement
portuaire. Le rendement portuaire ne dépend pas forcément du
nombre des équipes puisque malgré un nombre faible
d'équipe le rendement peut être performant par exemple pour
l'OUEDZIZ qui enregistre un rendement de 7 avec 16 équipes uniquement,
on peut parler là alors d'une économie d'échelle.
3.3 Solutions
envisageablesà partir des reformes portuaires et structurelles
L'échec de la gestion portuaire, notamment le Port de
Radès, qui représente lui-même plus de 80% du trafic de
conteneurs, risque de priver le pays du maillon le plus important, la valeur
régionale et mondiale que le pays cherche à intégrer dans
la chaîne.
Les données recherchées par la Banque mondiale
montrent la gravité du problème. Le temps d'attente moyen est de
18 jours, ce qui est beaucoup plus élevé qu'il y a 10 ans (10-12
jours), ou comparé à d'autres régions comme le Maroc (6-7
jours). Les inefficacités de diverses parties prenantes, douanes, TTN,
STAM, OMMP et banques ont encore exacerbé ces indicateurs, et leurs
coûts ont exercé une pression sur l'économie. Le temps
d'attente moyen des navires au port a atteint 13 jours en 2018, et la STAM en
est responsable. Le rapport de suivi des navires AIS de MarineTraffic
mentionnait que, par exemple, 9 à 10 navires attendaient le 22 mai
2020.
Dans ce contexte, des réformes structurelles sont
nécessaires, notamment l'investissement dans les équipements et
les solutions technologiques modernes est une condition cruciale, mais pas
suffisante. En parallèle, il est nécessaire de revoir le
modèle d'organisation global propice à la spécialisation
et à la séparation des flux entre roll-on-roll et conteneurs dont
l'impact n'atteindra pas le potentiel et les attentes des investisseurs. Il est
également recommandé d'inclure le PPP (partenariat
public-privé), dans ce cas, afin d'établir un modèle de
gestion, à travers une gestion plus efficace des ressources
basées sur la performance, le secteur privé et le gouvernement,
qui profitera au gouvernement. L'économie tunisienne en
général. Les orateurs ont également regretté qu'il
y ait presque un manque de coordination entre les parties prenantes, ce qui
nécessite une gestion de haut niveau.
Le processus d'atteinte du « zéro papier et
zéro contact » nécessite également des efforts
numériques, au-delà de la plateforme de service à guichet
unique installée depuis 20 ans, à savoir la plateforme
TradeNet.
En ce sens, Badreddine Gammoudi, président de la
commission de réforme administrative, de bonne gouvernance et de lutte
contre la corruption du Conseil, s'est récemment rendu au port de
Radès, où il a constaté de nombreuses difficultés
d'installation du port, ce qui a un impact important sur l'économie
nationale, notamment l'amarrage avec les navires et déchargement des
conteneurs. Des questions structurelles pertinentes,ce qui explique que des
discussions avec diverses parties prenantes doivent être
organisées pour surmonter ces difficultés.
Bien avant de parler de réforme, le gouvernement doit
avoir la volonté politique de réformer. Car l'existence de cette
volonté est de premier ordre. Par conséquent, cela n'a pas de
sens pour un orateur de parler de réformes sans volonté
politique. De plus, le manque de volonté politique ne se produira pas
après le 14 janvier 2011. Car même avant la révolution, il
était impossible de briser le monopole de la société
tunisienne d'acconage et de manutention (STAM). En fait, c'est une entreprise
publique qui a besoin de réduire son déficit de gouvernance.
Par conséquent, certaines mesures d'intervention se
concentrent sur la nécessité d'une intervention gouvernementale,
c'est-à-dire des organismes de réglementation. Selon
l'intervenant, une intervention d'urgence. Surtout après la
révolution, la situation dans le port ne s'est pas
améliorée. Par conséquent, selon l'orateur, il n'y a aucun
doute.
A vrai dire, le port de Radés est l'épine
dorsale des flux du commerce maritime en Tunisie. Et par ricochet, la
qualité des services rendus au port de Radés, notamment pour les
transporteurs transparaît au travers du rendement et du degré de
compétitivité des entreprises opérant dans le secteur du
commerce international. La STAM (Société Tunisienne d'Acconage et
de Manutention) en sa qualité de concessionnaire et gestionnaire du
terminal à conteneurs au Port de Radés et assurant la
totalité de l'activité d'acconage et de manutention au port de la
Goulette semble embrouiller l'activité des transporteurs
maritimes.
