Chapitre II : La monétique en ALGERIE :
état des lieux et perspectives
business angels mieux adaptés aux particularités
des start-up et permettant une meilleure mutualisation des risques
d'amorçage. »52
« Selon les experts, l'Algérie n'est prête
ni techniquement ni humainement à relever ce défi posé par
la Loi de Finances (LF) 2020 de généraliser l'e-paiement au 31
décembre 2020. Ils considèrent que la crise sanitaire a mis
à nu le retard monstre accusé par l'Algérie dans le
domaine et tout le manque à gagner pour le Trésor public qui
demeure le grand perdant à cause du marché informel qui ne cesse
de prendre de l'ampleur. Ils sont unanimes : « la
généralisation de l'e-paiement dans des délais aussi
courts est tout bonnement irréalisable ».
Un expert dans le consulting en technologies de l'information
et de la communication a affirmé : « soyons réalistes,
cette échéance est impossible à réaliser pour la
simple raison qu'il n'est pas possible de doter de TPE (Terminal de
Paiement Electronique) l'ensemble des commerçants dont le nombre
dépasse de très loin le million. C'est un grand marché
auquel il faudra une grande enveloppe financière puisque c'est l'Etat
qui le prend en charge (le commerçant paye seulement un abonnement de
800 DZD/mois 6,12 USD/mois) ou alors, il faut penser à les produire
localement et, là aussi, cela demandera du temps ». Par
ailleurs, « il y'a un travail énorme à faire pour
convaincre les commerçants et les consommateurs à se
séparer du cash et surtout à faire confiance aux institutions de
l'Etat ».
Aussi, selon l'administrateur du groupement GIE
Monétique, 90 723 opérations de paiement par internet et 121 925
opérations de paiements par TPE ont été effectués
durant le semestre 2019. Par ailleurs, les retraits par distributeurs
automatiques ont atteint 4,8 millions durant la même période.
»53
62
52 Revue de l'Association des
Diplômés de L'IFID, Numéro 05, 2éme semestre
2020
53 Revue de Presse « La quinzaine
d'Algérie », service économique régional d'Alger,
septembre 2020.
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Chapitre II : La monétique en ALGERIE :
état des lieux et perspectives
Conclusion du chapitre II
La monétique a connu de grandes mutations dans la
plupart des pays développés dans le domaine de la gestion des
instruments de paiement, par le passage d'instruments de paiement traditionnels
tels que les espèces et le chèque à des instruments
modernes comme les cartes bancaires. Cela s'explique par la migration des
instruments de type papier vers des instruments de type électronique,
dans le but de faciliter les services électroniques.
Cependant, l'Algérie accuse grand retard en
matière de monétique, avec un taux de bancarisation relativement
faible. en effet, l'Algérie est loin derrière comparativement aux
autres pays, notamment nos voisins marocains et tunisiens dans le processus de
la monétisation et la maitrise des nouvelles technologies de paiement et
ce, malgré l'entrée de nouvelles technologies qui ont
métamorphosé la relation client-banque comme les Distributeurs
Automatiques de Billets (DAB), les Guichets Automatiques de Banque (GAB) et les
Terminaux de Paiement Electronique (TPE). La culture du cash reste fortement
présente.
Chapitre III :
La monétique au sein de la
BADR : Consistance et
perspectives
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