CONCLUSION
La répercussion de la crise économique mondiale
sur Madagascar coïncide avec la crise sociopolitique. Pourtant, par
rapport aux autres pays africains, Madagascar est peu concerné,
étant donné qu'il ne pratique pas de systèmes financiers
à risque. Mais, à vrai dire, la crise financière
n'épargne pas notre pays, étant donné
l'interdépendance de tous les pays du monde. Madagascar dépend
financièrement des bailleurs de fonds, dans ses relations, tant
bilatérales que multilatérales. En réalité, si la
crise commence dans les pays développés, cela se répercute
toujours sur les pays pauvres, qui dépendent financièrement
d'eux.
A cause de la crise politique à Madagascar, les
stratégies prises par les pouvoirs en vue d'éradiquer la
pauvreté au profit du développement restent à
l'état embryonnaire. L'instabilité politique est la cause
évoquée par les bailleurs de fonds pour justifier le refus
d'octroi de financement notre pays. Cette situation est l'une fait partie des
causes de l'accroissement du sous-emploi à Madagascar.
Sur le plan sectoriel, la valeur ajoutée issue du
secteur tertiaire a régressé de 7,1%, dont -17,8% pour le BTP,
10,3% pour les transports des marchandises et 18,7% pour les transports des
voyageurs.
Le secteur secondaire a été fortement
touché, sa valeur ajoutée a diminué de 66 milliards
d'Ariary, soit -7,4% en termes de croissance, dont l'industrie textile -25%, et
30% pour l'industrie de bois.
Cette crise a épargné le secteur primaires sa
performance en termes de valeur ajoutée est positive 190,9 milliards
d'Ariary, soit 8,5% de croissance. En fait, le ralentissement observé
sur le secteur réel a conduit à la diminution des exportations
d'une proportion de - 13,3%, ce qui entraine une régression du volume
des exportations soit 17,7%.
Sur le plan social, la taille moyenne des ménages
enquêtés est de 4,4. Les ménages de la capitale sont
majoritairement dirigés par un homme (81%). Dans l'échantillon,
les ménages sont majoritairement mariés légalement.
Lorsqu'il y a des ménages dirigés par une femme occupent le poste
de ménage sont célibataires, leurs marie ne vivent plus dans le
ménages (divorcée, séparée).
D'une manière générale, le niveau de
revenu des ménages sont faibles, 38% des ménages ont un revenu
mensuel à 100 000 Ar. Les ménages dirigés par un homme ont
en général un revenu plus élevé que ceux
dirigés par une femme.
Les nombres total de l'individu enquête est 1892
individu dont 49% de sexe masculin et 51% de sexe féminin. Les hommes
sont plus instruits que les femmes. La proportion des
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membres des ménages qui ont atteint le niveau
supérieur est plus élevée chez les hommes que chez les
femmes.
Le taux d'activité de la population âgée
de 15 à 64 ans dans la ville d'Antananarivo se situe ainsi à 73%.
L'activité économique de la ville d'Antananarivo est
caractérisée par une entrée précoce et une sortie
tardive de la population sur le marché du travail. La crise
sociopolitique touche beaucoup les activités des femmes par rapport
à celles des l'homme.
Le nombre moyen de sources de revenu des ménages
enquêtés est de 1,7. Les ménages qui ont comme
activité être salarié privé sont plus
représente dans l'échantillon, suivis par les ménages a
emploi indépendant et des ménages exerçant des
activités informelles.
Selon l'appréciation des ménages (77%) affirment
qu'il y avait un changement en nombre des sources de revenu depuis janvier
2009, la majorité sont dans le sens de la diminution.
Le taux de chômage est 13% pour la population active
âgée de 15 à 64 ans dans la commune urbaine d'Antananarivo.
Le chômage affecte beaucoup plus les femmes que les hommes.
A propos des situations par secteurs, pour le secteur
éducation, le résultat montre que 5% de la population
âgé de 6 ans de plus n'ont jamais fréquenté
l'école, mais avant la crise ce chiffre est de 4%. L'abandon scolaire
lié à la crise sociopolitique a été très
faible. La plupart des élèves dans la capitale ont
fréquenté l'école privée (56%), l'abandon scolaire
est plus élevé dans l'école privée (2%) contre 0,2%
dans l'école publique.
Selon l'appréciation des parents, la qualité de
l'enseignement s'est dégradée pendant la crise sociopolitique.
Les problèmes rencontrés par les parents en termes d'accès
à l'éducation de leurs enfants à l'école est la
manque d'argent.
Pour le secteur agriculture urbaine, 11% des ménages
sont des agricultures urbaines. Selon les agriculteurs, 53% des produits ont
été destinés à l'autoconsommation. Les
problèmes cités par la totalité des ménages sont
les problèmes classiques du milieu rural malgache entre autres, les prix
très couteux des engrais et des insecticides. Toutefois le milieu
agricole n'a pas été touché directement par la crise
politique.
Pour le secteur sécurité alimentaire, durant la
crise sociopolitique tous les aliments ont été toujours
disponibles sur le marché quoique la période de soudure touche
aussi les zones urbaines. Les prix des denrées alimentaires sont
habituellement plus élevés entre février et mars.
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Pour le secteur santé, depuis le mois de janvier 2009
jusqu'à la période de l'enquête, 14 décès ont
été enregistrés au total dans les ménages. La
répartition est de 5 enfants de moins de 5 ans et de 9 pour les
âgés de plus de 5 ans. Les causes de mortalité
évoquée ont varié suivant l'âge et la
période. Seuls les accidents cardio- vasculaires ou AVC ont
été communs pour les plus de 5 ans et la mortalité
néonatale pour les moins de 5 ans.
Au niveau des comportements des ménages face aux
fluctuations de revenu, tous les ménages doivent ajuster leurs
dépenses de consommation en fonction des nouvelles
disponibilités. Le paramètre dite élasticité est la
mesure de l'impact de ce changement de revenu au niveau de consommation. Face
à ce changement, les ménages ont pris des stratégies pour
réajuster. Les stratégies d'adaptation à la crise les plus
utilisées (chaque jour ou souvent) consistent à réduire
les coûts relatif à l'alimentation. Il s'agit notamment de manger
la nourriture moins cher, diminuer la diversité de la consommation, ou
limiter la portion à consommer à chaque repas.
Les analyses présentées dans ce Mémoire
montrent qu'à chaque fois qu'il y a de crise politique qui se passe
à Madagascar, elle entraine toujours des impacts négatifs dans la
santé de l'économie. A chaque fois que, la croissance
économique de notre pays atteint le niveau maximal, la crise politique
se produite d'une manière automatique. La question qui se pose c'est :
est-ce-que il y a une relation entre croissance économique et crise
politique ? Cette situation est contraire et aux pays
développés.
De plus, la quantité d'information existante depuis
quelques années au sujet de la crise politique nous amène
à nous demander : comment éviter la répétition de
la crise politique à Madagascar ? Est-ce possible de l'éviter ?
C'est pour cette raison que le problème aujourd'hui persiste, au non
obtention de financement extérieur à cause de non confiance des
bailleurs de fonds au gouvernement en place.
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