Section 3. L'analyse économétrique de
données
3.1. L'estimation
? Les variables utilisées
Dans le cadre de ce travail, les variables qui font l'objet de
l'analyse économétrique sont : le taux directeur; le taux
d'inflation et le taux de croissance économique ; sont toutes, des
données ou des séries annuelles.
? Les sources des données
Les principales sources des données que nous avons
consultées sont les rapports annuels et les condensées
d'informations statistiques de la Banque Centrale du Congo.
? La spécification du modèle
théorique ? La règle de Taylor
Il ne suffit pas d'évaluer la politique
monétaire de la Banque Centrale sur base des éléments de
sa stratégie, tout particulièrement en fonction de l'objectif de
la stabilité monétaire qui lui a été
assigné. Il faut prendre un point de vue plus extérieur pour que
cette évaluation soit complète. La stabilité
monétaire n'est pas le seul critère pour se prononcer sur
l'action de la Banque Centrale. On ne peut pas ignorer les évolutions
des grandeurs réelles, performantes en matière de croissance et
d'emploi et des variables financières, stabilité des taux
d'intérêt, des marchés financiers, des taux de change,
etc.
Le recours à la règle de Taylor permet de
prendre en compte les premières, mais il faut aller plus loin si l'on
veut aussi intégrer les seconds. Le recours à la règle
proposée par John Taylor, permet une évaluation de la politique
monétaire prenant en compte à la fois les performances
réalisées dans le domaine de
Serge KASEREKA KANYAMA Page 103
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
l'inflation et les résultats en matière de
croissance économique. Elle fournit une valeur de
référence pour les taux d'intérêt de telle sorte
qu'il soit égal à sa valeur d'équilibre, le taux
d'intérêt réel correspondant à la réalisation
du plein emploi dans le long terme, corrigée en fonction de
l'écart de production et de l'écart d'inflation50.
En effet, La règle de Taylor est un
dispositif d'encadrement rigoureux des politiques monétaires
présenté en 1993 par J.B. Taylor dans «
Discrétion Versus Policy Rules in Practice », puis
popularisé en 1996 par une étude de Goldman Sachs « The
International Economic Analyst ». Elle définit une trajectoire de
variation optimale du taux d'intérêt de court terme au cours du
cycle économique, en fonction de l'objectif d'inflation de la Banque
Centrale et de l'évolution de l'output gap. Ainsi, en comparant le taux
de Taylor avec le taux d'intérêt à court terme mis
en oeuvre par les autorités monétaires, il est possible de juger
de l'adéquation de la politique monétaire avec les données
économiques fondamentales51. Taylor présente cette
règle comme suit :
Avec le taux directeur fixé par la Banque Centrale
à l'instant t, le
taux d'inflation, la cible d'inflation de la Banque Centrale, le
taux d'intérêt réel à
l'instant t, et les niveaux respectifs du PIB et du
PIB potentiel, et des coefficients.
Dans ce modèle, les coefficients et sont
déterminés économétriquement par les
économistes des Banques Centrales, pour la zone monétaire
concernée ; l'équation de Taylor (ou bien une de ses variantes)
permet alors de calculer la valeur optimale à fixer pour le principal
taux directeur de la Banque Centrale, ce dernier ayant une grande influence sur
les taux d'intérêt de la zone économique.
Selon cette règle et doivent être positifs (Taylor
proposait dans
son article de 1993 ). Cette règle suggère un
taux d'intérêt relativement haut quand l'inflation
dépasse sa cible ou quand l'économie semble être « en
surchauffe » et un taux d'intérêt relativement bas (une
politique monétaire accommodante) dans les situations
opposées.
Parfois, les objectifs des politiques économiques
peuvent être contradictoires, par exemple lorsqu'il y a stagflation,
l'inflation dépassant sa cible alors que l'économie est en
situation de sous-emploi. Dans ce cas, la règle de Taylor aide à
mettre en balance ces différentes considérations pour fixer le
taux d'intérêt.
Plus précisément, en spécifiant , Taylor
suggère que les Banques Centrales doivent augmenter le taux
d'intérêt nominal de plus d'un point pour chaque augmentation d'un
point de l'inflation.
En d'autres termes, en considérant que le taux
d'intérêt réel est approximativement le taux
d'intérêt nominal moins l'inflation, poser que
50MISHKIN F., Monnaie, banque et marchés
financiers, 9èmeéd. Pearson(nouveau horizon), Paris, 2010,
p.233.
