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La monnaie électronique en Algérie réalité et perspectives cas de la BADR de Bordj Menaielpar Nadia SEDKI Université Mouloud Mammeri - Master 2020 |
Chapitre II : La monétique en ALGERIE : état des lieux et perspectives60 en 2020, affectant le paiement des salaires, et le ralentissement des activités commerciales. Évidemment, si les objectifs attendus du système de paiement électronique avaient été atteints, certains des problèmes inhérents à cette crise sanitaire auraient pu être mieux gérés. Il est temps que la GIE monétique et la SATIM développent d'autres services tels que le porte-monnaie électronique et le paiement sans contact. L'évolution des moyens de paiement est bien engagée et son objectif est d'aller vers plus de digitalisation. Le développement des pratiques ainsi que des réseaux domestiques et internationaux sont indispensables à l'évolution du commerce en ligne. Le M-paiement (paiement mobile), qui s'effectue notamment par l'échange des unités de communication mobile, est une pratique qui pourrait largement se développer, en Algérie, à l'instar du Kenya, un pays où l'équivalant de 50% de la population n'utilise plus d'argent liquide. 3.1 Les freins de développement de la monétique en Algérie On sent que l'évolution de la monétique en Algérie, n'échappe pas à la lenteur. Parmi ces symptômes on trouve : 3.1.1 Réseau de télécommunication : le réseau actuel est sous-dimensionné et pose donc un problème de disponibilité. Une solution alternative serait de se connecter via le réseau VSAT. Le réseau téléphonique commuté, qui sera utilisé pour la future fonction de paiement, offre qualité nettement supérieure ; 3.1.2 Qualification du personnel : les banques doivent organiser des séminaires et des formations de leur personnel dans le domaine informatique et technique ; 3.1.3 Culture monétique : manque de culture monétique ; 3.1.4 La culture du cash : « L'argent liquide domine le marché algérien au détriment des moyens de paiement électroniques ou scripturaux, ce qui rend difficile la traçabilité et l'identification des flux financiers. Le recours aux moyens de paiement autres que le cash pourrait pour ainsi dire gêner les personnes qui voudraient s'enrichir illégalement en faisant obstacle à certains actes malveillants tel que le blanchiment, la contrebande, l'évasion fiscale, etc. »49 49 http://algeriancentre.com consulter le 01/12/2021 à 20h. Chapitre II : La monétique en ALGERIE : état des lieux et perspectives61 3.2 Perspective A venir L'Algérie est classée à la 35ème place en matière de haut débit mobile en 2019, après avoir été à la 44ème en 2018 et à la 98ème en 2016, soit un avancement de 63 positions depuis 2016. Concernant le nombre d'utilisateurs internet, l'Algérie est passée de la 106ème place en 2016 à la 91ème en 2018 puis à la 83ème en 2019, soit un avancement de 23 positions depuis 2016. Ce nouveau classement "traduit les efforts consentis par l'Algérie pour le développement de la société de l'information et l'amélioration de l'accès à l'internet pour tous les citoyens". »50 Nous estimons que dans un futur relativement proche, il n'y aura pas de place pour les banques qui auront manqué le virage décisif de la technologie, Ainsi, dans le contexte des difficultés économiques que connaît actuellement l'Algérie, on peut considérer les banques comme des courroies de transmission. Cette ceinture va sans aucun doute transmettre ces difficultés à d'autres ponts de l'économie algérienne dans un court laps de temps. Par conséquent, du point de vue de la résolution de problèmes, il est nécessaire de rechercher des solutions applicables au secteur bancaire. Entre autres, ces solutions peuvent conduire à l'adoption de nouvelles technologies. « D'autre part, la « fintech » qui est un terme né de la fusion entre les deux termes « finance » et « technologie » fait référence au startups considérées comme des nouveaux entrants venant concurrencer les banques traditionnelles, à l'exemple de « PayPal » qui est un porte-monnaie virtuel de plus en plus utilisé dans le paiement en ligne. En revanche cette fintech est moins bien armée que les établissements bancaires classiques pour lutter contre les phénomènes de fraude. »51 « De même, la digitalisation des services bancaires est aussi un créneau très important et très incitatif pour la promotion de la bancarisation des flux financiers. La crise sanitaire a révélé un grand potentiel d'entreprises émergentes dans différents domaines. D'où le besoin de développer d'autres instruments de financement, à l'instar des 50 http://aps.dz consulter le 01/12/2021 à 21h. 51 http://www.algeriancenter.com consulter le 01/12/2021 à 21h. |
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