CHAPITRE I:PROBLEMATIQUE, ETAT DES
CONNAISSANCES, CLARIFICATION CONCEPTUELLE ET DEMARCHE METHODOLOGIQUE
1.1.
Problématique
1.1.1. Justification
L'agriculture demeure un secteur économique essentiel
dans la plupart des régions intertropicales du monde (Urbain, 2007).
Aussi, les activités agricoles restent et demeurent le moteur du
développement et la source d'alimentation des populations des pays en
développement. Mais ces activités se heurtent aujourd'hui
à de nombreux défis. Or, il n'y a pas de développement
durable sans agriculture durable (Nathal, 1998). Une analyse du même
auteur prévoit qu'à l'an 2020, le monde aura à nourrir 8,4
milliards de personnes alors que les activités agricoles qui constituent
la base sont soumises à des contraintes climatiques et
édaphiques. De plus, pour nourrir une population mondiale en pleine
expansion, on n'a pas d'autre choix que d'intensifier les cultures (FAO, 2012).
Mais selon le même auteur, les agriculteurs sont confrontés
à des contraintes sans précédent ; il leur faudra
donc apprendre à produire plus avec moins de nuisances à
l'environnement. Car la menace des perturbations climatiques est
d'actualité dans le monde.
Aussi, en Afrique le secteur agricole occupe près de 60
% de la population active, représente 20 % des exportations totales et
contribue à hauteur de 17 % au PIB (FAO, 2000). Ainsi, la plupart des
activités humaines telles que : combustion des produits fossiles
pour la production d'énergie, transports, modification de l'utilisation
des sols et processus industriels génèrent des émissions
de gaz à effet de serre (PNUD, 2007/2008).
Au Bénin, l'agriculture est l'activité dominante
du monde rural. Mais cette agriculture, en raison de son caractère
traditionnel basé sur l'agriculture itinérante sur brulis et
l'utilisation des outils rudimentaires, contribue à la
dégradation de l'environnement (Agbadjagan, 1999). Au cours des deux
dernières décennies, cette dégradation est devenue
inquiétante avec près de 100 000 hectares de
végétation naturelle détruite chaque année (Mama et
Houndagba, 1991).
Par ailleurs, le coton conventionnel est associé
à des coûtsde production élevés suite à
l'augmentation des prix des pesticides et engraischimiques. Or, le prix
mondiale du coton fibre accuse une baisse tendancielle (-0,24% au cours des 40
dernières années selon Farm, (2005). Or, la diversité
biologique est l'une des grandes valeurs socio-économiques et
culturelles sur lesquelles les attentions sont focalisées, notamment
après la conférence de Rio de 1992 sur l'environnement (Gibigaye,
2008). Donc il est nécessaire de penser à une agriculture de
conservation du moment où le gouvernement béninois
s'évertue à assainir le secteur cotonnier pour relancer la
production et la porter à plus de 500.000 tonnes par an. La Commune de
Banikoara connaît des performances dans le domaine des productions
agricoles, notamment le coton, le maïs, le sorgho, le riz et le mil. Le
développement de ces cultures est dû au climatetà la
disponibilité des sols (Chabi, 2010).De ce point de vue, troisquestions
essentielles se posent :
Ø quelles sont les facteurs de production du coton
biologique dans la commune de Banikoara ?
Ø quels sont les effets socio-économiques et
environnementaux de la production du coton biologique dans la commune de
Banikoara ?
Ø quels sont les problèmes qui entravent le
développement de la production du coton biologique et les mesures
appropriés pour contribuer à son développement dans la
commune de Banikoara ?
C'est dans le but de répondre à ces questions
que le sujet: « Problématique de la
production du coton biologique dans la commune de
banikoara » est choisi.
Pour avoir les résultats fiables, des hypothèses
et objectifs ont été formulés.
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