Il est triste de remarquer que des témoignages
publiés en 2011 puissent encore être d'actualité et surtout
les mêmes observations hantent le port de Radès et
l'économie tunisienne. Mais voici quelques témoignages
collectés par Yosr GUERFEL AKKARI en 2011 :
· Zied Akkari, Directeur de Lignes dans SEAWAVE, une des
plus grandes compagnies de transport maritime en Tunisie« Le monopole ne
pourra jamais être productif »
« 80% des marchandises transitent par le port de
Radés et toutes les opérations de gestion du terminal à
conteneurs dont notamment l'acconage transitent systématiquement par la
STAM, l'entreprise publique qui détient le monopole du marché
à Radés. La productivité de ladite société
est quasi nulle et ses agents ne font qu'à leur tête. En fait et
par déduction le monopole ne pourrait jamais être productif. Pis
encore, les services rendus par la STAM sont en deçà des attentes
des opérateurs.
Un navire destiné à l'export ne peut attendre
une semaine, et ce genre de retard dans le transport et l'acconage des
marchandises ne peut que nuire à l'image de la Tunisie à
l'extérieur et altérer le fonctionnement des entreprises qui
endosseront le retard de livraison ou d'expédition et supportent en
conséquence les frais supplémentaires. Et depuis le 14 janvier,
la situation n'a fait qu'empirer davantage. Quatre grèves, dont la
dernière en date celle du samedi dernier. Heureusement que
l'activité portuaire a repris dans l'après-midi. A mon sens, la
STAM ne peut en aucun cas accaparer à elle seule la
quasi-totalité de l'activité de manutention et d'acconage au port
de Radés. Seule la concurrence permettra d'améliorer la
compétitivité du secteur de manière à mieux servir
les intérêts de tous les acteurs ».
· Hassen El Younsi, DG Tuniship (société
maritime)« L'activité de manutention et d'acconage au Port
de Radès devrait s'ouvrir tôt ou tard sur le secteur
privé »
« Personnellement je pense que l'activité de
manutention et d'acconage au Port de Radés devrait s'ouvrir tôt ou
tard sur le secteur privé et ce, pour une meilleure
compétitivité prix et hors prix. Nous avons été
submergés ces derniers temps par le nombre de navires en stationnement
sur fond de grèves de la STAM. Du fait nous avons été
obligés d'avoir recours aux armateurs ou encore aux « bateaux taxis
», à titre de location, pour acheminer la marchandise. Et dans la
majorité des cas, ces armateurs sont des mercenaires qui cherchent
à maximiser leur profit, indépendamment de la qualité de
leurs services fournis. Il ne faut pas perdre de vue que les
sociétés off shore opérant en Tunisie sont en
corrélation directe avec les chaînes de livraison et de stockage.
A titre d'exemple, tout dysfonctionnement au port de
Radés pourrait saborder les mécanismes et l'activité d'une
grande entreprise de câblage comme SAGEM, laquelle emploie un minimum de
4000 employés... Actuellement les flux sont tendus. Plusieurs
défaillances existent au Port de Radés. Les bateaux de la CTN,
sont prioritaires au port de Radés, ce qui est illogique. Un navire de
marchandises doit attendre le passage en premier d'un navire CTN. Or partout
dans le monde le premier arrivé est le premier servi. Le nombre de quais
est insuffisant, les machines sont le plus souvent obsolètes, le
rendement de l'activité d'acconage est quasi nul en plus de
l'encombrement des marchandises. Au final, il faut revoir ces insuffisances au
port de Radés qui représente le point focal d'entrée et
sortie de marchandises en Tunisie ».
Conclusion
Pour conclure, chaque problème dispose des solutions
qui lui sont propres, c'est dans cette vision qu'il serait important de
préciser que la gestion de ces projets permettra de réduire
considérablement le délai de séjour des navires dans la
mesure où :
D'une part, l'acquisition des équipements
nécessaire par la STAM permettra d'accroitre le rendement du port de
Radès en faisant de ce port très efficient et capable de traiter
la demande grandissante de ce secteur.
D'autre part, la disponibilité de deux autres postes
d'accostages impacteront le temps d'attente à la rade qui sera
réduit fortement car les navires trouveront un poste dans lesquels ils
pourraient accoster. Non seulement le délai passé à la
rade serait réduit mais aussi avec les aménagements des postes
d'accostage, le port serait notamment en mesure d'accueillir les navires de
dernière génération. Le temps des opérations
portuaires diminuera également aussi en mettant en concordance le
premier projet avec ce dernier.
Conclusion
générale
En définitive, le port de Radès souffre depuis
des années, les améliorations sont minimes et les rendements sont
faibles mais il est évident que ce port reste malgré tout, celui
qui accueille le plus de trafic conteneurisé et rouliers dans toute la
Tunisie.
Du coup, il est évident que divers facteurs impactent
gravement le temps de séjour des navires tels que les arrêts
relevant des parties intervenantes dans le port (la STAM et les
autorités portuaires) ainsi que les intempéries qui restent des
surplus imprévus. En plus, de ces arrêts interviennent
ledélai d'attente aux rades, que s'il est significatif influence
lourdement le temps de séjours des navires, notamment les temps du
transport intérieur autrement dit les délais qu'occupent les
camions afin d'accomplir un circuit dans le port. Car la congestion des camions
dans le port de Radès constitue également un aspect crucial dans
l'impact du délai de séjour.
Tous ces problèmes font que ce port n'atteigne pas ses
concurrents régionaux et internationaux, c'est dans cet optique que des
recommandations sur-mesures doivent être mise en oeuvre afin de concourir
au sauvetage et à la remise en forme de ce fameux port en question. Ces
solutions possèdent plusieurs facettes dont en premier lieu les
solutions relevant du personnel opérant dans le port de Radès (en
avertissant et sensibilisant les opérateurs que le rendement portuaire
dépend largement de leur détermination et leur enthousiasme), en
deuxième lieu les solutions se rapportant à la
société tunisienne d'acconage et de manutention (qui en mettant
en place une liaison et une harmonisation entre les différents
systèmes d'information permettra d'automatiser le port de Radès,
notamment d'aménager et de s'engager pleinement dans l'enrichissement de
l'espace de travail en mettant à disposition surtout les
équipements nécessaires) et en dernier lieu les solutions
reliées à des réformes portuaires et structurelles
(correspond en générale à des issues structurelles en
luttant contre la corruption ainsi que les pressions hiérarchiques
archaïques).
D'ailleurs, le lien entre ces trois facettes de
recommandations reposent largement sur le manque de volonté du
gouvernement (ces pertes ne sont-elles pas suffisantes pour motiver le
gouvernement et les autres acteurs intervenants ?), manque de prise de
connaissance de tous les acteurs portuaires (les gains sont partagés,
tout comme les pertes rattachées à l'enregistrement d'un faible
rendement) et surtout le manque de responsabilisation autrement dit, ces
solutions nécessitent l'intervention de tous les intervenants portuaires
(les excuses et les prétextes des acteurs doivent être mise
à l'écart, pour expliquer que l'indifférence est un
facteur indésirable et qui constitue l'obstacle majeur dans l'avancement
ainsi que l'évolution du port de Radès). Ces facettes prouvent
les aspects déterminants de l'empêchement de la mise en place et
de la réalisation des solutions envisagées.
La gestion des projets nous apprend qu'on ne peut comparer
deux études qui peuvent être établies simultanément
car nous ne devrions pas comparer l'acquisition des nouveaux matériels
qui fait référence aux mesures d'investissement que devrait
trouver la Stam. Tandis que l'extension de l'espace portuaire ainsi que
l'aménagement des quais engage les responsabilités de l'office de
la marine marchande et des ports (OMMP) à collecter les fonds
d'investissements nécessaires afin d'accomplir ce projet.
Pour des éventuelles études, il serait crucial
de répondre à cette problématique : dans un futur
proche, jusqu'où la réduction du délai de séjour
des navires pourrait-elle atteindre ? les temps d'attente des navires
toucheront-ils un jour la barre de zéro ?
Bibliographie
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- « Des problèmes récurrents
au port de Radès », publié le 01 mai 2013
et lu le 22 avril 2021
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1998, p. 2499-2500 (
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0330-7921) ;
L'économiste maghrébin, lu le 14 juillet 2021,
ayant pour sujet :
- « Banque mondiale : pistes pour
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- « STAM : le coût de la
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« Norme NF ISO 21500 | Lignes directrices sur
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publié le 12 juin 2020 et lu le 13 Avril 2021 ;
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www.ommp.nat.tn(Données
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www.google.fr(Concept
de fidélisation)
https://www.cairn.info(Revue
des ouvrages)
www.transport.tn(Statistique
sur le transport)
https://www.memoireonline.com(Modalité
de calcul)
https://www.leconomistemaghrebin.com(Revue
littéraire)
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ports » 2ième édition, Nation Unies, New York,
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Benin », Université d'Abomey-Calavi, Bénin, Maitrise
professionnelle en 2009 ;
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Abderrahmane MIRA Bejaia, en filière Mathématique
Appliquée 2016.