51 Décrite dans l'article de référence de
1993: «Discretion versus Policy Rules in Practice»,
Carnergie-Rochester conference, n°39
Serge KASEREKA KANYAMA Page 104
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
revient à dire que lorsque l'inflation augmente, le
taux d'intérêt réel doit également augmenter.
Présentée comme ci-haut, la règle de
Taylor est théorique, appropriée peut être à
l'économie américaine de 1993, et ne peut être
d'application dans toutes les économies du monde. Simplement parce que
le poids accordé aux objectifs assignés à la Banque
Centrale (stabilité des prix, stabilité de l'activité
économique) que capte les coefficients n'est pas le même d'une
économie à une autre, au sein d'une même économie,
d'une période à une autre.
D'où certains économistes suggèrent que
les coefficients doivent être estimés pour chaque pays,
étant donné la différence dans les objectifs. Ainsi, de
cette manière, on a l'information sur le poids qu'une économie
accorde à ces objectifs.
Il convient de signaler à ce niveau que la règle
de Taylor n'a pas été élaborée pour des fins
économétriques, sa vocation initiale était plus
descriptive que normative. Et à ce propos, la critique de Mc Callum qui
note que la formulation de Taylor n'est pas opérationnelle étant
donné qu'elle a besoin des informations dont les décideurs
politiques ne disposent pas.
En effet, l'estimation de règle de Taylor pose certains
problèmes liés à la
détermination de certaines variables. La production
potentielle est une variable inobservable, et pour un pays qui vient
d'adopter la stratégie du ciblage de l'inflation, on n'aura pas non plus
le nombre d'observations nécessaire pour la cible , du coup elle aussi
devient une information manquante ; à moins que l'on se propose
d'estimer en prenant une valeur fixe, année après année,
de la cible (15 par exemple).
Ces faiblesses ont déclenché l'émergence
des modèles du type de Taylor que l'on rencontre çà et
là. Mais nous proposons ici, un modèle émanant de la
règle de Taylor, que certains auteurs se proposent d'estimer,
appelé parfois la « fonction de réaction de la Banque
Centrale » :
Où :
: masse monétaire ;
: solde de finance publique ;
: output gap (ou gap de la production Y)
Avec c est écarte parce que nous n'en avons pas toutes
les observations.
Les conclusions de Taylor restent valables, nous tentons
seulement de proposer un modèle plus manipulable et susceptible d'usage
économétrique.
Nous avons déjà noté plus haut que la
Banque Centrale resserre d'autant plus la politique monétaire que
l'inflation observée dépasse son objectif (sa
Serge KASEREKA KANYAMA Page 105
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
cible). Donc et varient dans le même sens,
c'est-à-dire que si augmente, on
augmente également pour diminuer la volatilité de
l'inflation52.
Donc le paramètre associé à doit être
positif, s'il est supérieur à 1, on dit
qu'il a un effet stabilisateur. Et si , on en conclut que
l'attention des autorités politiques est plus accordée
à la stabilité du niveau des prix qu'à la stabilité
de l'activité économique.
Ainsi, le paragraphe qui suit est consacré à
l'estimation de notre modèle, mais qui n'interviendra que tard
après quelques transformations dont l'importance est
démontrée plus loin.
? L'estimation de la règle :
Application de l'approche de Cagan
La présentation de l'approche de Cagan, nous permet de
spécifier le modèle économétrique que nous allons
estimer. L'utilisation de cette approche est justifiée par le fait que,
dans la fonction de réaction de la Banque Centrale, y* est non
observable, et par conséquent devient aussi
inobservable. Il se pose donc un problème, ce modèle non plus
ne peut être estimé. Nous recourons, pour contourner cette
difficulté, à l'approche proposée par Cagan, en vue de
transformer notre modèle et ainsi de le rendre estimable.
Revenons à nos modèles spécifiés
ci-haut:
Dans notre modèle à estimer de l'équation
(a), on se rend compte, du fait que soit non observable, que le gap de la
production devient aussi inobservable. Il se pose donc un problème, ce
modèle non plus ne peut être estimé.
Nous recourons, pour contourner cette difficulté
à l'approche proposée par Cagan, en vue de transformer notre
modèle et ainsi de le rendre estimable.
