CONCLUSION ET SUGGESTIONS
Le présent travail s'était fixé comme
objectif principal d'analyser les déterminants de l'offre de monnaie au
sein de l'économie congolaise, et comprendre lequel aurait plus d'impact
sur cette dernière.
Outre l'introduction et la conclusion générale,
notre travail a compris trois chapitres. Le premier chapitre a porté sur
la théorie de l'offre, le deuxième sur la structure du
système financier congolais et en fin le dernier chapitre a
analysé l'évolution des déterminants de l'offre de monnaie
au sein de l'économie congolaise.
Nous avons utilisé les méthodes analytiques,
historique et la technique documentaire pour mieux abordé notre
problème. Nous avons, à cet effet, émis deux lesquelles
les principaux déterminants de l'offre de monnaie en RDC, seraient les
soldes extérieures et budgétaire ; alors que la seconde stipule
que les soldes de finances de l'Etat, serai le déterminant le plus
important de l'offre de monnaie au sein de l'économie Congolaise.
A l'issue de l'analyse et observation des données
recueillies, les principaux résultats auxquels nous avons aboutis se
résument comme suit :
- Le budget de l'Etat congolais est déficitaire durant
notre période d'analyse, en d'autre termes, les ressources de l'Etat
sont moindres par rapport aux dépenses. En s'appuyant sur notre
modèle, nous constatons que notre paramètre estimé qui
n'est autre que le F-calculé est inférieur à celui de la
table, soit moins 0,176301 inférieur à 3,392929 (-0,176301
< 3,392929) ; cela
nous fait dire que les déficits budgétaires sont
comblés essentiellement par la planche à billet qui est
accordé à l'Etat pour palier à ce
déséquilibre. Cette pratique est déterminante quant
à l'augmentation l'offre de monnaie au sein de notre économie, et
pourtant cela ne fait que stimuler des tensions inflationnistes.
- Quant à la balance de paiement, nous constatons
clairement que la RDC dépend essentiellement des importations. Dans
notre modèle, nous constatons que notre paramètre estimé
F-calculé est inférieur à celui de la table, soit 0.203818
inférieur à 0.898453 (0.203818 < 0.898453). Cela nous
pousse donc à
dire que notre modèle est globalement non significatif.
- Il est observé que les plans
d'austérité et de rigueur (discipline)
budgétaire, exigés parfois aux gouvernements en
programme avec le Fonds Monétaire International (FMI), notamment dans le
processus d'annulation de la dette des pays pauvres et très
endettés (PPTE), sont davantage susceptibles de décourager
l'investissement public, plus facile à comprimer que les dépenses
de fonctionnement (salaires). La RDC, dont plus de 80% de la dette a
été
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« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
annulée en juillet 2010, peut mettre cela à
profit en vue d'une promotion des dépenses d'investissement et de
soutien des secteurs sociaux capables d'impulser la croissance qui donne
aujourd'hui son fruit.
Cela doit se faire en adoptant des règles
budgétaires qui différencient les dépenses courantes et
des dépenses d'investissement, au risque de sacrifier
complètement celles-ci qui est la composante la plus volatile du budget
de l'Etat d'après ALESINA et PEROTTI.
Ainsi, nous pouvons confirmer notre première
hypothèse selon laquelle les principaux déterminants de l'offre
de monnaie en RDC seraient les soldes extérieur et budgétaire et,
la seconde selon laquelle le solde des finances de l'Etat seraient le
déterminant le plus important de l'offre de monnaie au sein de
l'économie congolaise.
De ce fait, en rapport avec notre étude, les
financements des dépenses de l'Etat par la planche à billet, a
été principalement à la base de la crise économique
et monétaire qu'a vécu le pays. De cette étude, nous
pensons que le gouvernement devra :
? assainir d'abord le cadre macro-économique
pour relancer les secteurs productifs et générateurs des
ressources et de faire une réforme approfondie de son système
fiscal de manière à le rendre plus globaliste et moins
astreignant.
? encourager les initiatives privées et
publiques visant à stimuler l'activité économique dans le
sens d'accroître nos exportations afin d'équilibrer la balance de
paiement.
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