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Samatar Said Aden sur, « La
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2021) ;
Nourdine SAHIYOUDINEportant comme
thématique, « La logistique dans le transport
maritime international des marchandises », École
internationale des affaires (EIA) Dakar
Sénégal - Licence 3 2012 ;
Traduction&Synthèse par AM, portant sur :
« Le port de Radès, laissé en rade,
s'offrirait un nouveau destin ! », publié le 26
novembre 2019 (et lu le 2 juillet 2021) ;
Thierry Morvan, « Chapitre 10. Le port
maritime de commerce : évolutions et enjeux au sein des chaînes
logistiques », Dans La logistique (2014), pages 225
à 242 (ouvrage sur la logistique, lu le 15 Avril 2021).
*
1https://www.cairn.info/la-logistique--9782847696813-page-225.htm
* 2La pêche
côtière en Tunisie et en Méditerranée : actes
du séminaire, Zarzis 18-19-20 nov. 1994, Tunis, Secrétariat
d'État à la Recherche scientifique et à la
Technologie, 1995.
* 3
https://fr.123rf.com/photo_46710897_bizerte-tunisie-4-septembre-2015-la-ville-possède-le-grand-port-de-pêche-entouré-par-de-nombreux-cafés-et-re.html
*
4http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/capsurport_100718_web.pdf
* 5Source :
https://www.club-des-voyages.com/tunisie/photos/le-port-de-plaisance-14740-1831.html
*
6https://twitter.com/marinenationale/status/913813123697664002?lang=da
*
7https://www.memoireonline.com/12/13/8280/m_La-logistique-dans-le-transport-maritime-international-des-marchandises21.html
* 8 Transport maritimeEntre
globalisation et développement durable, Cyrille P. CoutansaisDans
Études
2010/3 (Tome
412), pages 307 à 318
*
9https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/navires-petroliers
*
10https://www.lantenne.com/Les-navires-de-commerce-generalites_a26054.html#
* 11Lloyd's Register of
Shipping, World Fleet Statistics, 2002, Londres.
* 12
OECD, Maritime
Transport Statistics 1998, tableau 15 « World fleet regional
distribution »
* 13« Loi
n°98-109 du 28 décembre 1998, relative à l'Office de la
marine marchande et des ports »,
Journal
officiel de la République tunisienne, no 104,ý
29-31 décembre 1998, p. 2499-2500 (
ISSN
0330-7921).
* 14Site officiel de
l'OMMP : http://www.ommp.nat.tn/ommp/
*
15http://www.ommp.nat.tn/rades/?id_port=7
*
16Source :http://www.ommp.nat.tn/wp-content/uploads/2016/04/plan-rades.pdf
*
17https://docplayer.fr/5884974-J-adresse-egalement-mes-remerciements-aux-responsables-de-la-direction-de-la-communication-et-des-relations-exterieures-ainsi-qu-a-son-personnel.html
* 18Source :
http://www.ommp.nat.tn/rades/#:~:text=Ainsi%20le%20port%20de%20Rades,ensemble%20des%20ports%20de%20commerce
* 19Source :
http://www.ommp.nat.tn/import-export/
*
20http://www.ommp.nat.tn/import-export/
*
21http://www.ommp.nat.tn/statistiques-des-navires/
*
22Source :http://www.ommp.nat.tn/statistiques-des-navires/
*
23https://www.realites.com.tn/2020/06/lenigme-port-de-rades/
* 24`' La manutention
portuaire au sein du terminal de Doraleh''de Samatar Said ;
https://www.memoireonline.com/09/11/4815/m_La-manutention-portuaire-au-sein-du-terminal-de-Doraleh9.html
*
25CNUCED : «la mesure et
évaluation du rendement et de la productivité des
ports »
* 26 Données
publiées par le ministère chargé de transport et de la
logistique,
Source :
http://www.transport.tn/uploads/Statistique/Les_indicateurs_de_performance_au_port_de_Rades_2021.pdf
* 27Données des
autorités portuaires du port de Radès.
* 28Travail et étude
personnelle
* 29Travail et étude
personnelle
*
30https://www.cairn.info/la-boite-a-outils-du-controle-de-gestion--9782100792887-page-78.htm
* 31Travail personnel fait sur
Excel avec un modèle des données de tableau de bord KPI
* 32« Norme NF ISO 21500 |
Lignes directrices sur le management de projet | Norm'Info » [archive],
sur norminfo.afnor.org (consulté le 27 juin 2021)
* 33D'après le journal
L'ECONOMISTE Maghrébin, publié le 12 juin 2020
*
34http://www.transport.tn/fr/article/318/la-commemoration-du-60eme-anniversaire-de-la-societe-tunisienne-dacconage-et-de-manutention-stam
* 35Source : page
officielle de la STAM. Lien : http://www.stam.com.tn/rades/?lang=fr
* 36Observation personnelle
*
37http://www.jumelage-transport.tn/dgpe/images/docpdf/fiches-ommp-.pdf
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