Soit le modèle de régression simple ci-après
:
Où :
Cagan établit que :
Puisqu'il n'y a aucune raison qui pousse à
établir cette égalité, on introduit un coefficient
d'ajustement (gamma) pour assurer l'égalité :
De l'équation (2), en tirant, il vient que :
52Volatilité de l'inflation: taux de croissance
du taux d'inflation
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
Et de (1), tirons, on a :
Serge KASEREKA KANYAMA Page 106
Ainsi, à partir de (3), on peut écrire :
(3) et (4) dans (2a), après réaménagement,
on trouve :
L'équation (5) peut s'écrire :
En appliquant cette approche de Cagan à notre
modèle ; on peut établir
que :
Si on tire de (1), on trouve :
(2)
Et de notre modèle , on tire , puis on
a : (3)
Ainsi, de (3) on peut écrire : (4)
? (3) et (4) dans (2), on a :
En tirant , on trouve :
(5)
En simplifiant, on a la fonction de réaction de la
banque centrale (note modèle de l'équation (a) transformé)
ci-après :
Où :
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
Donc notre modèle de l'équation (a) (fonction de
réaction de la Banque Centrale) estimé sera :
? La spécification du modèle
économétrique
Notre modèle transformé devant être estime se
présente comme suit :
Avec :
: Masse monétaire
: La série des soldes de finance publique de 1980 à
2013 ; : La série des balances de paiement de 1980 à 2013 ;
, et : des paramètres inconnus (à estimer) ;
: Le terme d'erreur.
Et notre modèle du départ :
Où : est le gap des solde de balance de paiement.
? L'analyse exploratoire des données
Les différents tests statistiques sont importants dans
un travail économétrique car ils permettent de confirmer ou
d'infirmer la validité du modèle, et de voir le pouvoir
explicatif de chaque variable exogène. Ainsi, dans le cadre de ce
travail nous avons effectué un ensemble de tests53.
Serge KASEREKA KANYAMA Page 107
53 Ces différents tests auront comme source les
résultats générés par E-views.
Serge KASEREKA KANYAMA Page 108
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
Tableau n°19. Les données de
l'estimation
Année
|
Masse Monétaire
|
Besoin de financement
|
Solde de la balance de
paiement
|
1980
|
1 237,73
|
-237,454
|
55.629
|
1981
|
1 060,48
|
-291,829
|
-162.20
|
1982
|
1 401,29
|
-710,096
|
73.511
|
1983
|
1 085,42
|
-151,68
|
21.235
|
1984
|
520,11
|
-113,527
|
-197.31
|
1985
|
479,74
|
-210,539
|
332.3
|
1986
|
636,33
|
39276,84
|
144.0
|
1987
|
664,96
|
-32855,6
|
-578.0
|
1988
|
908,05
|
-624,21
|
435.4
|
1989
|
700,64
|
158925,7
|
-298,49
|
1990
|
1 092,60
|
-721,614
|
-232,085
|
1991
|
1 172,91
|
-1440,84
|
-167,77
|
1992
|
1 579,44
|
-0,00118
|
-409,26
|
1993
|
9 809,52
|
-0,00038
|
-257,45
|
1994
|
2,566875
|
-0,47344
|
-600,59
|
1995
|
226,56
|
3527,333
|
-866,4
|
1996
|
203,540566
|
-33438,7
|
-1138,1
|
1997
|
250,20
|
-203888
|
71,535
|
1998
|
524,8714286
|
-155109
|
571,14
|
1999
|
973,95
|
-655453
|
63,27
|
2000
|
471,16128
|
-210803
|
-560,7
|
2001
|
245,99
|
3958,409
|
-287,9
|
2002
|
258,63
|
59,6354844
|
-32,2
|
2003
|
349,2932
|
-23,6888087
|
-314,2
|
2004
|
500,4088
|
47,5142426
|
-244,30
|
2005
|
642,5326
|
-99,4699499
|
-176,6
|
2006
|
882,2512
|
-50,2622013
|
-430,8
|
2007
|
1309,007
|
-43,3402255
|
-271
|
2008
|
1628,882
|
-55,1046424
|
-632,2
|
2009
|
1709,986
|
48,9251767
|
-912
|
2010
|
2,214553473
|
161,684785
|
-1 198,00
|
2011
|
2,661873638
|
-249,145969
|
75,3
|
2012
|
3,21421574
|
469,825841
|
601,2
|
2013
|
3,799238717
|
-114,028276
|
66,6
|
Source : rapports BCC de 1980 à 2013
Serge KASEREKA KANYAMA Page 109
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
1. Estimation du modèle d'analyse (en appliquant la
méthode de moindre carre ordinaire)
? Première estimation du modèle
Dependent Variable: MM Method: Least Squares
Date: 08/29/15 Time: 02:50
Sample: 1980 2013 Included observations: 34
|
|
|
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic
|
Prob.
