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Les déterminants de l'inflation en Guinée.( Télécharger le fichier original )par Mamadou Safayiou DIALLO Université de Sonfonia - Master 2014 |
SECTION 2 : REVUE DE LA LITTERATURE2.1 Revue théorique2.1.1 L'approche classiqueJean Bodin6(*) (1568), fut l'un des premiers économistes
à établir un lien entre la montée des prix en Europe et le
stock d'argent. Il explique la hausse des prix de marchandises en Europe au
Richard Cantillon7(*)(1755) à son tour décrit par quelle voie et dans quelle proportion l'augmentation du stock d'argent agit sur le prix des biens. Il détermine d'abord les facteurs quiexpliquent l'accroissement du stock de la monnaie. Il ressort de son analyse que mis à part les éventuels développements de la production minière, le supplément de monnaie pourrait provenir des excédents commerciaux ou des mouvements internationaux ne correspondant pas à des paiements de marchandise. Pour Cantillon, malgré l'accroissement de la quantité de monnaie dans l'économie,la hausse ne sera observée que si le métal sert à l'achat des biens domestiques. Il poursuit l'analyse en indiquant que le surplus de consommation engendré par la monnaie additionnelle peut concerner une catégorie spécifique de produits qui verront leur prix augmenté tandis que d'autres conserveront leur prix initial.Cette liaison entre monnaie et prix donne lieu à une conceptionthéorique plus développée par les économistes classiques. Fischer8(*) (1911), fut le premier à modéliser mathématiquement l'inflation : cette équation s'écrit de la manière suivante : MV =PToù M est la masse monétaire,V la vitesse de circulation de monnaie, P le niveau général des prix et T le nombre de fois, en un an, que l'on échange des biens et des services contre la monnaie. La partie MV représente la partie monétaire des échanges, PT est la partie réelle ; toutes deux doivent s'égaliser.A partir de cette formule on peut proposer unethéorie causalede l'inflation, moyennant certaines hypothèses de base. Les hypothèses de base de la théorie quantitative de la monnaie sont : - La vitesse de circulation de la monnaie est une variable structurelle, c'est-à-dire constante à court terme, et non susceptible d'être influencée par les variations de la quantité de monnaie : donc V ~0 - Le volume des échanges T ne dépend pas non plus de la variable monétaire, mais des seuls facteurs réels. En effet, d'après les quantitativistes, lorsque la
vitesse de circulation de la monnaie (V) et le volume réel des
transactions (T) sont exogènes et si la demande de monnaie s'ajuste
à l'offre ( * 6 Cité par Jacoud Giles,1998 * 7 Cité par Jacoud Giles,1998 * 8 Cité par Urbain Boco et Denis B. Ablefonlin |
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