Nécessité de la rétention et de l'exécution de la peine de mort en droit positif congolais.( Télécharger le fichier original )par Chrispin BOTULU MAKITANO Université de Kisangani - Licence 2014 |
III. HYPOTHESESLes hypothèses permettent à un chercheur d'anticiper une série des affirmations provisoires en attendant qu'elles soient vérifiées en cours de l'étude dès qu'elles seront confrontées aux faits. Une hypothèse de recherche est définie comme une idée directrice d'exploitation des faits formulée au début de la recherche et destinée à l'investigation et à être abandonnée ou maintenue d'après les résultats de l'observation.21(*) Elle est une position relative à une explication des phénomènes naturels admise provisoirement avant d'être soumise au contrôle de l'expérience. Etant considérée comme l'idée ou la pensée que l'on veut défendre ou démontrer comme thèse tout au long du travail par rapport à la problématique, elle est la réponse directe à l'interrogation principale que traduit cette partie de l'introduction.22(*) A cette question principale, la nécessité de la rétention et de l'exécution de la peine de mort en droit positif congolais se dégagerait par le taux de la criminalité en RDC occasionné par la mentalité non humanisée des citoyens qui se sentent pécuniairement puissants pour sacrifier des vies humaines. Pour des questions spécifiques, les hypothèses sont formulées comme suit : · En analysant certains instruments internationaux ainsi ratifiés par la RDC en rapport avec la question de la peine de mort, la peine de mort ne serait pas expressément abolie, et ce serait donc une controverse doctrinale sur l'interprétation de toutes ces dispositions. · Les conséquences seraient fatales une fois la peine de mort abolie en RDC, ce qui occasionnerait une impunité totale et la justice ne serait pas faite si à la mort de la victime ne répondant pas, en écho, la mort du coupable. IV. MODELE OPERATOIREA. Méthode et techniquesLa réalisation de toute oeuvre scientifique exige l'utilisation d'une méthode et des techniques appropriées pour appréhender la réalité sociale qui fait l'objet de l'étude. Pour atteindre les objectifs assignés, tout chercheur est orienté vers l'adoption d'une démarche méthodologique, tel est l'impératif de tout esprit qui se veut rationnel. La méthode est définie comme un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à étudier les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie.23(*) Il convient de savoir aussi que les techniques sont des procédés opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles d'être appliqués au genre de problème et de phénomène en cause.24(*) Ainsi, nous avons utilisé la méthode juridique d'interprétation vérifiant la conformité des faits à la loi en vue de nous assurer de la confirmation ou de l'infirmation de nos hypothèses. La fidélité au texte est la première règle à devoir suivre. C'est pourquoi, tout juriste devant appliquer le droit écrit est censé consulter préalablement le texte pour le comprendre et le confronter avec la situation juridique lui soumise. En effet, cette méthode juridique nous a été utile afin d'analyser et d'interpréter la constitution du 18 Février 2006 telle que modifiée à ce jour et d'autres lois du pays, outre les différents instruments internationaux ratifiés par la RDC, lesquels semblent présenter une ambigüité sur la question de la peine de mort et conduisent à une controverse doctrinale quant à ce qui concerne leur interprétation. Pour y arriver, outre la Webographie, c'est-à-dire la consultation sur différents sites Internet, la technique documentaire nous a permis d'être en contact des écrits nécessaires de certains auteurs qui ont fait autorité dans ce domaine, pour l'augmentation rationnelle des idées relatives à la réalisation de cette oeuvre. Enfin, la consultation sur Internet nous a aidé à puiser également quelques aperçus élémentaires et approximatifs des banques fiables de données en la matière. * 21 PIEL, J., Méthodes de sciences sociales, Paris, PUF, 1964, p. 155. * 22 BINDUNGA IBANDA, Comment élaborer un TFC ? Contenu et étapes, Mediaspaul, Kinshasa, 2008, p. 41. * 23 PINTO et GRAWITZ, M., cité par OTEMIKONGO MANDEFU, J., op. cit. * 24 Idem. |
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