c- Le cadre de
Coordination de l'Aide Externe au Développement d'Haïti (CAED)
Comme tant d'autres acteurs locaux, Le CAED a vu le jour dans
le contexte du séisme dévastateur du 12 janvier 2010. OEuvrant au
sein du MPCE, le CAED a été conçu dans le but de faciliter
le dialogue entre le gouvernement haïtien, les bailleurs de fond ainsi que
les autres partenaires, afin que l'effort de tous s'articule autour d'objectifs
communs à long terme, à travers la mise en oeuvre efficace des
plans triennaux d'investissement. Le nouveau cadre et les nouveaux
mécanismes de coordination de l'aide externe au développement se
fixent pour objectif de mettre sur pied des modes de fonctionnement permettant
à l'aide d'appuyer les priorités de développement
économique et social de la république d'Haïti à
travers :
? Le leadership responsable du gouvernement et l'engagement
politique des bailleurs à le supporter pour une meilleure coordination
de l'aide externe
? L'adhésion des partenaires techniques et financiers
aux objectifs stratégiques de développement et programmes ou
projets d'investissement du gouvernement
? Le renforcement des capacités institutionnelles de
gestion du développement du pays, et la coordination entre tous les
acteurs concernés.
d- La commission intérimaire pour la
reconstruction d'Haïti (CIRH)
Au lendemain du tremblement de terre, les limites et les
faiblesses du cadre institutionnel de gestion de l'aide externe en Haïti
seront mises à nues. Compte tenu des nombreuses promesses d'aide
émanant des nombreux partenaires d'Haïti (traditionnels et
occasionnels), il était urgent de trouver un mécanisme
intérimaire de coordination desdites promesses, à la fois sur le
plan technique et financier (MPCE, 2012). Ainsi, la création de la CIRH
représente une réponse à la faiblesse de l'appareil
gouvernemental haïtien, déjà très fragile, dans sa
capacité à gérer un accroissement massif du volume d'aide
(MPCE, 2012). De plus, il ressort de la mission de la CIRH, une volonté
de résoudre de façon définitive les problèmes
inhérents à la gestion, à l'organisation et la
distribution de l'aide externe. C'était le moment opportun d'initier une
réforme dans la gestion de l'aide, ce qui laisse supposer qu'il existait
un manque de transparence, de cohérence et d'efficacité de l'aide
externe. La CIRH était donc chargé de coordonner sur une
période d'un an et demi (18 mois) le processus de planification et de
mise en oeuvre des priorités, plans et projets visant à appuyer
la reconstruction du pays à travers :
? Une meilleure coordination entre les bailleurs
? Un marketing ciblé du pays et une plus grande
visibilité internationale
? Une plus grande transparence de l'action publique pour la
reconstruction
? Un renforcement institutionnel des ministères
? Une mobilisation sans précédent des bailleurs
de fonds et des ONG internationales
? Une plus grande disponibilité des ressources
financières
? Une plus grande transparence dans l'action des ONG
? Un nouveau rôle de la société civile et
de la diaspora haïtienne (MPCE, 2012)
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