II.1.1.2. Architecture du CobiT
CobiT repose sur l'idée centrale que l'entreprise, pour
réaliser ses objectifs, a besoin d'informations. Ces informations sont
fournies par des ressources informatiques, qui doivent être
gérées par un ensemble de processus naturellement
regroupés.
CobiT regroupe 34 processus TI organisés en quatre
domaines :
· le domaine « Planification et organisation »
: 10 processus couvrant tout ce qui concerne la stratégie et les
tactiques. Ils identifient les moyens permettant à l'informatique de
contribuer le plus efficacement à la réalisation des objectifs de
l'entreprise ;
· le domaine « Acquisition et implémentation
» : 7 processus concernant la réalisation de la stratégie
informatique, l'identification, l'acquisition, le développement,
l'installation des solutions informatiques et leur intégration dans des
processus de l'organisation ;
· le domaine « Distribution et support » : 13
processus regroupant la livraison des prestations informatiques exigées
(l'exploitation, la sécurité, les plans d'urgences et la
formation) ;
· le domaine « Surveillance » : 4 processus
permettant à la direction d'évaluer la qualité et la
conformité des processus du système d'information.
Figure 6 : Architecture du CobiT1
28
À ces 34 processus correspondent 210 objectifs de
contrôle pour lesquels des pratiques de contrôle
détaillées ont été identifiées. CobiT
décrit les éléments nécessaires à la bonne
compréhension de chaque processus, précise les contrôles
à effectuer, fournit des éléments pour évaluer la
conformité aux bonnes pratiques et évaluer les risques
associés.
1 Source
www.afai.asso.fr CobiT
version 4.1
29
II.1.2. Capability Maturity Model Integration
(CMMI)
II.1.2.1. Présentation du CMMI
L'industrie logicielle a bien souvent été
pointée du doigt pour son manque de fiabilité tant sur le plan du
respect des délais que de la qualité des produits livrés.
À tel point qu'au milieu des années 80, le département de
la défense américain a lancé un appel d'offres pour
l'élaboration d'un référentiel permettant d'évaluer
la capacité de ses fournisseurs. L'université Carnegie Mellon,
reconnue à l'époque pour l'excellence de son département
informatique fût désignée pour mener ce travail et
développa plusieurs modèles :
· SE-CMM (Systems Engineering) : ingénierie
système ;
· SW-CMM (SoftWare) : développement logiciel ;
· SS-CMM (Supplier Sourcing) : gestion des fournisseurs
;
· SA-CMM (Software Acquisition) : méthodes
d'acquisition des logiciels ;
· P-CMM (People) : processus de gestion du personnel.
En 2000, la version 1.0 du CMMI est publiée par le
Software Engineering Institute (SEI) de Carnegie Mellon, cette première
version consolide l'ensemble des modèles décrit si dessus.
Aujourd'hui CMMI version 1.2 est un modèle de bonnes pratiques qui
repose sur le principe de l'amélioration continue des processus de
développement informatique de l'entreprise. Le modèle CMMI a pour
objectif la maîtrise de la qualité des produits et des services,
et par conséquent, la maîtrise des processus associés.
Pour cela, CMMI se compose de 22 domaines de processus (PA) qui
contiennent chacun :
· des pratiques génériques permettant
d'industrialiser les processus ;
· des pratiques spécifiques qui sont des buts
à atteindre en termes d'organisation et qui se définissent par
des résultats observables.
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