|
C
|
4.87E+08
|
2.13E+08 2.288933
|
0.0291
|
SFP
|
-0.016488
|
0.077899 -0.211659
|
0.8338
|
SBP
|
6609.224
|
4648.150 1.421904
|
0.1650
|
R-squared
|
0.063113
|
Mean dependent var
|
4.27E+08
|
Adjusted R-squared
|
0.002669
|
S.D. dependent var
|
1.20E+09
|
S.E. of regression
|
1.20E+09
|
Akaike info criterion
|
44.73870
|
Sum squared resid
|
4.49E+19
|
Schwarz criterion
|
44.87338
|
Log likelihood
|
-757.5579
|
F-statistic
|
1.044150
|
Durbin-Watson stat
|
1.769790
|
Prob(F-statistic)
|
0.364043
|
Estimation Command:
=====================
LS MM C SFP SBP
Estimation Equation:
=====================
MM = C(1) + C(2)*SFP + C(3)*SBP
Substituted Coefficients:
MM = 487052021.6 - 0.0164881522*SFP + 6609.224055*SBP
Correlogram of residuals
Date: 08/29/15 Time: 03:08
Sample: 1980 2013 Included observations: 34
|
|
|
|
|
|
|
Autocorrelation
|
Partial Correlation
|
|
AC
|
PAC
|
Q-Stat
|
Prob
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
1
|
-0.008
|
-0.008
|
0.0024
|
0.961
|
. |* .
|
|
|
. |* .
|
|
|
2
|
0.146
|
0.146
|
0.8230
|
0.663
|
. |* .
|
|
|
. |* .
|
|
|
3
|
0.070
|
0.074
|
1.0171
|
0.797
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
4
|
-0.036
|
-0.057
|
1.0700
|
0.899
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
5
|
-0.102
|
-0.128
|
1.5096
|
0.912
|
. | .
|
|
|
. | .
|
|
|
6
|
-0.050
|
-0.048
|
1.6204
|
0.951
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
7
|
-0.127
|
-0.090
|
2.3495
|
0.938
|
. | .
|
|
|
. |* .
|
|
|
8
|
0.040
|
0.070
|
2.4259
|
0.965
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
9
|
-0.093
|
-0.061
|
2.8459
|
0.970
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
10
|
-0.127
|
-0.155
|
3.6722
|
0.961
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
11
|
-0.107
|
-0.132
|
4.2822
|
0.961
|
. |* .
|
|
|
. |* .
|
|
|
12
|
0.120
|
0.160
|
5.0825
|
0.955
|
. |* .
|
|
|
. |**.
|
|
|
13
|
0.140
|
0.233
|
6.2169
|
0.938
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
14
|
-0.100
|
-0.170
|
6.8285
|
0.941
|
. |**.
|
|
|
. |* .
|
|
|
15
|
0.290
|
0.180
|
12.251
|
0.660
|
. *| .
|
|
|
. *| .
|
|
|
16
|
-0.097
|
-0.154
|
12.892
|
0.681
|
Serge KASEREKA KANYAMA Page 110
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
? Test auto corrélation
Une des hypothèses de moindre carré veut que les
erreurs de la période précédente n'aient aucune relation
avec celles de périodes à venir.
Rejeter H1 : Si Probability > 0.05 Rejeter H0 : Si Probability
= 0.05
Test d'autocorrelation des erreurs de breusch godfrey
Breusch-Godfrey Serial Correlation LM Test:
F-statistic 0.435833 Probability 0.650892
Obs*R-squared 0.992132 Probability 0.608921
Test Equation:
Dependent Variable: RESID Method: Least Squares
Date: 08/29/15 Time: 03:30
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 13362411 2.18E+08 0.061329 0.9515
SFP -0.010525 0.080541 -0.130679 0.8969
SBP -136.8890 4744.458 -0.028852 0.9772
RESID(-1) -0.006432 0.212194 -0.030314 0.9760
RESID(-2) 0.198867 0.213322 0.932242 0.3589
R-squared 0.029180 Mean dependent var -7.01E-08
Adjusted R-squared -0.104726 S.D. dependent var 1.17E+09
S.E. of regression 1.23E+09 Akaike info criterion 44.82673
Sum squared resid 4.36E+19 Schwarz criterion 45.05120
Log likelihood -757.0545 F-statistic 0.217917
Durbin-Watson stat 1.826659 Prob(F-statistic) 0.926294
Ainsi, nous constatons qu'il y a autocorrélation car la
probabilité est > à o.o5.
? Test
d'hétéroscédacticité
Ce test est utilisé, pour vérifier si les
variances des erreurs ne sont plus sur la première diagonale, donc la
variance de l'erreur est alors liée aux valeurs de la variable
explicative. Utilisons le test de White afin de détecter tout risque
d'Hétéroscédasticité.
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
Test d'hétéroscédasticité
conditionnelle autorégressive : Test ARCH ARCH Test:
F-statistic 0.009728 Probability 0.922065
Obs*R-squared 0.010353 Probability 0.918956
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2
Method: Least Squares
Date: 08/29/15 Time: 03:32
Sample(adjusted): 1981 2013
Included observations: 33 after adjusting endpoints
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 1.37E+18 7.01E+17 1.959544 0.0591
RESID^2(-1) -0.019802 0.200763 -0.098633 0.9221
R-squared 0.000314 Mean dependent var 1.35E+18
Adjusted R-squared -0.031934 S.D. dependent var 3.79E+18
S.E. of regression 3.85E+18 Akaike info criterion 88.48393
Sum squared resid 4.59E+38 Schwarz criterion 88.57463
Log likelihood -1457.985 F-statistic 0.009728
Durbin-Watson stat 1.807429 Prob(F-statistic) 0.922065
Test d'hétéroscédasticité de white
pour les variables croisées et non croisées
White Heteroskedasticity Test:
F-statistic 2.595930 Probability 0.057016
Obs*R-squared 8.964275 Probability 0.061999
Test Equation:
Dependent Variable: RESID^2 Method: Least Squares
Date: 08/29/15 Time: 03:36 Sample: 1980 2013
Included observations: 34
Variable Coefficient Std. Error t-Statistic Prob.
C 1.53E+18 6.48E+17 2.355073 0.0255
SFP -1.34E+08 2.49E+08 -0.538027 0.5947
SFP^2 -0.023850 0.035755 -0.667036 0.5100
SBP 7.67E+13 2.47E+13 3.101668 0.0043
SBP^2 3.26E+08 1.21E+08 2.692332 0.0117
R-squared 0.263655 Mean dependent var 1.32E+18
Adjusted R-squared 0.162090 S.D. dependent var 3.73E+18
S.E. of regression 3.42E+18 Akaike info criterion 88.32387
Sum squared resid 3.39E+38 Schwarz criterion 88.54834
Log likelihood -1496.506 F-statistic 2.595930
Durbin-Watson stat 2.356582 Prob(F-statistic) 0.057016
Comme la probabilité est superieure à 5%, on
conclut qu'il n y a pas hétéroscédasticité.
Serge KASEREKA KANYAMA Page 111
Serge KASEREKA KANYAMA Page 112
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
? Test de normalité de résidus
6.E+09 4.E+09 2.E+09 0.E+00 -2.E+09
|
|
80 85 90 95 00 05
2. Test de stationnarité
Ce test permet de voir si la série est stationnaire en
comparant la valeur de la statistique d'ADF aux valeurs de
McKinnon54. S'il s'avérait qu'une série n'est pas
stationnaire, il y a nécessité de la stationnariser, avant de
faire les estimations.
Ce test permet de voir si la série est stationnaire en
comparant la valeur de la statistique d'ADF aux valeurs de
McKinnon55. S'il s'avérait qu'une série n'est pas
stationnaire, il y a nécessité de la stationnariser, avant de
faire les estimations.
La masse monétaire
Date: 08/29/15 Time: 03:15 Sample(adjusted): 1982 2013 Included
observations: 32 after
adjusting endpoints
Standard errors & t-statistics in parentheses
MM
MM(-1) 0.068042
(0.21013)
(0.32380)
MM(-2) 0.198966
(0.20982)
(0.94828)
C 3.66E+08
(2.4E+08)
(1.51984)
R-squared 0.035529
Adj. R-squared -0.030986
Sum sq. resids 4.58E+19
S.E. equation 1.26E+09
F-statistic 0.534146
54 Pour tous nos tests, nous considérons le seuil de 5
(généralement utilisé en économie). Si |Stat - ADF|
> | p - values|, conclut par la stationnarité de la série. Au
cas contraire, la série n'est pas stationnaire.
55 Pour tous nos tests, nous considérons le seuil de 5%
(généralement utilisé en économie). Si |Stat - ADF|
> |p - values|, conclut par la stationnarité de la série. Au
cas contraire, la série n'est pas stationnaire.
Serge KASEREKA KANYAMA Page 113
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
Log likelihood -714.2999
Akaike AIC 44.83124
Schwarz SC 44.96865
Mean dependent 4.54E+08
S.D. dependent 1.24E+09
Le solde des finances publiques
Date: 08/29/15 Time: 03:18 Sample(adjusted): 1982 2013 Included
observations: 32 after
adjusting endpoints
Standard errors & t-statistics in parentheses
SFP
SFP(-1) -0.176301
(0.17371)
(-1.01490)
SFP(-2) 0.374990
(0.18381)
(2.04013)
C -2.08E+08
(4.7E+08)
(-0.44420)
R-squared 0.189624
Adj. R-squared 0.133736
Sum sq. resids 1.93E+20
S.E. equation 2.58E+09
F-statistic 3.392929
Log likelihood -737.3365
Akaike AIC 46.27103
Schwarz SC 46.40844
Mean dependent -3.19E+08
S.D. dependent 2.77E+09
Le solde des balance de paiements
Date: 08/29/15 Time: 03:19 Sample(adjusted): 1982 2013 Included
observations: 32 after adjusting endpoints
Standard errors & t-statistics in parentheses
SBP
SBP(-1) 0.203818
(0.18490)
(1.10232)
SBP(-2) 0.092019
(0.18512)
(0.49707)
C -7298.693
(8588.20)
(-0.84985)
R-squared 0.058347
Adj. R-squared -0.006595
Serge KASEREKA KANYAMA Page 114
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
|
Sum sq. resids
|
6.30E+10
|
S.E. equation
|
46604.50
|
F-statistic
|
0.898453
|
Log likelihood
|
-387.8135
|
Akaike AIC
|
24.42584
|
Schwarz SC
|
24.56325
|
Mean dependent
|
-10400.25
|
S.D. dependent
|
46451.58
|
Nous trouvons que finances publiques est toujours
négatif de 1980 à 2013 qui est respectivement de -237,454
à -114,028276 en millions USD et les soldes de balance des paiements
pendant notre période a été de 55.629 et 66,6 en millions
de USD.
Par rapport aux estimations faites de notre modèle : MM
= 487052021.6 - 0.0164881522*SFP + 6609.224055*SBP dans le cadre de cette
étude, il se dégage que le poids accordé par la Banque
Centrale congolaise à l'objectif de stabilité des prix et celui
de stabilité de l'activité économique sont respectivement
(en prenant trois
chiffres après la virgule) de 0,8338 et 0,1650. Et
comme > , on en conclut que l'attention des autorités
monétaire congolaises est plus accordée à la
stabilité du
niveau des prix qu'à la stabilité de
l'activité économique. Et puisque <1, il n'y a pas d'effet
stabilisateur sur notre modèle.
Il résulte également de nos estimations que le
solde de finance publique ou encore solde budgétaire et le solde de la
balance de paiement évoluent en sens inverse, ce qui montre à
suffisance que pour la période considérée, la politique
monétaire a été inefficace et la politique
budgétaire a été sous mis à une rigueur par les
institutions de Brettons Wood. Les échecs répétés
de la situation de la monnaie et du crédit au niveau des
opérations de la politique monétaire durant la période
considérée sont dus au fait qu'avant 2002, la Banque Centrale
utilisait exclusivement une politique monétaire discrétionnaire
d'une part et d'autre part, la Banque Centrale ne bénéficiait pas
d'indépendance.
En effet, toutes ses actions s'inscrivant dans le cadre de la
politique du gouvernement. Ainsi, pour les années avant 2001,
l'inflation a été nourrie par le Crédit à l'Etat
qui augmentait de façon considérable le niveau de la masse
monétaire.
La lecture de ces résultats nous renseigne qu'au seuil
de 5 %, toutes les séries sont stationnaires. Etant rassuré de la
stationnarité de toutes les séries, nous pouvons d'ores et
déjà présenter les différentes estimations et les
différents tests jugés nécessaires.
Serge KASEREKA KANYAMA Page 115
« Les Déterminants de l'Offre de Monnaie dans
l'Economie Congolaise de 1980 à 2013»
|