D. La réalité de la crise sur le secteur
tertiaire Tableau N V: secteur tertiaire, valeur ajoutée aux prix
constant
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Rubrique
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En milliards d'ariary au prix de
1984
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2006
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2007
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2008
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2009
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2010
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2007
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2008
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2009
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Variation annuelle (en
pourcentage)
Secteur tertiaire
271,3
292,5
316,7
294,2
294
7,8
9
-7,1
BTP
20,2
24,7
31,5
25,9
21,4
21,8
26,3
-17,8
Transports de marchandises
53,6
57,8
62
55,6
58,6
7,8
9,1
-10,3
Source : INSTAT, Rapport
économique et financier du MEI, année 2008 à 2010
2010
-0,1
-17,4
5,4
Transports de voyageurs
15,1
16,4
17,1
13,9
14,1
8,1
11,2
-18,7
1,4
Auxiliaires de transport
14,3
15,5
16,4
14,2
14,3
7,8
9,1
-13,4
0,7
Télécommunication
9,9
11
13,3
14,5
15
10,8
10,8
9
3,4
Commerce
56,1
58,3
60,3
62,7
64,3
3,9
5,1
4
2,6
Banque
11,3
12,3
12,8
14,9
15,6
8,9
7
16,4
4,7
Assurance
0,2
0,2
0,2
0,3
0,3
6
10,8
50
0
Service
65,1
70,2
76,1
65,1
64,2
7,9
7,6
-14,5
-2,9
Administration
25,5
26,2
27
27
27,3
2,7
3,1
0
1,1
Selon ces données, la « branche des BTP
» a affichée une croissance forte jusqu'en
2008 en affichant un taux de 26,3% après 21,8% en 2007.
Cette croissance est engendrée par
la part des travaux dans la mise en place des infrastructures
d'appui aux grands projets
miniers (Port à Fort Dauphin, constructions à
grande échelle à Ambatovy). L'accélération des
investissements publics en matière d'infrastructures (dont
la construction d'hôtel et de
résidences en vue de la réception du sommet de
l'Union Africaine) a par ailleurs participé à
la prospérité de la branche. Par contre, en 2009,
les projets de développement des
infrastructures publiques ont été interrompus par
suite de la suspension par les bailleurs de
fonds des aides et financements. Le BTP a alors connu une
croissance négative et de forte
ampleur de 17,8%. En 2010, la réalisation des grands
projets d'investissement pour la
construction des infrastructures de base (route, école,
hôpitaux et centre de santé de base, petit
périmètre d'irrigation agricole...) a
été freinée par la suspension des financements
extérieurs,
en particulier ceux de l'Union Européenne. En
conséquence, la « branche BTP » a continué à
enregistrer une croissance negatif de -17,4%.
Sous l'effet de l'expansion du tourisme, la branche
«transports de marchandises» a
connu un taux de croissance en hausse passant de 7,8% en 2007
à 9,1% en 2008, tandis que
celle de la branche «transport de voyageurs» a
réalisé 8,1% de croissance en 2007 et
progresse à 11,2% en 2008.
56
Mais, due à l'insécurité qui a
prévalu à partir de 2009, les secteurs, tels que le tourisme et
les branches y afférentes entre autres l'hôtellerie et la
restauration, les agences de voyages et les transports, ont indirectement subi
la crise interne. Le secteur du tourisme a subi les effets récessifs de
la crise avec l'existence de trouble survenu dans plusieurs villes du pays.
D'autre part, la recommandation dissuasive sur la destination Madagascar par
les autres pays a fortement handicapé l'activité touristique. La
diminution du nombre des touristes s'est répercutée sur les
secteurs d'activité des transports de voyageurs et des
auxiliaires de transport (essentiellement les agences de voyages) dont
les valeurs ajoutées se sont respectivement inscrites en baisse de
-18,7% et de -13,4%. L'année 2010, la branche transport de voyageurs a
réalisé un accroissement positif mais faible de 1,4% en raison de
la timide reprise des activités touristiques. Le secteur auxiliaire de
transport qui est rattaché au tourisme n'a connu qu'une modeste
croissance de 0,7%. Le transport de marchandises a vu remonter sa valeur
ajoutée en affichant une augmentation de 5,4%, effet induit par le
dynamisme des industries d'extraction minière.
Les «services» présentent une
croissance soutenue jusqu'en 2008 (7,6% après 7,9% en 2007), à
l'instar de l'hôtellerie et des services d'appui aux entreprises,
soutenus par la demande du secteur minier en phase d'investissement. Par contre
en 2009, il y a la suspension et la rupture d'activité. Cette situation
est témoignée par la baisse de la valeur ajoutée du
`secteur des services rendus aux entreprises, gardiennage et nettoyages avec un
taux de croissance négative de -14,5%. Le secteur a de nouveau connu une
baisse de 2,9% en 2010, une évolution négative qui reflète
le ralentissement des activités productrices, s'agissant
d'activités de prestation de services aux entreprises et
ménages.
La progression de l'activité commerciale a
repris en 2008, après avoir quelque peu ralenti l'année
précédente passant de 3,9% à 5,1% sous l'effet de la
reprise de la consommation, notamment privée. Tandis que, à la
tombée de la crise, le commerce a été le secteur le plus
touché suite à la destruction des infrastructures et le saccage
des magasins de stockage, des centres commerciaux et des supermarchés.
De plus, le non reconnaissance internationale des autorités en place a
eu ses conséquences notamment :
? La suspension des avantages des exportations textiles vers le
marché des USA dans le cadre de l'AGOA ;
? La suspension d'un certain nombre d'aides internationales.
57
Par suite de la destruction des centres commerciaux et de la
diminution de la consommation privée, le secteur du commerce
intérieur a diminué sa progression. Le taux s'affiche à 4%
en 2009 et a reculé à 2,6% l'année suivante en raison de
la baisse des revenus des ménages conjugué à la baisse des
importations.
Enfin, si les activités de banque ont
baissé leur rythme de croissance en passant de 8,9% en 2007 à
7,0% en 2008, celles des assurances se sont accélérées.
Leur taux de croissance sont passé de 6% en 2007 à 10,8% en 2008.
En 2009, il s'est accru à un rythme rapide avec un taux de 16,4% et est
resté performant en 2010 malgré une croissance moins rapide de
4,7%.
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