WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La question de la performance des banques africaines au Cameroun.


par Jean Pierre Dany Menguele
Institut des Relations Internationales du Cameroun - Master professionnel en relations internationales 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

PARTIE I :

L'INTERNATIONALISATION DE LA PERFORMANCE

BANCAIRE

17

La globalisation de l'économie mondiale sous l'impulsion des firmes multinationales (FMN) a entraîné la transnationalisation des circuits monétaires et financiers15. Dès lors, on a assisté à l'essor des banques multinationales (BMN) dont le rôle premier était d'accompagner les FMN dans leur expansion mondiale. Le développement des marchés financiers dans les années 80, sous l'impulsion d'un gigantesque mouvement d'innovation et d'internationalisation a abouti à son tour à une globalisation des faits, des outils et des structures financières. Cette globalisation se caractérise de nos jours par l'intégration des marchés, c'est-à-dire une mise en place d'étroites relations entre les marchés et cela aussi bien au plan national qu'international.

L'internationalisation des banques apparaît donc d'une part, comme une « contrainte », une réponse à une modification de l'environnement, et d'autre part, comme une manifestation de la volonté des banques d'accroître leur part de marché. Aussi, plusieurs raisons justifient la diversification géographique des banques, dont notamment la quête d'une meilleure performance.

En effet, la performance des banques à l'international reste un sujet préoccupant pour les managers des BMN. Ce sujet est d'autant plus préoccupant pour les banques exerçant en Afrique subsaharienne à l'instar des grandes banques africaines dont la présence dans le secteur bancaire africain est de plus en plus prépondérante.

Fort donc de la position stratégique qu'elles occupent dans le paysage financier du continent, il importe de comprendre les enjeux de la régionalisation des banques africaines sur le continent. C'est dans cette optique que se positionne cette partie de notre étude qui se propose de déterminer le lien qui existe entre l'internationalisation de ces banques et les performances qu'elles réalisent. Pour ce faire nous l'avons subdivisé en deux chapitres : Dans le premier, nous explicitons les différents concepts ainsi que les principaux domaines de la performance bancaire. Le second chapitre sera consacré à l'étude des liens qui existent entre l'internationalisation et la performance bancaire.

15 Charles Michalet, Le capitalisme mondial, coll. « Economie et liberté », PUF, 1976

18

CHAPITRE I : CONCEPTS ET DOMAINES DE LA PERFORMANCE BANCAIRE

La mondialisation et la globalisation financière ont fortement impulsé la croissance mondiale ces vingt dernières années. Le capitalisme international productif et financier a assis sa domination sur l'économie mondiale contribuant ainsi à une forte croissance qui a particulièrement bénéficié au pays en voie de développement.

Cependant, l'économie mondiale, et, avec elle, les institutions financières ont été secouées par une crise financière sans précédent en 2008, ce qui montre une fois encore l'impératif recours à un mode de gestion adéquat pour faire face aux risques en terme de stabilité et soutenabilité d'un mode de croissance impulsé par les firmes internationales et les grands groupes bancaires.

Avec l'avènement de la mondialisation, le monde bancaire et financier a connu un prodigieux développement et une véritable révolution sans répit : déréglementation, décloisonnement des activités, désintermédiation, et récemment la crise financière internationale Cette vague de changements s'est accompagnée d'une intensification de la compétition entre différents acteurs du secteur bancaire.

Dans un tel environnement de plus en plus compétitif, les banques se doivent d'être de plus en plus performantes. L'objet du présent chapitre est donc d'analyser la performance bancaire. Pour ce faire, nous nous proposons d'abord de clarifier le concept de performance (Section I), avant de nous attarder sur les principaux domaines de la performance bancaire (Section II).

SECTION I : CONCEPTUALISATION PLURIELLE DE LA PERFORMANCE

Le terme performance est largement utilisé dans le champ de la gestion mais avec une multitude de définitions, comme l'exprime si bien Adrien Payette : « Il n'y a pas de définition universelle et globale de la performance, et il est inutile d'en chercher une ». Ce qui renvoie à la polysémie de ce mot. Ainsi la notion de performance renvoie indifféremment à plusieurs traductions : économique (compétitivité), financière (rentabilité), juridique (solvabilité) et organisationnelle (efficience), et toutes ces performances se mêlent et se côtoient au sein de

19

chaque entreprise. Nous tenterons dans cette section de cerner les contours de cette diversité sémantique.

A : DEFINITION DE LA PERFORMANCE

Le mot « performance » existe depuis très longtemps dans d'autres domaines que celui de la gestion des entreprises. L'utiliser à propos d'une fin d'entreprise revient à considérer deux métaphores.

Historiquement, la performance apparaît d'abord dans les univers du sport et de la mécanique, dans lesquels elle est quotidiennement utilisée. Le mot performance désigne depuis le milieu du XIXème siècle, les résultats obtenus par un cheval lors d'une course, puis ceux d'un athlète ou d'une équipe sportive, et, depuis le début du XXème siècle, il désigne également les indications chiffrées caractérisant les possibilités d'une machine.

La métaphore mécanique renforce la dimension rationnelle et utilitaire de la performance La métaphore sportive suggère des représentations idéologiques des valeurs comme l'effort, le dépassement, le progrès, mais aussi des modes de relations sociales : la compétition, l'équité, la coopération16.

1 : Notion de performance

La performance est une notion très vague, qu'il convient de cerner à travers les différentes contributions scientifiques traitant ce concept.

Le mot performance est polysémique, il prend des sens changeant, mais que l'on peut toujours rattacher à l'un/et l'autre des trois sens primaires ci-dessous [Bourguignon, (1995)]17

? Elle se traduit par un résultat

La performance est donc le résultat d'actions coordonnées, cohérentes entre elles, qui ont mobilisé des moyens (personnel, investissement), ce qui suppose que l'organisation dispose d'un potentiel de réalisation (compétences du personnel, technologies, organisation, etc...)

16 Bernard COLASSE, Encyclopédie de comptabilité, Contrôle de gestion et Audit, 2ème édition, Economica, Paris, 2009, P. 1123

17 B. DORIATH, C. COUJET, Gestion prévisionnelle et mesure de la performance, 2ème édition, Dunod, Paris, 2005, P. 166

20

? Elle s'apprécie par une comparaison

La réalisation est comparée aux objectifs, grâce à un ensemble d'indicateurs, chiffrés ou non. La comparaison suppose une forme de compétition, faire mieux que lors de la période précédente, rejoindre ou dépasser les objectifs. Elle donne lieu à interprétation, jugement de valeur qui peut différer en fonction des acteurs concernés (actionnaires, dirigeants, syndicalistes).

? La comparaison traduit le succès de l'action

La notion de performance étant positive, la performance est donc une notion relative (résultat d'une comparaison), multiple (diversité des objectifs) et subjective (dépendant de l'acteur qui l'évalue).

? Elle résulte de la définition d'un champ de responsabilité

Philippe LORINO définit la performance comme étant « Tout ce qui est, et seulement ce qui contribue à l'amélioration du couple (valeur-coût), à contrario, n'est pas forcément performance ce qui contribue à diminuer le coût ou à augmenter la valeur isolément ». Elle est aussi, « tout ce qui, et seulement ce qui contribue à l'atteinte des objectifs stratégiques »18

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci